Mois : juin 2013

Cyber-soldes

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Ces trois derniers mois mes enfants se sont visiblement donné le mot pour pousser comme des champignons (la chérie, si elle me lit, va me rétorquer que non, pas elle, mais si, quoi qu’elle en pense, la demoiselle a elle aussi des pantalons feu au plancher). Résultat, les soldes je les leur ai consacrées quasi exclusivement, n’ayant pour ma part pas le prétexte d’avoir grandi pour me lâcher sur l’internet (je ne sais pas à quand remonte ma dernière virée en boutique, si l’on exclut Monoprix (qui est opportunément (ou pas) situé sur le trajet qui me mène à l’école de Rose) et H&M (caverne d’ali baba de la chérie)). De toutes façons franchement avec ce temps, je ne suis pas super motivée. Mais si je l’étais, je me laisserais tenter par ces petites choses, d’ailleurs je pense que la robe longue grise va quand même finir par atterrir dans mon panier virtuel.

Bonnes vacances à ceux et celles qui décollent dès ce we. Cette année pour ma part les vacances vont être en pointillé, avec trois ou quatre jours à la frontière espagnole en juillet pour le churros et moi et deux semaines en famille/with friends en Grèce 15 au 30 août. Grosse infidélité à la Corse cette année, je pense que ce n’est que partie remise pour 2014, l’idée de ne pas y aller me rend toute nostalgique (j’ai de gros problèmes). Bref, en somme vous allez m’avoir sur le dos quasiment tout l’été…

Ah et bon anniversaire à mon papa…

#1 : Bague étoile chez Asos, 50,37 euros – #2 : Pull ajouré fluo, 27 euros – #3: Tee Asos, 24,52 euros – #4:  Jean à pois, 34 euros – #5: Slippers à pailettes, 51 euros – #6: Montre bambi trop kitsch, 44,20 euros – #7: Robe à pois très Sofia Loren, 18 euros – #8: Mes shoes JB Martin , 110 euros (j’envisage d’en racheter une paire tellement j’y suis confort) – #9: Robe tout mou tout doux, 29,16 euros – 10 : Top American vintage, 67,50 euros – #11: Collier plastron bling bling, 29,16 – #12 : Robe de plage et de cocktails le soir, rose, of course, 19,50 euros – #13: Shoes qui brillent Georgia Rose, 77,40 euros – #14: (ben y’en a pas c’était pour voir si vous suiviez) – #15: Manchette type « hipanema » (sauf qu’elle coûte 10 fois moins cher), 11 euros

Y’a plus de moral ?

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Donc on n’a pas le moral, nous les frenchies. Et c’est peu de le dire, puisqu’on est plus chafouins que les Irakiens ou les Afghans, peuples dont on connait 1) la propension à aller s’en jeter un petit après le boulot en toute sérénité et 2) la stabilité de leurs régimes politiques, lesquels se plient en quatre pour que leurs sujets aient la banane.

Honnêtement, je crois que si j’avais un tant soit peu de pouvoir, l’une des premières choses que je ferais supprimer définitivement ce sont ces sondages récurrents sur le moral des Français (et je remettrais des gens au guichet des stations RATP parce qu’autant je manie avec pas mal de dextérité mon ordi et une palanquée de logiciels, autant je n’arrive JAMAIS À TROUVER OÙ SE TROUVENT LES CARNETS DE TICKETS TARIF RÉDUIT SUR CES FUCKING MACHINES À ROULEAU).

Je les supprimerais ces sondages, disais-je, parce que je suis absolument convaincue qu’il en va du moral comme de toute autre notion subjective: elle est difficilement mesurable et très influençable. Depuis deux ans, on nous serine tous les mois qu’on n’a plus le goût à rien, nous les Gaulois. A force, qu’est-ce qui se passe ? On n’a plus goût à rien. En lire plus »

Promis je commence lundi

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Je crois qu’à l’origine c’est l’une d’entre vous qui m’a parlé de Mademoiselle Caroline et de son blog. Intriguée par l’homonymie, j’avoue, je suis allée jeter un oeil. Et j’ai adoré, le dessin, l’humour, sa façon de raconter sa vie de citadine expatriée à la montagne, ses anecdotes familiales et amoureuses, etc. Et puis un jour, Mademoiselle Caroline m’a envoyé un mail pour me proposer de m’envoyer sa BD intitulée « Je commence lundi, le régime anti-régime ».

Forcément, j’ai accepté. Et je n’ai pas regretté, tant cette histoire, la sienne, donc, est universelle (en tous cas c’est aussi la mienne et c’est un bon début d’universalité). Caroline a 29 ans elle aussi (ou presque), elle a commencé à se trouver grosse très petite alors qu’elle ne l’était pas, elle a multiplié les régimes complètement cons, a eu des envies de meurtre au bout de trois jours de diète protéinée à grand renfort de pancakes saveur caca ou d’omelettes au vomi et à la craie. Comme moi, elle est passée par des nutritionnistes fascistes, comme moi elle a perdu quantité d’amis à force de leur demander avant d’accepter leur invitation si la sauce de la salade serait servie « à part ». En lire plus »

Tiny Om ou le sixième bijou

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Il y a deux sortes de bijoux. Ceux que l’on met pour des occasions spéciales, qu’ils aient coûté deux francs six sous ou bien plus chers et les autres et ceux qui se font oublier et qui deviennent quasiment une seconde peau. Jusque là, j’en avais cinq. Mon alliance, ma bague de fiançailles, une autre offerte par le churros pour la naissance de Rose, ma Pomellato de mes 40 ans et mon collier Tiffany, également offert par mon amoureux pour un anniversaire (un tour de cou ponctué d’un tout petit diamant). Hormis la Pomellato que j’enlève désormais en cas de baignade ou de vaisselle (hum), je les garde en permanence sur moi, donc, parce que sans eux, je ne sais pas, il me manque quelque chose. S’ils ont tous une valeur conséquente, je ne pense à vrai dire pas vraiment à leur prix mais à ce qu’ils me racontent. Ma bague de fiançailles me rappelle cet instant magique sur la place Saint Marc, où après dix ans à me répéter qu’il ne m’épouserait jamais parce que le mariage c’était une vaste fumisterie, le churros m’a demandé de devenir sa femme. Celle de Rose, je sais que la chérie l’avait choisie avec lui. L’alliance, on l’a achetée à la bourre dans une boutique sans charme, parce que la vérité c’est qu’on avait oublié que c’était pas mal quand on se marie, d’avoir des alliances. En lire plus »

Parents mode d’emploi: là où j’écris pour la télé

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Il y a quelques jours j’ai enfin vu les premiers épisodes de la série à laquelle je collabore. Je crois que je peux désormais en parler, il s’agit d’un programme court, qui s’appelle « Parents mode d’emploi » et qui sera diffusé à la rentrée sur France 2, je ne sais pas encore à quelle heure. Le pitch: Gaby et Isa, la quarantaine, trois enfants et pas mal d’embuches sur le chemin de la parentalité parfaite. L’originalité du programme tient dans le fait que les enfants ne sont  filmés que de dos. On les voit, on les entend, mais les personnages sur lesquels tout repose sont les parents. Ce qui m’a immédiatement plu dans ce projet, c’est sa joyeuse impertinence mais aussi son absence de cynisme. Gaby et Isa se plantent, se cognent au mur de l’adolescence de leurs deux grands, s’engueulent, se chamaillent, mais s’aiment aussi, bref ils sont en vie.

Je précise que je suis loin d’être la seule scénariste sur le coup, il y a 80 épisodes comportant plusieurs scènes – et on n’est pas trop d’une quinzaine environ pour arriver à bon port.

 

Je vous en retoucherai un mot plus longuement lorsque j’aurai les horaires de diffusion mais je ne résistais pas à l’envie de vous confier ma joie et mon excitation lorsque j’ai pu visionner les premiers rushs dont certains comprenaient des sketches signés de ma blanche main. D’abord, j’ai ri. Bien plus qu’en me relisant, alors que le texte n’avait pas forcément bougé mais les deux acteurs, Alix Poisson (vue dans les Revenants) et Arnaud Ducret (Caméra café 2) sont tellement drôles et justes que soudain ce que j’avais « entendu » dans ma tête et tenté de retranscrire prenait vie exactement comme dans mes rêves. Et puis j’ai éprouvé un truc qui ne m’est pas forcément très familier : de la fierté. Fierté de faire partie de cette aventure, même si ça sonne comme une réplique lue sur un prompteur par une candidate de Popstars, fierté de travailler avec tous ces gens hyper talentueux dont Béatrice, qui par le truchement du blog et de mon amie Laetitia m’a convaincue que je pouvais éventuellement apporter ma pierre à l’édifice. En lire plus »

No but allo, what

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La dernière fois que j’étais allée à Londres, j’avais été terrassée en arrivant à Saint Pancras par une gastro fulgurante d’une exceptionnelle violence qui m’avait clouée au lit la majeure partie du week-end. Sachant que quelques années auparavant c’était une grippe plus qu’aviaire qui m’avait séchée alors que nous passions le nouvel an dans une auberge de jeunesse pas chauffée du côté du British Museum. Autant vous dire que cette fois-ci je marchais sur des oeufs. D’autant que les miasmes semblent avoir décidé de s’éterniser chez nous. Entre Rose et son pieds-mains-bouche qui l’a laissée sur le carreau et le machin qui tousse à s’en décrocher les bronches, c’est la fête du mouchoir et du doliprane.

Mais thank god, la malédiction londonienne semble avoir pris fin, ces presque 48h se sont déroulées sans accroc ou presque et malgré une météo moyennement clémente le moins que l’on puisse dire c’est qu’on en a grave profité.

Il faut dire qu’entre vos conseils et l’attention absolument adorable de Lili Bé, une lectrice et blogueuse qui m’attendait à Saint Pancras avec un guide consacré à la visite de Londres en famille illustré par ses soins, on partait avec quelques atouts dans notre manche.

Bien sûr, on s’est quand même pas mal perdus, multipliant par douze au moins le nombre de kilomètres arpentés pendant le week-end. Et qui dit « on s’est perdus » dit aussi on a failli divorcer plusieurs fois, l’un accusant l’autre, l’une ayant alors peut-être brandi le guide sus-nommé de manière un poil menaçante sous le coup de l’énervement. Suffisamment pour que son tendre époux se drape dans sa dignité d’homme « potentiellement » battu (j’en ai pour dix ans). Mais mis à part ce petit incident de parcours (je suis bonne pour un stage de gestion de la colère), rien à déclarer. Si ce n’est les « No but allo, what », répétés ad nauseam par la chérie, convaincue du même coup d’être totalement bilingue (merci Nabila).

Sans rire, Londres n’est pas une ville évidente à apprivoiser, je crois que c’était la première fois que je parvenais à peu près à me sentir en territoire connu et à me situer géographiquement. Et je crois que du coup je n’avais jamais autant profité de la capitale anglaise. Je ne prétendrai pas avoir de quelconques leçons à donner pour qui souhaite découvrir cette ville tentaculaire et bouillonnante, mais je peux éventuellement vous donner deux trois impressions, qui n’engagent que moi: En lire plus »

J’aime #35

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Demain matin à l’aube ou presque nous partons pour 48h à Londres. C’est mon cadeau d’anniversaire pour le churros, qui rêvait de ces deux jours tous les cinq chez les britons. J’avoue être légèrement angoissée à l’idée des trombes d’eau qui devraient logiquement s’abattre sur nous, d’autant que je ne suis pas totalement convaincue que Rose soit en mesure d’apprécier la ville, à cet âge là, le square en bas de la maison reste un must. Si vous avez un ou deux bons plans pour une petite fille de bientôt cinq ans, n’hésitez pas à m’en faire part, j’ai d’ores et déjà réservé des places dans la grande roue mais à part ça, pas des tonnes d’idées – c’est à dire que personnellement à Londres ce que j’aime le plus ce sont les pintes de cider ou de bière et les scones. Les grands en revanche sont hystériques, dingue comme cette ville ainsi que NY représentent la coolitude absolue pour les ados, je ne me souviens pas à leur âge avoir eu autant d’intérêt pour la culture anglo-saxonne. Pour leurs 10 ans, mes parents les y avaient emmenés et ils en gardent un souvenir émerveillé.

Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »

Pitié, Vic…

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Alors que je venais d’arriver à Paris, encore étudiante, mal dans ma peau, pas très bien dans ma vie non plus, j’ai croisé Sophie Marceau au détour d’une rue, dans le Marais. Solaire. Elle portait une salopette en jean sur un marcel blanc et probablement une vieille paire de baskets mais je ne saurais l’assurer. Je me souviens en avoir eu le souffle coupé. Ma première « star » en vrai ou presque et pas des moindres pour qui place encore aujourd’hui La Boum au panthéon de ses films préférés.

Au delà de cet aspect people et midinette, ce que je retiens de ces quelques secondes, c’est donc cette tenue qu’elle portait. S’il est une fringue que je n’aurais alors jamais associée à la séduction, c’était bien la salopette, cet hybride du pantalon et de la robe chasuble, dans laquelle mes seins n’ont jamais su comment se placer – sous les bretelles, entre les deux ou à l’extérieur ? – (ils sont dyslexiques). Mais là, la Marceau, plus gironde d’ailleurs à l’époque qu’aujourd’hui, dégageait quelque chose de tellement féminin, de tellement assuré et de si peu apprêté que j’ai eu l’envie d’aller dans la première friperie me dégotter la même.

Las, à l’époque je n’ai jamais trouvé et surtout jamais assumé, trop peur de ressembler plus à Coluche qu’à Sophie ou que l’on me demande mon terme à tous les coins de rue. Mais cette image ne m’a jamais quittée. Je crois même que cet instant a été assez déterminant dans ma vie de parisienne, comme un message d’espoir, tout ne pouvait pas être si mauvais ici si Vic pouvait débouler au coin d’une impasse (j’ai fait sciences-po). En lire plus »

Clafoutis joli joli

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Je vous avais donné une recette de clafoutis il y a déjà quelque temps, clamant que j’avais enfin atteint la fameuse consistance parfaite, celle se rapprochant du flan et sans cette fucking double couche qui gâche tout.

Et c’était vrai, nom d’une pipe.

Mais ce week-end, j’ai voulu aller encore plus loin. Après tout, ce qui compte c’est le voyage, pas l’arrivée. Et j’étais presque triste d’avoir trouvé mon graal. Je m’ennuyais du clafoutis, en somme.

Ma banque me payant un abonnement au Elle – je dis « me paie », on se comprend, rien n’est gratuit dans ce bas monde et sûrement pas à la société – pas – géniale – je me suis dit qu’au moins ça pouvait me servir pour les recettes (parce que très franchement désormais je ne tente même plus de lire le reste, ça me tombe littéralement des mains).

J’ai donc tenté la recette à deux heures de partir pour la lointaine banlieue et son parc riant de Chamarande, consciente d’avoir toujours une notion du timing bien à moi. Et bien figurez-vous que non seulement nous n’avons pas loupé le train de 12h03 mais qu’en plus j’ai fait sensation avec mon clafoutis encore tiède. En lire plus »

Kiffe tes ados

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Hier, à 20h36 – heure à laquelle nous ne sommes officiellement plus en service leur père et moi – les twins arrivent la bouche en coeur avec un dossier long comme le bras à remplir pour vendredi dernier. Au programme, douze mille cases à renseigner dont 45 numéros introuvables à fournir, celui de la caf, de la sécu, de la mutuelle, de la police d’assurance et j’en passe. Autant de données difficiles à mémoriser mais que l’on peut aisément obtenir sur les sites internet des services idoines, à condition de posséder les codes secrets et identifiants, eux mêmes dans un dossier dont la clé a été jetée au fond d’un puits. Sans parler des vaccins, qui pour une fois sont à jour – après l’avoinée reçue aux urgences lorsque la chérie a eu l’appendicite, on a fait un traitement par lots et injecté tout un tas de substances dans les fesses des trois, on dirait des junkies. A jour, oui, mais toujours aussi indéchiffrables. Serait-il possible qu’un jour les médecins, au lieu de griffonner de manière totalement illisible sur le carnet de santé des noms abscons de vaccins, mettent ceux des maladies ? Parce que NON JE NE SAIS PAS A QUOI CORRESPOND PRÉCISÉMENT l’eugénix, ou le inter*$???geron.

« Maman, on n’a pas fait la polio ? Jamais ils ne nous prendront en 4ème si on n’a pas fait la polio, c’est HORRIBLE », a paniqué la chérie, jamais avare d’exagération ni d’une petite crise de nerfs au débotté. En lire plus »