Mois : juillet 2013

En vrac et pas dans l’ordre (avec des pancakes dedans)

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C’est étrange comme il m’est difficile de ne pas poster ici. Comme si j’avais peur de perdre la main, de lâcher ce fil qui me relie à ces visages inconnus qui viennent ici lire mes élucubrations. Je n’ai jamais été du genre qui s’accroche, toujours été assez dilettante, qu’il s’agisse de mon footing quotidien, de la tenue de carnets de voyages, de l’observation scrupuleuse de mes comptes ou du démaquillage quotidien. Et puis il y a eu le blog et soudain j’ai eu la preuve de ma capacité à me tenir à un engagement fait à moi même, dans la durée. Souvent, on me demande pourquoi je me sens obligée de publier tous les jours, surtout en été, surtout en vacances, etc. La vérité, c’est qu’écrire ici est probablement la chose qui me remplit le plus et ne me pèse jamais. Et aussi, donc, qu’il y a au fond de moi cette petite inquiétude: « et si le secret de la longévité était justement cette discipline quotidienne ? Si y déroger te faisait perdre la foi ? ».

Cette longue intro pour justifier donc ces quelques brèves sans queue ni tête et sans transitions… En lire plus »

Les nouveaux explorateurs

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En ce moment sur Canal +, à la place de la Nouvelle Edition, il y a, comme l’année dernière, une série de documentaires signée « Les nouveaux explorateurs ». Je ne regarde pas tous les jours, mais si je déjeune chez moi, je n’en manque pas une miette, tant à chaque fois c’est une plongée dans un univers inconnu et tant les reporters sont différents de tous ceux que l’on peut voir d’ordinaire. J’aime particulièrement Fred Chesneau, chef itinérant, dingue de bouffe et de cuisine, qui part aux quatre coins du monde goûter des saveurs inconnues. La semaine dernière, il était au Vanuatu, faisant cuire des pommes de terre et des poissons dans des piscines naturelles d’eau bouillante ou chassant d’énormes chauves-souris, met ultra recherché dans cet archipel.

Une autre fois, cela se passait au lac Titicaca, le reporter, Jerome Delafosse je crois, nous faisait découvrir ces familles qui vivent sur des barges de roseaux au beau milieu du lac, se nourrissant de racines et vivant au rythme de l’eau, dans un dénuement qu’il est difficile d’imaginer. Il n’y a jamais rien de condescendant dans la façon dont le tout est filmé, il y a, j’ai l’impression, une réelle volonté de partager, de montrer sans pitié, dénonciation ou jugement. Du journalisme, peut-être, tout simplement, évitant les écueils du énième reportage sur les prostituées droguées – si possible lesbiennes – de Bogota. En lire plus »

Street style

 

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Samedi fut une journée parfaite, une journée de petits riens, grasse matinée, petit déjeuner tardif, recouchage, relevage et déjeuner à 15h sur la terrasse du musée d’Art moderne de Paris. Musée dans lequel nous avons ensuite admiré les oeuvres de Keith Haring, un des pionniers du street style. Loin de n’être qu’un génial graphiste aux motifs reconnaissables entre tous, Keith Haring a su par ses pictogrammes presque enfantins décrire et décrypter ces années dingues que furent celles de l’arrivée du sida, du triomphe de la publicité et de l’hyperconsommation. Il était engagé, fier de ce qu’il était, de qui il était. Il y a plus de 20 ans, ça n’était pas si évident (l’est-ce aujourd’hui ?). L’exposition qui lui est consacrée au MAM est extrêmement bien faite, les explications sont toujours à propos, les oeuvres mises en valeur au gré d’éclairages toujours subtils. Je me suis fait la réflexion qu’il était rare qu’esthétique et messages politiques se mêlent aussi harmonieusement. Parce qu’en dépit de la morbidité de certaines toiles, il s’en dégage une énergie et une beauté incroyable. Il suffit de voir à quel point les enfants présents appréciaient la visite pour mesurer la portée de sa « parole ». (ok, il y a aussi environ 567 penis planqués – ou non – dans les tableaux et forcément, ça occupe les jeunes esprits).

Bien que le tout laisse un goût amer de maladie et de mort,  j’en suis ressortie avec, je crois, un supplément d’âme. C’est, en ce qui me concerne, béotienne de l’art, ce qui me meut. En lire plus »

Royal au bar

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Contrairement aux apparences je ne suis pas tombée dans la Seine après le mojito de trop, mais il n’est pas exclu que ça finisse par arriver. Plus sérieusement, ce n’est pas que je manque d’inspiration ces derniers temps mais la vérité, c’est… que je manque un peu d’inspiration ces derniers temps. Comme si mon cerveau s’était doucement mis en jachère, mon outfit aussi – en même temps, est-ce qu’une modeuse a déjà osé le shooting mode en culotte sur le canapé par plus de 35° ? Si ça se trouve je ferais un carton – (ou pas). Même mes lectures se font en pointillé, lorsqu’il fait si chaud mes pensées s’évadent.

Deux trois petites choses néanmoins à vous raconter. En lire plus »

Leurre d’été

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Pour quelques heures encore à Lyon où j’ai fait le plein de mes parents, cousines, mamie, oncle et tante et bien sûr de mes enfants. Quelques heures encore, donc, et je repars pour Paris, finir le dernier gros boulot de l’été, le mois d’août devrait être assez calme. L’occasion j’espère de rattraper mon retard cinématographique, d’aller enfin me promener sur les nouveaux quais aménagés de la rive gauche et qui sait, soyons foufous, de me faire une expo (en réalité je crains bien que la seule chose que je fasse régulièrement soit d’aller boire des coups affalée sur une chaise longue en face du Batofar). En lire plus »

Des robes et des sandales

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J’ai cru comprendre que les petites robes ne vous laissaient pas indifférentes. Personnellement je ne me sens jamais si bien l’été qu’en robette, ça ne serre pas le ventre, c’est mis en deux minutes et ça s’accorde avec à peu près n’importe quelle paire de chaussures. J’aime particulièrement cette année la mode des sandales avec un brin de fluo, je ne sais pas, c’est mon côté fou-fou j’imagine. Ci dessus, une sélection de modèles ultra-soldés, quasi toutes à mois de 30 euros. Bon week-end, à vos vaporisateurs, prêts, partez !

#1 Robe Gina Pieces, 10 euros – #2 Robe Close By Monshowroom, 11,50 euros – #3 Sandales IKKS, 72 euros #4 Robe crochet Sala, 15,50 euros #5 Robe débardeur American Apparel, 11,50 euros – #6 Nus pieds cloutés Calina, 29 euros – #7 Robe Samia, 15 euros – #8 Robe Lola, 19,50 euros #9 Nus pieds Helen, 24,50 euros – #10 Nus Pieds Emma Go, 52 euros – #11 Robe Vero Moda, 11,50 euros – #12 Nus pieds Mellow Yellow, 29,50 euros – #13 Sandales Mellow Yellow, 44 euros

Edit: Sur Monshowroom, il y a des codes de réduction (signalés en homepage, mais au cas où):

– HOLID15: 15 euros de réduction dès 130 euros d’achat,

– HOLID20: 20 euros dès 160 euros

– HOLID5: 5 euros dès 70 euros.

J’aime #37

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C’est un mois de juillet bien particulier, entre les boulots à terminer, ceux que je devrais commencer mais que je n’arrive pas à conceptualiser tant la date de rendu me parait loin – mi-novembre, c’est dans deux ans non ? – mais qui ne se laissent pas oublier – mi-novembre c’est DEMAIN, feignasse – les allers-retours à Lyon toutes les semaines ou presque pour emmener l’un ou ramener l’autre et cette sensation encore inédite depuis que mes enfants sont nés de n’en avoir aucun au même endroit. Et puis ce grain de sable, cette ombre, sur laquelle il n’est pas possible pour l’instant de s’étendre plus, mais qui plane sur les mois à venir.

Dimanche mes trois enfants seront à nouveau réunis et ça m’émeut qu’ils en soit si heureux. La veille du départ des grands, nous les avons retrouvés tous les trois dans la plus petite des deux chambres, matrice d’une nuit, remplie d’eux et seulement d’eux. Ils avaient mis des matelas par terre et dormaient ensemble, Rose entre son frère et sa soeur. On aurait dit une portée de chiots et il s’en est fallu de peu pour que je ne tente pas de trouver une place sur leur radeau de fortune.

J’aime cette idée que leur fraternité vive en dehors de nous, qu’ils se soient mutuellement appelés et envoyé des messages durant ces deux semaines, s’épaulant dans les moments où l’éloignement pouvait peser. Je ne sais pas ce qu’il adviendra de ça plus tard, je ne nourris pas de fantasme à ce sujet, mais je me dis que ce qui est pris est pris.

Voilà, à part ça, j’aime En lire plus »

Golden hour*

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Plus que cette photo, j’aime le souvenir du moment où elle a été prise. C’était notre dernier soir à Cadaquès, ultime promenade depuis l’hôtel jusqu’au centre du village, dernière « golden hour », instant magique où la lumière nous rend tous beaux, plus dorés qu’après n’importe quel bain de soleil. L’une des choses que je préfère en vacances, c’est ce rituel de fin de journée, la douche, les huiles prodigieuses ou laits hydratants qui sentent le patchouli, la fleur d’oranger ou le monoï, la tenue plus habillée que l’on passe, les bracelets qui tintent, tout cela pour honorer ce qui reste tout de même la meilleure invention de l’homme après le wifi: l’apéritif.

Je ne suis pas de celles qui passent des heures dans leur salle de bain, le matin je plie ça en cinq minutes, je ne fais jamais de gommages du corps, je n’hydrate jamais mes jambes, je peux porter du vernis écaillé durant trois ou quatre jours, en ayant honte, certes, mais pas assez pour trouver le courage d’aller acheter du dissolvant. Je ne dis pas que tout cela ne m’intéresse pas, j’imagine qu’il m’a fallu beaucoup d’années pour consentir à m’accorder un peu d’attention, à admettre que je le méritais un peu. Mais si j’ai « progressé », je reste en dessous de la moyenne. Sauf peut-être l’été, donc, après avoir fait la crêpe sur le sable et perdu ma dignité au moment même où je me suis assise en tailleur pour faire des pâtés. Ces jours là, je prends, depuis toujours, plaisir à ce qui n’est souvent qu’une corvée pour moi: m’apprêter. En lire plus »

Joyce Maynard, « Et devant moi le monde »

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Je l’ai évoqué dans un de mes billets précédents, j’ai donc dévoré « Et devant moi le monde », de Joyce Maynard. Un bouquin sorti il y a déjà un peu de temps et acheté en poche avant de prendre un train – je ne saurais l’expliquer mais vous me collez dans un aéroport ou une gare, je suis quasiment OBLIGÉE d’acheter un ou plusieurs bouquins. Vous avez sûrement entendu parler de l’histoire de cet auteur, devenue, dans les années 70, alors qu’elle n’a que 18 ans, la coqueluche des lecteurs du New-York Times, après qu’elle ait écrit une chronique sur la jeunesse de l’époque. Parmi les milliers de lecteurs enchantés par sa prose – et son joli minois apparaissant en tête de l’article -, il y en eut un qui changea le cours de sa vie, pour le meilleur et peut-être surtout pour le pire. En lire plus »

Dos – presque – nu

DSC_4008Le problème avec les seins généreux, ce n’est pas tant que ce soit lourd à porter – bien que – ou qu’ils nous précèdent en toutes circonstances – bien que – mais plutôt qu’ils ne se laissent JAMAIS oublier. Je n’ai rien par exemple contre les décolletés. Mais lorsqu’on fait du 95 C – c’est mon cas – le moindre col cheminée EST UN DÉCOLLETÉ. Donc on oublie le « V-neck », tellement sexy et gentiment évocateur sur des petits nichons, rapidement indécent sur une nana sévèrement burnée de la poitrine. J’imagine qu’il y a une explication physique au phénomène, mais c’est un peu comme si de par leur poids, bob & rob entrainaient le tissu, quel qu’il soit, dans leur inexorable chute. Ou comment passer la journée à tirer sur le dos du tee-shirt pour éviter de donner cette élégante impression d’open-bar à Saint Nich’.

Vous l’aurez compris, bien que détestant être collet monté et ne supportant pas tout ce qui me serre au cou, je limite désormais mes achats de hauts échancrés, marre de ramasser les miettes de pain au fond de mon soutif après manger. En lire plus »