Mois : septembre 2013

Littérature jeunesse, la chronique de Marje #11

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Une onzième chronique initialement programmée avant les vacances, pardonnez moi ce retard, je n’ai pas bien touché terre depuis deux mois et la vérité c’est que ça me faisait aussi un peu mal au coeur de la publier en plein été, à un moment où vous êtes moins nombreux sur ces pages. Marje ayant vu grand pour ce billet, je l’ai scindé en trois, il y aura une première partie aujourd’hui, une seconde samedi et une troisième dimanche ! 

Allez, c’est parti, en espérant que les liens – en cliquant sur les titres vous arrivez sur la page Amazon du bouquin – aboutissent bien sur les bons livres, j’ai fait tout ça un peu tard hier soir, en ce moment, non contents d’avoir des dizaines de rendez-vous médicaux à honorer – on cumule toutes les spécialités en cette rentrée, du dentiste à l’orthopédiste en passant par l’orthophoniste et l’orthodontiste (je commence à ne plus saquer les mots en iste), on s’est mis en tête de voir si on ne pourrait pas acheter un chez nous qui compterait le bon nombre de chambres. Or à quel moment sommes-nous tous dispos pour visiter ? Le soir, tard. Et bien sûr, ne rêvons pas, à l’extérieur de Paris parce que la bloguerie ça rapporte certes un max mais pas assez pour une maison à la Butte aux cailles… Bref, encore merci à Marje pour ce boulot titanesque et passionnant… Bonne lecture !

Edit: j’ai laissé les références de bouquins « vacances », après tout la Toussaint c’est après demain non ?

Edit 2: vous pouvez aussi télécharger la chronique intégrale en PDF: chron11 ou en version mini-tablette : minitablochronique11

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J’aime

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Hier la chérie est allée pour la première fois chez la kiné qui s’occupera d’elle désormais deux à trois fois par semaine. Il était fondamental qu’elle lui « plaise », difficile sinon de se plier à des exercices contraignants voire douloureux si la personne qui vous accompagne ne vous inspire pas confiance et sympathie. Bingo, l’entente semble avoir été immédiate. En sortant de ce petit cabinet installé dans un appartement d’un immeuble un peu décati, ma fille, ravie, a trouvé que c’était trop cool, cet endroit investi par trois jeunes kinés qui démarrent. « Ça m’a fait penser à l’appartement des Demoiselles de Rochefort, là où elles donnent des cours de danse et de piano, tu vois ? », elle m’a dit.

J’ai adoré que dans ce qui s’annonce tout de même comme une tannée, elle parvienne à voir un peu de poésie, que Jacques Demy et par la même occasion les plus jolies soeurs jumelles de l’histoire du cinéma, s’invitent dans ces séances. Je me suis dit que c’était bien la preuve que l’art, dans quelque forme qu’il puisse prendre, a ce pouvoir infini de colorier la vie.

Je ne donne jamais de conseils éducatifs, pas trop mon genre, bien trop percluse de doutes quant à ma propre capacité à être une bonne mère, mais si je devais le faire, ce serait probablement celui-ci: jamais trop de Jacques Demy pour les enfants.

Voilà, je vous laisse avec quelques J’aime en ce jeudi, demain ce sera – enfin – la chronique de Marje, avec pas mal de semaines de retard, qu’elle me pardonne. En lire plus »

Et toi, Instagram, ça va ?

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Je ne suis pas tellement branchée chaines de l’amitié – si tu n’envoies pas cette lettre à dix personnes qui elles mêmes ne la transmettent pas à leur tour, le malheur tombera sur ta famille et tes descendants – mais je n’ai pas énormément de personnalité et j’ai bien aimé lire les réponses à ce questionnaire Instagram chez Violette et Deedee (c’est mon côté fan). Du coup je me suis dit que j’allais leur emboîter le pas, en assumant résolument mon côté followeuse (c’est ça aussi, avoir 29 ans, faire la paix avec soi même).

Sans rire, j’adore Instagram. Je ne suis pas non plus complètement obsédée, je dirais plutôt que je l’utilise avec frénésie lorsque je suis au soleil ou dans n’importe quelle situation propre à faire bisquer mes abonnés, pour l’oublier totalement lorsque mes journées se passent à enfiler des perles journalistiques sur mon canapé. Mais parfois je peux rester des heures à sautiller d’un compte à l’autre et à blêmir de jalousie lorsque je tombe sur des clichés bien plus stylés que les miens (souvent) ou d’ami(e)s à leur tour sur une plage de rêve (la roule du branling tourne, elle aussi). Bref, Instagram n’a pas révolutionné nos vies et ne sert pour ainsi dire à rien, si ce n’est à faire refroidir nos burgers au resto le temps qu’on les immortalise ou à placer les produits envoyés par les marques à des blogueuses lasses de les montrer sur leurs blogs, mais s’il ne fallait aimer que ce qui sert à quelque chose, la vie serait bien triste (et les taux de divorce exploseraient). Et puis tout de même, avouons que le filtre Amaro vaut toutes les injections de botox, non ?

Bref, voici donc mes réponses à ces questions… En lire plus »

Tchip, les salons de coiffure qui portent bien leur nom

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A chaque fois que le churros part chez le coiffeur, il reçoit de ma part la même consigne: « pas trop court, hein ». Je l’ai connu avec un catogan – chacun sa croix – et je confesse une certaine affection pour sa tignasse en pétard. On me demanderait mon avis – mais « on » ne me le demande pas – il ne les ferait jamais couper, wild un jour, wild toujours.

Samedi, il a une fois de plus ignoré mes dénégations et s’est donc carapaté chez Tchip, le salon de coiffure qui porte bien son nom – j’ignorais encore à ce moment là à quel point. Et non content d’y aller seul, il a, d’autorité, emmené le machin qui avait il est vrai une bonne grosse touffe sur le crâne.

Une heure après, je vois mon mari pourtant très indifférent à tout ce qui est foot et autres sport collectifs revenir avec la même drôle de crotte sur la tête que Karim Benzema (par contre pour la Ferrari et le salaire à 8 chiffres on repassera. Il était tellement défait que je me suis mordu très fort l’intérieur de la bouche pour ne pas me laisser aller au fou rire nerveux qui semblait vouloir sortir par tous mes orifices (oui même celui-là). En lire plus »

LUI, cette infamie (et autres brèves)

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Hier, parce que par principe j’ai tendance à toujours acheter un nouveau magazine, j’ai dépensé 2,90 euros pour LUI. Et bien ça fait cher le vide. Le seul point positif que j’y vois c’est qu’on a fini par créer quelque chose de plus indigent qu’un journal pour meufs. Je détaillerais bien le pourquoi de mon indignation, mais Coline, que j’ai découverte par la même occasion, l’a fait mieux que je ne le saurais, reprenant un à un tous les arguments que je m’apprêtais à énumérer, avec moins de verve (l’énervement a tendance à me faire bafouiller, même par écrit). Je me demande toujours ce qu’est venu faire dans cette galère ce cher Thomas Legrand, avec lequel je ne suis pas toujours d’accord mais dont j’ai toujours pensé qu’il était à des lieues de tous ces connards germano-pratins dont la médiocrité littéraire n’a n’égale que leur autosatisfaction cockée. Je ne peux plus les supporter, tous ces mecs convaincus d’être les versions françaises des Jay Mcinerney ou Bret Easton Ellis d’outre-Atlantique, trustant les plateaux de Canal et consorts pour y déverser leur soit-disant second degré de petits bourgeois qui s’emmerdent (et nous font bailler). A ce titre, le texte de Nicolas Rey – dont je n’ai jamais réussi à lire plus de deux lignes d’un bouquin – sur Najat Vaud Belkacem est à vomir sa tartine de Nutella. Où comment broder sur deux pages à propos d’une entrevue de deux minutes avec une ministre, en expliquant qu’il l’aime tellement qu’il voudrait bouffer son cerumen (sic). Question: est-ce qu’on peut imaginer une seconde qu’il soit un jour écrit de telles obscénités sur un homme politique ?

Bref, tout cela ne mérite finalement même pas d’user les touches de mon clavier, mais si l’on a les intellectuels que l’on mérite, croyez moi on n’est qu’à l’aube du déclin de notre feu patrie des lettres…
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Valérie Benguigui, comme t’y étais belle…

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Je ne sais pas l’expliquer, je crois que ça ne m’est jamais arrivé, sauf peut-être lorsque Bashung a tiré sa révérence, mais la nouvelle du décès de Valérie Benguigui m’a touchée plus que de raison. Je veux dire, je ne la connaissais pas personnellement. Mais il y avait quelque chose en elle qui me parlait, depuis longtemps, depuis son rôle dans cette série sur France 2, suivi de son interprétation parfaite dans « Comme t’y es belle », le film bonbon qu’il est doux de mater entre copines, un pot de glace sur les genoux.

Dans le Prénom, je l’avais trouvée excellente, comme d’habitude, mais – désolée – je n’ai pas aimé l’adaptation ciné de cette pièce de théâtre, même pas pu aller jusqu’au bout. En revanche, j’avais vraiment adoré la Famille Wolberg, Valérie Benguigui y était à nouveau parfaite et dans un rôle qui différait, plus grave, plus sensuel, ce qui lui allait bien. Sans parler des Invités de mon père, dans lequel elle donnait la réplique à la géniale Karine Viard. En lire plus »

De l’amnésie des petites souris

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Aujourd’hui c’est la rentrée des classes avec tout ce que ça implique pour moi de larmes ravalées, d’autant que c’est déjà la dernière en maternelle pour mon bébé, ce qui me semble complètement hors de propos étant donné qu’hier encore je lui donnais le sein…

Mon bébé, qui a par ailleurs perdu deux dents en une semaine. La première à Kiffos, la seconde dans l’avion. Vous dire qu’elle est fière est un euphémisme. Elle se promène en tirant sa lèvre inférieure vers le bas pour être sûre que tout le monde remarque bien le trou (phrase à laisser absolument dans son contexte). Pour la première quenotte, on a pensé à la souris, sans même nous relever en sueur à 5h du mat pour chercher comme des possédés une pauvre pièce de cinq centimes dans le noir.

Dans la nuit de dimanche à lundi, en revanche, il y a eu un bug. Hier matin, lorsque Rose s’est levée et est arrivée dans ma chambre, ça m’est en effet revenu qu’on s’était couchés sans y penser. Constatant qu’elle même semblait avoir zappé, je l’ai invitée l’air de rien à refaire un petit somme dans mon lit pendant que je m’occupais de trier son linge (le truc que je fais tous les jours dès potron minet bien entendu) et me suis précipitée à poil et pas réveillée dans sa chambre, pour chercher sur le bureau du machin – ils sont colocataires tous les deux – une pièce de deux euros que je croyais avoir aperçue la veille. Problème: le bureau en question était noyé sous une tonne de fournitures scolaires amassées par le machin après que je l’ai menacé de ne pas l’emmener à Kiffos s’il ne vidait pas son carton (ce qu’il a littéralement fait, au sens qu’il l’a donc renversé sur son bureau). Sur ces entrefaites, Rose débarque dans la chambre, excitée comme une puce, s’exclamant qu’elle avait oublié de regarder si la souris était passée. En lire plus »

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Hier, alors que nous nous apprêtions à quitter notre chambre d’hôtel à Athènes, direction l’aéroport et le flamboyant coucou d’Easyjet, le churros s’est retrouvé bloqué à 90° après avoir essayé de soulever sa valise lourde comme un âne mort (on lui avait refourgué tous nos bouquins). Non sans au préalable s’être excité sur la fermeture éclair, déjà plus que mal en point. Résultat, à quelques minutes d’embarquer, je me suis retrouvée avec deux problèmes à régler : réparer une saloperie de fermeture éclair et remettre d’aplomb un homme terrassé par la douleur (sa qualité d’homme est ici un élément précieux pour apprécier toute la difficulté de la chose). Légère panique à bord, j’avoue, lorsque je l’ai vu allongé et mourant sur le king size bed, gémissant qu’il en avait pour des mois, qu’il avait entendu un bruit de truc qui se casse et qu’il ne sentait plus ses jambes. (je crois que le destin ne m’a pas choisie au hasard quand je me suis cassé le cul cet hiver, j’imagine qu »il » savait que je pouvais l’endurer). En lire plus »