Mois : octobre 2011

Courroie de transmission

DSC_0036.jpg_effected
Je sens que je vais en décevoir plus d'une: la redoute ne m'a pas livré les bureaux des twins ni le lit de Rose. Je n'ai donc pas vraiment de récit désopilant mais évidemment hilarant du montage hystérique de meubles forcément bancals et immanquablement très laids. Tout le monde n'a pas les moyens de se meubler chez Conrad shop en même temps.

Par contre on n'a pas tout perdu étant donné que la courroie de la machine à laver a de nouveau lâché. Et que grâce au gentil répérateur de chez Darty la dernière fois, je sais désormais la remettre. 

Vous imaginez bien que ça ne s'est pour autant pas fait sans quelques mots qui ont pu dépasser mes pensées. Plutôt celles du churros d'ailleurs. Etant donné que je me suis contentée de donner des instructions. Je ne vais pas non plus risquer une embolie pour une courroie.

Bref, ça s'est envenimé.

Peut-être n'étais-je pas obligée de prendre des photos. 

Photo-1
Photo-2

Voilà, à part ça ce week-end, j'ai enfin rencontré dans la vraie vie ma cousine à la mode de Bretagne, Anne de Dakar. Celle là même qui sculpte des femmes fortes (aussi fortes que la gauche à Martine) et qui avait fait gagner un dessin de ses danseurs de tango à 'Tine.

DSC_0079.jpg_effected

Elle exposait au salon d'automne à Paris, et justement ce sont ses danseurs qui avaient été sélectionnés. Je ne saurais décrire l'émotion qui m'a étreinte en voyant ces silhouettes aussi massives que gracieuses. Leur visage est d'une expressivité tellement humaine qu'on s'attend à les voir s'embrasser. Je suis restée un peu dans les parages et chaque personne qui s'approchait s'illuminait d'un sourire spontané. 

DSC_0037.jpg_effected
DSC_0060.jpg_effected Yaelnaim.jpg_effected

Voilà, c'est à peu près tout, si ce n'est que je suis personnellement très heureuse que la primaire socialiste soit terminée. Et contente que François Hollande ait été désigné, même si de toutes façons j'étais prête aussi à me réjouir de l'élection de Martine Aubry.

J'ai beaucoup aimé la question naïve mais pleine d'à propos de ma fille hier soir: "Bon, maintenant qu'on a choisi le candidat de gauche, on va élire celui de droite ?". 

Hum.

Déjà que la veille, j'avais surpris le machin en train d'expliquer à sa soeur la différence entre la droite et la gauche: "pour faire simple, les gens de droite pensent que l'important c'est de se débrouiller tout seul pour gagner de l'argent alors que les gens de gauche sont pour le partage". Je me demande si je n'y suis pas allé un peu fort moi, en ce qui concerne ma transmission des valeurs.

Je vous laisse avec quelques photos des tuileries hier sous un soleil d'automne radieux. Il y a des week-ends plus doux que d'autres, je crois.

DSC_0012.jpg_effected
 Il s'apprêterait pas à faire un toucher rectal le général ?

DSC_0029.jpg_effected
DSC_0099.jpg_effected
DSC_0102.jpg_effected
DSC_0109.jpg_effected

Objets de convoitise

IMG_1950
Hier on a entendu en boucle à la radio que le gagnant du méga pactole de l'euromillions (170 patates je crois) gérait sereinement son gain. Tu m'étonnes.

On nous a également expliqué que non content d'avoir un projet dans l'immobilier, il avait également l'intention d'investir dans l'économie française.

Respect.

Je dois confesser que dans mes fréquents fantasmes estampillés "sijegagnaisaulotoquestcequejeferais", pas UNE SEULE FOIS je n'ai envisagé une telle façon d'utiliser mon argent. En général, c'est tout juste si je mets de côté un pécule pour mes proches et une somme conséquente mais néanmoins indolore pour des oeuvres de charité – avec mon éducation judéo-chrétienne, il me semble que sinon je ne profiterais pas vraiment – (je suis d'accord, cela rend ma générosité tout de suite moins admirable) mais ensuite, c'est la fête du slip de la consommation irresponsable et non durable.

A savoir que je m'achèterais une maison dans Paris – celle ci par exemple, sise non loin de chez moi et qui me fait de l'oeil quasiment tous les jours.

  DSC_0006.jpg_effected

Puis une autre en bord de mer et enfin un chalet à la montagne. Dans le cas d'un gain réellement astronomique, le penthouse à NY est sur ma liste. Ensuite, peut-être un yacht. Et un tour du monde en famille. Des oeuvres d'art aussi (comme celle ci-dessus, aperçue dans une galerie et sur laquelle j'ai flashé). Et puis, et puis… et puis je n'en sais absolument rien, mon rêve s'interrompt en général au moment des oeuvres d'art, précédées au demeurant de l'énorme frigo américain avec distributeur de glace pilée.

Je crois d'ailleurs que je commencerais par là. Ou par un barbecue géant qui ferait bien à côté de la piscine à débordement.

A croire que sommeille en moi une vulgaire héritière californienne. 

Ah si, à bien y penser, il y a eu deux ou trois fois la variante où je rachetais ma boîte pour me faire le plaisir de virer le supercon qui y sévissait. Mais du coup je ne suis pas certaine qu'on puisse parler d'investissement dans l'économie française.

Bref, hier vous l'aurez compris, c'était un de ces jours "sijegagnaisaulotoquestcequejeferais" et clairement j'ai le rêve assez perso.

Le problème avec ces conneries c'est qu'ensuite, ton frigidaire qui fuit, ton lino dégueu et ta commode qui part en sucette te semblent encore plus misérables.

Heureusement, la Redoute me livre demain deux bureaux flambant neufs en contreplaqué d'origine pour les enfants et entièrement montables (donc un peu personnalisables d'une certaine manière). Ainsi que deux magnifiques tabourets qui vont avec. De quoi transformer notre intérieur en un petit boudoir cosy. 

De quoi également nous flinguer le week-end. Il se pourrait qu'il y ait des morts.

Sortie de rut

DSC_0559.jpg_effected
Ayant twitté toute la soirée, la blogueuse se trouva fort dépourvue lorsque la nuit fut venue. Résultat, billet à l'arrache avec les yeux qui sortent des orbites, on me pardonnera.

Commençons par la question d'hier. La "bonne" réponse, à savoir celle donnée par le DRH qui était, entre nous soit dit, un type passionnant et plutôt pas cliché du winner à deux balles: 

"Il faut accélérer"

En gros, il y a ceux qui tentent de décélérer mais ce n'est pas possible, ils se plantent.

Il y a ceux qui essaient de braquer avec le volant (moi) et qui se foutent dans le décor.

Et il y a ceux qui accélèrent pour sortir du virage en premier pour ne pas créer un énorme accident.

Bref, ceux qui "devancent" les autres et en profitent pour devenir leaders dans un moment critique.

Autant vous dire que cette devinette n'a pas plus de portée que ça, elle était utilisée par mon interlocuteur pour expliquer le positionnement de son entreprise dans le contexte actuel, un peu bateau mais ça m'a amusée. En tous cas, il y a parmi vous de vrais gestionnaires de crise et ma foi, ça me rassure !

Sinon, et c'est le plus important, merci mille fois pour ces témoignages si vivants et pas bégueules sur la masturbation qu'on appellera caresse d'ailleurs parce que c'est laid, non, ce terme ? Vous avez apporté un paquet d'eau à mon moulin, en même temps onanisme et humidité sont deux mots qui vont très bien ensemble.

Je vous avais prévenus. A l'arrache.

Voilà, mon avis sur The Debate ?

Je n'en ai pas vraiment à vrai dire. J'ai trouvé Martine Aubry très convaincante et très offensive. J'ai néanmoins un faible pour François Hollande et je crois que je vais persister dans mon choix. Ceci étant dit, sur le fond il m'a semblé qu'il n'y avait pas tant de désaccords. J'ai regretté l'omniprésence de thématiques économiques qui sont certes prégnantes en ce moment mais auxquelles je ne comprends finalement pas grand chose et je ne pense pas être la seule. J'aurais aimé entendre parler d'université, de culture, de mariage gay aussi. Certes ça ne résoudra pas le merdier ambiant mais c'est important, aussi, non ?

Pour conclure, hier, après avoir lu tous vos commentaires ultra hot, j'ai emmené la chérie chez l'orthodentiste, celui-là même qui construit sa piscine à débordement grâce aux chagnes en free style de ma fille. Et là, j'ai compris pourquoi depuis un an le churros faisait en sorte que ce ne soit jamais moi qui me traine chez lui. 

La bom-ba-sse. 

Au masculin, j'entends. Le mec que tu voudrais qu'il te prenne les empreintes un peu partout. Vas-y, colle moi des bagues, avec les élastiques aussi, si tu veux. 

Quand je pense au nombre de dentistes à l'haleine fétide et au nez constellé de comédons que je me suis cognée, je me dis qu'il n'y a aucune justice. Là où je suis contente c'est qu'à priori il y a un défaut flagrant de fabrication chez mes enfants et que par conséquent lui et moi vieillirons ensemble. Même le churros n'est pas insensible à son charme, c'est dire. 

Bonne journée.

La course, la branlette et le candidat

IMG_1726
Hier j'interviewais le Directeur des ressources humaines d'une très grosse entreprise (non, je ne passe pas mon temps à parler masturbation* avec le tout venant). 

Je vous passerai le contenu précis de l'échange – fort intéressant au demeurant – mais je ne résiste pas à vous rapporter cette sorte de devinette qu'il m'a posée, censée plus ou moins jauger de l'aptitude d'une personne à affronter une crise.

La voilà: vous êtes dans une voiture de Formule 1 (déjà le mec, il ne m'a jamais vue au volant sinon il aurait transposé sa métaphore) et vous êtes dans le peloton de tête du grand prix de Monaco (mais ça peut être Monza). Soudain, alors que vous amorcez, à 300 à l'heure, un virage ultra serré, avec les deux ou trois autres concurrents qui mènent la course, vous réalisez que le frein ne marche plus et que si vous ne faites rien, vous allez donc vous emplatrer lamentablement, tuant au passage un ou deux concurrents qui ne manqueront pas de faire partie des dommages collatéraux de votre spectaculaire crash.

Alors, tu fais quoi ?

Inutile de vous dire que ma réponse est venue confrmer ce que j'exprimais hier, à savoir que je fais bien de n'avoir aucune ambition manageriale ou décisionnaire. Autrement dit ne comptez pas sur moi pour vous sortir du merdier ambiant.

On s'en fiche en même temps, depuis que dimanche fut consacré le nouvel homme providentiel français, celui à qui Martine et François ont commis l'erreur de REFUSER LA 6EME REPUBLIQUE, personnellement je dors sur mes deux oreilles. Ce président là sera grand.

Ah, on me dit qu'il n'a fait que 17% à la primaire et qu'il ne sera donc pas notre candidat ? N'importe quoi. Bande d'impétrants.

Edit: Je vous donnerai la solution qui distingue les winneurs des autres ce soir. Nul doute qu'Arnaud saurait, lui.

* Sinon, vous pouvez aussi me parler du rôle de la masturbation dans votre couple, je suis assez preneuse. Dangereux, selon vous, les plaisirs solitaires ?

La photo ? Ne cherchez pas.

Une fille à la praline

IMG_1888
Hier je déjeunais avec une amie et consoeur – dans un petit restaurant niché derrière la place du Châtelet, "La robe et le Palais" de son petit nom. Je passe assez rapidement sur la déliciosité du menu pour un prix tout à fait abordable et je ne m'étendrai pas sur ce dessert mortellement bon, dont l'intérêt résidait tout autant dans le coulant du mi-cuit – pas un vulgaire surgelé comme trop souvent – que dans cette glace "praline et rose" entrée immédiatement au patnhéon des meilleures choses avalées de toute ma vie. Une adresse que je vous recommande plus que chaudement, il est désormais si rare de ne pas repartir d'un resto parisien sans cette amère impression d'avoir été délesté de son argent pour pas grand chose.

Bref, je déjeunais avec cette amie qui me fait en plus la grâce de m'alimenter non seulement en crème glacée mais aussi en bouquins (une bonne vingtaine au bas mot, va y'avoir de la critique littéraire sur ces pages) (c'est un peu son métier de parler des livres, c'est pour ça). Et elle m'a posé cette question: "mais alors dans ce que tu fais, qu'est-ce qui t'éclate le plus ?".

J'ai beaucoup réfléchi, pour finir par énumérer les unes après les autres quasiment toutes mes activités. A deux ou trois exceptions près, il faut bien bouffer. 

Bien sûr, je peux hierarchiser et clairement mes articles pour psycho, pour cosmétique mag (un canard pro sur l'industrie de la beauté qui me permet d'appréhender le sujet sur un angle éco), le blog et mes projets d'écriture tiennent la corde. Mais le reste me plait aussi, même les petits travaux vite faits, les expériences dont je sais qu'elles ne constituent que des one shot. En fait je crois que je suis tellement contente qu'on me sollicite que je trouve toute tâche qu'on me confie pleine d'intérêt. Je vous rassure, ça ne m'empêche pas de souffrir tripes et boyaux lorsqu'il s'agit de commencer un article ou de me mettre sérieusement à écrire (pourquoi, mais pourquoi s'infliger ça nom d'un chien ?). Mais fondamentalement, je me sens… à ma place. En n'en ayant finalement pas vraiment, de place. C'est tout le paradoxe.

Je crois que ce qui me rend si légère, c'est de ne plus être parasitée par ces vélléités de défendre ma position à l'intérieur d'une équipe, par tout ce qui fait l'essence même de la vie en entreprise, les luttes d'influence et de pouvoir, l'obsession d'être "bien vue". Je ne m'en rendais pas forcément compte je crois, mais cela devait me peser bien plus que je ne pensais. Le revers de la médaille, c'est bien sûr de ne plus faire "partie de". Mais peut-être est-ce de toutes façons illusoire ce sentiment d'appartenance. C'est en tous cas ce que m'inspirent les récents départs brutaux d'anciens collègues qui semblent se passer dans une relative indifférence, comme si les années consacrées à sa boîte valaient à peine une minute de silence lorsque cela s'interrompt.

Ce long texte indigeste pour dire qu'il devient assez évident que je toucherai une retraite de moineau et que le mot carrière est désormais à bannir de mon vocabulaire. Mais je ne saurais assez me féliciter, jour après jour, d'avoir décidé de quitter mon job. Ne serait-ce que pour ce délicieux sentiment de liberté qui m'étreint, lorsqu'après un déjeuner comme celui-ci, je prends un bus sans me demander si ma pause n'a pas été trop longue et si je ne devrai pas rendre des comptes à ce sujet. 

Dernièrement, je discutais avec un psy pour un papier. Il m'expliquait avoir décidé un jour de tout plaquer, carrière prometteuse et statut enviable, pour mener sa barque. Il me disait son sentiment d'être parvenu à se "planquer" du système, entretenant jalousement ce bonheur à contre-courant. J'ai beaucoup aimé cette idée, cela correspond assez bien à ce que je ressens parfois, d'être un peu clandestine.

Tous les jours, je m'interroge quant à la pérennité de cette vie nouvelle. Souvent, je râle beaucoup, notamment parce qu'il est difficile pour l'entourage proche (= le churros, que je ne veux pas stigmatiser, donc on l'appellera "l'entourage") de ne pas confondre "travail chez soi" et "mère au foyer". Ce qui conduit par exemple "l'entourage" à considérer que toute réparation d'équipement ménager peut-être programmée dans une plage horaire pouvant aller de 9h à 18h (étant évident que je passe mes journées rivées à mon canapé) ou que les maladies de Rose, imaginaires ou non peuvent être entièrement prises à ma charge.

Malgré ces quelques ajustements nécessaires et les légers heurts que cela provoque (= on se déchire régulièrement la tronche), tous les jours je me pince lorsque je constate que financièrement finalement, je ne m'en sors pas si mal. Et tous les jours j'ai peur que ça s'arrête.

Ah et sinon rien à voir mais il se pourrait finalement que Rose ait bel et bien contracté une gastro. Enfin, elle je ne sais pas, mais moi oui. CQFD. J'ai déjà dit que c'était l'aînée, ma préférée ?

En vrac et pas dans l’ordre

  DSC_0383
 Primaire(s) oblige(nt), j'ai un peu passé ma soirée d'hier à pister les déclarations des uns et des autres. Où l'on découvre, mine de rien, qu'arriver 3ème c'est parfois presque mieux que d'être premier, non ? Bref, pas un grand billet pour aujourd'hui, sans compter que la semaine s'annonce bien chargée. Mais malgré tout, quelques pensées glanées ça et là et qui ne pètent pas plus loin qu'une mouche, je préviens…

– J'ai fait un cheesecake hier et ma foi il était mortel. L'occasion de découvrir un blog culinaire bien écrit et dont l'auteure m'a été sympathique.

– Souffrant de persistance rétinienne à force de voir des affiches l'exhibant et constaté chez Punky que ma foi pour 14 euros et des poussières, ça faisait bien la blague, je me suis trainée chez H&M pour acheter la fameuse robe portefeuille imprimé python. Ou comment avoir la confirmation que mère nature m'a joué plus d'un sale tour. Non contente de m'avoir livrée avec une prédisposition à l'embonpoint, elle m'a également collé une taille basse. Mais très, hein. Genre que sur Punky c'est une robe portefeuille et que sur moi c'est limite un soutien gorge tellement elle est cintrée non pas au niveau des hanches mais sous les seins. Bref, j'ai pas acheté. Depuis j'ai une nouvelle fixette. Ces chaussures très discrètes vues sur une dizaine de fashionistas le jour du défilé d'Agnès B et visiblement must-have de l'hiver. Non ?

– Je lis actuellement un bouquin d'Irvin Yalom, "Dans le secret des miroirs". Je vous en reparle très vite, c'est assez passionnant.

– Samedi, on était à une fête pour les 40 ans d'un copain. On a dansé sur des chansons qui font danser les trente-dix ans, bu du champagne et piapiaté. J'aime bien les fêtes, on devrait y penser plus souvent. Par contre le lendemain, j'étais très mal. Genre ma taille semblait être remontée d'une dizaine de centimètres. Au niveau du cou, à peu près. Dommage, H&M était fermé.

– La semaine dernière j'ai à nouveau du aller chercher Rose à l'école, cette fois-ci un quart d'heure après l'y avoir déposée, pour cause de dégueulis intempestif. "Il faut venir immédiatement madame, elle vomit partout" . Me voilà partie paniquée, pensant déjà AVC ou méningite, pour récupérer une petite fille qui avait eu en réalité un léger haut le coeur après avoir toussé. Je préfère me taire quant aux pensées négatives que j'ai pu avoir le reste de la journée, Rose pétant le feu comme un Montebourg au lendemain des primaires. Je me demande si je n'ai pas fait une connerie en laissant échapper quelques jours après la rentrée que je bossais chez moi. Non ? Je me demande, vraiment. 

Demain, l’important c’est le rose…

DSC_0022.jpg_effected
Au fait, demain personnellement je vais aller voter à la primaire socialiste. Premièrement parce que pour une fois qu'on est sûr qu'un candidat du PS va remporter une élection on ne va pas se gêner. Deuxièmement parce que je fais amende honorable, cette consultation du peuple de gauche est finalement un bel exemple de démocratie participative.

J'avoue, j'ai maintes fois protesté contre ce choix tardif de celui ou celle qui se présentera aux présidentielles de 2012. J'avais peur que les socialistes se déchirent, donnent du grain à moudre à la droite sur le mode "ils ne sont déjà pas capables de se mettre d'accord entre eux, comment leur confier le pays", etc.

Finalement, après avoir regardé les débats et lu les positions des uns et des autres, j'ai eu la bonne surprise de constater qu'ils avaient su raison garder et tout en affirmant leurs désaccords, rester unis sur l'essentiel.

Peut-être que finalement, les cabrioles scabreuses de DSK auront eu ce mérite de faire émerger une cohésion dans le parti. Je suis peut-être un poil naïve mais je crois que cette fois-ci, à la différence de 2007, le candidat élu au terme de la primaire sera vraiment porté par les militants et la direction du PS. Un bon début.

Quoi qu'il en soit, je ne saurais qu'encourager tous ceux et celles qui adhèrent aux idées de gauche à aller s'exprimer dans les urnes demain. Plus les électeurs seront nombreux, plus légitime sera celui ou celle qui l'emportera…

Ah et sinon, je vote François Hollande, moi, demain. Mais je dis ça, je ne dis rien.

From the standing/ Agnès B

 
  DSC_0187.jpg_effected

Donc aux alentours de début septembre, j'ai reçu ce mail m'invitant au défilé Agnès B printemps été 2012. Il faut savoir qu'en six ans de blogging, c'est le premier message du genre arrivé dans ma boîte aux lettres. Ce qui m'a nécessairement fait légèrement perdre mon sens commun. Alors que tout le monde sait bien en plus que les paillettes et le show bizz me laissent aussi froide qu'une Ségolène devant un François à poil.

 

Je vous raconte ?

 

5 Septembre

 

12h05 : servicepresse@agnesb.fr to penseesderonde@yahoo.fr « Bonjour, seriez-vous d'accord pour assister au défilé d'Agnès B de la prochaine fashion week ? Merci de votre réponse ».

12H06 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « Oui oui oui oui ! »

12h08 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « Bonjour, mon mail est parti un peu vite et je ne suis pas certaine que vous l'ayez reçu (ou compris). En substance, je serais très honorée. »

12h12 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « C'est encore moi, je crains de ne pas avoir été très claire. Très honorée, donc, d'accepter votre invitation »

12h15 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « Votre invitation au défilé, je veux dire. Auquel vous m'avez invitée. Pour la fashion week. J'ai vérifié, je suis libre ce jour là »

12h18 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « Le lendemain aussi. Au cas où la date change. »

12h19 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « A n'importe quelle heure »

12h56 : penseesderonde@yahoo.fr to servicepresse@agnesb.fr « Comme il m'est arrivé plusieurs fois ces derniers jours que mes mails n'arrivent pas à destination, je voulais m'assurer que vous ayez bien eu ma réponse. Pour le défilé. Fashion week. Agnès B. Invitée. C'est oui. »

13h56 : C'est clair que je viens de passer un cap.

13h58 : Je vais en recevoir d'autres, obligé. C'est comme les emmerdes, les défilés. Ça te tombe dessus en escadrille. Qu'est-ce que j'ai bien fait de quitter mon boulot.

14h23 : Ce qui serait con c'est que Chanel soit programmé en même temps qu'Agnès B. 

14h26 : Et Galliano. Que dalle que je loupe le rebirth de John.

14h45 : Putain à tous les coups je vais devoir refuser Balanciaga à cause d'Agnès.

14h56 : En même temps Agnès B c'est vintage. Comme Carven. Et quelle est la maison qui cartonne depuis deux ans ? Dans le mille. Carven. Ce serait bien ma veine que je loupe Agnès B pour Chanel pile poil le jour où Agnès B fait sa Carven.

15h06 : Je comprends tellement le pétage de plomb de Carine Roitfeld. 

 

4 Octobre

9h35 : A priori pour Chanel, Balanciaga, Galliano, c'est mort là. Pour Carven aussi d'ailleurs vu que c'était hier

9h56 : La bonne nouvelle c'est que je serai au taquet pour la renaissance d'Agnès B. Pas d'interférences de calendriers

9h58 : ça m'étonnerait que beaucoup de blogueuses misent tout sur UN défilé

9h59 : Si ça n'est pas de la prise de risque, je suis Mimi Mathy.

10h12 : Je vais connaître personne.

10h15 : J'y vais pas.

10h17 : Plutôt crever que de pas y aller.

10h23 : Je vais mettre un sarrouel.

10h26 : J'y vais pas.

10h45 : Avec mon unique pièce VRAIMENT fashion. Mon pull sans manches Isabel Marant, promo 2003 et matière jogging.

10h56 : Un peu que j'y vais. Qui s'achetait des fringues chez Isa en 2003, hein ? Sûrement pas Tavi. Elle mettait encore des bodys. 

12h02 : Ne pas oublier mon appareil photo.

13h00 : Ni ma carte mémoire. Le truc con.

14h00 : Une heure pour aller de chez moi à Solferino, c'est bon. De toutes façons ça commence toujours en retard.

14h15 : Donc j'y vais. 

14h17 : Ou pas.

14h26 : J'y vais c'est trop con.

14h45 : Appareil, check, mes clés, check, carnet pour prendre des notes, check, Iphone, check. Zou dans le métro.

14h54 : Je descends les marches du métro sur mes talons de dix et je me sens trop…

14h55 : Je me sens trop conne. Ma carte mémoire. Morue.

14h56 : Je cours sur mes talons de dix, je me tords la cheville, je cogne mon appareil photo, je suis essoufflée, je récupère ma carte mémoire et je repars en courant dans l'autre sens. Je veux mourir mais avant, si quelqu'un pouvait me rouer de coups histoire que la prochaine fois je pense à ma carte mémoire le seul jour de toute ma vie où je me rends à un défilé de la facheune week ça m'arrangerait.

16h00 : J'arrive devant le bateau amarré port de Solferino. Un drapeau à l'effigie de la salamandre d'Agnès B flotte dans le vent. D'énormes limousines déversent des people blondes. Pas une blogueuse connue à l'horizon. Je les vois d'ici en pleine désespérance quand elles sauront qu'elles n'y étaient pas. 

16h03 : Trop drôle, la fille qui sort de la grosse mercos, là, on dirait Ambre.

16h04 : C'EST AMBER. MA BABY SITTER.

16h06 : « Ammmmmbre !!!!  Ammmmmmbre !!! ».

16h08 : Apparemment je ne maitrise pas tous les codes, ça ne se fait pas de gueuler comme une hyène après une guest.

16h12 : La pauvre quand elle va me voir en front row elle va se sentir toute gênée du haut de ses gradins.

16h23 : Je parviens enfin à passer la porte du bateau.

16h24 : « Vous êtes en standing" me dit l'hôtesse.

16h26 : Un peu, oui, que je suis standing.

16h28 : Comme standing ovation.

16h30 : J'apprends hyper vite. C'est fou comme personne ne te dit jamais que le front row c'est de la merde et que le must c'est le standing. 

16h32 : Ah.

16h34 : Standing comme debout.

16h38 : Standing comme « prends toi un bon coup d'objectif de cette brute de journaliste qui ressemble à Myke Tyson et qui t'a prise pour son trépied ».

16h39 : Standing comme « je ne peux pas trop te dire si c'était bien par contre mon voisin avait bouffé des crevettes. »

16h40 : Le gars chargé du placement m'admoneste : « Les photographes c'est à gauche et le standing à droite ». Quand il prononce « standing » il le fait avec une grimace de dégoût, un peu comme quand on dit « bouchon muqueux ».

16h41 : « Et si on est au standing mais qu'on a un appareil photo, on est où ? », je bredouille.

16h42 : Le gars me regarde cette fois-ci comme si je venais de perdre mon bouchon muqueux.

16h43 : Gros soupir du gars. « Vous êtes quoi ? Photographe ou standing ? »

16h45 : Je… je… Je sais paaaaas. Les deux ?

16h46 : Une jeune femme délicieuse (= stagiaire martyrisée par le gars phobique des bouchons muqueux) vient à mon secours. « Si la question c'est de savoir si en tant que blogueuse invitée en standing vous pouvez prendre des photos, c'est oui ». Puis, plus bas, sur le ton de la confidence « Ne bougez plus, là où vous êtes vous verrez tout. Ne laissez personne se mettre devant vous ».

16h47 : Je fais un calin à ma nouvelle meilleure amie.

16h48 : Une fille immense avec énormément de cheveux se plante juste devant moi.

16h49 : N'importe quelle routarde du défilé la ferait dégager.

16h50 : Je la pousse imperceptiblement et m'excuse immédiatement quand elle se retourne.

16h51 : A mon avis Garance aussi a commencé en standing.

16h52 : Peut-être pas en « behind standing » non plus.

16h53 : La perche vient de commettre une grossière erreur en s'éloignant deux minutes pour récupérer son sac. Je profite de cette boulette de débutante pour me remettre à ma place de winneuse. De la merde qu'on me la pique désormais.

16h54 : La perche, puis un de ses copains tentent de me déloger. Je fais appel à la pleine conscience et je visualise mes pieds campés dans le sol. Je suis un horodateur. Essaie de faire bouger un horodateur. Bonne chance.

16h55 : J'en profite pour filer un bon petit coup dans les tibias d'une salope qui visiblement pensait pouvoir me doubler.

16h55 : Agnès, tu viens de créer un monstre. 

16h56 : Les photographes sont hystériques. Ils viennent d'engueuler mister bouchon muqueux. Je suis à fond avec eux. « If you don't care about our job, why would we care about your work ? », gueulent-ils pour protester du peu de place qu'ils ont pour bosser. Je leur lance un regard hyper complice. On est du même côté les gars.

16h57 : Bouchon muqueux me glisse qu'ils abusent. « Des connards, ouais », que je lui réponds. « Ils ont qu'à se casser s'ils ne sont pas contents », j'ajoute.

16h58 : On est à deux doigts de se grimper dessus du coup, avec mon bouchon. 

17h00 : Sorry mes potos de la photo mais Darwin avait raison. 

17h01 : Le silence se fait, le show va commencer.

17h02 : En fait de silence, les photographes gueulent comme des putois après ces pintades du front row (à part Ambre qui est la plus belle) pour qu'elles décroisent leurs jambes. Et qu'elles cachent leur sac. Oui, même toi Clémence Poésy (qui est juste désespérante de beauté).

17h03 : Roh merde c'est Gilles Jacob là bas.

17h06 : A ce rythme demain je monte les marches à Cannes.

17h08 : Il faut que je trouve un moyen de refaire copain copain avec les photographes sinon ils vont me faire le même coup qu'à Isabelle Adjani.

17h09 : Les premiers tops arrivent.

17h10 : C'est beau. Je dirais même que c'est… beau. Mais vraiment. Très… beau.

17h11 : Il fait chaud ou bien ?

17h12 : A en juger l'odeur il fait très chaud.

17h13 : Y'a quelque chose qui crame. A tous les coups c'est l'autre perchée qui a collé ses cheveux dans le projo. La conne.

17h14 : Ok. Il se peut que ce soit moi.

17h15 : Brûler sur un bateau, y'a tout de même pas plus ballot. Le point positif c'est que ma frange était trop longue.

17h16 : Bouchon muqueux me lance des éclairs, je suis à deux doigts de déclencher l'alarme incendie.

17h17 : Gros dilemme. Je continue à prendre feu MAIS je vois le défilé ou bien je sauve ma peau (au sens propre) mais je dis adieu aux clichés qui feront ma gloire.

17h18 : Que ferait le sartorialist ?

17h19 : Le sartorialist, je ne sais pas, mais moi je reste. Punk for ever.

17h20 : Je ne sens presque plus rien. Comme quoi on s'habitue à la douleur. Ou alors c'est signes que les nerfs sont touchés.

17h22 : j'ai de la buée sur mon objectif. Ou bien c'est de la fumée.

17h23 : Qui a dit qu'un défilé durait deux minutes ? C'est plus long qu'une pièce de Claudel oui.

17h24 : C'est tout de même très beau. Les imprimés. Ce bermuda en cuir rouge. Et ce slim. Et ces robes parisiennes. Et cette sortie de bain avec des poissons rouges. Et la robe à pois. Et les jupes sous le genou. Et les tailleurs pantalon. Je veux tout. Les bijous de cheveux aussi.  Même si quelque chose me dit que je n'aurai plus jamais besoin d'un headband.

17h26 : Agnès B vient saluer. Elle est toute petite et semble d'une timidité extrême. Les applaudissements et les flashes crépitent. 

17h27 : Standing ovation. Facile pour moi.

DSC_0045.jpg_effected
(définitivement pas Pierre Arditi) (et assurément Sylvie Testud, au sourire doux comme de la soie)

DSC_0025.jpg_effected
Ambre, donc, que j'ai réussi à louper et qui fait la première partie de Luce au Trianon au mois de novembre, yeahhhhhh !

DSC_0028.jpg_effected
Clémence Poesy, énervante. Très. De joliesse.

DSC_0049
Non, vraiment, pas Pierre Arditi. Par contre, définitivement Gilles Jacob (et non Rostropovitch) (j'ai vérifié) (il est mort figurez-vous)

DSC_0066.jpg_effected
DSC_0068.jpg_effected
DSC_0073.jpg_effected
DSC_0084.jpg_effected
DSC_0088.jpg_effected
DSC_0112.jpg_effected

Bon en fait je ne veux pas tout. Je passe mon tour pour le chapeau.

DSC_0119.jpg_effected
DSC_0143.jpg_effected
DSC_0146.jpg_effected
DSC_0151.jpg_effected
DSC_0157.jpg_effected
DSC_0170.jpg_effected
DSC_0183.jpg_effected
DSC_0196.jpg_effected
DSC_0209.jpg_effected
DSC_0213.jpg_effected
DSC_0221.jpg_effected
DSC_0231.jpg_effected
DSC_0235.jpg_effected
DSC_0241.jpg_effected
(ma top préférée, celle de la robe jaune)

DSC_0248.jpg_effected
DSC_0250.jpg_effected
DSC_0264.jpg_effected
DSC_0277.jpg_effected
DSC_0310.jpg_effected
DSC_0339.jpg_effected
DSC_0376.jpg_effected

Agnès B ou le fantasme de la marinière

DSC_0094.jpg_effected
Je crois que mon premier objet de désir fashion remonte à mon arrivée au lycée. Je venais de quitter le collège très familial où enseignait ma mère et dans lequel toute vélléité modesque était sévèrement réprimée par la surveillante en chef. Laquelle nous inspectait le matin et nous envoyait manu militari aux toilettes nous démaquiller lorsque par malheur on avait « les yeux faits ».

 Le lycée, ce fut une sorte de pays de cocagne pour cela. Nouvelle indépendance, mobylette à la clé, établissement en plein centre ville dans les quartiers bourgeois de Lyon. Avec du coup, des filles branchées comme je n'en avais jamais vues. Je me souviens, ma copine Béa et moi avions eu l'impression d'être deux paysannes en goguette le premier jour avec nos pulls roulés autour de la taille sur des jeans tex mal coupés. 

Les it-girls de l'époque portaient des 501 ou des jean cimarron et arboraient toutes des marinières Agnès B.

 

THE marinière Agnès B. Pas des fake comme on pouvait en trouver au Leclerc pour pas cher, non, des vraies, avec le tissu qui allait bien et les rayures piles à la bonne dimension. Ma préférée c'était la rose et grise. 

 

Il était évidemment hors de question de nous en procurer pour Béa et moi, nous ne venions pas de la fange, loin de là. Mais pour l'ainée de quatre enfants que j'étais, dans une famille au revenu divisé par deux avec le plan de licenciement qui avait foutu mon père dehors, acheter une marinière griffée qui à l'époque devait valoir dans les 200 francs (un monde), c'était à peu près aussi envisageable que d'avoir la permission de sortir en boîte.

 

C'était sans compter le marché noir de la marinière. Une copine, délurée comme pas deux et reine des bons plans avait en effet un filon de cardigans à petits boutons et autres must have Agnès B pour trois fois rien. Seule concession à la trendytude: les étiquettes coupées. Ce qui n'était pas rien dans ce milieu bien pourri où il n'était pas rare qu'une chipie retourne le derrière de ton tee-shirt pour vérifier la provenance de tes sapes.

 

Autant vous dire qu'on s'en tapait le coquillard, avec Béa. Et qu'on y a écoulé tout notre argent de poche, pour pouvoir nous aussi nous pavaner en tenue de bagnard.

 

Avec le recul, je ne suis pas certaine que ce fut la meilleure idée de ma vie. Je veux dire, les rayures quand on est une adolescente aussi haute que large.

 

Toujours est-il que voilà, Agnès B pour moi, c'était un peu l'équivalent d'Yves Saint Laurent. Et que le premier cadeau que j'ai fait au churros, c'était un pull Agnès B. Parce que j'avais l'impression en entrant dans la boutique de la rue du jour d'avoir gravi pas mal d'échelons depuis la classe de seconde. 

 

Après j'ai payé une armoire d'agios. Preuve que j'avais du rater quelques marches de l'échelle en question.

 

Il n'empêche que lorsque j'ai reçu il y a un mois de ça environ un mail du service de presse m'invitant au défilé Printemps Eté 2012 d'Agnès B, la boucle était bouclée. Mon premier défilé serait pour l'idole de mes 15 ans. 

 

Demain je vous raconte comment ça s'est passé si vous voulez. Ah et pas de panique, la semaine prochaine on reprend un cours normal, à savoir que je ne vais pas me mettre à parler chiffons tous les jours, j'aurais pas la matière, by the way.

 

Edit : en photo, le modèle que j'ai préféré au défilé, parce que la robe, la longueur, la top qui n'était pas exactement une planche à pain et ce jaune soleil aussi je crois. Peut-être, sûrement, également, parce que je suis certaine que c'est le style de robe qui fait ronronner mon mari.

DSC_0091.jpg_effected

Edit2: C'est tout de même ma PREMIERE photo de défilé, je suis complètement retournée.

Edit3: Par contre pour une comme ça il y en a 200 à jeter, respect Garance Doré.

Edit4: Demain le ton sera légèrement plus tragi-comique, j'ai tout de même failli me transformer en torche vivante sur le catwalk.

Edit5: En revanche je suis assez étonnée qu'on ne m'ait toujours pas envoyé mon chauffeur pour la soirée de Carine.

Mado et les autres

Article sponsorisé

IMG_1754
Il y a quelques jours, j'ai donc eu l'occasion de me rendre au showroom parisien de la marque lyonnaise « Mado et les autres ». J'étais accompagnée pour l'occasion d'une charmante lectrice, Vivienne, beaucoup plus pointue que moi d'ailleurs en fashionitude (elle portait des chie mihara).

 

Je vous l'avais dit, je ne connaissais pas cette marque, si ce n'est qu'elle a été créée par une institutrice qui adorait la couture et qu'elle cartonnait dans les boutiques rhône-alpines mais pas que. J'ai donc appris que depuis deux ans, Mado a été rachetée par un couple dont j'ai fait la connaissance ce soir là et dont l'enthousiasme m'a vraiment séduite. Et que ces derniers, bien que désireux de développer la marque n'en sont pas moins attachés à ses fondamentaux. Autrement dit, pas question de transformer les collections en émanations kooplesques ou Z&Voltairèsques. Surtout, m'ont-ils expliqué avec force détail et passion, pas question de trahir leurs fans de la première heure, leurs clientes chéries qui ont fait le succès de Mado.

 

Autrement dit, des femmes qui peuvent être jeunes, moins jeunes, absolument pas concernées par l'obsession d'être tendance et dont les courbes sont souvent avantageuses mais pas exclusivement. Des femmes quoi.

 

Résultat, la future collection, comme les précédentes, est conçue pour aller du 38 au 48. Certaines d'entre vous me diront que 48, ce n'est pas assez. Mais je leur répondrai que c'est malgré tout beaucoup plus que ce que l'ont trouve dans nombre d'enseignes. Ce qui est très appréciable, surtout, c'est ce parti pris de ne pas s'afficher comme une marque plus size mais bien comme du prêt à porter pour toutes.

 

Et de fait, les modèles sont tous pensés pour monter en taille, comme on dit. Ce qui n'est pas un voeu pieux mais répond à de véritables exigences stylistiques. A savoir privilégier des matières qui dans le dos ne soient pas rigides et contraignantes, penser les décolletés pour qu'ils s'adaptent à toutes les poitrines, prévoir des astuces pour que celles qui souhaitent planquer leurs fesses le puissent quand les autres au contraire préfèreront rentrer le top dans le pantalon, etc. Je n'aurais jamais imaginé que proposer une large gamme de tailles nécessitait autant de boulot en amont. Mais le fait est que ça marche. La jeune femme qui portait les fringues dans le show-room pour nous donner une idée de ce que ça donnait porté (et c'est beaucoup plus joli porté que sur un cintre, en raison notamment des nombreux plissés qui caractérisent la marque) était du genre mince et altière et ce qu'elle avait sur elle lui allait à la perfection. Une des femmes de l'équipe « Mado » était quand à elle plus ronde et même topo, tout tombait très bien.

 

Comme quoi, dès qu'il y a un vrai travail, une vraie philosophie, le résultat s'en ressent. Bien sûr cela dit que cette philosophie n'est pas caritative. Les dirigeants de Mado ne sont pas idiots, ils ont constaté que leur clientèle n'avait pas toujours la morphologie d'une Kate Moss, ils se sont dit qu'ils seraient idiots de se priver de cette manne là. Mais c'est justement fait sans aucun cynisme ni fausse pudeur. Juste avec beaucoup de naturel et c'est ce qui m'a plu, pas de discours dégoulinant sur le mode « on est tellement tolérants » ou de sourire gêné quand on leur posait des questions sur l'éventail de tailles (vous avez remarqué que chez certaines marques trendy-mesfesses tout ce qui dépasse le 40 n'est jamais exposé en rayon parce que c'est caca les grosses ?). Juste du pragmatisme. Et moi j'aime bien ça.

 

S'agissant de la collection elle même, je n'ai pas tout aimé parce que je ne suis pas fan des coupes asymétriques. Mais j'aurais volontiers piqué les petits corsaires acidulés pour l'été prochain ainsi que tous les pantalons (coupés pour des filles comme moi, avec hanches, bassin, ventre et toute la panoplie des jambes un peu courtes). J'ai surtout craqué – comme Vivienne qui je le rappelle portait des chie mihara – sur un legging tout doux en plumetis gris, dans lequel je me suis trop vue en train d'écrire mon bestseller, lovée dans mon canapé. Petit crush aussi pour une sorte de jogpant gris très Isabel (pas marrante). Et enfin, j'adore les pulls en résille ou côte de maille (photo ci-dessous). Je dis ça je dis rien mais je SENS le gros must have de l'été prochain au niveau de la résille.

Voilà, une belle soirée en somme, avec en prime deux blogueuses que j'aime vraiment bien, en virtuel et en réel, Marjolaine et Frieda.

 

Je vous ai dit que je m'orientais vers une carrière plus modesque ?

IMG_1767
IMG_1765
IMG_1727
IMG_1758
IMG_1755
IMG_1731
IMG_1741
IMG_1746


IMG_1730
(sous le flare, les chie mihara)

  IMG_1768

 

Facebook
Twitter