Mois : janvier 2013

Mes muses de mode

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Récemment, on m'a demandé pour une interview où je trouvais l'inspiration en matière de mode (oui, ne cherchez pas, parfois on doit me confondre avec Caroline Daily). Assez spontanément, j'ai pensé à quelques blogueuses et je me suis dit qu'on pouvait bien gloser sur ce phénomène consistant à se prendre en photo devant de belles portes cochères, il n'en reste pas moins que personnellement, certaines filles m'ont décoincées de la fashion. Je n'ai jamais été du genre à faire du copier coller, surtout que j'ai compris, maturité aidant, que ce qui était formidable chez les autres tombait souvent à plat chez moi. Genre à un moment, j'ai trouvé que Garance Doré et ses manches retroussées – sa "signature" (à lire avec l'accent américain) – c'était la classe. Ouais. Et bien sûr moi ça fait la fille qui s'apprête à déboucher son évier.

Pas de copier coller, donc, mais souvent, j'avoue, je me pose la question sur le mode "qu'est-ce qu'elle en penserait de ça ?". Et là je me dois de le dire, la première à laquelle je pense dans ces cas là et ça depuis des années, c'est ma copine Zaz. On n'a pas toujours les mêmes goûts mais elle est le contraire absolu de la faute de goût, c'est simple, tout ce qu'elle porte tombe parfaitement. Surtout, la façon dont elle s'habille, c'est ELLE. Je crois que c'est ce que j'appelle avoir du style. Et la bonne nouvelle c'est qu'en général c'est assez peu lié à la somme investie dans les fringues – Zaz est aussi le contraire d'une consommatrice – ou au tour de taille, même si en l'occurrence la bitch a un corps de rêve (tavu c'est ta fête, Zaz). Quand j'y pense, mes copines ont toutes ce truc qui fait qu'elles se sont trouvées, que ce soit Maud mon héroine, Chloé qui porte si bien la jupe pile au dessus du genou, Fanny et ses slims/talons, MC et sa chicitude sexy, Julie et ses jolis hauts, etc etc etc (et je ne parle pas de Nathy, Delphine, Laeti, Béa, sylvie etc etc etc. Mes inspirations en fait me viennent de celles que j'aime. Ma maman aussi). Trop stylées les meufs, diraient mes gamins. Violent, même.

Et puis, donc, il y a les blogueuses, ou plutôt DES blogueuses, dont certaines sont aussi aujourd'hui des amies. Si elles m'inspirent, c'est parce qu'elles ne sont jamais déguisées, parce qu'elles abordent la mode avec un recul assez nécessaire – appelons un chat un chat, ce n'est QUE de la mode – et puis parce qu'elles en ont dans le citron. Et ça compte un peu, aussi.

The first one, what a surprise, c'est Violette. L'adepte du less is more dont les billets de mode frôlent parfois le génial. S'il fallait choisir deux looks chez elle, ce serait ceux-ci.

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Ensuite, il y a Cécile, consoeur de voyage, dingue de sape et du genre à te dire droit dans le yeux ce qui te va ou pas. Avec bienveillance.

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Deedee, aussi, même si elle ne se montre pas beaucoup, a son truc bien à elle, entre la fille faussement sage et la parisienne chic. Bon, on a genre 60 kilos qui nous séparent, mais pas d'importance, elle m'inspire.


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Petite nouvelle dans ce cercle de copines web, Aurelia. D'abord, c'est
une super chouette nana. Ensuite, on a le même coiffeur et ça, sorry
mais ça crée des liens. Et puis je suis fan de sa coolitude, avec elle
on a non seulement des kilos entre nous mais aussi un paquet d'années,
mais moi je dis, on s'en fout, et elle porte les grands pulls comme
personne.

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Il y a Marie aussi, toujours un peu de rose, toujours un peu de bling, et puis du fun et un paquet d'humour.

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Enfin, il y a Stéphanie, croisée une fois, peut-être deux et dont le souvenir du sourire reste gravé en moi. Je pourrais tuer pour ses pompes.

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Voilà, il y a sûrement plein d'autres filles superbes, parfois je traine ça et là, mais s'il fallait n'en retenir que six, ce serait celles-ci. Et la raison principale je crois, c'est parce qu'elles ont toutes à leur façon un côté bien perché…

Edit: En fait il en manque deux dans ma liste: Géraldine de Café Mode, mais c'est parce qu'elle ne se montre jamais beaucoup et Balibulle, que je kiffe, en rousse ou en brune. Je ferai un billet rien que sur elles deux pour la peine.

Tu lis quoi en ce moment ?

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Je sors d'une phase de misère non pas sexuelle mais littéraire. Impossible de lire, si ce n'est des polars à la petite semaine, si possible dont l'intrigue ne tenait pas plus de 15 pages. Même le suspense m'était insupportable. Etrange, ces périodes de disette. Même si j'identifie en général assez bien les causes du problème. En l'occurrence ces derniers mois, beaucoup de choses différentes à faire, de papiers à rendre, d'histoires à inventer. Résultat, un cerveau fatigué, refusant de faire le moindre effort et préférant s'abrutir de séries – bonjour, je suis la fuite en avant.

Mais ces derniers jours, j'ai senti un rebond.  Je ne sais pas, peut-être parce que les séries se font plus rares en ce moment – même si whooo, j'ai découvert Luther deux ans après les fans mais je suis complètement happée, tellement dingue d'Idriss Elba, le gangster de The Wire mais aussi peut-être le futur James Bond. Trrrrrremble Daniel.

Voici donc quelques uns des bouquins lus ces derniers mois, je vous épargne les plus mauvais dont les Lisa Gardner qui certes a trouvé le bon filon – les enlèvements d'enfants en gros – mais qui très honnêtement est à mon sens au polar ce que Shym' est à la musique classique. Ce qui ne veut pas dire que je n'en relirai pas, mais le succès interplanétaire de ces bouquins a quand même tendance à m'échapper. Dans le genre je préfère dix fois Mo Hayder ou Gillian Flynn (bien au dessus, même).

Gillian Flynn, Sur ma peau: je crois vous en avoir déjà parlé, j'ai aimé tous les bouquins de cet auteur découverte avec les Apparences. Qui est soit dit en passant son "plus drôle", les autres sont nettement plus glauques. Il est ici aussi question d'enlèvement d'enfant mais le sujet est plutôt celui de cette journaliste dépêchée pour suivre l'enquête policière dans sa ville natale et dont les traumatismes enfantins remontent à la surface. Sur ma peau, pourquoi ? Parce qu'elle écrit des mots au rasoir sur son corps pour relâcher la pression. Amis de la joyeuseté, bonsoir.

Mo Hayder, Les lames: Un meurtre d'adolescente, une bande de jeunes dont certains sont peut-être impliqués, deux soeurs, l'une flic, l'autre paumée, qui cherchent le coupable. Tout ça sur fond de lande anglaise et de climat rude et pluvieux. Efficace.

Heureux les heureux, Yasmina Reza. J'avoue, Reza, depuis son bouquin si complaisant sur Sarkozy, bof. Mais là, j'ai dévoré ce livre chorale, écrit au scalpel, dont certains passages font pleurer et d'autres rire franchement. Il est question d'adultère, de maladie, d'amour et de folie. Il est question du bonheur qui peut-être n'existe pas ou bien il faut le dire vite.

Irvin D. Yalom, Mensonges sur le divan. Lu après m'être enfilée les 3 saisons d'In treatment, c'est parfait pour rester dans la continuité de ces histoires de transfert entre patients et psy. A la différence que là finalement, c'est aussi un polar, voire un thriller psychanalytique. J'aime vraiment bien cet auteur.

Les délices de Turquie, de Jan Wolkers. Je suis en train de lire ce bouquin édité chez Belfond dans le cadre de la collection "vintage", qui vise à faire revivre des livres devenus cultes au moment de leur parution mais qu'on a un peu oubliés. Dix fois plus trash je pense que les 50 shades of grey, on est à mi-chemin entre Les Valseuses et Dernier Tango à Paris. Une liberté de ton rafraichissante et qui confirme que de ce côté là on est plutôt devenus très conservateurs… Pas fini mais j'aime.

La vérité sur l'affaire Harry Quebert. Je suis très emmerdée. Au départ j'ai dit ici que ça s'annonçait pas mal. Le truc c'est que je l'avais alors à peine commencé. Et qu'en réalité, il y a au moins 150 parges de trop dans ce bouquin,  qui ne mérite de toutes façons pas les éloges que j'ai pu lire ça et là. L'auteur est malin, il a pris un peu de tous les auteurs américains qu'il aime et il en a fait une sorte de compilation, au détriment d'une intrigue qui à force de rebondir fait penser à celles des feux de l'amour dont le coupable change dix fois en cours de route. Le souci c'est que là on a vraiment l'impression que l'auteur a hésité dix fois avant de décider qui serait responsable de la mort de Nola Kellerman, 15 ans, dans les années 70. Je passerai sur le style qui est tantôt agréable, tantôt confondant de lourdeur – "il était inquiet. Il tremblait parce qu'il était inquiet" (pas sûre que ce soit littéral, mais vous voyez le genre). Ceci étant dit, je l'ai lu en entier et j'y ai pris – parfois – du plaisir.

Edit: Oui, on est d'accord, la pub, là, c'est too much. Je suis en train de voir ce que je peux y faire.

Edit2: Vendredi, vous aurez droit à la liste de Marje pour les jeunes et moins jeunes.

Edit3: D'autres chroniques livres ici, ici et ici.

On n’écrit pas avec ses pieds mais avec son cul… maybe ?

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Depuis que j'ai ce petit problème vertébral (j'ai décidé que cela faisait plus chic de de parler de mon cul en vrac), je prends conscience de la complexité du processus d'écriture.

Vous avez été quelques unes, dont ma mère qui est une des personnes que je connais qui tape le plus vite au monde, à me proposer gentiment de prendre mes articles en dictée. D'autres m'ont indiqué des applis de reconnaissance vocale.

J'ai étudié la possibilité de recourir à ces aides. Seulement voilà, moi qui ai toujours clamé que je n'étais pas manuelle, je m'aperçois que je me suis lourdement trompée. Sportive, ça non, je ne le suis pas, et il y a peu de chances que cela change dans les mois à venir. En revanche, écrire est une activité manuelle, contrairement à ce que je pensais. Probable que si je perdais l'usage définitif de mes mains, je finirais par trouver une autre voie pour faire vivre mes mots. Mais pour l'instant, il semble clair que pour que mes phrases trouvent leur sens, elles doivent passer par le bout de mes doigts. Comme si mon cerveau ne pouvait se passer de ce pianotement (tage ?) (?) régulier, comme si mes mains traduisaient ma pensée et que mes yeux, ensuite, en relisant, venaient me confirmer ou non que j'avais trouvé la bonne façon de m'exprimer.

J'admire d'autant plus ces personnes malvoyantes ou souffrant d'un handicap et qui écrivent envers et contre tout. J'imagine, encore une fois, que l'on s'adapte. Mais comme quoi à toute chose malheur est bon, j'ai pris conscience ces derniers jours que mon corps est un acteur de premier plan dans mon activité que j'ai toujours qualifiée d'intellectuelle, pas au sens que je serais une intellectuelle (quelle intellectuelle parlerait sur l'internet mondial des laxatifs qu'elle ingère pour cause de sphincters traumatisés ?) mais au sens que seule la tête jouerait un rôle.

Tout ça pour dire que du coup, ces derniers jours, comme je ne peux pas adopter ma position favorite pour écrire (en tailleur), les mots butent, regimbent et refusent de s'aligner. Je fais des fautes de frappe, de style et d'accords. Je peine à trouver le rythme et à retranscrire ce qui sonnait pourtant si bien en pensée.

Donc non seulement j'ai besoin de mes mains mais peut-être aussi de mon cul. Et ça, c'est une autre découverte. Comme s'interrogeait une amie journaliste elle aussi et qui s'est cassé le coccyx lors de son accouchement, "est-ce qu'en fait on a vraiment la tête dans le cul ? Je veux dire, tout le temps ?".

Je crois pouvoir répondre par l'affirmative…

Voilà, à part ça, en parlant d'écriture, et même si ça n'est pas du Chateaubriand, ces deux petits abécédaires sont enfin sortis. Un grand merci encore à Astrid M pour avoir su illustrer mes textes qui sont bien moins drôles quand ils ne sont pas accompagnés de ses oeuvres tellement chouettes et fines. J'espère qu'ils vous plairont si vous veniez à les acheter. Je les ai écrits en Corse, aux heures les plus chaudes, quand la plage n'est pas une option et que les enfants, même les grands, s'assoupissent. Parfois, le churros était à mes côtés et s'endormait alors que je tapais mes textes. Je me souviens m'être dit parfois que j'étais exactement là où j'avais envie d'être. Et que certes je n'étais pas encore dans la rédaction de cette fiction que j'espère, mais malgré tout, j'écris des livres. Peut-être me fallait-il tomber un peu de mon piedestal et me tasser le séant pour me rappeler à quel point je suis vernie…

Bonne journée

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Coup de Mou

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Pour mes grands et surtout la chérie, je n'ai jamais lésiné sur les chaussures. Il faut dire que la demoiselle est venue au monde avec des pieds bien particuliers, ou autrement appelés "Pieds bots varus équins". J'avais raconté ça ici.

Autant vous dire que j'ai suivi à la lettre les recommandations des médecins et kinés, me prédisant les pires horreurs si je n'achetais pas des paires de pompes à dix mille dollars. Après trois années de rééducation et d'attelles, je n'avais pas particulièrement envie de foutre leur travail en l'air, donc j'ai obéi.

Mais j'avoue, pour Rose, pauvre number three, j'ai un poil lâché l'affaire, tant le prix des chaussures pour enfant me laisse sur le cul – enfin pas en ce moment, je me comprends.

Sauf qu'en réalité, c'est exactement le genre de fausse économie qui te fait au final dépenser dix fois plus. D'autant que Rose n'a pas les panards en vrac mais marche visiblement sur les talons et peut vous défoncer nimporte quelle pompe en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Cet hiver, j'ai finalement acheté pas moins de quatre paires de bottes à pas cher, ce qui à l'arrivée m'a coûté la bombe. Du coup, quand la bise est venue et que j'ai trouvé un nouveau trou dans ses bottines H&M, j'ai sorti le carnet de chèques et craqué pour ces Mou (soldées, mais elles ne le sont pas sur le site). Genre de UGG mais en plus coloré, costauds comme pas possible et chaudes, surtout.

Parce qu'en plus de marcher bizarrement, ma fille est comme moi, dès que la température descend au dessous de 5 degrés, elle perd ses doigts de pied.

Tout ça pour dire que parfois, ça ne sert à rien de vouloir mégoter. Ce qui ne m'empêchera sûrement pas de réitérer cet été en m'approvisionnant chez H&M ou que sais-je. Il parait qu'on apprend de ses erreurs, moi non, hélas.

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A part ça, vous dire que c'est la grande forme serait assez exagéré. Je perçois un semblant d'amélioration mais assez homéopatique, l'amélioration. Je m'en retourne donc sur ma bouée et vous souhaite une bonne journée.

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Edit: hier, trop fatiguée et surtout pas encore assez stable sur mes pieds à moi pour cause de cul en miettes, je n'ai pas pu aller manifester pour le mariage pour tous. Mais en pensée, je peux vous dire que j'ai battu le pavé. Fière j'ai été, de constater que l'on pouvait aussi se manifester POUR.

My heart belongs to daddy

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Hier, alors que j'entrais dans le salon – théâtrales, mes entrées, depuis trois jours – (si je ne connaissais pas ma date de naissance, j'aurais du mal à croire que je n'ai que 28 ans), je tombe sur mes trois enfants la mine déconfite. On pouvait lire le désarroi et l'angoisse sur leur visage.

"Ils s'inquiètent, tu comprends", m'explique leur père, tout en les étreignant.

"Non, il ne faut pas, ça va aller, je sais que ça n'est pas bien drôle cette histoire, les urgences et tout et tout, mais finalement ça n'est pas si grave", tenté-je alors de les rassurer, me rappelant combien moi même je n'aimais pas quand ma mère était malade.

"Mais oui, c'est ce que je leur ai dit, a embrayé le churros. Il ne faut pas qu'ils s'en fassent ! Je vais tout à fait pouvoir gérer la situation et mon travail n'en souffrira pas. Je vais tenir le coup !".

Et mes – soit disant – enfants de pousser un soupir de soulagement.

Je l'ai très bien pris, vraiment. D'autant qu'au cas où quiconque en douterait, quand j'ai appelé en larmes mon mari après être passée à ça de me ruiner la moelle épinière, il a certes compati, il s'est certes énormément inquiété, a certes proposé d'abandonner séance tenante son boulot, mais s'est de très bonne grâce laissé convaincre de ne pas mettre en péril sa période d'essai pour une bête histoire de colonne vertébrale peut-être brisée.

Et s'il a accompagné Rose à l'école le lendemain, c'est sûrement pour me rendre service mais probablement aussi parce qu'il m'a demandé si éventuellement je me sentais tout de même capable de le faire, j'ai eu comme un regain d'énergie, juste assez pour le menacer de lui faire avaler ma boite de laxatifs en entier s'il osait réitérer la question. Quant à l'heure à laquelle il revient le soir, que tout le monde se rassure également, elle n'a pas varié d'une seconde depuis que je suis paraplégique. Et il ne me semble pas qu'à part le premier jour où j'étais aux urgences et donc dans l'incapacité physique de préparer le repas, il ait eu à assurer la survie alimentaire de la famille.

Et pourtant, manifestement, le principal sujet d'inquiétude de la chair de ma chair – les hyènes – s'est entièrement focalisé sur la façon dont leur pauvre paternel parviendrait à surmonter matériellement et psychologiquement l'épreuve.

 Non mais vraiment, d'une certaine manière… respect. Je veux dire, c'est du grand art, quoi.

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Bad mood(board)

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Je sais, je sais, je sais, vous m'avez expliqué que ce n'était pas forcément le genre de choses que vous adoriez voir ici. Mais j'ai une énorme circonstance atténuante qui rend la rédaction de billets assez fastidieuse, d'autant qu'hier n'a pas été une merveilleuse journée. Dire non à la drogue c'était non seulement voir s'en aller les licornes et les bébés poneys (ce qui voudrait dire qu'en fait ils n'existaient pas vraiment ?) (ne répondez pas à cette question, je vis déjà des choses difficiles, point trop n'en faut) mais également tenter de répondre à cette épineuse question: comment s'asseoir quand toute position donne l'impression d'avoir posé ses fesses sur des tessons de verre ?

Bref, je n'avais pas le moral en fait.

Et qu'est-ce je fais quand je n'ai pas le moral ? Je remplis des paniers sur les sites de fringues. Paniers que je n'ai pas validés, par contre (il me fallait me relever pour prendre ma carte bleue) (si ça se trouve avoir le cul cassé va certes me faire perdre la moitié de mes clients mais m'éviter quelques dépenses inconsidérées). Du coup, je me suis dit que ce serait dommage que ce temps passé à benchmarker les soldes soit complètement perdu. Et comme fabriquer ce moodboard est plus aisé allongée que de taper ce texte (à haute portée littéraire pourtant), j'ai bidouillé ça.

Plus sérieusement (vraiment ?), je suis une adepte des collections de créateurs pour La Redoute. Toutes les fringues Vanessa Bruno que j'ai chez moi (trois en fait) sont issues de collaborations avec le vépéciste. De un c'est moins cher qu'en boutique et de deux il y a plus de choix de tailles que dans le magasin qui en plus souvent m'intimide. Quant à ces robes Rabih Kayrouz, elles sont exactement ce que je recherche quand je veux une robe, justement. Du coup je crois que je vais braver mon cul pour aller chercher ma CB (c'est bizarre cette phrase ?).

Quant aux bagues Mia Reva, c'est parce que je les ai et que je suis à chaque fois étonnée de la qualité de ces bijoux fantaisie. La panthère fait son effet à chaque fois et là elle est soldée, alors…

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui.

 1 – Bague ailes d'ange Mia Reva – 2 – Bague panthère Mia Reva – 3 –Pull Tunique Vanessa Bruno pour La Redoute – 4 – Spencer Vanessa Bruno pour La Redoute– 5 – Robe maison Rabih Kayrouz pour La Redoute– 6 – Robe en soie maison Rabih Kayrouz pour La Redoute – 7 – Pochette Asos– 8 – Pull en mohair Vanessa Bruno pour La Redoute

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"Je n'ose pas te toucher", m'a dit le churros avant-hier quand je l'ai rejoint dans le lit après être revenue des urgences. "Tu peux quand même me caresser le dos, ça me ferait du bien", j'ai répondu.

"Tu as dit que je pouvais te toucher les fesses, c'est ça ?", il a essayé.

Je me demande ce qui pourrait, un jour, lui sembler assez grave pour ne pas tenter sa chance.

Inutile de préciser qu'il se l'est mise gentiment derrière l'oreille et qu'il ne devrait pas avoir de fenêtre de tir avant deux ou trois ans.

Le lendemain, quand je me suis réveillée, j'ai d'abord cru que j'avais rêvé cette histoire de sacrum explosé. Mais l'enclume me servant désormais de postérieur s'est assez vite rappelée à mon bon souvenir. Ensuite j'ai vu arriver les enfants les uns après les autres me demander des nouvelles de mes fesses. J'ai trouvé ça mignon. Un peu moins quand le machin m'a demandé très sérieusement si j'allais mettre la radio de mon sacrum sur mon blog (j'ai créé un monstre).

Cette considération n'était qu'un avant goût des gentils messages ponctués de blagues dont les auteurs étaient sûrement persuadés être les seuls à y avoir pensé. (alors que non).

C'est le souci quand tu te casses le cul. Tes amis sont vraiment désolés pour toi, mais tu sens quand même que le sourire n'est pas loin quand ils te font part de leur compassion.

Mais ces manifestations de sympathie un peu vacharde n'étaient rien, comparées à la nuée de pré-ados qui se sont rués sur moi avec les meilleures intentions du monde quand à 18h je me suis trainée écouter la chorale du collège. Manifestement, mon séant avait mobilisé les conversations durant la récré. Ou bien les copains de mes enfants lisent mon blog et là c'est un peu plus emmerdant (et ça n'est pas une façon de parler).

A part ça, je tiens à vous rassurer, hier je n'ai pas souffert. Pour la simple et bonne raison que j'ai été défoncée une bonne partie de la journée. Un trip d'enfer grâce à l'anti-douleur prescrit par le chaud bouillant docteur Torres. Ah c'est sûr, je ne sentais plus mon sacrum. Mais pas plus que le reste de mon corps. (en même temps c'est normal, tout ça c'est grâce aux licornes qui m'avaient préparé un lit tout douillet. Qu'est-ce qu'on a ri avec les bébés poneys, aussi).

Je ne voudrais pas faire l'apologie de la drogue mais malgré tout, je me demande si ça n'est pas la solution à tous nos problèmes. Le souci c'est quand l'effet s'estompe. Et qu'en même temps que la douleur physique se réveillent les angoisses liées au fait que non, pendant que je dormais bouche ouverte, la tête sur mon clavier, personne n'avait eu la bonne idée d'écrire mes papiers pour moi (sympa les licornes, mais quand il s'agit de rendre service à une amie y'a plus personne)

Bref, pour la survie de ma petite entreprise, j'ai pris la décision d'affronter la douleur et de me désintoxiquer immédiatement du tramadol, dont j'ai eu en plus comme à l'accoutumée l'intégralité des effets secondaires. Probablement parce que j'en avais potassé la liste (de la même façon que je lis scrupuleusement les consignes en cas de crash de l'avion, je me fais toute la notice de chacun des médicaments que j'avale) (mon kiff c'est de les lire aux toilettes) (mais là en l'occurence j'ai tout bonnement décidé de remettre mon caca au mois prochain). Ceci étant dit je n'ai pas inventé les fourmillements dans toutes mes extrémités ni cette étrange impression que mon appartement était monté sur pilotis. Du coup imaginez mon angoisse quand j'ai lu que cet anti-douleur pouvait provoquer une accoutumance chez certains sujets. Etant par nature addictive à tout ce qui me permet d'édulcorer la réalité (parce que soyons clair, la réalité est une sacrée connasse), je préfère ne pas prendre de risques.

Voilà, merci en tous cas pour tous vos messages hier qui m'ont touchée. Et je ne vous en veux même pas d'avoir ricané. (une partie de moi s'est elle même bien gondolée pendant cette journée de merde).

Edit: j'aime bien cette photo prise par Paingout, en Islande, parce que je me souviens qu'à ce moment là j'étais assez high aussi (l'ivresse des grandes étendues vierges). (et puis c'était ça ou ma radio et je crois que je l'aurais regretté)

 

Broken

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Donc hier je chantais les louanges de la neige.

C’est du passé.

Je conchie la neige et hélas ce n’est qu’une façon de parler (vous comprendrez en fin de billet la blagounette).

Pourquoi ce revirement soudain ? Parce que dans le combat totalement inégal qui s’est livré hier matin entre mon fondement et l’escalier enneigé qui mène à mon appartement, le score a été sans appel:

L’escalier: 1 – mon cul: 0 En lire plus »

Let it snow

Chatelet neige

Vendredi soir, alors que nous revenions avec les twins du théâtre de la Gare, nous sommes passés devant Beaubourg. Il y régnait ce drôle de silence si caractéristique des paysages enneigés. Ça et là, les uns lançaient des boules de neige, pendant que d'autres s'embrassaient sous les flocons. Comme si par la grâce de ce manteau blanc, la capitale avait sonné l'heure de la trève. Une échappée belle le temps d'une nuit pas comme les autres, l'oubli pour un temps, un temps seulement, du monde qui ne tourne pas rond, de la crise qui explose, du bruit des balles à Bamako. Peut-être l'ai-je rêvé, peut-être, sûrement, ai-je voulu voir cela parce que ces derniers jours j'ai l'effrayante sensation que tout s'accélère et nous échappe.

Le lendemain matin, alors que je rentrais du supermarché, il y avait devant chez moi un adolescent hilare, qui glissait, tombait, reglissait. "Il n'avait jamais vu la neige, le neveu, il est arrivé de Tunisie l'année dernière, il n'avait jamais vu la neige !", riait sa tante tout en le filmant.

J'ai ri aussi et puis je crois que j'ai aussi un peu pleuré.

Neige balcon

Voilà, à part ça, pour poursuivre dans ce cheezy mood, je voulais vous donner des nouvelles de Vanina. Vous avez été plusieurs à m'en demander et j'attendais d'avoir des choses tangibles à vous dire. Sachez que depuis la mobilisation de beaucoup d'entre vous, Vanina a vu la chance tourner. Elle et ses filles habitent temporairement dans l'appartement d'une lectrice que je laisserai se dévoiler dans les commentaires si elle le souhaite mais à qui je voue une éperdue reconnaissance. 

Grâce à vos dons, elle a pu par ailleurs offrir un vrai Noël à ses filles. Et une autre lectrice, dont je ne donnerai pas non plus le nom sans savoir si elle le souhaite, a permis à Vanina de trouver un boulot qui correspond, cerise sur le gâteau, à ses compétences. Ce qui devrait lui permettre à terme d'avoir un logement pérenne.

Vanina n'oubliera jamais je crois la façon dont vous l'avez entourée en ce mois de décembre 2012. En son nom, je vous remercie.

Voilà, à part ça je repars pour une semaine de dingue, avec un savant mélange de boulots vraiment cools à faire – dont un dont j'espère pouvoir vite vous parler tant je suis heureuse – et d'autres vraiment casse burnes. La vie quoi.

Bonne journée

Edit: Une pensée très forte pour une petite fille qui se bat depuis quelques jours dans sa chambre d'hopital. Je ne la connais pas personnellement mais ses parents sont des amis proches d'amis chers à mon coeur et vous savez ce qu'on dit, les amis de mes amis, etc. May the force be with you, little M…

 

 

La maitresse en maillot de bain

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Ce soir j'emmène mes grands voir "La maitresse en maillot de bain". Avec Ludivine de Chastenet, notamment. J'ai déjà vu la pièce avant les vacances de Noël et j'ai comme qui dirait couiné de rire tout le long, à tel point qu'il se pourrait que j'aie loupé quelques bonnes répliques. C'est à dire que je crois que mes gloussements couvraient les voix des acteurs. Il se peut même que les gens devant ma copine Laetitia et moi aient eu envie de nous étouffer.

Franchement, si vous avez envie de passer un moment léger, n'hésitez pas. Tous les acteurs sont drôles, même si je n'ai pas une once d'objectivité en la matière et que par conséquent je décerne mon Molière à Ludivine, qui se trouve être une copine. Je vous avais déjà parlé d'elle ici il y a déjà deux ans, alors que je la connaissais peu. De l'eau a coulé sous les ponts (mais pas tant que ça, à partir de vingt-huit ans, c'est l'inverse des chats, un an ne compte finalement que pour trois mois) mais je suis toujours en mode fan. Elle réciterait l'annuaire que je pleurerais de rire, c'est comme ça, elle a le truc, le clown inside qui ne demande qu'à sortir sur commande. Je remercie le ciel de ne pas l'avoir connue, genre, à l'école, parce que j'aurais été collée tous les mercredis pour fous rires incontrôlés. Gamine – mais encore aujourd'hui – j'ai toujours été celle qui se faisait chopper à ricaner des conneries de plus drôle que moi. Et comme par hasard, j'avais un pif de professionnelle pour justement repérer le ou la plus drôle que moi et me coller à lui ou elle comme une moule à son rocher. Cela m'a causé pas mal de problèmes mais pas un seul qui n'en ait valu la chandelle. On ne devrait de toutes façons jamais regretter un fou-rire.

Bref, la maitresse en maillot de bain ne se raconte pas trop, en gros il s'agit de trois enseignants de maternelle qui se voient assigner une psy censée écouter leurs angoisses au sujet de l'insécurité dans les écoles. Sauf qu'en maternelle, à priori, les profs ne sont encore pas trop menacés, mis à part peut-être par un pipi intempestif…

Voilà, à part ça je profite honteusement de la tribune qui m'est offerte par ici (et par moi même en même temps) pour vous demander si par hasard parmi vous ou vos proches il n'y aurait pas quelqu'un ou quelqu'une de 60 ans ou plus, voyant un psy. Je prépare un papier sur ce sujet, à savoir "consulter un psy après 60 ans". Ça n'a peut-être pas l'air comme ça mais c'est passionnant. Mais pas évident de trouver des personnes acceptant de parler de ça, ne serait-ce que parce qu'en réalité beaucoup considèrent qu'aller voir un psy à cet âge peut-être inutile ou effrayant.

Bref, si jamais, vous savez où me trouver (cfrancfr(at)yahoo.fr).

Bon week-end