Catégorie : Non classé

Faillible…

DSC08881Il y a quelques jours, j’ai pris une décision difficile. Parce qu’elle impliquait de renoncer à un engagement et de décevoir une amie, qui a eu la générosité de ne pas m’en vouloir, ce qui n’enlève rien à ma culbabilité. Une décision dictée par mes angoisses mais aussi par la raison, parce que ce voyage auquel j’ai finalement dit non pouvait potentiellement poser un problème professionnel, mais soyons honnête, c’est bien l’anxiété qui a primé. Ce jour là, lorsque j’ai tranché, après des jours à me ronger les sangs, je me suis dit que c’était bien la peine de payer mon quelqu’un depuis bientôt deux ans pour me retrouver quasiment à la case départ, incapable, après un retour de NY certes mouvementé mais très probablement bien moins dangereux que ma peur irrationnelle a pu me le faire croire sur le moment, de remonter dans un coucou pour un long courrier. En lire plus »

J’aime #104

IMG_3145

Ce week-end fut de ceux si doux que l’on voudrait qu’ils durent jusqu’au bout de la vie. J’ai reçu la visite de ma petite soeur que je ne vois que bien trop rarement. Ensemble, nous sommes allés admirer la tour Eiffel, sans pouvoir grimper ses escaliers, parce qu’il y avait bien trop de monde. Alors à la place, on a marché sur les Berges, mangé des gaufres et des crêpes et regardé nos enfants se chamailler. Et puis samedi soir, nous avons passé la soirée tous les cinq, à faire griller des chamallows au barbecue en écoutant des vieilles chansons. Rose dansait avec sa robe blanche et nous la regardions en buvant du Saint-Joseph, pendant que les grands martyrisaient la bougie anti-moustique. C’était si simple d’être heureux que c’en était presque douloureux.

En lire plus »

New-York, mon compte-rendu

IMG_2681

Chose promise, chose due. Je vais tenter de vous proposer un petit compte-rendu de ce séjour à New-York en famille. Mais avant toute chose, quelques précisions d’usage. Je pense qu’il y a autant de façons de voyager que de voyageurs. Ce qui nous semble être idéal ne correspondra peut-être pas à d’autres, sans compter qu’il faut aussi s’adapter au budget dont on dispose. En l’occurrence, nous avions décidé de nous offrir un gros cadeau, ce tour en hélicoptère (on est passés par Manhattan Helicopters), qui à lui seul je pense représente autant que ce que nous avons dépensé durant la semaine. J’ai bien conscience que c’est une petite folie, j’ai d’ailleurs longtemps hésité, à tel point que je n’ai finalement dégainé que sur place, au dernier moment, parce qu’on passait devant l’héliport et que le temps s’y prêtait à merveille. Cette cerise sur le gâteau du séjour était le cadeau d’anniversaire des grands, qui en rêvaient. Je pense que l’on peut tout à fait s’en passer (j’ai cru décéder de peur personnellement, mais j’ai également adoré cette impression unique de toucher du doigt les gratte-ciels) mais si on en a les moyens et que l’on est tenté, alors il ne faut pas s’en priver.

Autre chose, cet « itinéraire » que je vous suggère est fortement lié à l’âge de mes enfants et à la nécessité de contenter chacun, en tenant compte de la diversité de leurs intérêts et aspirations. Autrement dit, on a fait des compromis. Rose par exemple a finalement surtout adoré de pouvoir fabriquer sa propre peluche chez « Build a bear », une boutique plus américaine tu meurs, qui te donne un certificat de naissance à la fin pour ton ours. Elle n’a pas spécialement goûté les visites de l’Empire ou de Top of the rock, mais elle garde un souvenir impérissable du zoo, des hot-dogs et de la statue de la liberté.

Quant aux activités du soir, n’attendez pas grand chose de ce côté là, entre le décalage horaire et la fatigue de la demoiselle après des heures à arpenter la ville, on restait bien sagement dans l’appartement à se manger des bagels ou des sandwichs au peanut butter en regardant des films. Alors bien sûr, nous avons parfois été frustrés de ne pas pouvoir aller boire des cocktails au Standard, mais en toute honnêteté, on n’était pas des foudres de guerre non plus.

Enfin, l’endroit où l’on est logé influe généralement sur les itinéraires. New-York est une ville immense et remonter vingt rues par exemple peut prendre une bonne demi-heure. Le métro est assez bien foutu une fois qu’on en comprend le fonctionnement (ok, on a toujours pas vraiment capté la subtilité des « locals » et des « express ») mais coûte cher, le taxi à cinq peut être assez intéressant du coup mais la circulation est dense (et j’ai fabriqué des vomisseurs, on l’aura compris). Bref, forcément, on a tendance à explorer plus volontiers son quartier. Comme on habitait dans le bas Harlem, on a moins vu le lower east side, que nous connaissions déjà en plus, mais ce qui est cool à New-York c’est que la moindre rue a son intérêt. En une semaine, il est illusoire de vouloir « tout » faire même si pour une fois, nous les flemmards capables de rester des heures en terrasse d’un café à bouquiner alors qu’on est au bout du monde, nous avons tout de même bien dépoté, les enfants en effet avaient vraiment envie de louper le moins de choses possibles.

Allez, c’est parti.

Edit: voici les deux itinéraires que m’ont gracieusement donné Jenny, une lectrice : Topo-New-York et P. (écrit en réalité par son amie Sophie): NEW YORK Itinéraire

En lire plus »

Un jour j’irai à New-York avec eux…

harry1

Ma première fois à New-York, j’avais 15 ans. Etant parmi les meilleures élèves de seconde – enfin un avantage à être la grosse (au sens propre) intello  – j’avais été sélectionnée pour faire partie de la vingtaine de chanceux qui partiraient en échange scolaire aux Etats-Unis. Ma correspondante vivait dans le Connecticut mais sa famille m’avait fait visiter Washington et New-York. J’en garde un souvenir assez flou, une impression d’immensité, de verticalité et d’avoir été propulsée dans un décor de cinéma. A l’époque la grosse Pomme ne jouissait pas de la même réputation qu’aujourd’hui et prendre le métro équivalait à une tentative de suicide (tout au moins vu depuis ma petite banlieue lyonnaise). Alors quand on s’est retrouvées dans cette rame un peu glauque (je crois que c’était d’ailleurs la première fois que je prenais le métro), entourées de tous ces gens tellement différents de tout ce qu’on avait pu voir jusqu’alors dans la presqu’ile lyonnaise (pas vraiment le lieu le plus bigarré de France), ma copine Béa et moi on s’est donné la main et on a eu peur. Et en même temps on était excitées. Mais on avait peur. L’adolescence quoi. En lire plus »

And the winner is… the boyfit

IMG_2336

La dernière fois j’ai posté sur Instagram cette photo honteusement trompeuse – prenez vous par en dessus avec votre téléphone et vous perdrez dix kilos – et certaines d’entre vous m’ont assaillie de questions (ok, une personne): mais quel était ce jean incroyable, où se le procurer, quel en était le modèle ? Sentant que vous étiez en demande de conseils en matière de denim, voici donc mes explications. D’ordinaire donc, je ne mets que des slims, partant du principe qu’avec les cuissots dont mère nature m’a dotée, les boyfriends de toutes façons font systématiquement slim sur moi, autant préférer l’original à la copie. Mais là, je ne sais pas, je me suis dit et pourquoi pas. Et j’ai donc opté pour un « boyfit », à savoir une sorte de compromis entre le slim et le boyfriend. Et j’avoue que je vais avoir du mal à revenir en arrière, j’avais oublié ce que ça faisait de respirer du mollet. Surtout, visiblement ce modèle taille grand – j’ai pris un 33, un 42/44 en somme et il tombe, j’aurais du opter pour la taille en dessous, et en même temps, non, j’avoue que perdre un pantalon est en soi un motif de satisfaction dérisoire mais bien réel. Bref, honnêtement, je pense qu’en vrai ça n’est pas super flatteur mais c’est tellement confortable que j’ai décidé de m’en fiche, conformément à ma nouvelle philosophie. Et puis associé à mon nouveau sac Sezane et marié à une blouse blanche (froissée), je trouve qu’il s’en sort plutôt bien ce coquin. En lire plus »

J’aime #102

IMG_2326

Ce week-end j’étais seule avec les enfants, le churros étant parti à son tour avec la gent masculine enterrer la vie de garçon de J, à Édimbourg. Cela faisait longtemps en fait que nous ne nous étions pas retrouvés ainsi, enfin je devrais dire retrouvÉES parce que le machin était aux éclaireurs, où exactement, je n’en sais rien et n’en saurai probablement jamais rien, je pensais qu’en grandissant il nous fournirait un peu plus d’informations sur la localisation de ces week-ends mais en fait… non. Ne me demandez pas non plus ce qu’il y fait, ça reste un mystère, je veux dire à part des expérimentations culinaires. La dernière fois ils ont essayé de cuisiner une fondue savoyarde à base de gruyère rappé, dans une gamelle suspendue à l’aide d’une poulie au dessus du feu de camp. Bilan: « il y avait pas mal de gras qui se détachait du gruyère mais avec du pain ça passe ».

Cette fois-ci, ils ont caramélisé des knackis. J’ai beau chercher, je ne suis pas certaine que ces compétences soient valorisables sur un CV. Mais pendant deux jours il voit des vrais gens avec lesquels il communique autrement que par skype, rien que pour ça j’achète.

Un week-end filles, donc, à base de fajitas boulottées devant koh lanta et de deux anniversaires pour Rose dont la vie sociale est définitivement plus remplie que celle des autres membres de la famille. Je n’en reviens pas du nombre d’amies que cette enfant s’est fait en l’espace de six mois, il nous est quasi impossible de marcher dans les rues de notre Brooklynn sans croiser l’une de ses nombreuses connaissances. Mais ça n’est pas tout: « Tu sais maman, beaucoup de choses ont changé depuis que je suis en couple », m’a-t-elle expliqué très sérieusement vendredi en rentrant de l’école.

Je dois avouer en être restée sans voix.

Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »

Minimal…

DSC_8676

Alors que j’écrivais ce billet je me suis dit, comment enchainer après le débat d’hier sur un post définitivement futile comme celui-ci ? Et puis j’ai réalisé qu’en réalité, j’étais malgré moi un peu dans le sujet. A savoir que ce billet « mode » avait pour objet de parler de ce « no style » que j’adopte depuis des mois, en partie parce qu’ayant repris du poids je ne me sens bien qu’en jean mais aussi je crois parce que je n’ai pas spécialement envie de sacrifier mon confort sur l’autel d’une soit disant féminité. Alors me voici telle qu’en moi même, mon éternel slim noir, que je possède en trois exemplaires, une petite marinière en lin de chez Sezane, qui est d’une légèreté et d’une douceur incroyable et donc pour changer de mes boots noires, celles-ci, dégotées dans la nouvelle collection printemps été de Sarenza et qui sont de véritables pantoufles, tout en ayant le mérite d’avoir un semblant de talon (je n’aime pas être complètement à plat, ça me fait mal au dos). En lire plus »

Vive la mariée (hips)

IMG_2139

Ce week-end donc, on a enterré la vie de jeune fille de mon amie C. Pour ce faire nous sommes parties à Montalivet, dans la maison de M. C’est difficile de raconter les rires, tout ce que je peux dire c’est qu’il n’y a pas eu beaucoup de silences, ni pour autant de paroles sages et censées. On n’a pas trouvé de solution à la crise ni à la faim dans le monde, en revanche on a probablement contribué au bon départ de la saison touristique de Montalivet (je n’ose pas vous donner le nombre de bouteilles jetées dans le container à verre hier avant de partir) (« une pour mon pancréas, une pour la rate de Z, une autre pour le foie de N, une dernière pour les triglycérides de M »). On a dansé, on a mangé, on a bu, on a mangé, on a dansé, on enfilé les phrases frappées au coin du bon sens pendant trois jours. En lire plus »

De l’amitié

IMG_0179

Rose, hier, après l’école, dans le texte.

– Alors, la dictée, impeccable, trop faç’. La piscine, génial. Les moniteurs ont compris qu’on était trèèèès loin du plongeon, c’est pas trop tôt. Du coup il fallait juste sauter en bouteille, descendre le long de l’échelle en prenant une grande inspiration et nager ensuite jusqu’à la chaise rouge (???). DU GÂ-TEAU. (« Alors là les mecs je les ai sciés. J’ai été gé-ni-ale » (tribute to La Boum)) En lire plus »

J’aime #99

IMG_1998

Hier c’était mon anniversaire. Ne nous voilons pas la face, il arrive un moment où même née le jour du printemps, même entourée merveilleusement, certains chiffres font un peu mal aux genoux (littéralement). Heureusement tout de même que j’ai cette chance d’avoir pour toujours 29 ans. (mais quand même). Ceci étant dit, ce fut une journée à placer sous le signe de la glande de compétition, à regarder des films sur le canapé tout en sentant les effluves de mon tajine au poulet s’échapper du four. Parfois le bonheur ça n’est pas si compliqué, si on laisse de côté cette idée complètement idiote du vieillissement.

A part ça, c’est lundi, c’est j’aime… En lire plus »