Catégorie : Pensées en vrac

Alors on marche

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Nous partîmes à 10 de Gare de l’Est, la fleur au crayon, convaincus d’arriver quelques heures plus tard à Nation. Des espoirs rapidement douchés, deux heures après, on atteignait péniblement la place de la République, noire de monde, que nous n’arrivâmes jamais à dépasser. La suite, ce furent des heures à piétiner sur le boulevard Poissonnière, à la faveur d’un itinéraire bis ou ter, dans une direction totalement opposée à celle du cortège officiel. Je mentirais en prétendant que mon coeur n’a pas fait des siennes quand soudain plus rien ne bougeait et qu’aucune issue ne semblait envisageable. Je préfère ne pas trop m’étendre sur ce moment de grâce, quand, pour échapper à la foule, nous avons décidé de grimper sur la contre allée. Autant le muret n’a pas été trop compliqué à escalader, autant la rambarde, elle, me laisse un souvenir… cuisant. J’ai vraiment cru que je resterais pour toujours dessus à califourchon, mes jambes ballantes d’un côté et de l’autre, trop courtes pour que je puisse en descendre en conservant ma dignité. J’ai fini par me jeter dans les bras de mon amie C., qui m’a gentiment assuré que non, je ne lui avais flingué le dos. On s’est tous dit – j’étais la plus pathétique dans cette tentative d’évasion, mais pas non plus seule à en chier – que la seule conclusion qui s’imposait à ce moment précis, c’est qu’il fallait qu’on reprenne le sport. En lire plus »

So long 2014…

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Il est venu le temps de ce billet annuel, dégoulinant de nostalgie et de bons sentiments. Ne le niez pas vous l’attendiez et vous aimez ça, quand je me fais chatte sur un toit brûlant (ouh là).

Plus sérieusement, je vais lever le pied durant les deux semaines qui viennent. J’avais l’illusion de pouvoir totalement m’arrêter de travailler pour quinze jours, mais cela restera du domaine du fantasme, je me suis pris dans la face un gros boulot pas plus tard qu’avant-hier. Peut-être que si je n’avais pas la perspective des quatre (six ?) mois à venir où soudain vont s’additionner le remboursement d’emprunt et le loyer de l’appart que nous allons continuer d’habiter pendant les travaux, j’aurais décliné la proposition. Mais là disons que le principe de réalité m’a rattrapée.

Il n’empêche que je vais quand même un peu m’éloigner de mon ordinateur pour retrouver les miens, traverser la France de haut en bas, de bas en haut et d’est en ouest. Vous me connaissez, j’ai la plus grande difficulté à ne pas poster au moins une fois ou deux pendant mes congés, donc je ne vous dis pas tout de suite bonne année. Je vous avais fait miroiter des listes de livres, chansons, acteurs, préférés et je n’en ai rien fait, mais promis ça viendra. Pour ce billet iconique de fin décembre, je vais plutôt revenir sur les cinq souvenirs les meilleurs de 2014 et peut-être aussi les fails, parce que bien que pétant des papillons en bonne blogueuse que je suis, j’ai aussi eu quelques grands moments de solitude. En lire plus »

Le portnawak du jeudi

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Alors déjà, je redonne ici le nom des gagnantes des produits Galenic, parce que manifestement ils sont passés inaperçus dans le billet ad-hoc.

Il s’agissait des commentaires 60 (Tan) et 144 (Céline)

Il me faudrait de vos nouvelles d’ici ce soir, sinon je procéderai à un nouveau tirage au sort. Quand aux vernis, ils arriveront sous le sapin de Nini, commentaire 156. Et la vérité, je me dis que la hasard parfois fait bien les choses.

Voilà, à part ça, quelques brèves sans queue ni tête, parce qu’il est bon parfois d’être un peu incohérente. En lire plus »

Saute, Caro, saute !

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Alors qu’on rentrait à l’hôtel samedi soir après une journée bien remplie, Corbeau blanc de Julien Doré à fond, chanson plébiscitée par tous les membres de la famille, la chérie a confié que c’était ce qu’elle préférait dans la vie: rouler le soir, fenêtre ouverte en écoutant de la musique. Le lendemain, Rose et son frère ont quant à eux expliqué que le meilleur du week-end avait été ce moment passé dans un château gonflable pour lequel on avait gagné une entrée gratuite. ça sonne un peu comme une pub Herta, mais parfois il est bon de se rappeler que le bonheur se niche souvent dans des instants à priori anodins. Et aussi que cette histoire de château gonflable, ils doivent tenir ça de leur père parce que, j’avoue, tout le temps qu’ils ont passé à l’intérieur j’ai redouté le pire, qu’ils se pètent un genou ou se tordent le cou. Ou comment ne jamais être guérie de la phobie de tout ce qui ressemble à un parc d’attraction. En lire plus »

Et plus je m’ouvre à toi…

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Hier soir, une nouvelle fois grâce à ma copine Mimi, qui achète systématiquement au moins deux places pour chaque date de concert d’Etienne Daho à Paris, j’ai pu à nouveau me délecter du répertoire tout bonnement merveilleux (quand j’aime je ne nuance pas) de cet artiste si particulier. Pour quelqu’un qui n’avait jamais eu l’occasion de le voir sur scène avant cette année, le moins qu’on puisse dire c’est que je me suis rattrapée.

Je ne vais pas vous redire à quel point j’aime Etienne. Oh et puis si. Je l’aime, quand il fait son petit mouvement de hanche, j’ai comme des petits courants d’électricité dans les extrémités (toutes). Sa voix, moquée par les vilains, est d’une sensualité qui vaut tous les octaves de certains gueulards fatigants. Il est généreux, sensible, avec cette petite once de fragilité qui donne envie de lui chuchoter à l’oreille qu’on aura toujours dans nos coeurs une de ses chansons, no matter what… En lire plus »

Dix ans ça n’efface pas l’amour

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C’était il y a dix ans. J’ai parlé parfois d’elle ici et , et aussi là, de sa force et de sa douceur, de cette liberté qu’il y avait en elle, de sa présence solaire et de ce vide qu’elle a laissé lorsqu’elle est partie, bien trop tôt, bien trop vite, dans bien trop de souffrances. On l’a perdue alors qu’on avait 30 ans et que l’on pensait encore naïvement que rien ne pouvait nous arriver, que la mort c’était pour les autres, ceux que l’on ne connaissait pas. Depuis, hélas, la vie s’est chargée de nous rappeler qu’elle pouvait perdre ses couleurs en un claquement de doigts. En lire plus »

Les marques, la pub, le blog et moi et moi et moi…

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Il y a un exercice auquel les blogueuses sacrifient au moins une fois dans leur carrière, si ce n’est plus. Je m’y suis déjà collée, tant bien que mal, et n’avais pas forcément l’intention d’en remettre une couche, même si les années blogs, comme je l’ai lu quelque part mais je ne sais plus où, c’est bien pire que les années chien et que donc ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui. Cet exercice quel est-il ?

TOUT dire sur la relation que l’on entretient en tant que blogueuse avec les marques.

Une tâche périlleuse à plus d’un titre.

Premièrement parce la transparence, demandée à corps et à cris officiellement par les lecteurs et lectrices a en général tendance à revenir comme un boomerang dans la face de celle qui l’a lancée. En effet, on croit vouloir connaître tous les petits secrets d’une telle ou une telle, mais c’est un peu comme découvrir que Julia Roberts (une actrice très connue dans les années 90, au cas où les moins de 20 ans liraient ce post) s’est fait doubler pour les jambes dans Pretty Woman. Il faut donc doser avec une grande subtilité les révélations, histoire de ne pas perdre tout ce mystère dont on est auréolée.

Secondement, le risque est grand de donner des chiffres – vous remarquerez d’ailleurs que personne en réalité ne s’y colle, tous les post soit-disant voués à faire la lumière sur ce qu’un blog rapporte restent très vagues sur le nerf de la guerre. Je l’ai fait une fois, dans un élan de franchise auquel on ne me reprendra pas. J’avais eu la maladresse de qualifier une certaine somme de modeste, sauf que pour pas mal de gens elle ne l’était pas du tout. (et pour d’autres elle était ridicule, toujours cette fameuse théorie de la relativité).

Troisièmement, il est difficile d’être vraiment claire dans ces mises au point, parce qu’il en est de la blogosphère comme de tout secteur d’activité, il y a un jargon qui nous semble à nous évident et qui ne l’est évidemment pas pour tout le monde. Si je sais qu’un CPM signifie « coût par mille », à savoir donc un revenu conditionné au nombre d’affichages d’une bannière, je ne suis pas certaine que sans décryptage ce soit très compréhensible. Idem pour un placement produit, un CPC (coût par clic), un giftage (du verbe gifter, ou autrement dit « arroser la blogueuse ») ou que sais-je. .

Sachant que la vérité, c’est que moins ça se « voit » qu’on a été payée, mieux c’est, pour la réputation, le référencement etc. Le mot « sponso » par exemple est devenu très très mal vu car repéré par le dieu de l’internet, aka Google, qui a tendance à mal référencer les billets en faisant mention, d’où la multiplication d’euphémismes ça et là, « partenariat », « collaboration », « on m’a demandé de faire une sélection », « dans le cadre d’un travail avec telle marque », etc. Et en la matière, je ne pense pas qui quiconque déroge à cette nouvelle habitude consistant à dire les choses mais de la façon la plus discrète possible. En lire plus »

Non à l’intimidation, oui aux chaussettes à paillettes

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Je suis toujours étonnée par la puissance d’un détail. Je ne vous montre pas cette photo pour parler encore une fois de ces chaussures Sezane dont je vous rebats les oreilles depuis une semaine, mais pour les chaussettes à paillettes que l’on y devine. Je ne saurais vous expliquer pourquoi mais ces chaussettes hier m’ont limite remplie de joie (call me Sophie Fontanel).

Ok, j’exagère un peu, je veux dire, je suis CONSCIENTE de la vacuité de la phrase précédente et lucide quant à la vanité de se réjouir d’une paire de chaussettes. Et en même temps, je ne vais pas vous mentir, j’ai VRAIMENT apprécié la vue de ces quelques centimètres brillants. Probablement parce que les 364 autres jours de l’année je me trimballe des soquettes dépareillées, parfois même empruntées à Rose (chez nous aussi se cache un vilain génie qui mange les chaussettes ET les couvercles de tuperware) (ainsi que les pipettes du doliprane). Probablement parce que je ne fais tellement jamais attention aux détails justement, que je suis l’inverse de la fille apprêtée jusqu’au bout des ongles (littéralement, j’entends), que les jours de pleine lune où cela m’arrive, je crois que je me kiffe. Et à chaque fois, je me dis que ce n’est tout de même pas le bout du monde, que cet excédent d’estime de soi que cela me procure mériterait bien que je passe un peu plus de temps justement à faire attention à ces presque rien, que personne sinon moi ne voit et qui me font tant de bien. Mais l’assiduité n’ayant jamais été mon fort, la bonne résolution de ce jour de pleine lune disparait dans les méandres du bac à linge sale. Peut-être que c’est une des raisons qui m’ont fait tant aimer hier cette paire de chaussettes: au fond de moi j’en connaissais précisément la dimension plus qu’éphémère. Peut-être qu’à la longue cela me lasserait d’être coordonnée du soutif, manucurée, épilée, maquillée comme il se doit, etc. En lire plus »

Promenons-nous dans les bois…

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Avant toute chose, voici donc le résultat du concours. C’est Corinne (Couleur café), commentaire 77, qui gagne. Ce sera donc pour la demoiselle un « Brigade du Kiff », en gris et taille M, s’il vous plait ! Corinne, envoie moi un mail avec ton adresse postale pour que French Disorder te fasse parvenir ton sweat !

Je me doute qu’il y a 641 déçu(e)s et j’en suis bien désolée. Je vous remercie en tous cas pour l’enthousiasme que vous avez manifesté au sujet de cette coolab, j’en étais toute retournée et je sais que Javi, Cédric et Isa aussi. Je me disais que ce qui serait sympa, c’est que celles qui se décideraient à acheter l’un de ces sweats m’envoient une photo avec, (en coupant la tête si pas envie de montrer sa trombine), pour que je fasse une mosaïque de kiff et de cream. Bon ce n’est qu’une idée comme ça, mais si jamais ça vous tente, voilà quoi. Et pour info, le code KIFF est toujours valable et vous exonère des frais de port. En lire plus »

Mousse au chocolat et autres douceurs parfumées

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Parlons peu parlons bien, la recette de la mousse au chocolat de la tablette Nestlé dont je vous parlais hier est la suivante: 5 oeufs et une tablette de 200g de chocolat noir. Vous battez les blancs en neige bien ferme et vous mélangez les jaunes avec le chocolat fondu (au bain marie ou au micro ondes). Personnellement je rajoute une lichette de sucre, genre deux cuillères à soupe, mais c’est parce que j’aime bien que ce ne soit pas trop « fort ». Après, vous pouvez aussi mettre de l’extrait de café, des zestes d’orange, de la fleur d’oranger, etc. Moi je crois que je suis assez conservatrice de la mousse et que je la préfère nature. Ensuite, donc, vous incorporez délicatement les blancs d’oeufs au mélange jaunes/chocolat, avec une grosse spatule en bois c’est pas mal, l’idée est que ça se mélange sans que les blancs se « cassent ». Honnêtement c’est un coup de main à prendre, si j’y arrive, vous devriez aussi.

Et après, on laisse reposer au frigo, au moins une heure, trois ou quatre c’est mieux. En lire plus »