Roulez jeunesse

 


 

Allez, hop, un billet de l'homme. On fait genre qu'on l'attendait depuis des jours et des jours siouplait. Parce qu'un homme qui perd sa confiance en soi… c'est un homme qui perd sa confiance en soi. J'me comprends.

Il m’est arrivé un truc incroyable, l’autre jour. Je me baladais
tranquillement dans la rue. Soudain, je me retrouve entouré d’une
myriade de jeunes garçons et de jeunes filles (je devais être aux
abords d’un lycée). Je stoppe net.
 

Totalement fasciné.

Ces jeunes gens n’étaient ni beaux, ni laids. Ils étaient plutôt « fashon ». Mais comme tous les « D’jeunes », pas plus, pas moins. En fait, si j’étais si stupéfait, c’est parce que j’étais frappé par l’énergie qu’ils dégageaient sans s’en rendre compte. Je me suis surpris alors à penser : « c’est ce qu’on appelle la JEUNESSE ». J’ai eu envie ensuite d’aller les voir, un à un, leur crier « vous avez de la chance, profitez-en, tant qu’il en est encore temps, ça passe si vite ».

Et puis je me suis réfreiné, conscient que j’aurais fait figure de vieux con. Ce que – je ne suis pas idiot – je suis clairement en train de devenir. Bref, je me prépare une « middle life crisis » pas piquée des hannetons, ai-je conclu après avoir raconté ma petite histoire à miss ronde, alors que l’on se promenait dans la rue bras dessus, bras dessous, et que l’on venait de croiser un groupe de jeunes gens.

C’est alors que ma douce se tourne vers moi et me dit : « ça me fait cet effet aussi depuis quelque temps. On vieillit. C’est sûr, j’aimerais bien avoir 10 ans de moins. Mais ce ne serait pas pour être plus jeune. Ce serait pour revivre ces 10 ans avec toi et recommencer tout exactement pareil. »

Je vais bientôt avoir 40 ans et je suis un sacré veinard.

Edit de la ronde: Photo prise en 1996, lors de notre premier voyage en amoureux dans l'Île de Beauté. En fait à bien y réfléchir, peut-être que je changerais un léger détail… Sauras tu deviner lequel ?

Edit2: C'est vrai, c'est moche de ne pas t'avoir prévenu

Edit3: Mais en même temps qu'est-ce que c'est drôle d'imaginer ta tête en te découvrant ce matin…

Les leçons de vie de Gwyneth

C'est mercredi, c'est pas ravioli, c'est l'appel du lit parce que ce
fut une mauvaise nuit, merci l'iroquoise. Mais ce sera aussi le grand cri. Du mercredi, donc.

Parce que je ne
pouvais pas laisser passer cette information de première main lue dans
le Elle ce matin.

Oui, dans le Elle on nous donne des nouvelles de la trop rare Gwyneth Paltrow.

Qui nous livre une confession poignante sur sa dépression post-natale dont elle s'est sortie en…

Mangeant moins de sucre.

Ben oui, figures-toi qu'elle était intoxiquée au sucre.

Et le cancer virus de la grippe, on peut le combattre en mangeant des racines, tu crois, Gwyneth ?

Non mais sérieux, je veux être une people.

Ah et aussi – Gwyneth est un puits sans fond au niveau de la leçon de vie -, sa destinée a connu un virage radical le jour où, pendant une séance de photos, sa longueur de cheveux lui a soudainement semblé insupportable. Je vais te dire qu'à ce moment là elle a fait ni une ni deux l'hypoglycémique. Elle a appelé Orlando sur le champ et elle a décreté: "cut me that, Orlando dear" – ok, c'était probablement plus élaboré mais je ne suis pas totalement fluently hein.

Et laisse moi te dire que depuis c'est la fête du slip chez la Paltrow. Ce nouveau carré plongeant l'a carrément allégée.

A moins que ce soit tout ces bonbons qu'elle ne boulottait plus. En tous cas, à Elle, ils applaudissent des deux mains son retour gagnant.

Attends, pas son retour sur les écrans de cinéma dans un film qui parait-il est formidable – je peux pas confirmer, je rappelle que crampon est moyennement partageuse au niveau de sa mère – "Two Lovers".

Non mais t'es folle ou quoi ? On s'en tamponne de sa carrière d'actrice.

Son comeback c'est sur les red carpets – heu, oui, en effet on peut dire les tapis rouges mais pardonne moi d'être dans la trendytude – qu'il se trouve.

Et grace à quoi, te demandes-tu toute tremblante d'impatience ?

Grace à une minijupe.

Si.

On la croyait fichue, has-been, définitivement perdue pour la cause fachione et voilà qu'un soir, la gwy-gwy, elle a sorti de son placard une skirt raz-la-moule.

Et pan, retour gagnant.

Comme quoi ça tient à pas grand chose la succès-story.

Et à qui elle dit merci ?

A ses coachs stylistes. Celle de quand elle est aux States et celle de quand elle est à Londres.

Ben oui, quoi, tu ne pensais quand même pas que l'idée lui était venue par l'opération du saint-esprit ? D'ailleurs à la question "Envisagez-vous désormais de faire une sortie sans l'aval de votre styliste ?", Gwyneth répond par la négative sans hésitation.

Enfin pour terminer, sache que Gwyneth vient d'ouvrir un site internet rien que pour toi (goop.com) dans lequel elle livre ses conseils malins rapport que c'est toujours elle qu'on appelle quand on a besoin de faire au débotté un repas pour 8 personnes et qu'elle trouve normal de ne pas garder toutes ces bonnes idées pour quelques happy few, genre Madonna.

En même temps si le dîner pour huit personnes c'est graines germées et pollen en dessert, comment te dire Gwyneth…

RAAAAAAAAAAAAAAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh.

Souris puisque c’est grave

Alors vendredi dernier, avant de me blogo-suicider à coup de blagues
à deux francs cinquante – qui me font vraiment rire je n'en démords pas
– j'ai fait les choeurs d'Alain Chamfort à l'Alhambra.

Si.

Ben oui, c'est comme ça, un jour mère, un jour femme, un jour iconoclaste, un jour amante, un jour… Bibi.

Allez, on y va, tout doucement ?

18h: Ma copine Zaz m'appelle pour me dire qu'elle a des places pour aller voir Alain Chamfort à L'Alhambra et qu'elle a envie de m'offrir à moi cette chance incroyable.

18h02: Ma copine Zaz admet que son mec jamais en rêve il va voir un chanteur à minettes des années 60.

18h05: J'avoue à ma copine Zaz que j'ai toujours été folle d'Alain Chamfort. De Sami Frey aussi.

18h08: Ma copine Zaz trouve que ça fait un peu vieux d'être folle de Sami Frey mais elle est contente que je sois contente.

18h10: L'homme veut bien garder la tribu même si franchement "Alain Chantfaible il est tapé".

18h13: L'homme me certifie que lui aussi il peut mettre un slim taille zéro.

18h15: Mais là il n'a pas le temps de me montrer.

18h17: Je me demande si y'aura des people. Alain Chamfort c'est before the tendance.

18h20: En plus l'Alhambra c'est une nouvele salle supra hype, parait. Appelez-moi Daphné Bürki. 

20h01: On est devant l'Alhambra, le repère des oiseaux de la night parisienne. The place ou il faudra être demain.

20h02: Ou après-demain.

20h03: Rapport que demain c'est Phil Barney qui est à l'affiche.

20h05: Hier c'était Richard Gotainer.

20h06: C'est fatiguant d'être à ce point avant-gardiste. D'autant que le temps que les gens se rendent compte que plus trendy que Gotainer tu meurs je risque d'être passée à autre chose. C'est le problème quand on est visionnaire. On se sent souvent seule.

20h12: On s'installe au troisième rang, merci les invitations VIP. Pas un people en vue je suis très déçue.

20h13: Ma copine Zaz est d'avis que Jackie du club Dorothée peut être qualifié de people. Used-to-be mais people quand même.

20h14: Alain arrive. Pourvu qu'il chante Manureva.

20h16: En même temps c'est la seule que je connais.

20h17: Je réalise que j'ai toujours vu Alain Chamfort à travers un prisme uniquement sexuel. Et là tout de même il est un peu tapé. Même si l'homme peut crever la bouche ouverte pour que je le reconnaisse.

20h18: J'explique à ma copine Zaz que ça va être difficile pour moi de vraiment rentrer dans le concert étant donné que je ne peux pas m'empêcher de vivre avec mon temps et que forcément, Alain il est mignon mais c'est un homme du passé. Ses chansons aussi du coup. En plus les chanteurs à minette ça manque de profondeur, en fait.

20h20: Sauf l'Ennemi dans la glace, quand même.

20h22: Ah et aussi "Comme un géant", c'est vrai que ça joli. 

20h24: Voilà que je pleure sur Traces de toi. 

20h56: Souris puisque c'est grave, putain.

21h16: Alain parle de Serge G. il a les larmes aux yeux.

21h18: Je suis gérontophile, c'est officiel.

21h23: Un beau cul ça reste un beau cul, même à 62 ans. Heureusement dans la vie y'a des valeurs sur lesquelles on peut compter. On est loin des subprimes là.

21h56: Rien à foutre de la hype, Michel Delpech vient d'arriver par le truchement d'une vidéo et chante "Quand j'étais chanteur" avec Alain. J'ai treize ans et demi et je suis amoureuse de Nicolas Guiguet. Et ça fait mal.

22h45: C'est la folaïe à l'Alhambra, Marisa Berenson est à deux doigts de faire péter son lifting à force de sourire.

22h56: Avec ma copine Zaz on est incapable de citer un film dans lequel a joué Marisa Berenson. Et pourtant on l'a reconnue.

22h59: C'est le dernier morceau. Manureva. 

23h03: Les oestrogènes ont une odeur.

23h04: Ou alors c'est à cause de ma montée de lait.

23h06: Alain propose aux filles de venir sur la scène.

23h08: J'ai super envie d'y aller.

23h10: Le problème c'est la hauteur de la scène.

23h11: Que je me dois d'apprehender en prenant en compte le poids de mon fondement.

23h12: Qui pèse au moins trois fois celui d'Alain.

23h14: Ma copine Zaz me dit qu'on va le regretter et que je peux le faire.

23h17: La moitié de mon corps peut le faire.

23h18: L'autre se sent bien en suspension juste au dessus de la fosse. 

23h20: Je ressemble aux pères-noël accrochés aux fenêtres des immeubles au mois de décembre.

23h22: Je suis coincée putain.

23h23: Au grand maux les grands moyens, ma copine Zaz pousse de toutes ses forces sur ma fesse gauche, la plus récalcitrante.

23h24: Mes fesses, ma copine Zaz et moi on est finalement sur scène. Saines et sauves.

23h25: Ma dignité est en revanche restée à la place G4, troisième rang à gauche.

23h35: On donne beaucoup, là. Je sens qu'Alain est touché au plus profond de lui même par la puissance de nos choeurs.

23h37: Je viens d'effleurer Alain.

23h38: Appelle moi Manureva et emmène-moi là bas.

23h40: Le spectacle est terminé. 

23h42: Le temps de redescendre de la scène et on rentre à la maison.

23h45: Toujours aucune trace de ma dignité. En revanche il me semble avoir perdu quelques kilos de gravité.

23h47: Vive les chanteurs sans voix aux paroles légères, sans eux la vie serait moins douce.

Sans blague, plus élégant et dandy qu'Alain Chamfort, il y a peut-être Sami Frey mais sinon je ne vois pas…

 

 

Demi-tour

Bon alors on a bien lu tout ce que vous avez écrit. On a bien compris l'idée générale, à savoir que le format est plutôt bien accueilli, que le jeu de Stéphane fait mouche même si évidemment il ne fait pas l'unanimité – en même temps on n'est pas en Corée du Nord donc ça me semble normal -, et que la dimension comique de ce sketch en particulier a échappé à certaines personnes.

Premièrement parce que le cancer ne prête pas à rire, deuxièmement parce que… parce que parfois on n'a pas le même humour.

Après avoir suivi les débats toute la journée, j'ai décidé, d'un commun accord avec Stéphane, de retirer le sketch.

Parce qu'après un grand nombre de commentaires constructifs, on était en train de tomber:

a) dans le concours de celle ou celui qui connait le plus de gens ayant un cancer et comme le disait l'une d'entre vous ce type de surenchère est aussi – voire plus – indécent que la blague de la vidéo, même si celle-ci est de mauvais goût.

b) dans une sorte de curée consistant à démonter non seulement le sketch mais aussi le reste. Et au bout d'un moment, bon ben… ça lasse.

Alors certes je sais pratiquer l'auto-critique, certes je suis du genre à dire "allez-y, dites-moi ce que vous en pensez" en sachant que bien sûr il y aura du négatif, mais je suis toujours un peu perplexe quand les personnes les plus virulentes sont de celles que je n'ai jamais lues avant et dont je ne verrai plus le pseudo avant longtemps…

Surtout, il y a manière et manière de dire les choses.

Or navrée mais après tout moi aussi je peux dire le fond de la pensée, certains n'ont pas eu la manière aujourd'hui.

Voilà, donc je retire ce billet, je pense qu'on poursuivra l'expérience mais on prendra garde à ne pas sortir du contexte une scène qui passe plutôt bien normalement. D'ailleurs je me répète mais l'idée est plutôt de faire des vidéos à partir de billets qui ne font pas partie de la pièce.

Merci en tous cas à tous ceusses et celles qui ont eu les mots pour le dire, ils se reconnaitront.

Et une fois encore, navrée si certains ou certaines, touchés de près par le sujet ont été blessés, ce n'était évidemment pas le but.

Edit: je laisse les comms ouverts mais si la conversation se poursuit sur le même mode je les fermerai.

Edit2: Puisqu'on me la demande, je vous mets l'adresse de la video sur dailymotion, après tout elle existe. Mais je me réserve le droit de supprimer les comms radicaux et stériles sur le mode: "j'aime pas c'est nul et pas drôle": http://www.dailymotion.com/UMIMBV/video/12695650

« Dans la peau d’une grosse » épisode n°1

Alors aujourd'hui, on essaie un truc nouveau. Autant vous dire qu'avec Stéphane Navarro, ma muse et mon actrice favorite, on a un peu peur. Parce qu'avoir un jour une idée brillante consistant à créer une sorte de "minute ronde" dérivée de la pièce et mettre en oeuvre cette fameuse idée ça fait deux.

D'abord parce que moi je suis du genre à avoir des idées et puis après, pfiouuut.

Heureusement Stéphane, lui, il est du genre à saisir la balle au bond et à ne pas la lacher. En plus, sur notre chemin, il y a eu Mathieu Brassier, régisseur de la pièce de théâtre et réalisateur, aussi. 

A nous trois, on a bricolé et on a fait ce petit bout de truc. Je me dois de vous avertir que c'est de l'humour noir, que c'est un extrait de la pièce – si le format vous plait, on fera ensuite des sketchs à partir de billets qui ne sont pas, eux, dans le spectacle – et que forcément, il faut prendre ça au 56ème degré.

Malgré tout, je sais que la fin peut heurter, je pense pour ma part qu'on peut rire de tout surtout avec vous et j'aime bien que Cindy soit méchante et de mauvaise foi à ses heures. Donc j'assume. Mais voilà, âmes très – trop – sensibles s'abstenir.

On attend vos avis, ils peuvent bien sûr être négatifs, s'ils sont constructifs c'est encore mieux, si vous adorez c'est le pied.

Et sachez que si on continue, ce sera parfois trash, parfois tendre, parfois les deux…

Merci à Stéphane et Mathieu en tous cas…

Allez, maintenant je me tais et je vous laisse regarder.

 

Voici donc "Dans la peau d'une grosse". En vidéo.

 

 

Mer et filles

Hier
matin, ma grande s'est réveillée toute cernée, avec un vilain mal de
tête. Je l'ai regardée prendre son courage à deux mains et s'habiller
malgré tout alors que l'iroquoise et moi étions encore au lit. Et puis
soudain je me suis dit que bientôt, presque demain, il n'y aurait pas
d'alternative et que même fiévreuse il faudrait qu'elle aille à
l'école. Vaille que vaille, on redeviendrait les bons petits soldats
travailleurs.

Alors pour la forme, j'ai pris sa température et malgré un minuscule 37,7 j'ai décrété que pour aujourd'hui ce serait lit à volonté. Elle n'a pas demandé son reste, enlevant son pantalon et se glissant plus vite qu'il ne faut pour le dire sous ma couette.

Les garçons sont partis à regrets, ils pétaient la forme, tant pis pour eux.

Et toutes les trois, on s'est serrées sous les draps. ça sentait un peu le caca, un peu le dodo, un peu la fièvre, c'était tout chaud, c'était tout doux. Le monde pouvait bien continuer de tourner, on n'en avait cure, le lit était notre maison, les couvertures et oreillers nos remparts.

Pendant ces heures volées, notre radeau a vogué au gré d'histoires chuchotées, de babillages hésitants et de baisers étouffés. 

Après, la vie a repris ses droits, la fièvre est tombée, l'iroquoise a pleuré, il a fallu se lever.

L'échappée belle était terminée…

Up and Down « couillu, poilu »

Ben voilà, je crois que l'homme est atteint de bloguite aigüe. Bref, voici avant le week-end un billet 100% testostérone…  Allez, je laisse la parole à l'Homme !

 

Eh oui, moi aussi, j’ai décidé de vous déballer, là en vrac, mes
gazelles, ce qui me fait kiffer grave et ce qui me casse les burnes
menu-menu. Je crois que la ronde, qui sommeille en moi, se réveille
méchamment…

 Up : L’autre jour, devinez sur qui je tombe, dans mon Club Med Gym : Michel Houellebecq, himself ! Je ne sais pas si j’étais le plus étonné de voir l’auteur de « Plateforme » (un de mes plus grands chocs littéraires) dans MON club de sport ou de savoir que cet être visiblement si mal dans sa peau, si malingre, si craintif fait… du SPORT. (Et oui, un mythe s'effondre, l'homme n'a pas ce corps d'apollon sans effort, loin de là. Il fait partie de ces cohortes masochistes qui paient l'équivalent de deux ou trois Paris-New-York pour voir se dessiner des plaquettes de chocolat sur leur torse viril*…)

Down
: Les députés ont amendé en catimini   comme d’hab’   le projet de loi sur l’audiovisuel public, en abaissant de 3% à 1,5% la future taxe sur le chiffre d’affaires des chaînes privées. La taxe en question était censée pourtant au départ compenser le manque à gagner de la suppression, à partir du 1er janvier 2009, de la pub après 20h00 sur France Télé. Mieux : ces pauvres TF1 et autres M6 seront taxées uniquement si leurs revenus publicitaires sont en hausse. Dis Nicolas, il est tellement en manque d’argent que ça, ton pote Martin ? D’ailleurs, à propos, elle en est où la quatrième licence de téléphonie mobile ? (ça c'est un sujet qui l'énerve considérablement mon cheum, faut pas le chauffer sur les licences téléphoniques, je te préviens)

Up : Le dernier disque de Grace Jones. La panthère noire est (enfin) sortie de sa tanière et elle n’a pas perdu de son mordant.

Down : La carte de fidélité « Le Club des Mamans » que les vendeuses du DPAM (Du pareil au même), situé à côté de mon taf, s’évertuent à me fourguer quand je vais acheter des pyjamas (ils sont top doux) pour ma tripotée d’enfants. Moi, je dis, chez DPAM, c’est pas comme ça qu’ils vont attirer les PAPAS dans leurs magasins.

Down : L’autre matin, Nathalie Kosciusko-Morizet, notre si photogénique secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, expliquait sur Inter qu’il fallait que les femmes enceintes et les enfants évitent les produits chimiques, parce qu’on sait jamais. Par exemple, a-t-elle détaillé, les futures mères pourraient éviter de se maquiller. Ou à la rigueur acheter de la bio-cosmétique. Monsieur L’Oréal a dû en avaler son croissant de travers. Moi je dis, encore une bonne raison pour les nanas, de pas faire la vaisselle et le ménage. Trop sympa la ministre top modèle.

Up : le gâteau au chocolat de ma chérie et puis aussi son pain perdu, son cheese cake, son crumble, ses crêpes, ses gaufres, sa tarte chocolat-bananes et puis aussi son pot-au-feu, ses lasagnes, son hachis-parmentier, sa salade aux endives… Toujours accompagnés d’un lapidaire « trop salé », « trop cuit », « trop sec » de la part de ma perfectionniste cordon bleu adoré. Suivi irrémédiablement d’un « mais paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas du toooooooooooooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuut » de votre serviteur et du fiston, aussi gourmand que lui. Et vous savez, quoi : je suis persuadé qu’elle sait qu’elle cuisine comme un chef. (Mais oui, t'inquiète pas mon coeur, t'en auras du pot-au-feu, promis, pas la peine de me passer la brosse à reluire, va…)

Up and down, épisode 8

Allez, tu en as rêvé, je le fais, voici un up and down de derrière les fagots…

Down: L'autre crise de la bourse comme dirait Libé: en 10 ans, les parisiens ont perdu 40% de spermatozoïdes. Bon ben chez nous on n'est comme qui dirait pas visés par la chose, le cac 40 de l'homme est au plus haut pour notre plus grand plaisir. 

Up: La bonne idée qu'elle a eu Christine Boutin: bien embêtée de voir les SDF tomber les uns après les autres, notre ministre du logement a décrêté qu'à – 6° on pourrait obliger les sans-domicile à aller dans les centres d'hébergement. Et s'il fait -5 ? Ah ben là, on les laisse crever. Surtout, moi je dis, on a qu'à tous les foutre en tôle, non ? Comme ça, hop, terminés les problèmes de logement, non ? Sauf que c'est Rachida qui risque de faire un peu la tête, rapport qu'elle aimerait bien déjà trouver de la place pour tous les délinquants de 13 ans qu'elle voudrait enfermer aussi. Non mais sérieusement, moi ce que j'en sais c'est que des places d'hébergement y'en a pas plétore. Alors je veux bien qu'on leur colle un flingue sur la tempe mais ça m'étonnerait que ça règle tous les problèmes…

Down: La solution de notre présipotent à la crise qui secoue l'industrie automobile: rendre plus longue la période pendant laquelle l'employeur peut mettre ses salariés en chômage technique. Ah ben ouais, c'est sûr, c'est bien, ça. Une vraie solution de long terme en faveur des travailleurs.

Up: La grande question posée par le Elle la semaine dernière: "Doit-on interdire les pilules qui font maigrir ?". Oh non alors ! Moi je dis, on devrait les filer aux SDF, ça réglerait pas mal de choses. En tous cas, franchement, merci d'avoir posé la question. D'autant que l'article est confondant de bon sens. En gros, on t'explique que les pilules vendues sur le net c'est mal, beurk, pas bien ça fait mourir, mais que toutes les autres saloperies d'oenotruc et phytomachin qui te promettent de pisser tout le gras que tu as en toi – t'as déjà vu une tache d'huile dans la cuvette après ton pipi toi ? – et que les pharmaciens vendent à prix d'or, ça faut surtout pas interdire. Parce que tu comprends, les femmes, ces connes, (= nous) auront toujours envie de croire à la solution miracle, alors autant leur permettre d'acheter des placébos sans danger. Et au passage si on peut continuer à servir la soupe aux labo, c'est bien aussi. 

Down: Le récolement qui n'a rien récolé du tout au PS. Exit Ségolène, vive Martine Aubry, reine des caciques. Bon, moi je veux laisser sa chance au produit alors on jugera sur pièce. M'enfin une femme qui s'entoure de Cambadelis et Bartolone ne m'inspire pas, à première vue, une énorme confiance…

Down: La désillusion après la lecture du résumé du fameux bouquin sur le Canard enchainé: C'est Carla qui écrirait le journal de Carla B. Un mythe s'effondre. En même temps méfiance, tout le monde a intérêt à débiner le bipède, qu'il s'agisse de la presse magazine moribonde ou du pouvoir en place malgré tout souvent étrillé…

Up: La salade d'endives. Quoi, tu croyais que je ne mangeais que du chocolat ? C'est partiellement vrai. Mais parfois, j'aime la verdure. Et en ce moment, c'est la saison des endives. Que j'affectionne avec un peu de comté, quelques morceaux de pommes et des noix bien sûr, sinon c'est pas drôle. Une giclée de vinaigre, une lampée d'huile de tournesol, une goutte d'huile de noisette et hop tu as une salade équilibrée et légère qui te permet de fusiller ta tablette de choc en toute décontraction au moment du dessert…

 

Question d’âge

Quand j'étais enfant, les gens prenaient souvent ma mère pour ma
soeur. Je me souviens d'ailleurs que ça lui faisait drôlement plaisir.
Moi à l'époque, je ne comprenais pas trop pourquoi ça la rendait
heureuse, personnellement ça m'agaçait, c'était ma maman, pas ma grande
soeur et puis c'est tout.

Aujourd'hui, je saisis un peu plus l'ampleur du compliment.

Surtout
depuis que pas plus tard qu'hier, alors que j'allais récupérer la fille
d'une amie à la crèche, une des puéricultrices m'a demandé si j'étais
bien la grand-mère de l'enfant.

Oui oui, la grand-mère, point de coquille dans la phrase ci-dessus. Hélas.

Dire que je pensais qu'il n'y avait pas plus humiliant que de voir se lever un homme âgé dans le bus pour te céder sa place alors que tu as accouché depuis pas loin de cinq ans. Et bien en fait, si, il y a plus humiliant.

En même temps, je devrais être habituée, cette histoire d'âge me poursuit depuis un bon moment. La première fois que j'ai compris qu'on ne me prendrait jamais pour la grande soeur de ma fille et que faire jeune n'était pas héréditaire, j'avais 21 ans. J'étais dans un taxi et le chauffeur voulant me faire la conversation m'avait demandé ce que je faisais dans la vie. Après que j'ai répondu "étudiante", il m'a regardée dans son rétroviseur et m'a lancé, guoguenard: "Vous n'êtes pas un peu vieille pour ça ?". Le pire c'est qu'il ne plaisantait vraiment pas.

Quelques mois plus tard, alors qu'on cherchait un appart avec ma copine Chloé et qu'on présentait notre dossier à l'agent immobilier – je voue depuis une haine féroce contre les agents immobiliers, d'ailleurs ma copine Chloé aussi -, ce dernier nous a observées puis c'est adressé à moi et m'a dit très sérieusement: "Donc vous êtes la mère de ce jeune homme, je présume ?".

Pan.

Autant te dire que ce fut douloureux, et pour ma copine Chloé qui a décidé ce jour là de faire repousser ses cheveux (la veille un type mal intentionné l'avait traitée de travelo dans la rue ce qui tu en conviendras est peut-être encore pire) et pour moi qui venait donc de prendre facile 20 ans dans la vue.

Je me souviens que ma mère avait tenté alors de me consoler en me disant qu'en général, quand on fait plus que son âge, à un moment ou à un autre la tendance s'inverse et genre vers 40 ans on finit par avoir l'air d'approcher des 30.

Bon ben au vu de la méprise d'hier à la crèche, m'est avis que la théorie s'effondre comme neige au soleil.

Me demande si je ne vais pas changer d'avis, moi, au niveau du Botox.

En même temps tu me diras, vu que j'ai quarante ans depuis déjà une vingtaine d'années, vieillir n'est pas un problème pour moi, loin de là. D'autant que très franchement, je me trouve plus jolie aujourd'hui alors que je m'apprête à devenir quadra que lorsque j'avais vingt ans. Finalement, ne jamais avoir pu compter sur son physique a a au moins un avantage: il est un peu plus facile de lacher prise lorsque tout commence à foutre le camp… N'est-ce pas Isabelle ?