J’peux pas j’ai mes trucs

 Alors, donc, aujourd'hui, penchons nous sur les règles.

En fait j'ai envie d'en parler parce que parfois, je lis ou j'entends ça et là que les règles, c'est dégueulasse, que ça craint, que c'est boudin caca, bah.

Et d'un côté, j'ai envie de dire… oui. 

Mais d'un autre… non.

En fait, le côté "ça me dégoute", ça m'interpelle toujours un peu. Non parce que bon, c'est un peu que du sang, non ? Et le temps où les femmes en pleines menstrues ne devaient pas cuisiner sous peine de faire tourner les sauces, c'est terminé, il me semble. Ne parlons pas de certaines religions – cherche pas, je ne sais plus lesquelles, de toutes façons en ce qui me concerne, la religion, c'est plus caca beurk que les règles donc peu importe – selon lesquelles on est carrément impures quand ça coule.

Bref, en tant que féministe, je revendique l'aspect naturel et absolument pas dégoûtant des ragnoufs.

Ce qui ne m'empêche pas, en tant que féminisme, de militer pour leur suppression quand je veux et si je veux. 

Parce que je suis du genre, je te rappelle, qui ne sait pas faire un chignon parfait. Et qui par conséquent, ne sait pas non plus à quel moment il va falloir prévoir du ravito de tampax dans le sac à main. Quoi ça n'a pas de rapport ? Ben si, figure-toi.

Du style à sécher totalement lorsque la gynéco te pose THE question de gynéco: "Date des dernières règles ?".

Comment je suis en panique, moi, dans ces moments là…

Heureusement, en général, je parviens à reconstituer mentalement le film de ma vie hormonale grâce aux souvenirs délicieux de pantalon ruiné, d'opération sauvetage de culotte à 3000 dollars à grand renfort de détachant, voire de bourrage de slip au papier toilette dans un bar pas vraiment propret juste avant un rendez-vous judicieusement pris… chez l'esthéticienne.

Le problème c'est que ces déconvenues survenant tous les mois sans exception, je finis par perdre le fil et par ne plus retrouver les dates malgré les humiliations pourtant nombreuses dûes à un trop bon fonctionnement de mes trompes. Les phalopes. (sorry, c'était trop tentant).

Bref, ne plus avoir mes règles c'est rompre la malédiction du pantalon blanc. C'est ne plus jamais me demander si la tache découverte le soir était déjà présente l'après-midi alors que j'étais en train d'animer une réunion le dos tourné vers mon powerpoint.

Accessoirement c'est également régler son compte à cet enfoiré de SPM, syndrôme pré-menstruel qui te rend tour à tour agressive, larmoyante, gonflée de flotte, hystérique et j'en passe.

Tout ça pour dire que j'ai donc fait le choix, il y a dix jours de ça, du Mirena. Pourquoi ? Parce qu'en plus d'être infichue de noter dans mon agenda les jours de ponte des oeufs et/ou de vidange, je suis une véritable quadrature du cercle niveau contraception. Un vrai challenge à gynéco. La pilule micro-dosée qui agit miraculeusement sur mon acné récalcitrant fait grimper en flèche mon cholesterol. Celle qui ne cause pas de cholestérol et qui supprime les règles aggrave considérablement mes migraines ET me fait grossir. Cerise sur le gâteau, je me tape tous les effets secondaires de TOUS les contraceptifs, sécheresse vaginale en prime, merci papa, merci maman.

Le stérilet au cuivre, lui, n'est pas si mal sauf qu'il faudrait quasiment me transfuser tous les mois.

Quant aux préservatifs, je leur dois la naissance de number tree. Non qu'ils aient explosé en plein vol. Mais au bout d'un moment, il faut se rendre à l'évidence, la capote, ça lasse. Et du coup, on prend des risques. Pas toujours super calculés. Ou mal en tous cas.

Donc voilà, je tente l'expérience de la dernière chance, le stérilet aux hormones. D'après ma gynéco, le premier mois n'est pas toujours génial, parce que la progestérone va dans le sang, et que du coup, si on a tendance à avoir des boutons ou des migraines, c'est le jackpot. Mais après, la diffusion se cantonne aux parois de l'utérus et donc on n'a plus ses règles ou très peu mais on n'a presque pas de désagréments. En tous cas pas plus que d'habitude.

A y'est, j'ai terminé, à vous les studios, lachez donc à votre tour vos comms sur vos Anglaises, ragnagnas, trucs, aubergines, glérés ou autres clowns…

N’ayez pas peur

Allez, un petit billet de l'homme, my guest et my love, je sais que vous en voulez encore. Si. Vous en voulez. Encore.

Mes poulettes. La vie de couple vous réserve des surprises. Tenez, par exemple,
l'autre matin, avant de partir au boulot, ma moitié me lance d'un air
très détaché "mon chéri, pourrais-tu passer à la pharmacie m'acheter
mon stérilet ?".

J'ai dû faire une drôle de tête parce qu'elle ajoute en me regardant, les yeux suppliants, "il fait trop froid pour sortir Rose". Je commence à ouvrir la bouche pour protester. Elle glisse, perfide, "et puis après tout, la contraception, c'est une affaire à deux, non ?". Là, je rougis de colère. Elle m'assène alors le coup de grâce : "tu ne voudrais quand même pas agrandir la famille…". Battu à plates coutures, je sors sans un mot. Il pleuvait bien entendu. Je me dirige vers la pharmacie en maugréant. L'officine est, comme il se doit, bondée de grand-mères. Je tends la prescription à la pharmacienne. J'attends sa réaction. Rien. Elle part à la réserve et reviens avec… un énorme paquet.

Et vous savez ce qu'elle me dit ? "N'ayez pas peur, c'est impressionnant comme ça. Mais en fait, c'est pas si long en réalité. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi ils font un emballage aussi grand." J'ai envie de me cacher sous la moquette. Mais le cauchemar ne s'arrête pas." Ne craignez-rien, tout va bien se passer " Les grand-mères me regardent carrément avec un drôle d'air.

"Vous voulez un sac ?" "Oui, s'il vous plaît, c'est pour offrir".

A ce moment-là, je crois qu'une mamie en a avalé son dentier.

Le pire, c'est que la pharmacienne n'a même pas cillé.

Maudit, je vous dis.

Edit de la ronde: Et en plus voilà que "ça" LE pique…

Edit2: Ce soir c'est la dernière de "Dans la peau d'une grosse". En tous cas pour 2008 Si vous voulez réserver: http://www.billetreduc.com/15450/evtcrit.htm?crit=1&tri=G

Sex on the mojito

Hier soir, j'ai retrouvé une amie que je n'avais pas vue depuis
longtemps. On s'est engouffrées dans un bar rock du 11ème qui n'aurait
pas déplu à Inès. Le genre de bar dans lequel instantanément tu perds
dix ans et dix kilos dans ta tête et qui te donne immédiatement envie
d'allumer une cigarette. Sauf que bien sûr tu ne la grille qu'en pensée
parce que tu respectes la loi.

Bref, on s'est assises au fond
du bar et on s'est pris deux coktails parce que pour fêter des
retrouvailles, il n'y a rien de mieux qu'un long drink.

A la moitié du premier mojito, j'ai oublié que j'avais trois enfants. Aux trois quarts, j'avais quitté mon boulot. Au début du second, je visualisais très distinctement les premières pages de mon roman.

Une fois mon verre liquidé, je cherchais des idées pour mon discours de remerciement au prix Femina. 

Tout ça en retenant avec peine ma copine d'aller grignoter les oreilles du serveur. Qu'il avait sexy. Les oreilles. Sans parler des tatouages. Non, pas aux oreilles, les tatouages. Plus bas. Beaucoup plus bas.

Slurp, on a fait, en partant.

Voilà, deux heures après, on est sorties dans le froid, dans le vacarme du Faubourg Saint Antoine. On s'est embrassées au métro Ledru-Rollin et j'ai remonté l'avenue jusqu'à Bastille, même pas dégrisée par l'air glacial. Je suis entrée dans un tabac, j'ai acheté du Samson et du papier et je me suis roulé une cibiche.

J'ai tiré trois taffes et ça a suffi pour achever ma cuite. Un an sans fumer, forcément.

J'ai jeté la cigarette parce que tout de même c'était vraiment dégueulasse. 

Après, j'ai repris mon metro vers la vraie vie, celle où on est cinq à table, où le vendredi on mange des nems et du riz cantonnais. La vie où il faut payer un loyer, être raisonnable et responsable.

J'ai ri un peu trop fort aux blagues du grand quinquin, l'homme a trouvé que mes joues étaient bien rouges, c'est le froid j'ai répondu. On s'est souri, les enfants se sont couchés, et un peu plus tard, nous aussi.

Ce matin, même pas mal à la tête, deux mojitos c'est la quantité exacte pour être le temps d'un soir une étoile montante de la littérature sans pour autant payer le prix fort le lendemain. 

Pour l'heure, les questions sont toujours là, les réponses en suspens. Mais je sais que dans un petit coin au dedans de moi sommeille une fille rock and roll qui ne demande qu'à se réveiller.

Et ça tu sais quoi ? J'avais fini par l'oublier.

Very Important Penelope

 

On est vendredi, c'est bientôt Noël, il fait froid, peut-être même que
par chez vous il neige. En gros, c'est le genre de week-end à rester
faire la moule sur son canapé, à boire du thé, du grog ou quoi que ce
soit de chaud qu'on met dans un mug. Un mug à tenir bien serré entre
ses deux mains, en regardant un bon vieux film vu des dizaines de fois,
style You've got a mail, Harry meets Sally ou n'importe quelle comédie
romantique avec Meg Ryan. Meg Ryan avant l'opération de trop, on est
d'accord.

Autre option, déguster un livre régressif, une friandise interdite, un plaisir même pas démodé. Dans le genre, j'ai boulotté la semaine dernière le nouvel opus d'Anne-Solange Tardy, auteur du blog "Cachemire et soie"

"Very Important Penelope B." Suite de "La double vie de Pénélope". C'est de la chick lit' qui ne se prend pas pour autre chose, mais c'est écrit avec élégance, finesse et humour. L'héroïne, un peu naïve, un peu superficielle, un peu fleur bleue, est une blogueuse à succès qui vient de terminer son livre tiré de son aventure bloguesque. Toute ressemblance avec des personnages connus est évidemment tout sauf fortuite…

C'est sucré, ça se marie très très bien avec un mug chaud, donc, un bon disque de Sinatra et, cerise sur le canapé, un bon feu de cheminée.

En plus, Anne-So, tout en la connaissant assez peu, je l'aime bien. Une des ces personnes élégantes et douces qui ne se bousculent pas dans la blogosphère, croyez-moi. Plus différentes qu'elle et moi y'a pas et en même temps, finalement, à bien y réfléchir, les points communs existent, ils se nichent dans l'amertume acidulée d'un cake au citron, dans l'amour de l'écriture, dans des parcours professionnels qui se croisent, dans un goût partagé pour un verre de vin en terrasse.

Ce qui me charme le plus chez elle, c'est son amour revendiqué des choses un peu surannées, son envie de mettre du merveilleux dans le quotidien, son manteau cape rouge orangé qui lui donne l'allure d'une petite fille qui aurait grandi sans avoir réussi vraiment à quitter les contes de fée.

Voilà, j'ajoute que je l'admire, parce que le pas, le fameux que je n'ose pour l'instant envisager, elle, elle l'a franchi. Et puis, comme le chante si bien Enzo Enzo – encore un disque à écouter en ces temps hivernaux -, c'est quelqu'un de bien, juste quelqu'un de bien…

Bon week-end !

Edit: Vous pouvez télécharger un chapître du livre pour vous mettre en bouche. C'est ICI

Sac de riz et petites trahisons

Je ne suis pas fanatique de Rama Yade, ni de ses sorties plus ou moins
orchestrées en haut lieu, ni de son arrogance, ni de son agressivité
digne d'un roquet lors des soirées électorales. Je n'ai jamais pensé
qu'elle fut autre chose qu'un faire valoir, qu'un alibi, parce que
personnellement, la volonté affichée de Sarkozy lors de sa campagne de
mettre fin à la realpolitik, je n'y ai jamais cru.

Mais franchement, là, je crois que monsieur sac de riz est parvenu à me la rendre sympathique. Quel courage tout de même, de la part de notre vieux jeune premier, de tailler des croupières à sa csecrétaire d'Etat juste après que l'Elysée ait fait savoir qu'elle n'aurait pas le poste de ministre de l'Europe ! Quelle élégance, quel sens de la dignité !

Alors comme ça, finalement, nanard, tu te dis que c'était une fausse bonne idée le coup du secrétariat aux droits de l'homme ? Tu viens de réaliser, à 70 balais, qu'en fait, les affaires étrangères, c'est compromissions et compagnie ? Tu as enfin compris que ton boulot que tu as consiste essentiellement à aller serrer là pince aux dictateurs ?

Haaaaaaaaan.

Non sans rire, c'est cool d'affirmer sans rougir le jour des 60 ans de la déclaration des droits de l'homme qu'il y a une contradiction entre les droits de l'homme et la politique extérieure de la France. Encore plus édifiant de ne pas démissionner dans la foulée alors qu'on a été rendu célèbre pour avoir défendu le droit d'ingérence. 

Quoi qu'il en soit, moi je dis, finalement, quand on est du genre de gauche mais qui peut tout à fait travailler pour un gouvernement de droite tout en restant bien sûr épidermiquement socialiste (ah non, ça c'est madame jesuiscontrelesidadansmanouvellevieprofessionnelle, pardon), on n'est pas à proprement parler le collègue rêvé…

Edit: Sinon, je suis consternée de le reconnaître mais Bernard et ma fille sont jumeaux de coiffure.

Ne me le dites pas

Quatre mois.

Elle a eu quatre mois le 5 décembre dernier. Et
dans quelques jours, trois semaines tout au plus, il sera temps de la
laisser, de repartir travailler. Oubliés tous mes grands principes, à
la benne mon féminisme, au placard mon autonomie financière, je ne veux
pas la quitter, je veux rester le nez dans son cou pour l'éternité.

Et qu'on ne vienne pas me dire que ce n'est pas bon pour elle ni pour moi, que je serai heureuse une fois que ce sera fait, qu'elle va s'épanouir ailleurs que dans mes bras, qu'on ne fait pas des bébés pour les garder pour soi.

Non, ne me le dites pas.

Je le sais.

D'ailleurs, même si je ne le savais pas, l'iroquoise se chargerait de me le faire comprendre. Elle franchit en effet les étapes de l'adaptation chez la nounou avec bravitude et serait à mon avis déjà en train de parcourir le monde si elle pouvait tenir debout sur ses cuisseaux qu'elle a charnus.

Très.

Charnus.

Et oui, on pense que sa petite dernière nous fera le cadeau de grandir doucement et pan, on récolte ce qu'on s'aime, une petite helmut charpentée comme Muriel Robin et louchant déjà sur le gâteau au chocolat – ou le saucisson d'ailleurs – avant même de passer par la case compote.

Voilà, l'iroquoise a poussé comme un champignon, elle prend un biberon par jour sans grand enthousiasme mais avec le pragmatisme des gourmands. Elle explose dans le six mois, a probablement dépassé les 7 kilos, perd une cinquantaine de cheveux par jour et arbore une tonsure derrière digne du cul d'un chimpanzé mais reste hirsute. Elle fait mine de se noyer lorsqu'on lui nettoie le visage, déteste qu'on lui mette de la crème sur les joues et a tellement de plis dans le cou que régulièrement il faut la badigeonner d'éosine, rapport à la culture de champignons qui s'y trouve.

Elle bave constamment, comme un chien devant un morceau de sucre et après avoir enfin trouvé son pouce et être parvenue à coordonner ses mouvements pour le mettre ET LE GARDER dans sa bouche, elle semble finalement trouver son index très à son goût. Toute la famille prie pour que l'expérimentation s'interrompe ici et qu'elle n'arrête finalement pas son choix sur le majeur.

Ok, on a bien compris qu'à priori ce ne serait pas la candidate idéale pour le bal des débutantes mais bon, si on pouvait tout de même rester convenable, hein….

A part ça, elle rit comme un pinson quand on la prend à bout de bras et hurle dès qu'on la pose quelque part. Elle a fait de son père un toutou sans défense qui pourra bientôt rivaliser avec Rafaël Nadal niveau biceps gauche hypertrophié. 

Ses ongles sont toujours noirs mais ses mains ne sentent plus le fromage. Et je n'aurais jamais cru ça mais ça me manque.

Elle aime regarder la télévision et taper sur l'ordinateur, elle ne s'endort que dans les bras – de son père, donc -, se réveille encore une fois par nuit et ne souhaite manifestement pas avoir d'horaires bien définis dans la journée.

Son papa l'a très clairement entendue prononcer "dodo", son premier mot bien sûr et quant à moi je jurerais qu'elle acquiesce en dodelinant de la tête lorsque je lui demande si elle a faim.

Bref, elle est adorable, exceptionnelle, unique et insupportable, tout dépend de l'heure qu'il est, du temps qu'il fait, de la lune ou des marées.

Et moi, donc, je suis officiellement opposée à l'idée, un jour, de la quitter.

Et ne venez pas me dire que ce sera bon pour elle. Ou pour moi.

Non, ne me le dites pas.

Parce que même si je le sais, c'est un supplice de l'envisager.

Tous avec Paul

Ce week-end, on était à Bordeaux. Parce que Bordeaux, c'est la ville d'adoption de mon rochelais d'homme.

Là-bas,
alors que nous étions reçus comme des princes par nos amis de longue
date, j'ai appris l'existence d'un petit garçon qui s'appelle Paul.

Le fils d'un copain de nos hôtes.

Paul est né il y a quatre ans et très vite, ses parents se sont aperçu que tout n'allait pas vraiment très bien chez leur enfant. Par exemple, il se mettait à pleurer quand on le prenait dans les bras et semblait soulagé lorsqu'on le remettait dans son lit. Alors que bon, on sait bien que c'est le contraire qui se passe, "normalement". Ses yeux aussi semblaient avoir du mal à suivre le regard. Niveau tonicité, ce n'était pas non plus le top.

De médecins en médecins, d'examens en examens, ils ont eu la confirmation que Paul ne serait jamais en bonne santé.

A l’heure actuelle, Paul est infirme moteur cérébral, épileptique et polyhandicapé. Et on n'a même pas de mot à mettre sur sa maladie. On sait seulement que la myéline de son cerveau est détruite peu à peu. La myéline c'est la substance qui gaine les neurones et qui permet au cerveau de fonctionner. Pour vous représenter ce qu’est une myéline défaillante, imaginez une maison dont le câblage électrique serait installé mais pour lequel on aurait oublié les gaines isolantes :  les fils électriques se toucheraient avec les conséquences désastreuses que vous pouvez aisément concevoir…

Si je vous parle de ce petit garçon, c'est parce que forcément, comme si ça ne suffisait pas comme épreuve d'avoir un enfant qui souffre, se rajoutent à ça des problèmes d'argent.

La  maman et le papa de Paul travaillent aujourd’hui en effet à mi-temps tous les deux pour s’occuper au  mieux de leur petit bonhomme. Ils ont en projet d’aménager deux pièces de leur maison aux normes handicap afin de faciliter la vie de Paul et la leur. Ces travaux sont très coûteux et seulement partiellement pris en charge par les organismes d’aide aux personnes en situation de handicap. Et quand je dis "partiellement", croyez moi que dans le genre euphémisme…

Pour parler cash, en gros, les travaux coûtent 25 000 euros et là dessus ils vont toucher une aide de 16 000 euros. Manque 9 000, quoi.

Du coup, sur le conseil de leurs amis, les parents de Paul ont monté une association, "Tous avec Paul" et les copains font tourner l'info au maximum, histoire de réunir un peu d'oseille.

Et ce week-end, donc, j'ai eu vent de tout ça.

Et je me suis dit que peut-être, je pourrais utiliser ce blog pour faire connaitre cette association. Même si je ne suis pas très branchée Téléthon et cie, parce que je trouve personnellement que l'Etat devrait assurer un peu mieux et que se reposer sur les associations et la charité, ce n'est pas une solution. 

Et puis je ne suis pas trop friande des plateaux télévisés sur lesquels on exhibe des enfants polyhandicapés.

Sauf que bien sûr, c'est facile d'être "moyennement branchée Téléthon" quand on a trois enfants qui pètent le feu.

Et puis là, voilà, c'est presque comme si je le connaissais ce petit lardon.

Alors je n'ai qu'un mot: à vot' bon coeur msieur dames.

Et d'avance… merci.

« Tous avec Paul »
N°0712008142
Siège social : Paul, Anne et Marc Hernandez-Gallois, 15 rue St Pierre,71270, Navilly.
Tel : 03.85.49.18.17 / 06.16.09.50.49, tousavecpaul@neuf.fr
Adhésion 5 euros, chèque à l’ordre de « Tous avec Paul » adressé au Trésorier, Y. Charbouillot, 10 rue de la Fontenotte gamay, 21190 St Aubin

Edit: "Tous avec Paul" ne se résume pas à une collecte de fonds. Cette association a aussi pour objectif de solliciter des bénévoles – habitant donc dans les environs de Navilly dans le 71 – pour une aide à la vie quotidienne de l’enfant et des parents : venir jouer avec Paul à son domicile, aider son papa aux bébés nageurs,  sa maman pour  la toilette, promener Paul dans son fauteuil , etc. Autant d’activités ponctuelles ou suivies, 1heure par semaine… par mois, peu importe; activités dans lesquelles vous pouvez vous investir selon vos désirs et disponibilités. Vous pouvez aussi  aider Paul et ses parents par  votre soutien moral, ou tout simplement par un petit mot ou  mail  d’encouragement, ils en ont drôlement besoin. Et bien sûr, ils liront vos commentaires ici.

 

Automne-Hiver

Allez, comme ça on arrêtera de parler de ce non événement. Let's move on, my friends…

Donc, là, il est question de quelqu'un qui m'est cher. Difficile de parler de lui parce qu'il est de ceux avec lesquels on s'est construit, de ceux qui nous ont fait souffrir, de ceux dont il a fallu apprendre à s'éloigner quand un beau jour il fut clair que non, "il" ne serait pas pour nous ce qu'on aurait rêvé du haut de nos 18 ans.

Et puis les années passent, l'homme avec un grand H fait son apparition et on réalise que le grand amour était à venir. 

Alors il ne reste que le bon, que les souvenirs d'enfance, il reste l'amitié.

Cet ami, donc, s'appelle Gilles Tillet et il est cinéaste. Scénariste et réalisateur. Et après des années de disette, des années à travailler sans espoir de gagner un centime, des années à tenir mordicus quitte à vivre de peu voire de rien, il voit un de ses premiers courts-métrage passer à la télévision.

Si.

Bon, ok, c'est sur France 3, à 1h du mat et des poussières. En même temps, Julie Lescaut ce n'est pas trop son truc.

Bref, c'est un artiste, un pur, un vrai, un qui n'a pas vraiment grandi dans le milieu, un qui n'a que ce qu'il mérite. Et figurez-vous que j'ai l'immense honneur de diffuser son court avant France 3. Ce dont je ne vais pas me priver.

Voilà, ça dure dix minutes, je trouve personnellement que c'est doux, que ça sent Noël qui approche, que c'est soyeux comme Lyon. C'est une chanson, aussi, qui nous ressemble.

Edit: Il ne quitte pas mes pensées depuis le 16 novembre 2006. Et il serait fier.

Up and Down, épisode 9

Allez, on va faire un up and down les amis, parce que là tout de même y'a matière. Et puis je me sens en grande forme, j'ai une patate, moi !

Down: Le classement que même pas je veux en parler tellement je suis humiliée mais qu'en même temps voilà mon orgueil il est blessé et que du coup j'en pense que du mal même si je ne remets pas en cause tous les lauréats parce que certaines places sont méritées mais que bon tout de même je suis bien contente de ne jamais avoir fait la pub pour leur Very Elle de m… et c'est pas faute d'avoir été sollicitée par la dame qui a fait le classement en plus et peut-être bien d'ailleurs que ceci explique cela à moins que ce soit à cause des grands cris du lundi, mais pourquoi ça me vexe comme ça alors que de toutes façons je les merde grave chez l'armurier de sa mère ?

Up: La classe et la dignité avec laquelle j'accueille le classement Elle/Wikio des blogs de filles. Après tout, 76ème ce n'est pas si mal. 

Down: La soirée Elle/Wikio organisée aujourd'hui pour fêter la parution de ce palmarès, que je vais louper à cause que j'ai piscine.

Up: Les maronsuis boulottés pour oublier le classement dont je ne veux pas parler.

Down: La série de photos prises dans le journal – commanditaire du classement dont je ne veux pas parler- la semaine dernière, nous montrant ma cop' Inès de la F. avec son nouvel accessoire trendy: sa fille de pas 14 ans. Laquelle est couverte de bijoux à cinquante douze mille dollars, vu que le reportage c'est surtout une dizaine de pages de pubs pour les copains de la place Vendome à l'approche des fêtes. Sorry mais moi je trouve ça moyen rock – très important pour Inès d'être rock -, d'exhiber son enfant histoire de pouvoir encore une fois briller sous les sunlights. En plus, je ne sais pas mais bon, en ces temps de caisses vides et de ministre de la relance économique, barder une prépubère au sourire centrale électrique de diamants et saphirs à tous les étages, ça m'évoque un mot seulement: Indécent.

Down: La nouvelle prise de position de Frédéric Lefebvre, l'inégalable porte parole de l'UMP qui remet le couvert sur la détection des comportements déviants chez les moins de cinq ans. Non mais pourquoi s'arrêter là ? Et si on envoyait les flics à la maternité ? Tout ceux qui ne feraient pas leurs nuits dès le deuxième jour, hop on enlève la couche, on tousse trois fois et si y'a du caca, au gniouf. Et comme ça on sera tranquille, on pourra dormir sur nos deux oreilles.

Up: L'association Asmae de Soeur Emmanuelle qui poursuit l'oeuvre de celle qui ne faisait pas que des mots croisés les longues soirées d'hiver. Asmae est une ONG qui lutte contre l’illettrisme des jeunes dans le but de
favoriser leur autonomie, de soutenir leur éducation, d’améliorer leur
état de santé. Point essentiel: l’ONG est laïque et
indépendante et ne se finance que par les dons. Alors voilà, si ça vous intéresse d'en savoir plus, voire de donner, c'est là.

Up: Le copain Siméon de mon fils qui après avoir regardé un long moment mon canapé m'a déclaré: "Tu sais, j'ai un pantalon comme ton canapé. C'est celui que je mets pour aller jouer dans le jardin chez papy et mamy. Sauf qu'il est moins abîmé que ton fauteuil. Mais sinon il est pareil." A tous les coups c'est à cause de ce crétin de canapé que je suis 76ème. Un vrai boulet çui-ci.

Up: Mon lampadaire rose qu'on croirait sorti de l'imagination d'Alice au pays des merveilles, acheté chez Fly. Tu imagines une lampe de bureau grossie une centaine de fois et peinte couleur malabar à la fraise. Et tu obtiens mon lampadaire que j'aime d'amour. Que quand je le regarde j'ai l'impression d'avoir bouffé des champis, alors que je ne me shoote qu'au Maronsuis. La semaine prochaine je te parlerai des plaids à 9 euros de chez Fly qui rendent la vie plus douce surtout les jours où tu réalises que jamais, non jamais, tu ne seras une reine du Web.

Edit: C'est quand même dommage que j'ai piscine.

Edit2: Bravo aux lauréates. Parmi elles il y en a que j'aime vraiment bien. Et puis d'autres pas du tout. Mais comme j'ai la classe internationale, voire que dans la catégorie dignité je serais arrivée première, et de loin, tu n'auras aucun nom. Après, t'as qu'à regarder ma blogroll, à priori celles qui y figurent, je les lis. Les autres, non.

Edit3: J'aurais aussi pu ne pas en parler. C'est vrai. Mais voilà, je suis assez choquée à vrai dire. Choquée parce qu'il est évident que les premiers bénéficiaires de ce classement en sont les commanditaires. Que les critères du classement sont basés sur le référencement des blogs et pas sur leur audience. Or le référencement est tout de même limite un métier en soi, qui consiste à se faire un maximum citer par d'autres blogs. Par ailleurs, l'idée même de "classer" les blogs me semble totalement incongrue, vu qu'on est une grande famille qui s'adore, nous les blogueuses.

Edit4: Ouais la photo est vraiment trop nulle. En même temps je suis 76ème, tu t'attendais à quoi, à du Annie Leibowitz ?

On est sauvés !

Patrick Devedjian vient d'être nommé ministre de la relance économique.

Ben ça y'est, on est sauvés. 

Et c'est quand que Copé il est nommé ministre de l'élimination du chômage ? 

En plus la nouvelle qu'elle est bonne c'est que Brice Hortefeux prend la tête de l'UMP. Hop on dégomme Devedjan, on lui colle un portefeuille super easy qu'on est sûr qu'il va bien se planter et on met son lieutenant à la tête du parti présidentiel.

Dire que la droite rigole en regardant le PS…

Quoi qu'il en soit, avec un ministre de la relance économique, on n'a plus de souci à se faire et ça c'est cool.

Edit: la photo c'est une campagne de pub parue dans le Spiegel pour une chaine de TV allemande. Le slogan: "De l'Elysée au patinage, on vous parle de tout". Moi ça me fait rire, ça mange pas de pain, ça au moins.