Hier après-midi, j’ai dérogé à ma règle selon laquelle ça n’est pas parce que je suis free-lance que je ne travaille pas le mercredi et j’ai emmené Rose au théâtre, lequel est à, montre en main, quatre minutes à pied de chez nous. La pièce, « Mange tes ronces », était un petit bijou de poésie et d’ingéniosité. Si par hasard elle est programmée près de chez vous, n’hésitez pas une seconde. Je me répète sans doute mais si parfois je râle à l’idée des trajets forcément plus longs que lorsque j’habitais dans Paris quand il s’agit de me rendre à mes rendez-vous professionnels, je n’ai jamais regretté d’avoir franchi le périph il y a bientôt trois ans de cela.
Bien sûr, il y a le fait de vivre en maison – je ne suis pas certaine que faire le chemin à l’envers soit possible – et d’avoir un jardin(et). Mais au delà de l’espace gagné et que nous n’aurions jamais pu nous payer à Paris, il y a cette vie de « village ». Cette ambiance qui me rappelle celle de mon enfance en banlieue lyonnaise. Les copines de Rose qui vivent toutes dans un périmètre de deux ou trois rues. L’entraide qui se crée vite, la facilité des séances de cinéma au théâtre pour une poignée d’euros, l’offre culturelle dont on profite davantage qu’à Paris parce que c’est plus simple et moins cher. Le niveau sonore, bien moins élevé qu’intra-muros. L’odeur de feu de bois dans les ruelles les soirs d’hiver. Le marché au coin de ma rue.
Alors oui, il me manque un petit café sympa, une ou deux boutiques alléchantes ou encore quelques restos de plus – même si nous avons malgré tout l’essentiel à dispo. Mais moi qui des années durant ai clamé mon refus total de franchir le pas, il faudrait que mes revenus augmentent au point de pouvoir m’acheter une maison rue des Peupliers dans le 13è (ma target de quand je serai grande) pour me faire changer de crèmerie (d’autant qu’en l’occurence, mon fromager est non seulement très séduisant mais très bien achalandé).
Voilà, à part ça, un mini j’aime. En lire plus »