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Deux jours en apesanteur à Amsterdam


Je sais, je sais, je sais… J’avais plus ou moins promis d’être plus présente et puis… Et puis ce mois de janvier qui n’en finit pas d’être compliqué à tous les étages. Il y a des périodes comme celle-là, où l’on ne se sent pas complètement alignée, où l’on sait bien qu’à un moment où à un autre il faudra faire sauter quelques verrous, choisir, renoncer, se recentrer. J’ai eu l’habitude depuis des années, treize, en réalité – vous le croyez ? – de tout dire ici ou presque. Mais pour mille et une raisons, il m’est difficile cette fois-ci de m’épancher, parce que mes sujets de préoccupation engagent d’autres que moi, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.

Ce que je peux en revanche vous raconter, c’est ce week-end à Amsterdam. C’était mon cadeau de Noël pour le Churros, à ce moment là j’ignorais que c’était sans doute la meilleure des idées. La veille, je n’étais plus tout à fait certaine de vouloir partir, trop fatiguée, trop angoissée par des décisions à prendre et moyennement encouragée par la météo annoncée. La malédiction d’Amsterdam allait-elle encore frapper ? Il y a une dizaine d’années, nous nous étions déjà offert une échappée belle entre noël et le jour de l’an. Nous avions du renoncer pour cause de grippe carabinée, quatre jours dans notre lit à agoniser en disant adieu aux canaux et autres Coffee shops. En lire plus »

Oléron, mes impressions

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Donc je suis plus ou moins censée avoir repris le boulot. La.grosse.blague. Essayez de reprendre le boulot avec trois enfants à demeure, plus un chaton. Lequel a vomi. Ce qui nous a tenus en haleine toute la journée. Est-ce que c’était grave, est-ce qu’il fallait appeler sos vétérinaires, et là quand même, il dort beaucoup, non, sur internet ils disent que s’il est hagard, c’est une urgence, je le trouve hag… noooon, pas le ficus, ok il n’est pas hagard, mais quand même, il a vomi et il parait que ça se déshydrate en un rien de temps à cet âge là, est-ce qu’il a bu, dis, Jiji, tu as soif, pourquoi il ne boit pas ce con, oh là là, il dort encore, tu crois qu’on le réveille, en même temps, c’est comme les bébés, faut pas les réveiller, ça casse leur rythme, en plus s’il est malade, il a besoin de se reposer, attends, Rose, bien sûr qu’on va aller acheter des fournitures, mais là tu comprends, on a un PROBLÈME.

Bref, le chaton a vomi et moi du coup j’ai rien foutu de mon lundi.

Quelque chose me dit que ma productivité va en prendre un coup. Toujours est-il que je vous avais promis une sorte de débrief sur Oléron et qu’à force ça va être daté. Non qu’on aie écumé les endroits branchés de l’île, hein, mais mes bons plans charentais en novembre, je sens que ça va vous faire une belle jambe. Je vais vous faire une sorte de Up and Down, ça ira plus vite, d’autant qu’au final, vous allez le constater on a pas non plus beaucoup bougé, par conséquent mon city guide ne va pas vous mener bien loin. En lire plus »

Malte #1 La Valette – Trois Cités – Saint Julians

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Quand on arrive à Malte, je crois que ce qui surprend le plus, c’est l’absence de repères familiers. Bien sûr, c’est une île méditerranéenne, bien sûr, la végétation ressemble à celle de ses amies de la région, oliviers, quelques – rares – palmiers, figuiers de barbarie et pins tarabiscotés. Mais il y a cette conduite à gauche – on y reviendra – et cet urbanisme à nul autre pareil. On ne va pas se mentir, le front de mer est par endroits complètement défiguré. Je serais assez pour que soit châtié sur la place publique le gars en charge de l’aménagement du territoire – (et qu’on y joigne celui qui un jour a eu cette idée brillante de coller des volants à droite dans les voitures de tous les pays du Commonwealth) (« hey, buddy, j’ai pensé à un truc vraiment hilarant, et si on faisait en sorte que tout les autres (= pas anglais ou apparentés) risquent l’AVC dès qu’ils montent dans une bagnole ? Marrant non ? Allez, on les fait rouler à gauche et on les emmerde »). En lire plus »

Ma première fois avec du caviar (de Neuvic)

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La semaine dernière, mes acolytes de la blogosphère et moi même nous sommes donc rendus à Neuvic, petite bourgade bien charmante de Dordogne. Nous avions été invitées par Laurent Deverlanges, fondateur du Caviar de Neuvic. Autant vous dire que pendant 24h, j’ai revêtu mon costume de Candide. Premièrement, je n’avais jamais mangé de caviar de ma vie, à part trois oeufs une fois sur une noix de Saint Jacques. Deuxièmement, j’ignorais totalement qu’il existait du caviar français. Troisièmement… non troisièmement rien, c’est juste que je suis adepte du rythme ternaire.

Plus sérieusement, je faisais un peu partie de ces personnes convaincues que le caviar on en fait tout un plat alors que franchement, un bon petit toast d’oeufs de lompe (lump ?) et on n’en parle plus. Verdict après m’être un poil lâchée au moment de la dégustation: les oeufs de lump (lompe ?) ressemblent à peu près autant au caviar que moi à Catherine Deneuve (et encore, il parait que…) (de dos). En lire plus »

50 shades of blue à Saint-Florent

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Il y a dix ans très exactement nous avions séjourné à Saint Florent, enfin plus exactement vers Nonza, petit village accroché à la montagne en plein Cap Corse. J’avais beaucoup aimé cette partie de l’île, plus abrupte, plus escarpée et montagnarde que la côte orientale où j’ai toujours eu l’habitude de crécher (petite avec mes parents nous campions à quelques kilomètres de là où je me trouve aujourd’hui). De Saint-Florent je me rappelais la citadelle et son palmier, la vue qu’on a sur la ville depuis ce promontoire, l’esplanade où se tiennent les concerts et les petites ruelles que l’on arpente, certains de finir par la voir, la Méditerranée divine, paresseuse dans ces milliers de nuances de bleu. En lire plus »

In english please…

Coucher-de-soleil-à-Edimbourg-Ecosse-Royaume-Uni

Hi everybody ! A l’heure où vous me lirez, je serai un peu plus au nord, dans une contrée un peu étrange, où les hommes portent des kilts et parfois rien dessous. Bonjour les clichés me direz-vous, et vous aurez raison, mais laissez-moi rêver. Je suis donc pour la semaine à Edimbourg, dans le cadre d’un voyage de presse dont je vous dirai plus dans les jours à venir, je compte bien vous narrer en direct nos aventures, je pars en bonne compagnie, m’est avis que ça va enjoyer sévère. En lire plus »

Séville oh ma douce

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A Séville en hiver, il y a des oranges partout sur les arbres, qui ploient sous leur poids. Il y en a tant que l’on a très vite la sensation, peut-être totalement psychosomatique que la ville entière exhale un parfum d’agrume. Je veux absolument revenir lors de la floraison, je suis convaincue que là, le parfum n’est pas une vue de l’esprit.

Des oranges comme s’il en pleuvait – d’ailleurs parfois il en pleut, attention à la tête – et une douceur de vivre qui n’est pas qu’une expression un poil galvaudée. Il faut dire que tout prête à la sérénité: les dégradés de rose, d’ocre ou de bleu pastel dont les immeubles sont peints, les patios ombragés, les jardins aux quatre coins de la ville, le Guadalquivir, fleuve dont le nom lui seul vous fait voyager, qui s’étire langoureusement ou encore les terrasses riantes, où les verres de Tinto se disputent aux pintes de bières. Sans parler des odeurs de cuisine toutes plus alléchantes les unes que les autres et de la spécialité locale, le salmorejo, de la famille des gaspacho mais avec plus de mie de pain (tuerie absolue).

Et puis il y a ces balcons fleuris, qui, si l’on prend le temps de lever le nez, révèlent des carrelages en mosaïques, qui ne sont là donc que pour les passants les plus curieux. Il y a ces vierges et ces saints peints ou en faïences sur les murs, les trottoirs pavés à l’espagnole dont on imagine qu’ils renvoient un peu de fraicheur lorsque le soleil de plomb assomme la ville. Il y a ces mille et une places, les palmiers qui crient le sud, la cathédrale qui s’élève fièrement, construite sur une mosquée dont on devine encore certains murs et dont il reste l’immense porte d’entrée. Il y a le palais dingue de l’Alcazar, aux accents mauresques et byzantins, dont les jardins sont probablement les plus beaux jamais visités. Il y a cette folie kitsch de la Place d’Espagne, construite à l’occasion d’une exposition universelle en 1929 et que l’on aperçoit dans l’un des épisodes de Star Wars. Magnifique et inutile, tout ce que j’aime.

Il y a ce que l’on ne peut pas décrire avec des mots, cette magie qui parfois opère, celle qui vous fait rêver d’une autre vie là bas, pourquoi pas, qui vous serre la gorge à l’idée de repartir, qui vous donne des frissons et vous fait vous serrer contre votre amoureux, parce que tant de beauté vous rappelle à quel point vous l’aimez.

J’ai adoré Séville, j’ai adoré la découvrir en calèche le premier jour, comme des cons de touristes béats. Nous sommes allés de bar en bar, de ruelles en ruelles et de places en places. J’ai les jambes en compote à force d’avoir arpenté la ville mais j’ai pris soin d’oublier quelques coins, il me fallait une bonne raison pour y retourner un jour. On ne dit pas adieu à des lieux qui vous ont si doucement accueillis. Alors que nous profitions de nos dernières minutes dans le patio de l’hôtel, j’ai eu ma grand-mère au téléphone. « Tu es en Espagne ? Et bien construisez-y de beaux châteaux… », m’a-t-elle dit… En lire plus »

Chabadabada…

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La première fois que je suis allée à Cabourg c’était avec le churros, pour un de nos premiers week-ends sans les twins. Mes parents étaient venus garder les enfants et j’avais craqué mes économies – à l’époque je n’avais pas de blog, je vivais encore très chichement, je veux dire je PAYAIS TOUT, heureusement aujourd’hui je n’ai tellement plus jamais besoin de ma carte bleue que j’en ai oublié le code – pour lui offrir une nuit au Grand Hôtel. L’endroit m’avait toujours fait fantasmer, depuis ce passage de la Boum, quand Vic part rejoindre Mathieu qui bosse à Cabourg et lui fait croire qu’elle a fugué alors qu’elle crèche en toute simplicité au Grand hôtel avec Poupette. Évidemment, quand Mathieu la crame dans la chambre alors qu’il apporte le petit déjeuner – il est serveur dans l’établissement – c’est le drame. En lire plus »

Et pleuvoir Porto…

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Certes les dieux de la météo n’étaient pas avec nous ce week-end, poussant la mesquinerie jusqu’à nous gratifier d’un ciel bleu klein dimanche à quelques heures de notre vol pour Paris, après avoir déchainé pluie et vent sur les toits de Porto durant les deux jours où nous visitions la ville. Mais cela ne nous a nullement agacés, il nous en faut plus que ça (ok, il se peut que dimanche matin j’aie répété une bonne vingtaine de fois que putain quand même c’est la loose, regarde comme c’est encore plus beau sous le soleil) (il se peut aussi qu’au bout d’un moment le churros ait fini par me demander de la fermer). En lire plus »

Golden hour*

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Plus que cette photo, j’aime le souvenir du moment où elle a été prise. C’était notre dernier soir à Cadaquès, ultime promenade depuis l’hôtel jusqu’au centre du village, dernière « golden hour », instant magique où la lumière nous rend tous beaux, plus dorés qu’après n’importe quel bain de soleil. L’une des choses que je préfère en vacances, c’est ce rituel de fin de journée, la douche, les huiles prodigieuses ou laits hydratants qui sentent le patchouli, la fleur d’oranger ou le monoï, la tenue plus habillée que l’on passe, les bracelets qui tintent, tout cela pour honorer ce qui reste tout de même la meilleure invention de l’homme après le wifi: l’apéritif.

Je ne suis pas de celles qui passent des heures dans leur salle de bain, le matin je plie ça en cinq minutes, je ne fais jamais de gommages du corps, je n’hydrate jamais mes jambes, je peux porter du vernis écaillé durant trois ou quatre jours, en ayant honte, certes, mais pas assez pour trouver le courage d’aller acheter du dissolvant. Je ne dis pas que tout cela ne m’intéresse pas, j’imagine qu’il m’a fallu beaucoup d’années pour consentir à m’accorder un peu d’attention, à admettre que je le méritais un peu. Mais si j’ai « progressé », je reste en dessous de la moyenne. Sauf peut-être l’été, donc, après avoir fait la crêpe sur le sable et perdu ma dignité au moment même où je me suis assise en tailleur pour faire des pâtés. Ces jours là, je prends, depuis toujours, plaisir à ce qui n’est souvent qu’une corvée pour moi: m’apprêter. En lire plus »