Catégorie : Coups de calcaire

Hélas ceci n’est pas un rêve…

J'avais envie de pousser un grand cri ce matin, sachant qu'il y avait matière. Et je ne parle pas spécialement des clowns en bleu qu'on parque depuis une semaine dans un palace en Afrique du Sud histoire qu'ils goûtent aux Zahia locales avant d'aller se ridiculiser contre la première équipe venue.

J'avais donc envie de crier ma haine à l'intérieur de moi. Et puis pof, je tombe sur cet article. Et comme je suis consciente de mes limites, j'ai décidé qu'au lieu de bavasser les mêmes choses en moins bien, j'allais tout simplement vous le soumettre. C'est un article du Monde, je ne l'ai pas trouvé en ligne pour faire un lien, d'où le scannage. En espérant que j'échappe aux foudres d'Hadopi.

DSC_0025

Vous pouvez cliquer pour agrandir…

Le féminisme passe par le savoir

Filles cartables

Hier, donc, c'était la journée de la femme. On pourrait penser que si je n'en parle qu'aujourd'hui c'est pour me distinguer, sauf qu'en réalité, j'avais totalement zappé. Ce qui donne une indication sur l'intérêt que je porte à ce type de manifestation, qui me laisse aussi froide que la fête des mères, des pères, des grand-pères ou des espèces en voie de disparition.

Il n'empêche que forcément, après avoir été abreuvée de tweets sur le sujet, de une de libé et autres débats enfiévrés autour de LA polémique du moment, à savoir le bouquin à succès d'Elizabeth Badinter, j'ai tout de même envie d'y mettre mon grain de sel.

Autant le dire de suite, je n'ai pas lu "Le conflit" qui fait couler tant d'encre. Je l'ai acheté, deux fois, même, puisque j'ai eu l'intelligence d'oublier le sac relay dans le train. Mais pas encore ouvert, va savoir pourquoi.

ça ne m'empêche pas d'avoir un avis, vu le nombre d'extraits publiés ça et là, je vois à peu près de quoi il retourne.

Et mon avis, une fois de plus, ai-je envie de dire, c'est que je n'en ai pas vraiment. Enfin, si, mais en gros, je ne suis pas d'accord… avec moi même. C'est un vrai problème, croyez-moi, de ne pas être capable d'avoir un avis tranché. j'adorerais pouvoir écrire qu'Antoinette Fouque est une conne, Sylviane agacinskii une abrutie et Elizabeth Badinter une flèche plantée droit dans le coeur des sales machistes.

Sauf que non, je n'y parviens pas, à chaque fois que je crois être à un cheveu d'une certitude, une petite voix en moi vient m'avancer un argument imparable. ça marche aussi avec n'importe quel contradicteur.

Exemple. L'allaitement. Je suis d'accord avec Lizzie Badinter quand elle déplore la pression infligée aujourd'hui aux femmes qui ne souhaitent pas faire fonction de garde-manger ambulant. Je considère que cette idéologie du nibard gorgé de lait est un recul pour le droit des femmes à disposer de leur corps.

Sauf que voilà, j'ai adoré allaiter mes enfants, particulièrement number three, les jumeaux ce fut plus compliqué pour x raisons mais ce n'est pas le sujet. J'ai tellement aimé ça que j'ai eu du lait pendant les six mois qui ont suivi son sevrage et que je ne peux pas aujourd'hui regarder une femme donner le sein sans saigner à l'intérieur de moi même, réalisant que plus jamais ça ne m'arrivera. Etais-je asservie, étais-je devenue durant ces huit mois de félicité une pauvre cruche revenue à l'état d'animal sans cervelle ? Je ne pense pas, peut-être parce que j'ai tout simplement choisi de le faire, sans que personne ne me force ou m'oriente. Bref, je suis d'accord avec Badinter, vade retro les hystéro du téton qui prédisent stérilité, débilité et autres joyeusetés aux enfants biberonnés. Mais pour autant, si je pouvais, je remettrais Helmut au sein là tout de suite maintenant s'il y avait la moindre chance que ça puisse la faire rapetisser…

Je pense aussi qu'il est peut-être un poil simpliste de résumer le féminisme à cette question de l'allaitement et de l'instinct maternel. J'aurais presque tendance à dire, si j'étais mauvaise langue, que madame Badinter savait très bien qu'un tel discours ferait vendre. Je l'attendais personnellement sur autre chose.

Autre exemple ? Cette histoire de victimisation des femmes, que fustige Badinter, estimant que les féministes d'aujourd'hui sont trop geignardes et ne servent pas la cause des femmes en réclamant à tout prix la parité et l'égalité des salaires. Ok, je suis d'accord, être pour des quotas et insister en permanence sur tout ce qui est infligé aux femmes, c'est quelque part reconnaitre que nous sommes des êtres faibles qui ont besoin de la loi pour les aider à accéder à l'égalité. Sauf que c'est quoi la solution ? Le fait est que les différences sont criantes en terme de promotion, d'accès aux postes de direction ou de revenus. Pourquoi ? Parce que dès la plus tendre enfance, les femmes sont conditionnées à ne pas attendre autant que les hommes, parce qu'elles font des enfants et que n'en déplaise à Elizabeth Badinter, la biologie nous a créées différentes des hommes, parce que les congés maternité sont la terreur des employeurs et qu'une fois les bambins nés, il ne vient pas souvent à l'esprit des hommes que ça peut être à eux de rentrer plus tôt. Donc bien sûr, je suis d'accord, invoquer cette "différence" à tout bout de champ et même l'utiliser comme argument comme le font certaines nouvelles féministes qui justifient par exemple le retour à la maison des mères, c'est assez abject. Mais ne pas tenir compte de cette réalité qui est que nous seules sommes en mesure d'enfanter, c'est se voiler la face, non ? Voilà, une fois de plus, pas d'accord. Ou un peu avec tout le monde. Si je réfléchis bien, je me dis que la solution, c'est bien sûr de prévoir des modes de garde adaptés, une plus grande souplesse horaire pour les mères ET les pères, cesser de remettre en cause les 35h, etc etc etc. Mais là aussi, c'est moins vendeur, chiant, même. Pourtant, tant que la grossesse sera neuf fois sur dix synonyme d'une stagnation salariale et de la carrière, les femmes seront en effet fragilisées et auront besoin que la loi les aide.

Autre exemple ? Le congé parental. Personnellement, je suis contre. Pourquoi ? Parce qu'au terme de ces trois années avec bébé, la plupart des femmes ne parviennent pas à retourner au boulot. En général, elles se retrouvent placardisées, elles ont perdu leurs réflexes et leur confiance en elle, elles se sont peut-être également habituées à ne plus être "contraintes" à travailler. En même temps, si c'était plus encadré, si les hommes aussi choisissaient de s'arrêter un temps, si ça entrait dans les moeurs, vraiment, si la majorité des femmes optant pour cette solution n'étaient pas celles dont le boulot est mal payé et peu qualifié, peut-être que cette période d'accompagnement du tout petit serait moins risquée pour les femmes… et les hommes.

Je ne vais pas continuer ainsi à l'infni – alors que je le pourrais, j'en ai encore des tas, d'interrogations – je sens que j'ai été longue et moyennement marrante. Mais ce que j'essaie maladroitement d'exprimer, c'est que je suis assez lasse de cette guéguerre entre anciennes et nouvelles féministes. Je ne supporte pas l'idéologie, pas plus celle d'Elizabeth Badinter que celle des féministes écolos qui ne jurent que par les couches lavables.

Tiens ! Quand même, les couches lavables ! Quelle question, je suis contre ! Attends, je serais du genre à ne me servir que d'assiettes en plastique si je n'avais pas de lave-vaisselle, alors aller frotter le caca d'Helmut, des clous ! Ceci dit, c'est sûr, si dans dix ans on m'apprend qu'elle a un cancer des fesses à cause de ma faignantise, je ne ferai pas ma maligne. Pas plus que je ne suis fière à l'idée d'être responsable du changement de sexe des poissons en raison de mon stérilet hormonal. Tout ça pour dire que je respecte totalement celles qui font le choix de revenir aux couches en tissu ou tout autre procédé évitant de transformer à terme les crapauds en grenouilles, mais que je veux avoir le choix de me faciliter un tout petit peu la vie, sans qu'on me donne la désagréable impression d'être du côté de la force obscure.

J'en viens à ma conclusion. Si je devais adhérer à un courant féministe, j'en choisirais un qui ne juge pas. Ni les allaitantes, ni les biberonneuses. Ni les adeptes des règles abondantes, ni celles qui ne jurent que par la pilule. Ni les femmes au foyer, ni les mères indignes qui rentrent tard et voient leurs enfants un soir sur deux. Un mouvement qui bannirait cette satanée culpabilisation qui nous poursuit depuis qu'Eve a soit-disant croqué la pomme. Un mouvement qui s'attaquerait surtout à l'essentiel, le combat pour l'éducation des femmes, pour que toutes les petites filles soient élevées dans l'idée que rien ne leur est interdit en raison d'un pénis qu'elles n'ont pas. Un mouvement qui s'attacherait moins à ses idoles, ses vieilles chapelles et leurs best sellers et un peu plus aux femmes, à toutes les femmes…

En vous remerciant.

Edit: Si les commentaires pouvaient ne pas se transformer en apologie de la moon cup, en descriptif des couches lavables tellement plus simples qu'on ne le croit ou en sarcasmes anti-allaitement (ou l'inverse) ça m'arrangerait…

Edit2: Mon titre est pompeux mais il résume tout de même très bien ma pensée. Quand à la photo, c'est parce que je souhaite pour mes filles qu'elles se libèrent par le savoir. A mon fils aussi.

Sauvons l’hôpital Trousseau

TrousseauFrC

La première fois qu'on est allés à l'hôpital Trousseau, c'était pour le machin, il avait quelques mois et on trouvait qu'il respirait vraiment mal malgré la ventoline, la bécotide et tout l'arsenal anti-bronchiolite que la pédiatre nous avait fourgué. Quand je dis "on" est allés, je devrais dire "l'homme", parce que bien sûr, c'était à 3h du matin et que jumeaux obligent, il fallait rester avec la soeurette qui ne tarderait pas à tomber malade mais deux ou trois jours après parce que c'est plus drôle.

Sur les coups de cinq heures, l'homme est revenu tout penaud avec comme seule prescription THE lavage de nez, dont on apprendrait peu à peu que c'est en somme LE classique de la parentalité, LE savoir-faire qui ne s'acquiert que peu à peu, LA réponse donnée neuf fois sur dix aux parents angoissés qui consultent dès que bébé mouche.

Au cours des semaines suivantes, on n'a pas hésité à y retourner, toujours à des heures indues bien évidemment – pourquoi les gamins se mettent-ils à cracher leurs bronches toujours au beau milieu de la nuit, hein ? A part pour nous rendre chèvres, je ne vois pas – avec systématiquement le même verdict: MOUCHEZ-LE. Verdict donné néanmoins avec une perpétuelle et constante gentillesse, et une absence totale de mépris ou de jugement sur le mode "vous nous avez fait perdre notre temps". La même phrase était en outre toujours prononcée: "mieux vaut venir pour rien que de louper quelque chose". Pas très "sécurité-socialement correct", on est d'accord, les consultations aux urgences pour une banale rhino, ça coûte, hein, ma pauvre Roselyne.

Pourtant, c'est grâce à ces mots qu'en décembre 2000, à 4h du mat, après avoir vidé douze litres de sérum dans les narines du machin et vaporisé dix mètres cube de ventoline dans le babyhaler, que l'homme est à nouveau reparti, direction Trousseau. L'enfant respirait vite, très vite, trop vite et tant pis si on passait pour des cons, après tout le ridicule ne tue pas.

L'asthme, si.

Et cette fois-ci, on n'a pas entendu la même chanson. Après deux secondes grand max dans la salle d'attente, l'interne de garde a repéré les premiers signes du manque d'oxygénation, lèvres décolorées, teint gris, respiration haletante. Tout est allé ensuite très vite, mise sous oxygène, cortisone à bloc, nébulisateur, surveillance des signes vitaux. Au terme d'une semaine à ce régime, on est repartis avec un machin qui pétait la forme, mais entre temps, il y eut quelques heures difficiles à surveiller la fameuse "sat" (indicateur de la saturation en oxygène) en priant pour qu'elle ne redescende pas.

Si je raconte tout ça, c'est parce qu'aujourd'hui, l'avenir de Trousseau est en danger. Pour rationaliser les dépenses, dans le cadre d'une réorganisation des hôpitaux de Paris, il est en effet prévu de fermer cet établissement exclusivement dédié aux enfants. Les parents devront emmener leurs chérubins ailleurs, plus loin, à Necker ou à Robert Debré, qui sont sûrement de très bons hôpitaux. Sauf que parfois, ça se joue à quelques secondes, que l'idée d'aller à l'autre bout de Paris peut décourager un papa endormi. Sauf que je ne peux pas croire que supprimer un hôpital entier ne va pas se faire sentir.

Si mon machin est aujourd'hui un grand gaillard qu'il faut supplier encore très souvent de se moucher mais qui est grâce au ciel en pleine santé, c'est grâce à tous ces médecins et infirmières qui ont pris du temps et ne nous ont jamais humiliés pour excès d'anxiété. Si ma fille ne fait plus d'angines à répétition, c'est parce qu'un othorhino de Trousseau a décidé un jour que ça suffisait et lui a enlevé ses amygdales pourrites. Il a également ôté celles de son frère qui étaient extraordinairement grosses – qu'est-ce que j'aurais aimé que mes enfants n'essaient pas à ce point de se distinguer – et menaçaient de l'étouffer. Et quand deux semaines après le gamin est arrivé sirènes hurlantes pour avoir ouvert la plaie avec une biscotte, c'est le grand professeur qui a agi dans la seconde. Sans même l'engueuler alors que les biscottes avaient été proscrites. Que dire de ceux qui ont veillé le machin, encore et toujours, le jour où il avait gobé son clou ? Et de cette fois où mon maladroit de fils avait glissé sur une couverture pendant la sieste à l'école (si, si, traumatisme crânien pendant la sieste, véridique), dégobillant partout une heure après l'impact, tant et si bien que hop à trousseau avec les pompiers ? Des histoires comme celles-ci j'en ai plein, merci les prématurés qui mettent cinq ans à devenir à peu près costauds. Et je ne doute pas que d'autres, beaucoup d'autres ont les mêmes.

Alors aujourd'hui, je me dis que c'est à mon tour de leur rendre service à tous ces gens de bonne volonté. J'ai commencé par signer la pétition pour un Nouveau Trousseau. Et je me suis dit que j'allais me servir de cet espace pour leur rendre hommage et vous inviter à signer vous aussi.

Alors si vous aussi vous êtes opposés à cette solution radicale consistant à fermer l'hôpital Trousseau, C'est ici…

Les bons obèses et les mauvais éditorialistes

Headband

"Il faut distinguer dans notre vie collective ceux qui sont 100% victimes d'un handicap et ceux qui peuvent avoir une part de responsabilité. Il y a des obèses qui le sont à leur corps défendant. C'est génétique, c'est une maladie. Ils ne peuvent pas faire autrement.


Et puis il y a ceux qui payent le prix de comportements dérégulés. D'un manque de volonté.
D'un manque de violence qu'on se fait à soi-même pour son personnage,
son corps ne crée pas des problèmes à la collectivité, notamment dans
les transports en commun. "

L'auteur de ces énormités ? Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l'Express, ami s'il en faut de madame Monmari et accessoirement fétichiste au niveau de l'écharpe rouge.

Dites moi, monsieur Barbier, comment qu'on fait, pour les distinguer, les bonnes et les mauvaises graines de l'obésité ? On leur demande de remplir un questionnaire à l'entrée de l'avion ? On leur fait une prise de sang pour mesurer leur taux de hamburger ? Ah, vous, ça va, vous avez mangé des haricots verts, on vous fait pas payer pour deux. Mais vous, la grosse faignasse, vous avez bouffé un twix, ça fera donc 300 euros de plus pour monter dans l'airbus.

Moi je propose d'aller plus loin, même.

Parce qu'après tout, les gens qui ont un cancer, c'est pareil non, monsieur l'éditorialiste ? Y'a ceux qui n'ont pas péché, qui n'ont jamais fumé une pauvre cigarette ou bu un verre d'alcool, ceux là ok, on veut bien payer pour eux, mais par contre, les autres, les mécréants, les FAIBLES, qui se sont collés dans le caca tous seuls avec leur addiction, z'ont qu'à raquer pour leur chimio ?

Et si on parlait des handicapés ? Pourquoi ne pas proposer qu'on ne rembourse les chaises roulantes que des "vrais", ceux qui sont nés comme ça, mais pas de ceux qui l'ont bien cherché après tout, en roulant trop vite sur le périph ou en traversant en dehors des clous ?

Monsieur Barbier, vous qui semblez plein de cette si formidable volonté, jamais un lexomil, jamais un petit whisky, jamais un cigare, pour faire baisser la tension ? 

Peut-être que les obèses prennent deux places dans le métro, peut-être qu'ils incommodent Air France, peut-être surtout qu'ils renvoient aux autres tout ce qu'ils essaient désespérément de planquer au fond d'eux, l'angoisse, le rejet, le malaise, la solitude, toutes ces émotions qui poussent certains à vider leur placard, d'autres à se fumer un pétard, ou d'autres encore à se ronger tellement les sangs qu'un jour leur coeur lâchera. Sauf qu'eux, ils passeront un peu plus inaperçus dans le long cortège des victimes "du manque de violence envers eux-même".

Vous n'avez rien compris, monsieur Barbier, soit dit en passant. Parce qu'il n'y a rien de plus violent que de s'infliger ce que s'infligent les personnes au comportement alimentaire déviant.

Je ne dis pas qu'on est tous des drogués et que seule la came change. Ou peut-être que si, je le dis. Et je le pense. Je pense aussi que je n'aime pas cette société où il faut trouver des coupables sans arrêt, ceux qui ne se lèvent pas assez tôt, ceux qui profitent des allocs chômage, ceux qui sont trop fonctionnaires, trop syndiqués, trop ceci ou trop cela, ceux qui mangent trop de chocolat et qui sont, sans mauvais jeu de mot un poids pour la société.

Monsieur Barbier, à mes heures je n'ai pas été loin d'être obèse et je crois pourtant être une femme de volonté. Vraiment. Mais parfois, justement, trop de volonté, tue la volonté.

Je me comprends.

Edit: A part ça, je me suis acheté un head band. Naaaan, pas un serre tête, les copains. Un head band. Rien à voir. 2 euros chez Promod. Bon, en fait ça a tendance à glisser, j'ai pas une tête à head band. Surtout quand je suis en colère.

Edit2: Ah et aussi, je parfais ma pose de blogueuse modasse, j'ai remarqué qu'elles ne sourient jamais sur leurs photos. Alors moi non plus, y'a pas de raison.

L’abus de photoshop nuit carrément à la santé

Juste parce que ça fait écho avec notre discussion d'il y a deux jours sur photoshop, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer cette photo d'une pub pour burberry où le photographe, Mario Testino – ou un de ses assitants – a carrément supprimé une jambe de la jolie Emma Watson.

Je trouve que c'est savoureux, la preuve que trop de photoshop tue photoshop, quoi…

Emmawatson

Une pintade à Bruxelles

Si c'était pas triste ce serait drôle. Est-ce que quelqu'un peut expliquer à Rachida que beaucoup se damneraient pour avoir les conditions de vie d'un député européen ? Est-ce que quelqu'un peut lui rappeler qu'elle a été ELUE, que des gens, certes mal conseillés, se sont déplacés dans des bureaux de vote un dimanche pour lui permettre de les représenter ?

"Il va y avoir un drame avant la fin de mon mandat", dit-elle en pouffant. Non, Rachida, rassure-toi, le drame a déjà eu lieu. Le jour où tu es devenue députée européenne.

Quant à madame Monmari, elle trouve que 5 ans pour Nico à l'Elysée, c'est bien assez. Dans mes bras Carla, pour une fois on est d'accord.

Dany Boon le légionnaire

Là, c’en est trop, je crois que je vais aller vomir mon gâteau au chocolat qui pourtant était mortel. Qu’on me dise que c’est un fake, pitié, qu’on me le dise. Et l’autre qui se marre, montrant à quel point il a sur-intégré les humiliations quotidiennes. Je pleure.

Edit: C’est Birenbaum sur le Post qui a montré en premier cette vidéo, son analyse est assez pertinente, même si personnellement j’aurais tendance à être beaucoup plus virulente.

De l’homosexualité par Christian Vanneste

De mieux en mieux. Entre le Raoult qui veut museler les écrivains et le Vanneste qui nous explique qu'en gros les pédés et les gouines ne sont pas méchants mais malgré tout des dégénérés qui picolent à longueur de journée, je pense que là, à priori, la stratégie consistant, à quelques mois des élections, à ratisser à l'extrême droite est bien lancée.

Et ne parlons pas des accents maurassiens du président dans son discours du 12 novembre à la Chapelle en Vercors.

Il y a des jours où on voudrait aller rejoindre Marie Ndiaye et sa petite famille.

Yann Barthes, ou le journalisme à l’état pur

Yannbarthes  Hier, j'ai assisté à un vrai moment de journalisme. Pas en lisant Libé, ni Rue89 ou Backchich. Ni en regardant le JT de je ne sais quelle chaîne de télé en train de relayer sans attendre une info erronée de l'AFP.

Non, rien de tout ça, et je le regrette.

Hier, cet instant de pur journalisme, je l'ai vu sur Canal+, au moment du désormais souvent culte Petit Journal de Yann Barthes. Celui-ci a démontré, sans commentaire, sans édito enfiévré, sans grands mots pompeux que notre président de la République prend ses auditeurs pour des jambons.

En l'occurence, les auditeurs étaient des agriculteurs. A qui il a resservi sans aucun scrupule un discours vieux de 10 mois. Alors qu'il venait de leur déclarer qu'il n'était pas là pour leur dire ce qu'ils avaient déjà entendu.

ça parait facile, ça semble être pas grand chose. Pourtant, pour démontrer cela, il a fallu faire un boulot ingrat, fouiller dans les archives, se rappeler que les phrases prononcées l'avaient déjà été. Il a fallu aussi avoir le courage de le prouver. Courage qu'il a manifestement manqué à toute la clique des suiveurs de monsieur le prince, qui à n'en pas douter n'ont pas pu ne pas se rendre compte de cette bévue. Las, aucun d'entre eux n'en a fait part, se contentant de reprendre le bon mot selon lequel la terre, c'est l'identité nationale.

Parce que c'est bien connu, la terre ne ment pas.

Je suis fatiguée de ce spectacle de dupes, des vieilles marottes sur la marseillaise que nos enfants devraient chanter à l'école et de toutes ces rengaines sur le fait d'être français qu'on nous ressort dès qu'une élection approche. Je suis fatiguée de constater qu'à chaque fois, ça marche.

Mais hier, je me suis dit qu'il restait quelques personnes qui font leur job. Et ce job, c'est mettre le doigt sur une évidence, le pouvoir actuel n'est que dans les discours, dans l'info qui en chasse une autre, dans la démagogie permanente. Ce petit journal ne changera probablement pas le cours des choses, je ne me fais aucune illusion. Mais il laisse à penser qu'une certaine résistance persiste, alors voilà, Yann Barthes et ton équipe, respect.

Grippe A mon amour

IMG_2233

Aux infos de ce midi ils ont dit que le virus de la grippe A connaissait une seconde jeunesse.

Déconne.

Inutile de dire que je confirme, étant en l'occurence au plus près de l'information.

Voire même je m'interroge un peu quant au silence du ministère et des médias ces dernières semaines – après nous avoir gavés jusqu'à la nausée de reportages sur THE it-disease de l'année pendant tout l'été – alors que pour ne citer que l'école de mes enfants, il restait à la veille des vacances au mieux une dizaine de gamins par classe.

Peut-être les autorités se sont-elles rendu compte que cette grippe n'était ni plus ni moins qu'une grippette et que fermer toutes les écoles de France et de Navarre et par conséquent ralentir toute l'économie française – merci l'effet papillon, le bébé tousse, papa finit au chômage – était un poil démesuré ?

Bref, comme par hasard, maintenant que tous nos lardons sont en vacances, on nous avertit que ça y'est, là, pouh, on est en plein dedans l'épidémie.

Sans blague.

UN MOIS que les miens se passent et se repassent la blague. Officiellement en congés depuis ce matin, je ressens quant à moi des douleurs dans toutes les parties du corps et j'ai la nette impression qu'on a remplacé ma calotte crânienne par un casque intégral en plomb.

A mon avis, on pourrait servir de famille témoin pour montrer tout ce qu'il ne faut pas faire si on ne veut pas se retrouver, en chaîne, au lit avec 40 de fièvre. Au choix: nettoyer la tétine d'Helmut tombée par terre en la mettant dans notre propre bouche, partager les mouchoirs, se laver les mains sauf après avoir fait pipi, prendre des bains ensemble au plus fort de la maladie, se faire des calins morveux, éternuer le plus près possible d'un membre de la famille encore non-contaminé, attendre que l'un ait terminé son yahourt pour prendre sa petite cuiller – parce que les petites cuiller c'est comme les épingles à nourrice, les tubes de colle ou encore les rouleaux de scotch, ça dis-pa-rait. Et j'en passe.

Voilà, on est la preuve vivante que les microbes et miasmes ça circule. Aussi facilement que l'amour, en somme.

Edit: Minute madame michu: De toutes façons, faut quand même savoir que les chiffres donnés c'est que du chiqué. Rapport que les médecins n'ont pas le droit de faire tester les malades. C'est que les collectivités qui peuvent. En même temps tant mieux, ça coûte un bras à la sécu, on n'a pas besoin de ça. Mais donc, comment qu'ils peuvent savoir ? Hein ? Ben en fait ils savent pas.