Catégorie : Coups de calcaire

Qui perd gagne ?

Cannelés

Je pourrais dire que je m'en fous comme de la bite à sa marraine. Je pourrais me draper dans ma dignité et réagir avec classe. Mais j'ai beau invoquer l'esprit de Carole Bouquet, rien ne vient, je ne suis qu'aigreur et révolte. Sans compter que la classe et la dignité n'ont jamais fait partie de mon trousseau de naissance.

Bref, je pourrais écrire que Valérie Toranian est super bien coiffée, que les petits fours étaient délicieux et que l'important c'était de participer.

En vrai j'ai la haine.

Pour vous donner une idée de mon état d'esprit, je me sens comme ramenée au congrès de Reims, prête à aller compter un à un les bulletins dans les urnes bourrées de Martine pour venger sainte Ségolène.

Je suis donc très très très énervée. Pas d'avoir perdu (enfin, si). Mais d'avoir été dupée. D'avoir fait office de machine à clics pendant un mois, de vous avoir entrainé(e)s là dedans par vanité. Tout ça pour satisfaire je ne sais quel égo et parce que j'ai dû croire qu'une fois là haut, je serais arrivée. Où exactement, telle est la question.

Je ne remets pas en cause les choix "assumés" de la rédaction, j'aime bien Camille, la gagnante de la catégorie "Chroniques" et j'aime bien Olympe aussi.

Mais il faudra qu'on m'explique comment le choix du public, un blog au demeurant sûrement très chouette mais dont je n'avais jamais entendu parler, a pu me passer devant en comptabilisant la moitié de mes voix et encore. Tout ça au prétexte que le Elle a détecté durant les 24 dernières heures des tricheries. Hum, le Elle, je vous ai prévenus depuis le troisième jour environ de votre concours pipé et bizarre comme c'est bizarre, vous n'avez pas levé le petit doigt. Surtout, j'ai même su de source très sûre, que vous n'aviez AUCUN moyen de comptabiliser les fausses voix, rapport au fait que bon, c'était moyennement sécurisé, votre bazard. Sans blague. 250 000 votes pour Shivascrap.

Surtout, surtout, je crois pouvoir affirmer que les 22 000 et quelques votes qui m'ont été attribués l'ont été de manière honnête. Et que mon score n'a pas du tout explosé durant les 24 dernières heures. Bref, comment dire ?

Je crois que Dominique Strauss Kahn ferait un très bon premier ministre.

A part ça, je ne regrette pas un instant d'être allée à cette soirée (bien que très moyennement positive pour tout ce qui est estime de soi), parce que j'y ai rencontré de belles âmes qui m'ont entourée d'un cocon de douceur, donné des cigarettes (Marjoliemaman, qui aurait du l'emporter dans sa catégorie et qui a l'humour qui va bien), offert des canelés qui déchirent mémé sur douze générations (merci cathy, ma gagnante cuisine à moi), fait rire alors que j'avais le coeur lourd (Marie, sans blog mais avec tout le reste). Il y avait aussi Isa, bombasse blonde ET maman qui bosse en free lance, Carole, Madame Parle, Sandra, Marion Mademoiselle Carneto , Vert Cerise (que j'ai croisée dans une autre vie quand je travaillais dans THE collectivité locale et qui méritait le prix "création") et BBbeauty, un soleil as usual.

Il y a eu aussi cette jeune fille, timide et ne trouvant soit disant pas les mots et qui m'a vraiment émue, vraiment.

On a finalement ri (à l'intérieur de moi je pleurais) et on a passé un moment merveilleux (si on fait abstraction de mon combat avec moi même pour ne pas aller vérifier l'authenticité de la moumoute à Valérie)

Moi je dis, vive la fraternitude.

Ah, et si dans les heures à venir je reçois les photos qu'on a prises comme des excitées, les pieds en canard et en gloussant comme si c'est nous qu'on avait gagné, je les mettrai en ligne, rien que pour les rayures à Jean-Paul qui donnent un peu le vomito quand même.

Edit: la photo est piquée à cathy, pour la recette, cliquez-ici

Edit2: Voici les photos déjà récupérées. Ce qu'on est blondes, ou bien ?

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Audrey Pulvar ou le procès d’intention



Réponse d'Audrey Pulvar à Guerlain:"Le nègre, il t'emmerde!"
envoyé par TELEOBS. – L'info video en direct. 

Dans un premier temps, je me suis dit qu'après tout, c'était logique, conflit d'intérêt possible, éthique des journalistes, collusion malsaine, etc. Après tout, il y a eu des précédents, et quand il s'agissait de Béatrice Schönberg ou d'Anne Sinclair, ça ne m'avait pas choquée.

Sauf que tout de même, Béatrice Schönberg et Anne Sinclair, elles étaient mariées à un ministre, ce qui est différent d'une candidature annoncée… aux primaires des socialistes à la présidentielle.

Sauf que pour l'instant, je n'ai jamais entendu parler d'un journaliste maqué à une politique – ça doit exister, d'ailleurs, guess what, ça existe, même si c'est moins courant en raison de la sous-représentation des femmes dans l'hémicycle et ailleurs – qui ait démissionné.

Sauf que ça touche une femme journaliste que je respecte infiniment, la seule que j'ai jamais vu interviewer Nicolas Sarkozy avec un semblant de vigueur et d'insistance. Une journaliste qui n'a pas hésité à manifester avec les "petites gens" de France TV. Qui avait fait une réponse cinglante – voir ci-dessus – aux propos nauséabonds du roi de la parfumerie, monsieur Guerlain, qui m'a dégouté à vie des elixirs pourtant si délicieux de la marque.

Une journaliste qui a écrit une tribune vraiment très pertinente dans Libé il y a quelques jours, dans laquelle elle ne geint pas mais rappelle qu'elle s'est faite seule, qu'elle n'a jamais laissé un homme lui dicter sa façon de penser et qui revendique un féministe "assumé et prosélyte".

Je parle d'Audrey Pulvar, on m'aura comprise.

Ok, quand il s'agit de pleurer sur la condition féminine, Audrey Pulvar n'est assurément pas la plus à plaindre. Selon moi, les héroines sont plutôt à chercher du côté des caissières de supermarché à qui on impose des emplois du temps gruyères à des kilomètres de chez elles, les contraignant à s'absenter des journées entières pour un salaire de misère à l'arrivée. Sans parler de toutes celles qui tentent de conjuguer vie de famille et poste à responsabilité ou non, qui seront de toutes façons toujours appelées en premier par les crèches, écoles ou nounous quand pupuce a de la fièvre. Parce que tout de même, un homme quittant une réunion avec bigboss parce que chouchoute a vomi son quatre heure, vous n'y pensez pas, ce n'est pas sérieux.

Bref, Audrey Pulvar n'est pas virée et si elle devait l'être, nul doute que ses indemnités lui laisseraient de quoi voir venir.

Il n'empêche que manifestement, pas un instant son cher et tendre n'a envisagé de retrouver son métier d'avocat pour éviter à sa compagne de subir un sérieux coup de frein dans sa carrière.

Alors qu'entre nous, quelles sont les chances d'Arnaud Montebourg de l'emporter à cette mascarade de primaires dont on sait que le lapin qui sortira du chapeau des socialistes sera soit DSK, soit Martine Aubry ?

Donc si on résume, Audrey Pulvar a du renoncer à son boulot pour permettre, au mieux, à son chéri de se placer au PS dans la perspective de… 2017. Rageant.

Mais là n'est pas la question, juste, une fois de plus, il a semblé totalement acquis qu'une femme ne pouvait pas penser différemment de son conjoint. Que son petit coeur fragile ne résisterait pas à la tentation de piéger tous ses opposants potentiels lors de ses interviews. Voire qu'elle INFLUENCERAIT les téléspectateurs en leur envoyant des messages subliminaux, n'hésitant peut-être pas à se servir de ses charmes féminins. "Si vous votez pour mon nono, j'enlève le haut".

Moi je dis, tout ça n'est pas gagné.

Je vous laisse, j'ai les chemises du Churros à repasser.

Touche pas à ma nation

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Hier, emportés dans notre fièvre citoyenne et guidés par notre apolitisme de gauche, on est allés unis comme les cinq doigts de la main au meeting concert organisé par SOS Racisme et Libération au théâtre du Chatelet. "Touche pas à ma nation", que ça s'appelait.

J'avoue, on y allait surtout pour écouter tous ces artistes engagés qui se mettent en danger en clamant leur opposition à la méchante droite sécuritaire.

Problème: dans "meeting-concert", y'a le mot meeting. Attention, j'adoooore les meetings. ça fait partie des choses qui me collents les poils comme une brochette de L5 à Mia Frye. Je dirais que dans mon panthéon émotionnel, il y a les concerts, les meetings, les remises de médaille française sur fond de marseillaise et last but not least, les manifs, surtout celles où finit par retentir le chant des partisans. Ce dernier étant en ce qui me concerne un aller simple vers l'incontinence lacrimale. A partir d'"entends-tu" je fais des bruits de gorge bizarres pour tenter de juguler mes sanglots.

Je pense que j'ai du être résistante dans une autre vie.

En toute modestie.

Bref, par contre, j'avoue, les meetings orchestrés par l'intelligentsia germano-pratine c'est moyennement frissonnant. Non, franchement, les gars, la prochaine fois on évite absolument de passer le micro à Bernard-Henri. Ce gars là il est pire que Fidel Castro. Impossible de lui couper le sifflet une fois qu'il est à la tribune.

Par contre, rien à dire, il était de gauche, hier. Attendez, il avait troqué sa chemise blanche contre un t-shirt noir sous veste grise. CQFD.

Sérieusement, je dois avouer ne pas avoir été embarquée dans ce grand cri de gauche. Probablement parce que tous ces gens semblaient surtout là pour s'écouter parler. Aussi parce que j'ai un poil du mal à croire à l'antisarkozysme de Laurent Joffrin. Surtout, emmener Rose était incontestablement une très mauvaise idée. Certes elle a beaucoup apprécié les appels répétés de Serge Moati à dire NON à la politique injuste et inique de Sarkozy. On peut dire qu'elle a adhéré au discours et l'a fait sien. Littéralement. Un peu trop. C'est devenu gênant quand elle s'est mise à ponctuer toutes les (longues) phrases de BHL de "NON !!!" particulièrement sonores.

Vous l'aurez compris, on ne s'est pas éternisés, ne voyant par conséquent du meeting concert que la partie meeting, pour mon plus grand regret, j'adore en effet entendre Jane B. chanter, quelle que soit la cause.

Quoi qu'il en soit, on m'a récemment dit dans les commentaires que je ne causais plus beaucoup de politique. Je crois que c'est parce que je ne vois pas ce que je pourrais dire qui reflète assez mon exaspération devant tout ce qui se passe depuis des mois. Qu'il sagisse de cette réforme des retraites qui va essentiellement peser sur les travailleurs les plus pauvres, ceux qui ont commencé le turbin à 18 ans et qui pourraient aisément partir à 60 ans (alors que tous les bac + 5 entrent de toutes façons tellement tard sur le marché du travail que pour faire leurs annuités ils sont obligés de bosser après 60 balais), qu'il s'agisse des relations consanguines entre ministres et femmes d'affaires, aussi séniles soient-elles, des millions versés pour bons et loyaux services à Bernard Tapie, de la stigmatisation des roms qui ont eu la malchance de se trouver là à un moment où il fallait détourner l'attention des Français des mensonges d'Eric Woerth, de l'agitation du landernau journalistique autour de deux bouquins bien putassiers sur madame monmari, ou encore de la grosse teuhon que notre champion nous a mis il y a deux jours à Bruxelles, tout ça me donne tellement la nausée que je ne sais comment l'exprimer.

Bref, je n'en parle pas beaucoup mais s'il fallait le redire, oui, je compte les jours avant la fin de ce quinquennat, en me disant que quel que soit le futur candidat de la gauche, il aura ma voix. Encore faut-il que d'ici là nos chers éléphants ne se soient pas tous dévorés.

 

Si au moins les tziganes gagnaient des médailles

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Je devais publier aujourd'hui ma famous liste de bouquins à lire cet été. Et puis pas de bol, il y a les championnats d'Europe d'athlétisme. Avec tout un tas de Français qui gagnent. Par conséquent je suis complètement scotchée à mon écran depuis deux jours et à chaque victoire ou médaille je pleure comme Rose quand on lui refuse un troisième granola.

C'est tout de même assez troublant d'être à ce point inapte à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un effort physique et capable néanmoins de devenir hystérique devant une finale du 100 m. Sachant qu'avec le curling ça fonctionne aussi. Ainsi que le combiné nordique.

Bref, promis, ce week-end je potasse la liste et je la mets en ligne dès qu'elle est finie.

A part ça, je dois avouer être grandement soulagée à l'idée que des inspecteurs des impôts aillent mettre un peu d'ordre chez tous ces voleurs de poules et conducteurs de mercos chourrées à d'honnêtes contribuables. Grâce à la cellule de crise Elyséenne anti-tziganes, ces bandits vont enfin rendre à l'Etat ce qui lui revient. Et les vaches seront bien gardées. D'autant que ces bons à rien ne sont même pas fichus de gagner des médailles à Barcelone. Ils ne servent vraiment à rien, c'est affligeant.

Par contre, par pitié, LEAVE LILIANE ALONE.

Edit: Vous avez remarqué comme il a l'air sexuellement excité Brice, quand il parle des grosses cylindrées ? Rhhhhh, coquin, va.

Edit2: J'ai l'air de plaisanter, comme ça, mais à l'intérieur de moi je suis consternée.

Edit3: Par contre, on n'est toujours pas complètement sûrs pour cette histoire de Plastic Bertrand et ça me chagrine.

Edit4: A part ça j'avoue trouver assez savoureuse la grosse marrade sur l'internet anglais à propos de la légère incapacité de Carla B. à paraitre naturelle en se baladant dans la rue une baguette de pain sous le bras. 32 prises pour ça, cinq heures de tournage et un président au spectacle à 2h du matin pour regarder madame se ridiculiser, tout ça alors que notre pays est mis à feu et à sang par des hordes de gens du voyage assoiffés de grosses cylindrées. Où on va, hein.

Vanessa à Versailles c’est le paradis mais pas pour tout le monde

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Lundi soir, on était de château avec Zaz. Pour aller voir Vanessa Paradis, sous les ors de l'opéra de Versailles. Je ne suis pas mal élevée, alors comme j'avais offert la place à ma copine pour son anniversaire de dans six mois, je ne dirai pas le prix de l'affaire.

Même si quand même, 99 euros, quoi.

Multiplié par deux, merci de me l'avoir demandé.

Inutile de préciser que c'était l'entrée de gamme.

Sérieusement, j'avais trouvé ça relativement scandaleux mais je suis du genre à faire parfois ce type de dépenses inconsidérées pour des biens périssables. Et finalement c'était beaucoup moins cher que la Madone, comme quoi tout est relatif. Surtout, Vanessa, Zaz et moi, c'est une histoire qui remonte à loin. En résumé, zaz l'adore, moi aussi… sauf que.

Et tout est dans le "sauf que", évidemment: "sauf que tout de même elle pourrait s'alimenter, sauf que moi si je me tapais Johnny, j'aurais le bonheur plus modeste, sauf qu'on a compris qu'elle est très Chanel" etc etc etc.

En général Zaz tourne son nez, du coup je me tais et on finit par savourer la douceur du concert parce que malgré tous mes "sauf que", je dois bien admettre que la demoiselle a du chien, du style et de la grâce. De la voix, aussi, et de plus en plus. Elle sait aller désormais dans les graves et ça lui va comme un gant..

On m'aura compris, cette fois encore j'ai été eue, même que je n'ai pas dit une seule fois qu'elle était trop maigre et que c'en était suspect, je fais beaucoup de progrès.

En revanche, j'ai quand même râlé. Beaucoup. Parce que 99 euros pour voir un poteau, c'est… comment dire ? Honteux ? Scandaleux ? Indécent ?

Ce qui l'est encore plus – indécent – c'est la réponse du responsable de la billetterie à tous les manants installés comme nous dans le poulailler et plus serrés que des volailles en batterie venus se plaindre de n'y voir que dalle. "Vous avez acheté les places les moins chères, c'est comme ça, c'est normal, on peut rien faire pour vous".

99 euros, monsieur Ducon de la billeterie, c'était en effet le prix le plus bas. Mais il faudrait voir à ne pas confondre, hein, entre prix le plus bas et bas prix. Parce qu'avec 99 euros je peux nourrir ma famille pendant une semaine (on m'appelle jean-pierre coffe dans l'intimité). Et puis c'est la première nouvelle que quand tu prends les places 3ème catégorie tu as juste le droit de regarder le dos de ton voisin.

Surtout, monsieur Ducon de la billeterie, ce qui m'a VRAIMENT mis la rate au court bouillon, c'est quand j'ai baissé la tête et que j'ai vu tous les beautiful people installés comme des nabab sur des fauteuils rembourrés histoire que Karl puisse y coller son pétard osseux sans avoir mal au cul. Parce que la première idée qui m'est venue à l'esprit, c'est que tous ces happy few n'avaient à coup sûr pas payé leur place, eux. Selon le toujours si juste adage qui veut qu'on ne prête qu'aux riches. Et que quelque part, mes 99 euros et ceux de tous les gueux à mes côtés permettaient de gâter les Diane Kruger, Mlle Agnès ou mon vieux pote Karl shampouiné de près.

Alors rien que pour ça, rien que parce que nous monsieur, on avait payé et pas qu'un peu, on méritait AU MOINS d'être installés à un endroit où on aurait non seulement pu entendre Vanessa mais aussi, accessoirement la voir.

Bref, à côté de ça, je ne vais pas faire mon aigrie, c'était magique, magnifique, il régnait une ambiance à la grand Meaulnes dans cet opéra. Lustres en cristal, boiseries dorées, tapisseries brodées, rideaux de velours, tout y était. L'orchestre acoustique était parfait, les arrangements d'Albin de la Simone se prêtaient à merveille au répertoire de Vanessa et cette dernière, forcément, ne dépareillait pas dans le décor.

Deux heures de rêve orangé, de morceaux aux allures de tango, de danses chaloupées toutes en intimité.

Un spectacle qu'on a finit par apprécier, étant parvenues à trouver le bon angle pour tout voir, en tordant un peu le cou ou en nous asseyant à nos risques et périls sur la balustrade de 300 ans d'âge.

Mais il reste ce goût un peu amer, cette impression d'avoir été mal traitée. Comme si pour être vraiment la bienvenue il eut fallu être du sérail.

Sauf que méfiez-vous, messieurs les tourneurs, un jour, la piétaille refusera tout net de financer les belles soirées des nantis. Pour ma part en tous cas, c'est fini.

Allez, quelques photos prises par Zaz, une charmante voisine en avait pris avec un appareil à 3000 dollars et devait m'en envoyer mais à tous les coups j'ai écrit mon adresse mail comme un pied et pshiiit, perdu.

Edit: J'en profite pour faire un coucou à la charmante brunette qui est venue me dire bonsoir samedi alors que j'attendais pour aller au cinéma au Mk2 Bastille. "Je me permets, parce que j'ai un peu bu", m'a-t-elle dit. Confidence pour confidence, j'avais un mojito dans le coco, mais ça ne m'a pas rendue moins timide. Il n'empêche que ça me fait toujours un plaisir fou de mettre un visage sur une lectrice…

Edit2: J'avais fait deux minutes par minutes à propos d'un précédent concert de Vanessa, si ça vous dit, c'est ICI et LA

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Zoé Shepard, trop petite pour avoir le droit de l’ouvrir ?

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Comme j'ai commencé à en parler et que j'aime bien en général les trucs dans la durée, je me dis que ce ne serait pas du luxe de continuer à vous tenir au courant du feuilleton Zoé Shepard, alias la bureautière.

Vous avez sûrement lu ça et là voire vu et entendu que la sanction est tombée: deux ans de suspension de la fonction publique, avec la possibilité qu'Alain Rousset, président du Conseil régional, aggrave la peine.

Certes c'est moins pire que la révocation définitive. Mais cela signifie que pour avoir écrit un pamphlet, une jeune femme est privée d'emploi durant deux ans. D'emploi et de salaire, hein. Qu'elle ne peut, en outre, pas partir sur le poste qui l'attendait pourtant et qui semblait lui aller comme un gant.

Un tel verdict s'apparente pour moi à de la vengeance pure et simple, d'autant que durant le "procès", personne n'est venu témoigner de ce fameux préjudice, voire traumatisme causé par le livre.

Traumatisme mis en avant par le Conseil régional pour justifier cette sanction.

Sans vouloir raconter ce qui ne m'appartient pas, je sais par Zoé qu'elle a non seulement, donc, écopé d'une peine totalement disproportionnée mais qu'elle a également subi durant l'audience les foudres de la partie adverse, qui ne l'a pas ménagée, loin de là.

Je ne sais pas dans quel pays on vit aujourd'hui, où les "petits" sont écrasés comme des mouches quand n'importe quel ministre ou que sais-je a le droit de fumer pour 12 000 euros de cigares au frais du contribuable, de clamer haut et fort qu'il ou elle s'emmerde au parlement européen ou peut, alors même qu'il a été condamné pour abus de biens sociaux, redevenir maire d'une ville sans que ça ne gêne personne.

Comment faire accepter à ceux qui se lèvent tous les matins la peur au ventre de perdre leur emploi et de ne pas arriver à boucler le mois, que les plus fortunés reçoivent des millions de l'Etat au nom du bouclier fiscal alors même qu'ils ont hébergé une partie de leur fortune dans des paradis fiscaux ? Comment comprendre que certains artistes adoubés par le pouvoir soient reçus en grande pompe sous les ors de l'Elysée tout en étant domiciliés à Gstaadt ? Comment ne pas, enfin, faire le parallèle avec celui qui trouve que des auvergnats bronzés sont un peu trop nombreux en France, qui est condamné pour cela, et qui reste ministre de l'intérieur ? Le devoir de réserve ne vaut-il que pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un ami bien placé ?

J'ai l'impression d'avoir déjà écrit dix mille fois ce billet, et ça me navre, j'aimerais tant être enfin surprise…

C’est où qu’on signe pour les 30 millions ?

Bon alors je veux dire, ok, j'avoue, j'ai fraudé le fisc il y a deux ans, j'ai zappé un truc comme 300 euros.

Ayé, je l'ai crachée ma valda.

ça me fait un bien de vider mon sac, franchement. Il va sans dire que je vais régulariser tout ça, en plus, hein.


Bon, heu… je peux toucher mes 30 millions du coup ? Non parce que j'ai vu qu'il y avait des ouvertures en ce moment, ce qui fait que je me suis dit, je tente ma chance, en somme.

A vot' bon coeur.

Edit. Ah et si ça posait problème au motif que je n'aurais pas les bonnes connexions, je veux bien qu'on s'arrange avec madame worth, d'autant qu'elle est sans emploi d'après ce que je sais et que je cherche une baby sitter. Je dis ça, je dis rien (d'ailleurs promis je ne dirai RIEN). En plus, au cas où ça jouerait en ma faveur, je tiens à faire savoir que je n'ai pas de nappes, donc aucun endroit où cacher des micros. Ce qui, en les temps qui courent, est un argument de poids. Pas de majordome non plus, tu me diras.

Rufo, Glee, ma thune et mon droit au mauvais goût

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J'ai entendu récemment, de la bouche de ma cousine Stéphanie – complètement anéantie d'ailleurs par l'affirmation -, que Marcel sa race Ruffo avait écrit dans un de ses innombrables guides sur la parentalité qu'à deux ans un enfant doit avoir un vocabulaire d'environ 250 mots. J'aimerais beaucoup savoir ce que signifie "environ" pour Marcel. Je veux dire, au niveau de la marge d'erreur, quoi. Parce qu'à presque 23 mois, à la louche, Helmut sait dire 14 mots. En comptant miam-miam et dodo.

Et "aïe".

Ce n'est pas demain la veille qu'on nous la prendra à l'école alsacienne j'en ai peur.

A part ça et sans transition, je ne peux que vous inciter à vous procurer de la façon que vous pourrez (= en fuckant hadopi en ce qui me concerne) la série Glee, qui est un des trucs les plus drôles que j'ai regardé depuis un bail. Il va sans dire que j'ai pouffé puis pleuré comme une madeleine au dernier épisode et que j'éprouve quelque chose en dessous de la ceinture pour Finn, prépubère censé avoir 16 ans mais qui je l'espère vivement en a un peu plus dans la vraie vie.

Enfin, et ce sera à peu près tout pour aujourd'hui, je crois que je suis dans un état qu'on pourrait qualifier de post-traumatique – en espérant que ce genre d'affection soit prise en compte dans les commissions de surendettement. A savoir que je n'ai jamais autant claqué d'argent que depuis que mon mec est au chômage. Je ne m'explique pas vraiment ce phénomène étrange, si ce n'est, donc par une réaction chimique de mon cerveau, dont je ne suis, je pense, en rien responsable. Mais enfin, il faudrait réellement que ça s'arrête. Heureusement, il y a les billets sponsorisés, tu me diras.

Allez, aurevouèèèère, hein.

Edit. Juste, histoire de rallonger un peu ce billet sans queue ni tête. J'ai lu récemment sur le blog de la très renommée chroniqueuse de Elle, j'ai nommé Fonelle, un billet dans lequel elle confie son désarroi devant le peu de style de certains pauvres gens sur les plages de Deauville. Genre Fonelle, ça lui fait mal aux yeux, tous ces maillots pas assortis aux serviettes. Ben c'est comme avec le chômage du churros, ça m'a donné envie de faire exprès de mettre un maillot à carreaux et de m'allonger sur un drap de bain Winnie l'ourson. Avec la casquette Areva gagnée par mon fils à la kermesse. Et ça, pile poil devant Fonelle et sa pote Ines. Des fois que ça leur collerait des aigreurs.

Et si dans la vraie vie, on s'en foutait comme de la culotte à Britney, de jurer dans le décor ? Hein ?

Qui veut la peau de Zoé Shepard ?

Censure

Elle s'appelle Zoe Shepard (c'est un pseudo) et vient commenter ici sous le pseudo de la bureautière. Elle a aussi un blog mais qui n'est pas ouvert au public. Je ne la connais pas de vive vue, mais elle fait vraiment partie des premières lectrices, de celles avec lesquelles un échange s'est construit au fil des ans. Et de ce que je sais d'elle, c'est une fille bien.

Quand son bouquin est sorti, "Absolument débordée ou le paradoxe du fonctionnaire", j'en ai parlé ici parce qu'après avoir été quelque peu heurtée par le bandeau promotionnel – dont elle n'est pas responsable – j'en ai aimé le style, le sien, reconnaissable entre tous. J'ai admiré aussi le boulot, le fait qu'elle ait franchi le pas, avec tout ce que ça impliquerait pour elle.

Pas sûre qu'elle ait envisagé, ceci dit, d'être révoquée de la fonction publique.

Qu'on soit bien d'accord.

On peut être contre ce qu'elle écrit dans ce bouquin, même s'il ne s'agit pas d'un manifeste contre la fonction publique mais de la chronique de ses jours passés à travailler dans une collectivité. Une oeuvre littéraire, avec la subjectivité qui l'accompagne, avec sa part de fiction et d'autofiction.

On peut invoquer le devoir de réserve propre aux fonctionnaires et s'étonner qu'elle n'y ait pas pensé avant.

Certes.

Que Zoé Shepard, après avoir été lâchement "vendue" à sa direction par un camarade bienveillant, doive assumer les conséquences de ses écrits, pourquoi pas. Qu'elle écope d'un blâme ou de je ne sais quelle sanction pour avoir failli à ce devoir de réserve, why not. Personnellement je trouve ça déjà trop, encore une fois, personne n'est cité dans le livre et si on n'est pas un tant soit peu initié, il est strictement impossible de savoir de quelle collectivité il s'agit.

Moi je le sais, depuis un moment et d'autres le savent également. Je ne souhaite pas dire le nom du "Don" ici, l'homme semble être procédurier et il ne mérite pas qu'on le cite. Je dirais juste mon regret qu'il soit un éminent socialiste et que la décision, donc, de RÉVOQUER Zoé Shepard de la fonction publique soit prise par ceux que je considère comme mes "amis" politiques.

Pour info, ni Gollnish, ni Notin, éminents révisionnistes et condamnés pour cela, n'ont été révoqués à vie de la fonction publique. C'est la sanction qu'on réserve en général aux pédophiles, aux assassins ou que sais-je.

Là, on s'apprête à briser la vie professionnelle d'une toute jeune femme simplement parce qu'elle a relaté son quotidien ubuesque dans un livre. Le plus cocasse ? La collectivité ne souhaite pas porter plainte pour diffamation, tout son argumentaire étant construit sur le fait qu'on les reconnait et que donc le devoir de réserve est brisé. Une façon, donc, d'admettre la véracité des écrits ?

Voilà, je ne peux pas faire grand chose d'autre que la soutenir ici. Je vous demanderai d'avoir la gentillesse de ne pas vous lâcher dans les commentaires, sur le président de la collectivité en question ou sur Zoé Shepard. On peut avoir des avis sur la question, être outré et le faire savoir. Mais tentons de ne pas apporter de l'eau au moulin des censeurs ou d'enfoncer une jeune femme déjà, vous vous en doutez, passablement à terre.

Tiens bon, ma bureautière.

Touche pas à mon origine

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De plus en plus de femmes se font opérer des lèvres. Pas celles du visage, j'entends, non, celles qui recouvrent le vagin.

J'ai lu l'info dans le Elle de cette semaine – heureusement que la presse féminine est là, pour relever le niveau de la blogosphère, au fait, je vous ai dit, déjà, que j'aimais les gilets gris qui font loose ? – qui consacre un long article sur ces amatrices de la nymphoplastie réparatrice, puisque c'est comme ça que ça s'appelle.

On va passer sur le côté complètement dément de la démarche (respect tout de même aux femmes qui osent, ne serait-ce que verbaliser cette envie auprès d'un membre du corps médical) ainsi que sur le filon que semble représenter pour ce même corps médical ce type d'opération esthétique (jusqu'où iront-il ?).

Non, moi ce qui me choque, à vrai dire, ce n'est pas tant qu'on puisse trouver son frifri mal foutu. Moi même, adolescente (surtout faire abstraction du fait que si ça se trouve mon banquier/ ma belle mère / ma voisine me lit), j'avoue avoir été totalement perturbée lorsque mon intimité s'est mise à se transformer. Il faut dire qu'on ne m'avait pas prévenue. Les règles j'étais au jus (miam), les poils itou, mais alors le côté charnu du charnel, pas du tout.

Je me souviens avoir fini par confier mon désarroi total à ma mère, sur le mode "je crois, maman, que tu as enfanté un monstre, il y a quelque chose d'absolument anormal à ce niveau là chez moi". Bien que ma mère ait su trouver les mots (un genre de "mais non enfin, tu es parfaite" grommelé d'une voix mal assurée, pas certaine en effet qu'elle s'attendait à ce type de problème existentiel), je dois confesser n'avoir été totalement rassurée sur ma normalité que le jour où le premier garçon qui s'aventura dans ces contrées ne sembla pas avoir quoi que ce soit à redire à ce qu'il y trouva.

Bref, on l'aura compris, la puberté ne fut pas pour moi un chemin pavé de roses, mais la vraie question, c'est pour qui le fut-elle ?

Il n'empêche qu'à priori, donc, de plus en plus de femmes décident de faire réduire leurs lèvres, parce que c'est moche quand ça dépasse. C'est vrai qu'en soirée, c'est un peu gênant, on sait jamais, un jeu de lumière impromptu et pan, tout le monde s'aperçoit que votre petit nom c'est Droopy.

Bon, certaines subissent l'opération pour des questions de confort vestimentaire, l'hypertrophie de leur vulvounette (j'assume pas d'écrire "vulve", à mon avis ça veut dire un truc) les gênant lors de la marche. Pour celles-ci, ok, je peux comprendre, même si, conseil d'amie, le port de slim sans culotte n'est agréable pour personne, petites ou grosses "petites lèvres", j'entends. Non parce qu'à moins d'avoir chopé les oreillons, je ne vois pas bien comment on peut se coincer la lèvre en courant, si on a bien choisi ses sous-vêtements.

Mais bon, j'imagine que mère nature ne s'est pas acharnée que sur mes oreilles – que j'ai grandes et fort décollées -, donc je veux bien croire qu'il existe certaines difformité à ce niveau là aussi.

Ceci étant dit, la plupart de ces candidates au bistouri sur la bistouquette le sont parce qu'elles veulent être jolies là aussi. Et moi ça m'inquiète. Parce que par "jolies", j'entends "prépubères". Déjà que le port de poils pubiens te fait de plus en plus passer pour une adepte des camps naturistes teutons dans les années 70, voilà qu'en plus d'être imberbe, ton kojak doit être lisse comme celui d'un nourrisson. Bientôt on se fera lifter le clitoris et on se botoxera le vagin. Ou l'inverse. Tout ça pour se donner l'illusion qu'on n'est pas devenue un être de chair et de sang, surtout de sang, en l'occurence. C'est incroyable qu'à l'ère du porno à tout va, du sexe à tous les étages et à tout âge, on veuille finalement retrouver un état d'"innocence" complètement factice. Je ne sais pas, c'est à mon sens une façon de légitimer la pédophilie, d'admettre qu'un sexe de petite fille est finalement plus attirant que celui d'une femme, avec ses spécificités, ses aspérités et ses reliefs, qui ne sont peut-être pas des plus esthétiques mais qui sont à mon sens l'incarnation de la sensualité.

Edit: Après m'être pas mal torturée pour illustrer ce billet, je suis tombée sur cette photo, sur le blog "photos" de Libération. Pourvu que son auteur ne m'en veuille pas…

Edit2: Pas la première fois que je parle de touffe à zéro, si le coeur vous en dit, c'est ici et