Catégorie : Je vous raconte ma vie

Histoire de cheveux et voyage au pays de Björk

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Je me suis pour ainsi dire dégonflée, je crois que c'est assez clair. C'est à dire qu'arrivée légèrement à côté de mes pompes chez Privé hier – la faute à un coucher tardif la veille – j'ai décidé de prévenir plutôt que de guérir en expliquant à Michel que je n'étais pas contre le changement, ça non, mais pas maintenant, ça non, pas maintenant.

A savoir que je suis à peu près certaine qu'aucun expert psychiatrique ne m'aurait décrétée en pleine possession de mes moyens. Et que ça n'était donc pas vraiment le moment de prendre une décision radicale pouvant par la suite m'entrainer dans une dépression lourde (j'ai un rapport assez fusionnel avec mes cheveux) (je vous ai dit pour Sciences-Po ?).

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(tiens il faudrait faire les vitres)

Bref, tout juste si j'ai consenti à ce que Michel coupe un peu au dessus des épaules. Quant à Karine qui elle, me voyait bien rousse, je lui ai également proposé qu'on y réfléchisse pendant les prochaines semaines chacune de notre côté, pour en mesurer les conséquences éventuelles (cure de sommeil pour moi, fatwa pour elle). On fait un point dans deux mois.

Et c'est là qu'on voit que Michel et Karine sont de vrais BONS coiffeurs. D'autres auraient insisté, d'autres encore auraient obtempéré en faisant la moue. Eux ont trouvé que j'avais raison et puis c'est tout. Sans parler de Michel qui DEVANCE mes désirs de blogueuse, en me proposant d'instagramer mes mèches tombées par terre avant de les balayer. On en connait des coiffeurs aussi au point en branding ? Non, on n'en connait pas. 

C'est sans doute un détail pour vous mais pour moi, bla bla bla.

Pas un détail non plus, le fait de m'avoir permis d'aller faire une interview au débotté au beau milieu de ma coupe, dans l'escalier de service, histoire que la DRH d'une des plus grosses entreprises publiques de France n'entende pas le bruit des sèche-cheveux. Je pense que c'est ça, le journalisme de terrain. Je ne serais pas étonnée qu'un jour une école me sollicite pour parler un peu de la face cachée de la pige. A moins que j'écrive un livre sur les 50 lieux les plus insolites faire une interview. En même temps j'ai déjà écrit "Comment baiser en cachette (90 endroits)". Hein.

Voilà, sur ces considérations, je vous souhaite une belle journée, je m'envole pour ma part avec une sympatique petite troupe – au sein de laquelle figurent Violette et Cécile, la moitié du crew Andoran, yeah – en Islande, donc. Un rêve en ce qui me concerne, je fantasme depuis longtemps sur le blue lagoon, les volcans aux noms imprononçables, l'idée d'être si près du pôle nord (si si), le paysage minéral, etc. Et puis Björk. "It's so quiet" est dans mon top five de chansons qui me lyophilisent.

Bon bien sûr, à quelques heures de partir j'ai surtout un vieux cafard des familles (separation's issue), mais je sais qu'une fois là bas je vais adorer. Malgré que je suis un peu terrorisée en avion (pardon my bescherelle).

Et avant de clore ce billet, juste une petite info, à compter d'aujourd'hui et jusqu'au 31/10, le code CAROBBF vous donne 20 % de réduction sur tous les cuirs de Brooklyn Bridge Factory, hors promos. Je ne touche rien sur les ventes, je préfère le préciser.

Edit: comme ça m'a été demandé dans les coms et par mail, pour info mon collier, que j'adore, est un Shlomit Ofir. 

Hibou et autres bestioles

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Samedi je suis partie en quête d'une doudoune pour mon expédition de dans deux jours dont je vous parlerai la veille (demain, donc) parce que je suis un peu la reine du teasing (la fille qui ne réussit jamais à offrir un cadeau le jour J, trop impatiente de le donner dès qu'il a été acheté, pas crédible, donc, I know). Je suis partie, disais-je, à la recherche d'une doudoune avec un enthousiasme débordant, tant ce vêtement est TROP pas fait pour moi. A cause de mes seins, sans doute. Ou de mes fesses. Voie des deux, très probablement. Mais je me suis dit que c'était ça ou mon mouton décédé et à bien y réfléchir, ce mouton ça n'est plus possible. D'une part parce qu'il est désormais sanctuarisé. Je veux dire, IL A VU BJÖRN. Je ne pourrai plus jamais le porter sans Will à mes côtés, c'est ainsi.

Par ailleurs il pèse 48 kilos (presque autant que moi, donc) (j'ai 32 ans, je vous ai dit ?). Ce qui rend mes déplacements très vite fatiguants. Déjà que (32 ans c'est pas SI jeune). 

Bref, j'étais bien décidée à la trouver, cette doudoune magique dans laquelle je n'aurais pas l'air d'un pot. Et je suis revenue avec ça:

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Mission accomplie.

Après tout ma parka ira très bien, me suis-je convaincue. Après je me suis souvenu que si je ne la mettais plus c'était pour une bonne raison: la fermeture éclair est niquée.

J'aimerais bien, un jour, rencontrer le monsieur des fermetures éclair pour lui demander la nature exacte de son problème. What's wrong with you, guy, hein ? Il n'y a que chez moi que les zip ne passent jamais l'hiver ? Tant qu'on y est, je rencontrerais bien AUSSI le monsieur qui fait les cirés et autres imperméables pour enfants, munis de capuches SANS CORDONS. Histoire que la capuche, pour laquelle on a acheté ledit ciré, elle ne serve à rien.

Et s'il me reste un voeu, je tiens à ce que la personne qui vole tous les couvercles de mes tupperwares se dénonce.

A part ça, je finis actuellement "Les lieux sombres" de Gillian Flynn, après avoir dévoré "Sur ma peau" et "Les apparences". Je déteste cette fille, elle n'a pas 35 ans et c'est un petit génie du polar. 

Bon ceci étant dit, avec ma copine L. nous avons commencé dimanche un roman très sombre et très humide qui devrait nous propulser au rang de l'autre nunuche, celle de "fifty shades of grey", là. Sans vouloir tout dévoiler, il est question d'une certaine Svetlana aux seins lourds mais juvéniles, dont l'un, nettement plus gros que l'autre, a le don d'exciter ses amants. Qu'elle a nombreux. Et célèbres.

On n'en est qu'aux prémices mais croyez-moi ça va couiner dans les chaumières.

C'est tout, je vous laisse avec quelques uns de ces clichés dont j'ai le secret et qui sont mine de rien plutôt raccords avec ce texte sans queue (quoique) ni tête.

Edit: le sweat hibou je ne l'ai finalement pas acheté chez Zara mais depuis je regrette.

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(ouais je sais où il vit) (non, je ne le connais pas – encore – personnellement) (hasard de la vie c'est tout)

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merci à smouiksmouik pour l'explication, ces silhouettes sont l'oeuvre d'une action choc d'Action contre la faim. Le meurtrier c'est la faim, ou la pauvreté, en somme. J'ai shooté celles ci place de la bourse hier.

Ainsi font, font, font…

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Je pourrais vous parler de chacun des billets de la tricoteuse du Delit Maille, tant je suis à chaque fois scotchée par sa virtuosité et son humour. Je ne saurais vous recommander assez d'y faire un tour régulièrement, c'est une façon bien plus agréable de se tenir au courant de l'actualité qu'en regardant le JT de Jean-Pierre Pernaud ou en lisant le JDD et son énième sondage sur est-ce que oui ou oui vous avez envie que Nicolas Sarkozy revienne (il faudrait peut-être qu'une bonne âme se résolve à dire la vérité au pauvre rédacteur en chef de ce qui fut un jour un bon journal: Sarkozy a perdu les élections. Il peut toujours revenir, hein, mais dans cinq ans).

Bref, je kiffe le Delit Maille et pas uniquement parce que j'en apprécie l'auteur. Et je ne pouvais pas ne pas vous signaler son dernier post. Sans un mot, sans légende, elle a réussi à me faire un peu pleurer, tant ce moaï – du nom des statues de l'Ile de Paques – qui prend le large m'a émue. Je crois que ce billet met en évidence quelque chose dont je suis moi même persuadée depuis longtemps: la tricoteuse n'est pas qu'une excellente éditorialiste ni même une as de la pelote de laine. Elle est surtout une artiste. J'espère qu'elle en est convaincue.

Sinon, au registre marionettes, je suis allée à la Cachette hier avec Rose, le churros et le machin qui tenait absolument à retourner sur les lieux de sa propre enfance. Une fois encore j'ai été charmée par la simplicité de l'histoire, la tendresse du comédien pour ses figurines et l'ingéniosité d'une mise en scène idéale pour captiver les tous petits. Une fois encore également j'ai eu, je l'avoue un peu d'animosité envers ces parents qui veulent certainement bien faire en initiant leurs nouveaux nés ou presque au théâtre, mais gâchent la représentation des enfants en âge d'apprécier. C'est ma seule réserve d'ailleurs sur cet endroit si meveilleux: je pense que les responsable devraient dissuader ces parents de tout petits. Je veux dire, chaque chose en son temps, non ? C'est étrange cette obsession à vouloir à tout prix "épanouir" ses gamins, leur faire brûler les étapes au risque de les dégoûter. Parce que croyez moi, la gamine d'un an et des brouettes qui est montée sur la scène et s'est fait réprimander un peu fermement par le comédien – les parents visiblement ne voyaient pas où était le problème – et qui a fini par être exfiltrée au prix de hurlements de veau qu'on égorge, a certainement été vaccinée. Sans parler de ce petit totalement paniqué par le loup en peluche qui pour les plus grands était drôle mais pour lui, terrifiant.

Bref, chacun fait bien ce qu'il veut, mais je me suis rappelée hier pourquoi j'avais un peu tardé à y retourner, ce n'était pas la première fois en effet que je me faisais cette réflexion. Que les choses soient claires, je ne suis pas en train de remettre en cause les aptitudes intellectuelles des moins de deux ans, ni d'instaurer une ségrégation anti nouveaux-nés. Mais je ne sais pas, ça m'interpelle, un peu comme cela peut m'interpeler qu'on tienne à apprendre à lire à ses enfants avant le CP, ou à payer des cours particuliers dès le primaire à des gosses qui s'en sortent très bien sans.

Je sais bien que la pression est énorme et qu'on veut le meilleur pour ses petits. Mais le meilleur, c'est peut-être justement qu'on les laisse rester un peu des petits le plus longtemps possible, non ?

Fais moi le Wanderlust

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Hier, j'étais en train de faire un shooting mode de ma jambe gauche (ma préférée), histoire d'immortaliser ces boots (Ann tuil) que l'on peut raisonnablement qualifier d'essentials (au sens Gwyneth Paltrien du terme) tant elles ont cet aspect intemporel, un cuir doux qu'on voudrait lui faire un calin et cette hauteur de talons IDÉALE, quand Zaz m'a envoyé ce texto (il était 16h00): "Dis, si on laissait les mecs et les enfants aller au parc Kellerman de leur côté pendant que nous on irait boire des cocktails ?".

Bien sûr, nous aurons tous noté que cette invitation à la débauche a donc été lancée un dimanche, à l'heure du goûter*.

Je ne sais pas quelle eut été votre réaction mais moi j'ai pris ça comme un appel au secours, ni plus, ni moins. Il faut dire que je me souviens parfaitement de cette même envie soudaine qui s'était emparée de moi un an presque jour pour jour après la naissance de Rose. Ce qui explique mon absence totale d'hésitation et la façon peu amène avec laquelle j'ai expédié au square le churros et les fruits de mes entrailles (rien à voir mais croyez-moi mes entrailles je les sens ce matin).

Et nous voilà parties avec Zaz, juste après lui avoir demandé de faire la mannequin jambes pour moi et un peu envisagé, j'avoue, de ne pas vous révéler le pot aux roses. Après, quelque chose m'en a dissuadée, sans doute ma dignité (je ne l'avais pas encore abandonnée dans le bus 62, mais j'anticipe).

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(par contre pour ce qui est de penser à virer le sac plastique derrière, y'avait – déjà – plus personne)

Nous voilà parties, donc, avec comme destination officielle la visite, enfin, de la cité de la mode et de son exposition sur Balenciaga (personne n'y croyait vraiment mais il était 16h45 et même à 40 ans il est parfois difficile d'assumer une envie de cuite avant 19h).

Après une longue promenade sur les quais, dans un climat tellement doux que ç'aurait pu être le printemps, nous avons fini assez rapidement (l'expo était fermée, ballot) sur un transat du Wanderlust, THE PLACE où chiller le dimanche quand on est un hipster à Paris, sachez-le. Il faut bien avouer que l'endroit est super agréable, avec immense espace découvert en teck donnant sur la Seine (c'est marrant comme les hipsters ne vont pas s'emmerder à chiller dans un pauvre bar un peu pourri de la porte d'Ivry, genre) (Mais ceci étant dit, j'aime l'idée d'un lieu branchouille dans ce coin qui jusque là était surtout réputé pour sa mocheté, la vilaine partie des quais, avec vue imprenable sur les bureaux de la RATP. J'adore de toutes façons l'ambiance docks urbains, quelle que soit la ville).

En revanche, j'ai moyennement apprécié le coup de devoir payer 5 euros pour entrer, pour cause de "brunch bazar", à savoir ni plus ni moins une sorte de brocante avec des stands se ressemblant tous et proposant des modèles de bijoux qu'on ne sait plus qui a commencé à copier qui (mais j'en peux plus de ces alliances "suprenantes" du cuir et du métal, par exemple) ou des fringues vintage (de l'année dernière, donc) Isabel Marant essentiellement.

Quant aux cocktails, à 12 euros ça freine (un peu) les ardeurs de quiconque a envie de dire un gros fuck au principe même du dimanche soir. Surtout quand on s'aperçoit au bout de quatre gorgées qu'il est fini, en fait y'en a pour 10 euros de glace et 2 euros de rhum.

Mais il n'empêche que malgré mon côté vieille du muppet show qui a toujours un truc à redire, l'atmosphère du Wanderlust est festive sans ostentation, le DJ super bon (niveau sonore absolument parfait après deux mojitos) et de ce qu'on en a vu, les pizzas et autres choses à grignoter assez bonnes (nous on n'était pas là pour se laisser aller, on n'a rien mangé, toujours ça de (pas) pris).

Voilà, l'intérêt d'une cuite à l'heure du goûter, c'est qu'on est rentrées chez nous à 20h45 avec cette étrange sensation de jet-lag, convaincue qu'il était 2h du matin.

C'est là que j'en viens à ce moment un poil embarrassant dans le 62 donc. Alors qu'on descendait avec autant de grâce possible du bus (ce qui consistait essentiellement à ne pas tomber), une jeune femme m'a regardée d'un air entendu avec un grand sourire. Le genre de sourire qui pourrait avoir voulu dire "j'aime bien votre blog". Jusque là tout va bien, vous me direz, plutôt agréable, même.

Oui, si l'on fait abstraction de la conversation ayant précédé cette rencontre fortuite et pouvant avoir eu trait à la difficulté d'envisager la sodomie quand on souffre d'hémorroides. Il va de soi que nous parlions d'une amie (la pauvre) ce que je n'ai pas eu le temps d'expliquer à ma potentielle lectrice, d'où ce petit apparté que vous me pardonnerez.

Edit: c'est fou comme avec un petit coup dans le nez on a tout de suite l'impression d'être promis à un grand avenir artistique. En tous cas entre Zaz et moi j'ai compté on a pris 312 photos pendant les deux heures au Wanderlust et sur le chemin du retour. Je vous en éparge la majorité mais sur le tas il y en a qui reflètent assez bien ce drôle de dimanche. 

* CE QUI EN PROUVAIT L'URGENCE ET LA NÉCESSITÉ, MONSIEUR LE JUGE.

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(bad hair day)

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Go, « Paris, Go » !

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Je suis drôlement excitée. Et ça n'a rien à voir avec une nouvelle collection chez Monop' ou la perspective de manger une part de flan. L'objet de cet état fébrile ? La parution de ce nouveau magazine, "Paris, Go". D'abord, parce que je suis journaliste, sans doute, petite fille d'un imprimeur du Progrès et amoureuse depuis toujours du "café/canard/clope" en terrasse, la naissance d'un nouveau journal m'émeut sans réserve.

Que des gens croient encore à ça, au papier, à l'aventure que représente la fabrication d'un mag, je trouve ça beau et un peu fou. Et puis il faut bien l'avouer, que l'on ait pensé à moi pour y écrire un peu dedans, ça finit de me rendre toute chose. Bien sûr, voir mes articles imprimés c'est quelque chose qui m'est moins inconnu qu'il y a quelques années. Mais là c'est un peu différent. Pourquoi ? Parce que c'est ma première "chronique". Je veux dire, il n'est pas question, là, d'une enquête, d'un "papier", mais d'un billet d'humeur ("tu as carte blanche", qu'il m'a dit mon boss), comparable à ce que je fais ici tous les jours, mais que les gens vont pouvoir toucher, emmener chez eux, laisser trainer sur le siège d'un métro. J'ai l'impression qu'une petite partie de moi va bourlinguer et forcément, ça me touche.

Surtout, outre ma modeste contribution, "Paris, Go", c'est un pari éditorial ambitieux, une volonté de parler de la capitale et de ce qu'il s'y passe sur un ton différent de ce qu'on trouve dans les gratuits existants, souvent plus des prétextes à publicité que de vrais journaux. Ah parce que oui, j'aurais du commencer par là, "Paris, Go", c'est un bimestriel qui ne coûte pas un rond. Comme le dit le rédac chef, volez-le, c'est gratuit. Vous allez me dire, ouais mais on ne va le trouver qu'à Paname. C'est vrai. Mais bientôt il y aura un site Internet et pour l'instant vous pouvez aussi vous tenir au courant sur la page Facebook. (hésitez pas à liker la page)

J'oubliais un truc essentiel. L'une des rédactrices se trouve être Violette. Elle y tient une rubrique mode mais pas que. Et ça aussi ça compte, de faire partie ensemble de l'aventure (on aurait bien aimé aller à Baltard mais on va se contenter de ça pour l'instant). L'occasion de voir se confirmer en plus que sa plume est aussi aiguisée sur papier que sur écran.

Voilà, j'ai envie de dire bon vent et toutes ces choses à ce beau bébé. Dégustez ce premier numéro, nous on bosse déjà sur le prochain, et ça c'est chouette.

Edit: Vous pourrez trouver Paris, Go dans plein d'endroits "qui font Paris" comme dit toujours Violette: bars, clubs, boutiques branchouilles… (ouais même que y'en aura chez Colette, dingue).

Et pour tous ceux qui voudraient un avant-goût, voici donc ma première chronique, avec une photo made by me, s'il te plait. (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Quitter Paris

Une drôle de rentrée

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C'est une rentrée étrange. Déjà bien consommée d'ailleurs quand on y pense, mais c'est peut-être là le problème, j'éprouve cette année comme une difficulté à me sentir sur les rails. Comme si j'étais emportée malgré moi par le cours des choses, alors même que je rêverais d'avoir du temps pour me poser un peu, réfléchir à ce qui compte, à ce que je peux désormais refuser sans la peur au ventre de me retrouver sans boulot.

Il est long ce chemin vers la sagesse et la sérénité, je crains qu'il n'ait pas vraiment de fin. Et puis il y a l'intensité de la vie, ces amitiés qui ont toujours compté mais ont pris depuis quelques mois un sens plus urgent. Il y a ces changements qui s'opèrent sur mes enfants, que je sens à la fois si fragiles parfois et si pressés en même temps d'aller de l'autre côté de la rive, celle de l'émancipation mais aussi un peu des boutons… Il y a la petite dernière aussi, dont les mots trébuchent, souvent, comme un signal qu'elle nous enverrait sur la difficulté parfois de se faire entendre, au milieu des résultats de contrôles, des récits de la dernière bourde d'untel, du chagrin d'amour d'une autre, des misères de travail de ses parents ou du loyer à la bourre.

Il y a ce nous qu'il faut protéger, qu'il serait si facile de considérer comme préservé de tout, alors qu'il n'y a sans doute pas plus vulnérable que l'amour qui ploie sous le poids des impératifs du quotidien.

Il y a ces semaines qui filent, ces week-end à Lyon qui nous échappent à cause de ce fichu temps qui passe.

Une drôle de rentrée, avec cette écharde au coeur, rappel de notre insouciance perdue.

Hier, alors que cette équipe de télévision était dans mon salon pour immortaliser mon activité un brin étrange de blogueuse ("on veut vous filmer sur votre lieu de travail, dans votre bureau", m'a expliqué le réalisateur. "Alors venez sur mon canapé", leur ai-je répondu), je me remémorais le pourquoi de ce blog, de ce qui m'avait poussée un après-midi de janvier, il y a bientôt sept ans, à l'ouvrir.

Je me suis replongée dans ces premiers billets et j'ai été frappée par cette intimité que j'y dévoilais, inconsciente de jeter mes mots dans ce qui me semblait alors être le néant mais qui était en réalité bien habité.

Je crois que cette inconscience me manque un peu, ce temps où je bloguais en clandé, sans me soucier de qui me lirait. Et en même temps, ainsi que je le confiais au journaliste hier, ce blog est ni plus ni moins aujourd'hui un prolongement de moi même, un confessionnal virtuel, une catharsis, un catalyseur ou tout autre mot dont je n'ai jamais bien compris le sens mais qui doit plus ou moins vouloir dire que ça m'aide à avancer, à réfléchir, à me réfléchir.

On demande souvent aux "blogueurs" leurs raisons, le pourquoi de cette drôle de manie de s'exposer. Il y en a cent, il y en a mille, des plus avouables que d'autres, des qui relèvent de ce désir presque assumé de célébrité, de ce besoin d'être entendu, reconnu, apprécié. Il y en a une en ce qui me concerne qui n'a jamais changé: écrire et être lue. Celle qui vient juste après et qui en découle est cette ambition un peu utopique de tisser des liens. Merci à vous de répondre à ces deux nécessités.

Edit: photo d'une photo dans ce resto, "Mémère au piano" dans le 11è arrondissement. Un peu cher mais plutôt très bon. On est tous restés en arrêt devant sa beauté sur ce cliché. Marilyn, la seule et unique.

En vrac et pas dans l’ordre

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Samedi soir, la baby sitter a oublié son téléphone en repartant chez elle. Quand je m'en suis aperçue, je me suis empressée de lui envoyer un texto pour la prévenir. Et réalisant que ça n'était pas la plus brillante des idées, j'ai essayé de l'appeler. 

J'ai ensuite couru pour décrocher son téléphone quand il s'est alors mis à sonner. 

J'ai fait sciences-po vous savez.

A part ça, un billet en vrac et pas dans l'ordre.

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– Dix jours que je veux vous en parler, Isa, de Mon blog de Maman vient d'écrire un petit bouquin super pour les mamans débordées, avec plein de listes hyper malignes, du genre quoi mettre dans le sac du pique nique, quels produits choisir contre les poux, les indispensables du sac à langer ou comment optimiser la valise avant un départ à la montagne. Franchement, ça va devenir ma bible tant personnellement j'oublie systématiquement le plus important dans mon propre sac à main (à savoir le paquet de kleenex par exemple alors que j'ai trois enfants pathologiquement enrhumés 365 jours sur 365) (le jour où un scientifique découvrira les vertus énergétiques de la morve, je vous le dis, je n'aurai plus besoin de faire des billets sponsos). Bref, un chouette bouquin écrit par une – très – chouette fille.

– Egalement dans les rayons, le deuxième opus de Zoé Shepard, après "Absolument débordée", voici "Ta carrière est fi-nie", la suite, donc, toujours aussi bien écrite et toujours aussi impertinente. Je suis fan de la plume trempée dans l'acide d'Aurélie, puisque c'est ainsi qu'en réalité elle s'appelle. Je suis fan d'elle tout court parce que c'est aussi une très chouette fille, vraiment.

– Je suis allée voir Florence Foresti samedi soir à Bercy avec le churros. Franchement, j'ai été un peu déçue. C'est à dire que personnellement, j'allais voir Florence Foresti, pas un spectacle "à l'américaine" comme on dit, avec danseurs, sons et lumière et effets spéciaux qu'on se serait crus à Las Vegas. Mis bout à bout, à mon avis les sketchs représentent à peine la moitié du show. Ce qui est bien dommage parce qu'en revanche, elle en a sacrément sous le pied et que certaines de ses répliques sont vraiment drôles. Certaines mais pas forcément toutes, ça sentait en effet un petit peu le réchauffé par moments. Bref, j'aurais du aller voir Mother Fucker, le précédent spectacle, qui était sans doute son meilleur. Ça n'empêche qu'elle garde toute ma sympathie, ne serait-ce que pour son imitation de Marion Cotillard, aux petits oignons.

– Samedi après-midi, nous sommes allés voir l'exposition "Histoire de voir" à la fondation Cartier. Outre l'endroit dont j'adore l'architecture et l'atmosphère, c'est une parfaite occasion d'en prendre plein les yeux. Les tableaux et sculptures exposés relèvent de ce qu'on appelle l'Art brut, un art qu'on pourrait qualifier de naïf, peut-être, non soumis à une démarche intello-branleuse de mouches (je ne suis pas critique d'art, ça se voit ?). Le résultat, des peintures hyper colorées, qui peuvent sembler naïves en effet au premier abord mais qui cachent souvent un second degré plus grave, voire macabre. Une expo qui plait autant aux enfants – beaucoup de toiles représentent des animaux de la jungle, d'autres sont entièrement réalisées en sequins brillants – qu'aux grands. Et puis il y a tous ces fauteuils oranges qui claquent, que de loin on pense qu'ils sont moelleux alors que ce sont des moulages en plastique. Il s'en est fallu de très peu (trois vigiles très barraqués à vrai dire) pour que j'en reparte avec un sous le bras.

Fauteuil
– Je ne sais pas bien par quel biais je suis rentrée dans le fichier presse des éditions Atlas. J'avoue que je me suis bien gardée pour l'instant de leur préciser que je n'étais pas à proprement parler chargée des critiques livres de Télérama ou d'Okapi. Parce que depuis quelques jours, donc, je reçois tout un tas de livres disques, pour la plupart des histoires racontées par Marlène Jobert. Autant je ne partage pas vraiment le penchant de Marlène pour ce qui est de la médecine esthétique, autant je trouve sa façon justement de raconter des histoires absolument géniale. Il faut voir Rose écouter Barbe bleue, frémir, trembler, puis soupirer, soulagée, quand la jeune femme est finalement sauvée. J'aime vraiment le principe des livres racontés, entre la vraie lecture et le dessin animé, une porte d'entrée géniale pour les enfants qui pourraient avoir du mal à se lancer.

Shoes
– J'ai acheté une cinquantième paire de boots (en vrai j'en ai actuellement trois en état de marche, mais dans ma vie entière on doit en être à une cinquantaine). Chez Monop (WHAT A SURPRISE). Ce sont les boots designées par Antik Batik, dans le cas de la collection capsule de la marque en vente actuellement chez mon dealeur de fringues préféré. Le churros les déteste, je les adore, tout va bien en somme. (et oui, les pompons font du bruit quand je marche, je crois que ça excite un peu mon époux malgré tout) (ou pas). (pour celles qui me demandent elles sont là)

Cheveux
– Samedi, surtout, j'ai emmené Rose chez le coiffeur. Totalement contre mon gré, uniquement parce que ça faisait une bonne dizaine de fois qu'elle me glissait qu'elle n'était pas Raiponce. J'ai fini par regarder attentivement le dessin animé éponyme, et réalisé qu'elle me faisait peut-être passer un message. Rapport à la – fausse – mère de Raiponce qui refuse qu'on coupe ses cheveux de sa fille, lesquels ayant le pouvoir de la faire rester jeune, elle. Bien évidemment, il n'y a aucun rapport avec moi, qui voulait tout simplement garder encore un peu ces cheveux de bébé (jamais une paire de ciseaux ne les avait approchés depuis sa naissance). Je veux dire, tant qu'on y touchait pas, moi j'étais pour ainsi dire presqu'encore enceinte d'elle, non ?

Ok, il y avait peut-être un rapport avec l'autre perchée de marâtre.

Il n'empêche que lorsque ses mèches bouclées et ambrées ont échoué sur le carrelage, j'ai très distinctement entendu le bruit de mon coeur se brisant comme un verre sur le sol. Et puis j'ai vu son sourire à elle, celui de cette petite fille si décidée, si pressée de grandir et fière d'avoir "la même coupe que ma loulou" (sa soeur), que j'ai bravement ravalé mes larmes.

Mèche
La prochaine fois par contre, je l'emmènerai chez Michel. Parce que je sais que lui, il aurait fait une tresse et qu'il me l'aurait donnée en souvenir. Il aurait compris que c'était un moment spécial et il lui aurait sûrement fait une vraie coupe. Pas comme cette fille insensible qui y est allée à la tondeuse comme une vulgaire élagueuse, sans même un semblant d'émotion. Michel, j'en suis certaine, il aurait pleuré avec moi. Mais peut-être aussi qu'on aurait mis du pathos là où il n'y avait pour elle que de la joie, va savoir. (en attendant l'autre m'a pris 15 euros pour un coup de tondeuse à sec et de biais, qui plus est) (hyène).

Rose

Bonne journée

 Edit: Il y a un an jour pour jour la douce et jolie B. voyait le jour. Il me semble que c'était hier que j'allais voir sa maman à la maternité pour l'aider à patienter avant que le travail se mette vraiment en branle. Je me souviens de cet après-midi ensoleillée pleine de promesses et de ce joli moment dehors à deviser. Je me souviens avoir pris avant de la laisser prendre cette route qui ne s'emprunte que seule, cette photo de Zaz en me disant que lorsque je la reverrais son ventre ne serait plus rebondi. Happy birthday little B…

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Une rentrée aux pralines

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Bizarre la façon dont fonctionne le cerveau humain. Je suis capable de me souvenir de mon numéro de téléphone de quand j'avais 12 ans, du temps où il n'y avait pas les indicateurs type 01 ou 04 mais en revanche je peux me gratter l'os pour me rappeler de mon identifiant CAF. Ce qui est ballot, hein, parce que L'EDUCATION NATIONALE NE ME DEMANDE JAMAIS LE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE DE MON ENFANCE.

Alors que mon identifiant CAF, oui.

Idem pour mon numéro de compte, le même depuis 20 ans, que je suis strictement incapable de mémoriser. En revanche, je me souviens parfaitement du code secret d'accès à la base de données de mon ancien boulot (tellement utile).

Bref, j'ai la mémoire bêtement sélective et ce constat me revient comme un boomerang à chaque rentrée scolaire où les enfants ne sont pas les seuls à devoir remplir des fiches et des fiches sur la profession de leurs parents, leurs numéros de téléphone et adresses. Vous l'aurez compris, nous avons passé une bonne partie de la soirée d'hier à chercher cette H1##@@@ d'attestation d'assurance. Ainsi que mon numéro d'allocataire CAF, donc, que seul le churros parvient en général à retrouver, au fond d'un tiroir engorgé de mes relevés de compte dans leurs enveloppes encore cachetées.

Je n'ai pas que le toc du paiement de frottis, j'ai aussi celui de l'ouverture de tout courrier envoyé par ma banque. 

A part ça, pour répondre à ceux qui s'en sont si gentiment inquiété, la rentrée s'est admirablement bien passée. Je n'ai presque pas pleuré. A peine un sanglot ravalé dans l'escalier, une fois Rose déposée. Et quelques larmes un peu avant quand à quelques secondes de partir pour la maternelle j'ai vu débouler les twins dans l'escalier la tête un peu à l'envers et les habits froissés. Alors qu'ils ne rentraient qu'à 14h et auraient donc pu s'offrir une dernière grasse matinée, ils ont tenu à accompagner leur petite soeur. Je n'ai pas totalement réussi à leur faire comprendre l'intérêt de mettre le couvert tous les jours ou de reboucher les tubes de dentifrice mais je crois qu'en réalité, on s'en fout, non ?  En ce qui concerne leur propre rentrée, ils ont ensuite vécu leur vie, revenant pour l'une ravie, pour l'autre un peu moins (il semblerait que la nouvelle prof de français ait l'air à cheval sur tout un tas de choses qui n'entrent pas vraiment dans le top ten de ses préoccupations (soin, ordre, organisation, bla, bla, bla). Je sens qu'on va encore tellement rigoler.

Pralines
Je terminerai ce billet décousu en vous parlant de merveilleuses pralines, reçues pile poil le jour de la rentrée justement et qui je crois ont considérablement adouci cette journée. Ces pralines, je les avais déjà goûtées il y a quelques années. C'est Claire, une lectrice adorable, qui m'en avait envoyé, comme ça, pour me faire plaisir après l'annonce de ma grossesse il me semble. Je m'étais d'ailleurs épanchée sur leur croquant unique. Depuis, Claire a décidé que la praline, c'était sa vie. Elle a plaqué son job de journaliste et monté son business caramélisé. Elle démarre tout juste et m'a donc envoyé de quoi nourrir à peu près tout le 13ème arrondissement de Paris. Elle a intitulé le mail dans lequel elle m'expliquait le pourquoi de ce colis, "pot de vin".

Moi je dis que des pots de vin comme celui-ci j'en veux bien tous les jours. Surtout, j'aurais parlé de son aventure même sans recevoir un container de pralines, parce que ça m'émeut ces histoires de rêves que l'on décide de rendre réels. Mais pour les avoir goutées, je peux donc vous dire que les pralines de Claire sont absolument terribles et un peu folles. En plus des classiques chouchous, cacahuètes et sucre, en gros, il y a aussi les redoutables noix de cajou (j'ai fait un massacre, ni mes dents ni mes fesses ne te remercient, Claire), mais aussi des graines de courge ou encore des amandes grillées, caramélisées, puis saupoudrées de sésame, de cacao ou, délice ultime, de piment d'espelette.

Bref, je me plais à imaginer la maison de Claire comme celle d'Hansel et Gretel, sans la sorcière, bien sûr. Et je me dis que vivre dans un endroit sentant la praline, c'est sûrement un avant-goût du paradis.

Le site de Claire est ici. Ses douceurs sont bio et franchement abordables. Elle livre partout en France et est d'ores et déjà distribuée dans quelques boutiques (la liste ici). Personnellement, je sais désormais ce que j'enverrai aux gens que j'aime pour leur faire plaisir, parce que c'est bien connu que les fleurs c'est périssables, alors que les pralines, c'est tellement… 

Claire tiendra par ailleurs un stand lors de la Comédie de l'Artisanat qui se déroulera les jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 septembre sur l'Esplanade à Montpellier, de 9h à 19h.

Brèves de rentrée

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Jean Gap // Gilet Zara // Bottines Monoprix (le tout acheté l'année dernière donc en fait ça vous fait une belle jambe) et sac Zadig & Voltaire via Forzieri (je ne le quitte pas depuis six mois)

Aujourd'hui c'est donc la rentrée et pour la première fois depuis qu'ils ont franchi la porte d'une école, je ne vais pas accompagner les twins. J'ai bien tenté de m'incruster, mais leurs regards gênés m'ont fait comprendre que je ne pourrais rien trouver de mieux pour foutre leur année en l'air. Du coup je vais tout miser sur Rose qui répète depuis une semaine qu'elle n'a absolument pas peur de la "moinienne sexchion", ce qui me laisse supposer qu'en réalité elle flippe grave sa race (ça et les réveils nocturnes réguliers qui ont commencé le jour où on est allés vérifier l'heure de la rentrée).

J'avoue, je ne serais pas contre un petit chagrin au moment de la déposer, parce que sinon, il est où mon bébé ? Non, en vrai je plaisante, de toutes façons je sais bien qu'il y aura au moins une personne en larmes tout à l'heure (moi).

Sinon, en vrac et pas dans l'ordre:

Coline a eu cette formule maligne selon laquelle "le tigre est le nouveau noir". Comme je suis moi même au taquet de la tendance, je suis donc à fond dans l'imprimé félin. Mais comme je suis également toujours un peu à la traine, je ne quitte plus mon gilet Zara de l'année dernière, qui n'est donc pas tigre mais léopard (ou panthère ?) (je suis perdue). Très 2011 en tous cas.

– Je me retape un eczema sous l'oeil. Il se voit à peine mais je le sens qui ne demande qu'à se repointer. ça se confirme que mon avenir cosmétologique est pavé de crèmes teintées Avène ou Bioderma les jours fériés. La fête. Heureusement, jusqu'à nouvel ordre, le fond de teint Bare Minerals, lui non plus ne m'agresse pas la peau. Ce qui serait une bonne nouvelle si j'avais compris comment appliquer un fond de teint minéral.

– Je ne suis pas certaine que connaitre par coeur et jusqu'en novembre le calendrier de diffusion des séries aux Etats-Unis fasse de moi une personne très équilibrée. Encore moins que ce soit de bon augure pour mon avenir professionnel.

– La semaine dernière, quand je suis allée chercher les enfants chez mes parents, j'ai mangé un petit déjeuner que n'aurait sûrement pas renié Garance Doré. Muesli (sauf qu'aux states on appelle ça du granola, pardon my french), yahourt au bifidus qui te fait des intestins tout propres et framboises du jardin à point. Après je l'ai instagrammé parce qu'il m'a semblé que c'était le genre de choses dont mes admirateurs méritaient d'être informés. A ce jour c'est la photo la plus likée de toutes celles que j'ai prises en un an. Je n'arrive pas à savoir quels enseignements en tirer. (les gens aiment les framboises ?). Il n'empêche qu'en le mangeant j'avais vraiment l'impression de prendre soin de moi et aussi d'être hyper bonne. Physiquement, je veux dire. Bizarrement quand le lendemain j'ai descendu un pot d'Häagen Dasz mon estime de moi était moins au top.

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– Le suspense aura été de courte durée mais depuis que je suis rentrée de Corse j'ai donc fait mes exercices d'abdo-fessiers… une fois. Après, je suis allée sur Internet où j'ai lu plein de témoignages expliquant que si on les faisait mal, les abdos pouvaient avoir l'effet complètement inverse de celui recherché, à savoir faire un gros estomac. J'ai immédiatement décrété que je les faisais mal et donc décidé d'en rester là. Ce que je n'avais pas anticipé c'est que non seulement le peu d'amélioration que j'avais constaté durant l'été a disparu en trois jours mais je jurerais que c'est même pire qu'avant. Mon influence me force à vous avertir: il ne faut JAMAIS commencer le sport.

– Sans surprise non plus je n'ai toujours pas arrêté de fumer (je gère déjà le choc psychologique de cette interruption de mon programme sportif, une chose à la fois). Mais une âme bien intentionnée m'a donné le numéro d'une hypnothérapeuthe qui parait-il fait des miracles. Je me demande si je peux lui demander un package clopes/clafoutis/häagen Dasz/vente de fringues en ligne.

– Sans vouloir passer pour une vile tentatrice, j'ai donc un peu fait cramer ma carte bleue ces derniers jours et j'envisage de vous montrer quelques unes de ces acquisitions. Non pas que je pense avoir un quelconque avenir dans le mannequinat. C'est juste qu'au moins je trouverai une justification à ces achats qui quand on y pense sont un peu superflus pour une fille qui passe 90% de son temps sur son canapé.

Bonne journée.

Envies

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J'ai des envies de bourrasques de vent sur une plage et de course effrenée vers la brasserie la plus proche pour s'y réchauffer d'un thé. J'ai envie du bruit des feuilles que l'on foule le dimanche en automne avec les enfants. De potimarrons et de feu de cheminée.

Envie d'un week-end à Londres avec les copains, comme celui là, sans la gastro si possible, merci. Une balade à vélo à Amsterdam, des frites à Bruxelles ou une fête underground à Berlin. D'une veste militaire, aussi.

Envie d'imprimés tigre ou panthère pour être carrément lionne, de trajets pour l'école avec sa menotte dans la mienne, de ce moment où son regard va croiser le mien le soir, après que je l'ai observée en cachette, évoluer dans ce monde où je n'y suis pas.

Envie d'une virée avec ma grande pour renouveler une garde robe trop petite, virée qui se terminera, je le sais, dans un bain de sang, parce que ma fille devient un fantôme dépressif dès qu'elle franchit la porte d'un magasin. Rien n'est beau, rien ne lui va, moi qui pensais qu'elle aurait le shopping plus joyeux que je ne l'avais à son âge, 12 ans alors et déjà à l'étroit dans un 42.

Envie d'entrer enfin dans la patisserie des rêves de Philippe Concini, tout en sachant déjà que le choix sera cornélien et qu'à peine sortie je regretterai de ne pas avoir opté pour l'autre gâteau qui me faisait de l'oeil.

Envie de nouveaux sujets, de nouveaux articles, de premières lignes si difficiles à pondre et de ce sentiment indescriptible qui me remplit lorsque je viens à bout d'un papier.

Envie des livres de la rentrée, de la nouvelle saison d'Homeland mais aussi de Downton Abbey, de m'envoler pour New-York en famille, mes parents compris, pour voir leurs yeux ébahis par la grosse pomme. Envie de matins comme celui d'hier, tous sur le canapé devant le Roi Lion, tous, sans exception, en larmes quand Mombassa meurt devant son fils pétri de culpabilité.

Envie de rencontres, de blas blas blas et de cette sensation, parfois, d'avoir compris.

Envie de soirées arrosées, de l'air qui sent l'hiver, et de petits déjeuners au lit.

Je sais bien que nombre de ces souhaits ne seront pas satisfaits et que d'ailleurs c'est sûrement mieux ainsi parce que la plupart n'ont pour autre objet que d'exister. Souvent, même, je préfère le "tu l'auras" au "tiens le voilà". Je suis une désireuse, je crois.