Catégorie : Je vous raconte ma vie

Brèves du jeudi (et oui)

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L’année dernière le churros m’avait emmenée pour la Saint
Valentin dans un aquarium
. Ce qui aurait pu être une bonne idée
s’il avait ignoré que les aquarium me filent la gerbe et des crises
d’angoisse. Pas grave vous me direz, l’idée c’était surtout de
manger au resto japonais installé au milieu des requins. Et comme je déteste le
poisson cru, ça tombait bien.

A me faire regretter le temps où il mettait surtout un point
d’honneur à être désagréable ce jour là pour manifester son
opposition à cette fête très commerciale. Non je déconne, en
réalité on avait ricané comme des dindes ce soir là et tout le
monde sait bien que femme qui rit. Etc.

J’ai hâte d’être à ce soir du coup. Si ça se trouve il a prévu
un baptême de l’air ? Ou du patin à glace, histoire que je me
re-pète le cul. Quoi qu’il arrive, s’il arrive à me mettre dans son lit moi je dis bravo. Même si à défaut du passeport j’ai récemment retrouvé ma vie sexuelle (ainsi que mon transit, j’estime que ça méritait d’être dit).

A part ça, quelques brèves d’importance, en passant. En lire plus »

La préfecture, acte 3

Autoportrait
Je sens que vous trépignez d’impatience. A-t-elle oui ou non réussi son examen hier à la préfecture ? Lui est-il à nouveau arrivé l’une de ses aventures improbables ou pour une fois est-elle parvenue à se fondre dans le moule de l’administration ?

Oui et non. Voire, je ne sais pas.

Hier, je me suis donc trainée dans une des antennes de la préfecture de police de Paris. Avec au creux du ventre la même boule d’angoisse que pour mon cinquième et dernier essai de passage de permis. J’avais TOUT. Mes photos d’identité, les mêmes que celles de l’année dernière où j’avais atteint – croyais-je – le summum de ce qui peut se faire en matière de mine de déterrée. Mon justificatif de domicile, original et photocopié. Ma déclaration de perte dûment remplie, ainsi que le formulaire de demande correctement renseigné. Sans parler des 86 euros de timbre fiscaux – François, ne t’en fais pas pour la dette, avec des gens comme moi, la République peut dormir sur ses deux oreilles.

C’est donc relativement confiante – et néanmoins terrorisée – que j’ai pénétré dans le bureau de la préfecture. Confiance qui s’est immédiatement ratatinée lorsqu’après avoir jeté un oeil à mes photos la dame m’a gratifiée d’un « ça ne passera pas ». Ok, je sais, je n’y suis pas à mon max de sensualité dessus, j’ai pensé, mais la République en a bien voulu l’année dernière, elle ne va quand même pas me faire subir un délit de faciès cette fois-ci. J’ai pensé aussi: « putain, fais-chier, ça commence ».

Inutile de préciser qu’en revanche je n’ai pas moufté, je sais combien le moindre dérapage peut te faire revenir à la case départ, voire à celle de la sortie sans retour possible.

Tout juste me suis-je permis de demander d’une voix d’enfant de cinq ans prise en flagrant délit de boulottage de nutella entre les repas, pourquoi « ça ne passerait pas ». En lire plus »

Tu as fait quelque chose ?

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Hier dans les commentaires on m'a demandé – outre la possibilité de supprimer la pub mais je ne vais pas revenir là-dessus aujourd'hui, tout a été dit je crois – si j'avais "fait quelque chose" parce que j'étais je ne sais plus quel adjectif mais en gros, plutôt pas trop mal.

Le genre de question que tu ne sais pas tellement si c'est un compliment. Voire que tu te demandes si tu l'as bien comprise parce que tout de même, est-ce qu'on est bien en train de te demander ce que tu crois qu'on vient de te demander ?

Est-ce que c'est cool d'avoir l'air d'avoir fait un truc et du coup de ne plus avoir la fucking sale tête d'avant les vacances ? Est-ce que si j'avais "fait quelque chose" je viendrais en parler ici ? Vous me faites vraiment réfléchir, bande de petit chatons.

Bon, la réponse c'est que je n'ai rien fait, non. Je ne dis pas que je n'y ai pas pensé très fort ces derniers temps, surtout depuis que j'ai croisé une amie qui elle a justement "fait" quelque chose au niveau de ses sillons naso-géniens. Et que je n'aurais jamais su le dire mais qu'en revanche je me suis dit toute la soirée que bon sang, comment elle faisait pour rester aussi jolie ?

J'y ai pensé, donc, d'autant que chez moi les sillons naso-trucs ainsi que la ride du lion m'ont été livrés avec générosité par mère nature, qui dans sa grande mansuétude a d'ailleurs programmé ces mignonneries pour qu'elles apparaissent dès la fin de l'adolescence. Je défie quiconque s'être entendue dire à l'âge de 21 ans par un chauffeur de taxi délicat que "dites donc ma petite dame, il va peut-être falloir songer à en faire des enfants, parce que passé 35 ans c'est plus compliqué".

Merci qui ? Merci les sillons.

J'y ai pensé, donc, (ceci n'est pas une énième répétition mais un effet de style), mais je ne suis pour l'instant pas passée à l'acte et ce pour plusieurs raisons: 1) dans ma to do list il y a tout une quantité de choses à faire un peu plus urgentes, au nombre desquelles faire ma mammo des 28 ans dont j'ai perdu il y a deux ans l'ordonnance, passer un petit coup de fil de courtoisie à ma gynéco, vérifier mon cholesterol et aussi payer l'orthodentiste (ce qui devrait repousser aux calendes grecques nos projets de vacances hivernales). 2) j'ai quand même un peu peur d'être ratée (en réalité c'est à mettre en 1) parce que bien sûr que ce ne serait pas logique d'aller d'abord faire combler ses sillons plutôt que de vérifier que tout se passe bien au niveau de ce qui est cancer du sein. Sauf que si le monde marchait ainsi je ne serais pas en train d'écrire ce billet sans queue ni tête alors que j'ai trois deadlines d'ici la fin de semaine et que je suis loin d'avoir terminé mes papiers. 3) j'ai en fait très peur d'être ratée et de me retrouver les sourcils au plafond et l'air constamment étonné de cette pauvre Nathalie Baye après l'injection de trop.

Voilà, en réalité je n'avais pas du tout l'intention de vous parler de ça, ce que je voulais vous faire remarquer c'est que non je n'ai rien fait si ce n'est changer de lunettes. Et que je ne vous félicite pas parce que personne ne l'a vraiment noté (pas même mon mec au départ). Ce qui est savoureux quand on pense que j'ai probablement permis avec à mon opticien de creuser enfin le trou de sa piscine à Marbella. Sans blague, elles sont assez proches des précédentes mais je ne sais pas, peut-être qu'elles sont un peu plus légères ou gaies, en tous cas pour une fois je me supporte presque sur ces photos prises à la volée par Zaz chez mister Kenzo.

Tombée au fond de la piscine…

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Alors pour commencer, ce matin dès potron minet nous avons le churros et moi tiré la gagnante (d'habitude on est plus portés sur la sieste mais on s'adapte aux aléas professionnels). Il s'agit de Lunabella, qui remporte donc une chemise noire très rock qui j'en suis sûre rendra son compagnon chaud comme une baraque à frites.

Merci pour votre participation, j'ai reçu près de 350 mails – et suis donc désormais perdue pour tous les contacts ayant eu la drôle d'idée de tenter de me joindre hier – et autant de belles idées d'associations de couleurs. Je ne vous dis pas à quel point ma création fofolle (coquille d'oeuf et bleu marine, vive les punks) me parait soudain assez réactionnaire.

A part ça, hier j'étais invitée avec Zaz par un ami – qui n'a rien à voir ni de près ni de loin avec la bloguerie – à une soirée qui se déroulait dans l'ancienne maison de Kenzo. Un lieu hallucinant comme il en existe quelques uns à Paris et auquel mes photos ne rendent absolument pas justice. Il faut imaginer une baraque de 1000 mètres carrés cachée au fond d'une cour à deux pas du boulevard Richard Lenoir. Les murs sont en bois et à l'intérieur, on n'est plus en France mais à Tokyo. Piscine intérieure, jardins japonais, salle traditionnelle avec table basse pour manger les sushis, cheminées dans les salons gigantesques, lit grand comme deux fois ma cuisine qui pourrait accueillir DSK et ses copines sans que personne ne se gêne, etc. Je n'avais jamais rien vu de semblable. Vendue avec tous ses meubles ainsi que quelques croutes de Bacon ou Cocteau au mur à des particuliers, la maison est habitée – si si – et louée pour des événements. Elle semble néanmoins être restée en l'état depuis le départ de l'artiste et si elle m'a tant touchée c'est parce qu'il n'y a rien de surfait, les murs sont craquelés par endroits, les vitres pas forcément impeccables et le parquet un peu usé. J'aime les choses imparfaites et un peu usées, on se demande pourquoi.

Avec Zaz on était un peu là comme des petites souris, mais ça ne nous a pas empêchées de goûter au planteur et autres accras. Et de presque tomber dans la piscine une fois minuit passé.

J'aime bien, parfois, avoir accès sur un malentendu à des lieux dont la lourde porte se referme ensuite derrière moi sans possibilité de retour.

Merci Christophe…

Bonne journée

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Billet sans soldes

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Donc
hier j’étais à Tours, l’occasion d’apprendre LA blague du coin,
« t’habites à combien de kilomètres de Tours ? ». Confession: quand on me
l’a faite la première fois j’ai ri parce qu’il me semblait l’avoir
comprise (kilomètres, tours, tours de kilomètres, hin hin hin). En fait,
non. C’est seulement hier en marchant dans cette charmante cité que
j’ai saisi l’essence de la plaisanterie. Pas mal, j’avoue.

A
part ça, j’ai bien aimé Tours, même si je l’ai arpentée au pas de
course, d’un site universitaire à l’autre. Mais une fois de plus,
l’atmosphère si particulière des bords de Loire m’a donné l’envie de m’y
promener. Les ruelles du vieux quartier saint Martin (je crois ?) sont
adorables et d’une manière générale, on se sent aux frontières de
l’ouest, avec ces constructions qui n’excèdent pas deux ou trois étages,
comme à Bordeaux ou La Rochelle. (Je suis un peu géographe).

J’ai
tout de même trouvé le moyen, à une demi-heure de reprendre mon train,
d’entrer dans le Printemps pour patienter. Forcément le Printemps de
Tours pour les soldes c’est un peu plus friendly que celui des grands
boulevards parisiens. Pof, craquage sur trois mignonneries American
vintage. Sans essayer bien sûr, pourquoi faire ? (c’est pas comme si je
pouvais échanger ailleurs qu’au Printemps de Tours, filialisé,
figurez-vous).

Résultat
des courses, le premier haut est un peu juste, je ne le mettrai pas. Le
second est parfait mais la caissière a oublié un antivol et en essayant
de l’arracher j’ai commencé à déchirer l’étoffe (prosternation devant
la qualité American vintage). Il me reste la robe pull/tee-shirt qui
fera l’affaire pour une chemise de nuit. Je n’avais en effet pas bien
regardé, elle a une sorte d’ouverture un peu sexy sur le devant, qui sur
une femme sans poitrine laisse deviner la naissance des seins sans
envoyer de messages obscènes. Sur moi, ça donne l’impression qu’il est
écrit « tu la veux ta branlette espagnole ? ».

En somme j’ai bien fait d’entrer dans le Printemps de Tours.

En
revanche merci à celle qui m’a conseillé dans les commentaires de ne
pas louper La briocherie à côté de la gare. J’ai cru m’évanouir de
plaisir tant la petite boutique sentait bon. Et alors quand la vendeuse
m’a annoncé le prix de la brioche pour cinq que j’avais choisie, j’ai
comme qui dirait vraiment failli rendre l’âme.

2,90 euros.

C’est à dire qu’à Paris c’est parfois le prix d’un pain au chocolat.

Bref,
je vais peut-être m’installer à Tours, moi. Comme ça en plus je pourrai
changer mes supers achats de solde. Et me nourrir de brioches. Deux
motivations qui en valent bien d’autres non ?

Edit:
j’ai donc bien compris que les sélections, bof. Okay, okay, okay ! Bon,
Cela ne signifie pas que je vais laisser se perdre à jamais cette
nouvelle compétence en moodbord difficilement acquise. Peut-être que
parfois j’en bricolerai un, pour le plaisir. Mais j’ai entendu que ce
n’était pas ça que vous veniez chercher ici. Parfois je me dis que vous
me surestimez, je suis aussi une fille futile, tu sais.

Edit2:
Ce mois de janvier est pire encore que celui de décembre en terme de
charge de travail. Jamais l’expression « avoir trop de fers au feu »
n’aura été si parlante. Pardonnez-moi donc si je ne suis pas super
présente ici ces prochains jours, mais comme il est désormais acquis que
je ne vivrai pas de l’affiliation, je suis bonne pour débiter des
articles au kilomètre. (on la sent la boucle qui se boucle, bite,
kilomètres, tours ?)

De belles vacances

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J’ai donc passé une semaine au Pouliguen, petit village en bord de mer à quelques encablures de La Baule. Je ne connaissais que très peu la région et j’ai été réellement émerveillée par ces paysages escarpés, ce sentier des douaniers qui court sur des kilomètres, longeant des petites criques peuplées à marée basse d’étoiles de mer, de bigorneaux et autres huitres. La Baule ne m’a pas séduite plus que ça – la plage, réputée pour son immensité, est en effet magnifique mais la ville en elle même n’est pas très chaleureuse et le front de mer évoque ce qui a pu se faire de pire en matière d’immobilier à une certaine époque

En revanche, le petit port du Croisic est absolument charmant, d’autant plus qu’il compte une crèperie au mètre carré. Que dire de la cité médiévale de Guérande et de ses tentations qui s’égrènent au fil des ruelles: chocolateries, échopes spécialisées dans le kouign-aman ou les cornets de caramel au beurre salé et bien sûr crêperies en veux-tu en voilà…

J’ai adoré comme à chaque fois m’inventer une vie là bas, m’imaginer m’installer au Pouliguen et devenir l’une des meilleures clientes du poissonnier Michel, monter ma propre fabrique de niniches à la cerise ou incarner pour les gens du cru la mystérieuse écrivaine à succès ayant fui la capitale et ses tourments. Je sais bien que cela restera du domaine du fantasme, comme celui de ma résidence à l’île Maurice, mon châlet dans le Briançonnais, ma masure en Corse ou ma ferme en Afrique. Mais après tout, peu importe, seuls les rêves comptent, si ça se trouve.

Et puis il y a eu tout ce qui est si difficile à retranscrire sans en perdre l’essence: les chants des enfants dans le minibus loué pour l’occasion, les clopes face à la mer emmitouflés dans nos gilets, un verre de Bourgogne à la main. Les étreintes salées le 31 à minuit. Les équipées à deux, trois, neuf ou seize, les appartés dans la cuisine, les gâteaux de l’une, le gratin de l’autre, les poissons « fanés » de Rose, la mayo qui ne prend pas, le bourguignon jamais trop cuit, les bulots qui parfois crissent sous la dent, les treize huitres à la douzaine, le chou feur qui sent le prout, le cri de la langouste, les parties de belote, les « tu te souviens », les « ça fait déjà 20 ans », les batailles d’écume, les « ça suffit la Wii », l’heure du calva, le marathon du petit déjeuner, les couchers qui n’en finissent pas, les lits partagés à trois parce que parfois dans ces grandes maisons, il fait un peu peur. Les uns qui partent en milieu de semaine travail oblige, les autres qui sur un coup de tête décident de rester trois jours de plus. Les footing des plus courageux, les promesses de s’y mettre des autres. La certitude d’être à sa place, l’oubli de soi, le même jean tous les jours, le fond de teint qui reste au fond de la valise, le vernis qui s’écaille mais on s’en fout, les bottes de pluie en guise d’escarpins, la mer chamallow et le ciel si bas. Les chagrins des petits, les doudous qu’on cherche sans jamais les trouver, les conflits qui se règlent à coup de croco haribos, les chansons douces fredonnées pour endormir les plus réfractaires au sommeil, les silences partagés parce qu’il n’y a plus de mots.

De belles vacances envers et contre tout, des souvenirs fabriqués, encore. Un pas devant l’autre, sur ce sentier des douaniers comme une leçon de vie, une invitation à continuer, pour eux, pour nous, pour lui.

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A l’année prochaine (et résultats du concours)

Roseroches
J'avais dit que le billet de vendredi était le dernier de l'année et puis pof, en voici un petit pour la route, histoire de vous souhaiter une jolie soirée. Je ne sais pas si vous faites partie des réfractaires du nouvel an ou si au contraire vous êtes au taquet de la bise de minuit, mais quoi qu'il en soit, j'espère que vous êtes bien entouré(e)s, parce qu'à l'arrivée il me semble que c'est la seule chose qui compte.

Pour ma part je suis donc en goguette du côté du Pouliguen, coin que je ne connaissais que de très loin, ayant passé quelques semaines à jouer les jeunes filles au pair il y a une poignée d'années de cela (je suis jeune tu sais, c'était dans les années 90) dans une énorme baraque sous les pins de la Baule. Je ne vous cache pas que ce ne sont pas de bons souvenir, cette expérience s'était soldée par un accident assez tragique, le gamin que je gardais (insupportable au demeurant) n'avait en effet rien trouvé de mieux que de se brûler la main contre un four mal isolé à l'insu de mon plein gré. Et malgré mes dénégations, je n'ai jamais pu me débarrasser de cette désagréable impression d'avoir été soupçonnée de l'avoir cramé intentionnellement. Alors que même si je ne nie pas avoir eu plusieurs fois envie d'emplatrer ce sale gosse et ses deux frères très mal élevés (merci la grande bourgeoisie ), jamais au grand jamais je n'aurais eu le cran de passer à l'action (la peur de la prison sans doute).

J'ai l'air d'avoir dépassé cet épisode cuisant de ma vie, en réalité absolument pas, ce mois fut l'un des pires jamais passés. En fait d'être baby-sitter, j'étais surtout la bonniche à pas cher de ces gens, traitée comme une moins que rien, contrainte de me lever toutes les nuits pour changer les draps de l'ainé, cinq ans et à priori sacrément perturbé, de m'occuper des lessives, des bains et d'occuper, surtout, ces enfants de Satan qui avaient décrété dès le premier jour qu'ils ne pouvaient pas me saquer ("j'aime pas ta tête", m'avait d'emblée averti le pisseur nocture, ce à quoi j'avais répondu, avec la diplomatie qui ma caractérise, "ça tombe bien, moi non plus"). Je n'ai jamais autant pleuré je crois.

Le pire dans cette histoire, c'est qu'une fois rentrée chez moi, j'ai eu la bonne idée de perdre le chèque donné avec pas mal de réticences par mes employeurs. Ils ont mis six mois à me le renvoyer.

L'année suivante j'ai misé sur le télémarketing. Pas spécialement valorisant mais au moins la nuit je pouvais dormir.

Bref, je redécouvre cette région sous un nouveau jour et à la faveur d'une baraque incroyable dénichée sur l'Internet par ma copine C., je profite d'une vue imprenable sur une mer déchainée. Lorsque nous sommes arrivés, il y avait tellement de vent qu'il neigeait de l'écume. Je n'avais jamais vu ça, les enfants courraient dans tous les sens la bouche ouverte pour essayer d'avaler ces drôles de flocons (après ils ont arrêté parce qu'en vérité, l'écume c'est dégueulasse).

La maison est mal chauffée mais pleine de nous tous, bien serrés les uns contre les autres, il nous faut bien cela pour éviter de tomber. Et ce soir, je crois que nous ne souhaiterons que cela, que ce "nous" résiste à cette vie qui peut être si chienne parfois.

Voilà, sinon, concernant ce concours "This is my it", les commentaires gagnants sont les suivants:

58: Coline

158: Caro d'Ardèche

271: Shakti

428: Chloé

Envoyez moi un mail (cfrancfr(at)yahoo.fr) avec votre adresse postale pour que je la communique à qui de droit !

Adrien, le boss du site, me fait vous dire par ailleurs que les frais de port seront gratuits sur l'Europe du 31 Décembre au 6 janvier, jusqu'à minuit inclus. Et que les caches-oreilles seront offerts jusqu'à épuisement du stock (il y en a une
vingtaine) pour tout achat supérieur à 25 Euros.

Encore un grand merci pour votre participation à ce concours et cette fois-ci c'est sûr, à l'année prochaine (hin hin hin).

Et quelques instagrams pour la route, avec l'étoile de mer que nous avons sauvée et la langouste, Carla (on a éprouvé le besoind de lui donner un nom) que nous n'hésiterons en revanche pas une seconde à sacrifier ce soir…

Vuemaison
Feu
Filles
Langouste
Étoile de mer

Brèves du vendredi et concours « This is my it »

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Récemment on m'a demandé ce qui définissait le mieux mon "style". Après avoir franchement rigolé (je n'ai en réalité jamais vraiment eu l'impression d'avoir un, voire "du" style), j'ai réfléchi cinq minutes et je crois qu'en gros, ce qui revient de manière totalement récurrente dans ma façon de m'habiller, ce serait ce que vous voyez sur la photo: un jean plutôt slim (en même temps, comme je dis souvent, sur mes jambes, même les boyfriend font slim), une paire de boots et mon sac chéri que je tremble tout le temps de devoir ouvrir tant ce qu'il contient est humiliant: papiers froissés, vieux prospectus que j'oublie de jeter, bonbons, chewing-gums, et autres sucettes parfois entamés, stylos pas bouchés, et petite monnaie qui a le mérite souvent de me sauver la mise au tabac ou à la boulangerie.

Ce passionnant préambule terminé, voici quelques informations de première importance, pour ce qui sera sans doute le dernier billet de cette année 2012. Année soit-disant de la partouze, tu parles, espérant que 2013 tienne un peu plus ses promesses au niveau de la rime. Parce qu'après il faudra attendre 2016.

– J'ai été terriblement gâtée mais je ne vous imposerai pas la liste de mes cadeaux, au nombre desquels tout de même une ménagère de 24 couverts qui viendront avantageusement remplacer toutes ces fourchettes aux manches cassés et les 457 petites cuillères mystérieusement disparues ces deux dernières années. (probablement parties main dans la main avec mes couvercles de tuperware. Mariage pour tous, qu'ils disaient).

– Durant ces trois jours à Lyon, je suis allée voir mes deux grand-mères, celle qui dit des mots délicieux comme "rudement, chic ou ravissant" et celle qui dès qu'on a un pet de travers tient absolument à nous faire boire du vin de noix. Parce que c'est bien connu que c'est la solution à tous nos problèmes (si ça se trouve c'est vrai). Les voir, c'est à la fois une joie et une souffrance, cette réminiscence de l'enfance qui parfois fait mal et cette crainte d'un au-revoir qui n'aurait pas été assez, ou trop, ou je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, après j'ai fait pipi toute la soirée parce que chez mes mamies on boit du thé. Dans des tasses à la porcelaine si fine qu'on a peur de la briser d'un coup de dents. Et en y trempant des petits Thé justement. What else, en même temps ?

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– Depuis quelques jours, je ne sais pas vraiment ce qui se passe mais ça ne me dit rien de bon: le machin se lave de lui même TOUS LES JOURS et met du gel. Ce qui ne serait pas pour me déplaire si ça n'était pas accompagné d'une animosité certaine à mon égard. Je me demande comment cette petite garce s'appelle.

– Rose croit encore au père Noël et le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle a du mérite. Parce que je ne compte pas le nombre de gaffes pendant le week-end, la dernière étant celle de mon père qui, alors qu'il me ramenait avec la marmaille à la gare n'a cessé de demander comment on s'était débrouillés pour faire tenir tous ces paquets dans nos valises à l'aller. Plus je lui répondais d'un air entendu que le père Noël nous avait bien aidés, plus il semblait me prendre pour une demeurée. Et Rose, derrière, qui faisait comme de rien n'était. L'enfance est tout de même quelque chose d'étrange, faite de résilience et d'autopersuasion.

– Je suis un peu longue à la détente et j'aurais du vous parler de ce site de bijoux plus tôt mais mieux vaut tard que jamais, alors voilà, je trouve ce que fait cette jeune fille absolument ravissant : http://odette-et-lulu.com/

Egalement, je voulais vous toucher un mot de ce projet de la douce et talentueuse Solène, qui en plus d'être photographe est un peu poète. Elle a créé ce livre virtuel des "mille mercis" où elle recense tous ces petits instants qui font que c'est beau la vie, parfois. Ça m'a évoqué un peu mes "J'aime". Du coup, ben… J'aime.

– Last but not least, nous allons finir par un concours, parce que vous le valez bien. Il s'agit de This is my it, le site dont je vous ai parlé il y a peu et qui vend à pas très cher tous plein d'accessoires qui vont bien. Il se trouve que le boss – également un copain – m'a proposé de mettre en jeu quatre lots:

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Lot n° 1: 1 étole, 1 bracelet et 1 bonnet

Lot n°2: 1 étole, 1 sac et 1 bonnet

Lot n°3: 1 étole, 1 bracelet et 1 sac

Lot n°4: 1 sac, 1 bonnet et 1 bracelet

(photos non contractuelles, la couleur du sac notamment pouvant varier)

Pour avoir en ma possession chacun de ces objets (enfin quand je dis "ma possession", il s'agit plus exactement de la possession de ma fille, qui se trouve être ma préférée, je vous l'ai déjà dit ?), je vous garantis que ce sont de chouettes cadeaux.

Pour avoir la chance suprême de se faire tirer par le churros, il faut simplement mettre dans les commentaires le nom de l'objet que vous préférez sur le site de This is my it. Je reviendrai lundi annoncer le nom des quatre gagnant(e)s. Ce qui vous laisse donc tout le week-end pour jouer.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, bonne journée. Je m'en vais pour ma part enfiler non pas un slim mais un legging, parce que comment vous dire que Zermati a du avoir les oreilles qui sifflaient ces derniers jours ?

Edit: Parce que je sais qu'il y aura des demandes dans les commentaires, les boots sont des Ann Tuil et m'ont été offertes par la marque (pantoufles, pantoufles, pantoufles). Mon sac est un cadeau du churros d'il y a déjà bien longtemps et c'est un Mulberry, modèle Alexa, ce qui fait de moi une sacrée social-traitre (et encore, si vous saviez).

So long 2012…

Année2012

J'ai toujours aimé les bilans, les rétrospectives. Je crois que la nostalgie est l'un des traits de caractère me définissant le mieux. J'aime me souvenir de ce qui a été, probablement parce que j'ai l'illusion d'y trouver des clés pour ce qui sera.

En choisissant les photos pour illustrer ce billet, j'ai pu apprécier combien 2012 avait été placée sous le signe des voyages. En amoureux, entre amis, en famille, j'ai eu cette chance ces derniers mois de voir du pays et je dois bien avouer que si les départs me sont souvent difficiles, rien ne me fait plus vibrer que cette excitation de la découverte d'un ailleurs inconnu. Professionnellement aussi, cette année a été des plus riches. J'ai eu le privilège de parvenir à vivre très décemment de ce qui m'anime: écrire. Sur tout, parfois n'importe quoi, mais à vrai dire, qu'importe.

Privilégiée en somme, je l'ai été à plus d'un titre, et si le quotidien n'est pas toujours simple, je suis consciente de ma bonne étoile. Jusqu'ici tout va bien pourrais-je écrire, sauf qu'en réalité 2012 fut  aussi et surtout la plus triste des années. Je me souviens de cette phrase d'Anne-Marie Revol: "Aimez la vie, la vie est monstrueuse". Je crois que tout est dit.

Prenez soin de vous.

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Février.jpg_effected-001
Mars.jpg_effected-001
Avril.jpg_effected
Mai.jpg_effected

Juin2.jpg_effected

Juillet3.jpg_effected
Août2.jpg_effected
Septembre.jpg_effected
Octobre.jpg_effected
Novembre.jpg_effected
Décembre3.jpg_effected