Et si on allait au cinéma ?

Sabina
est une jeune femme séduisante, aimée de son compagnon Franco avec qui
elle partage une vie paisible… Mais est-elle vraiment si heureuse ?
Depuis quelques temps, d’étranges cauchemars viennent tourmenter ses
nuits.

Lorsqu’elle
comprend qu’elle est enceinte, des souvenirs jusqu’alors refoulés
resurgissent: l’enfance, la famille et ses rites bourgeois à la fois
sévères mais si rassurants. Cependant, tout ceci n’est qu’une façade
derrière laquelle se cache “quelque chose” de beaucoup plus sombre et
inquiétant …

Voilà le "pitch" – aujourd'hui je me prends pour Ardisson, c'est comme ça, un jour mon melon vous explosera à la figure, y'a des chances – de ce film que je vous invite à aller voir jeudi 8 mars.

Oui parfaitement, que je vous INVITE à voir.

Je m'explique.

L'avant-première
de "La Bestia nel Cuore – La bête dans le Coeur" aura lieu jeudi à
l'Entrepot, délicieux cinéma du 14ème arrondissement de Paris, jeudi – les non parisiens, pas taper, je fais pas exprès, juré. Et les 50 premiers arrivés entreront gratuitement, sous réserve de s'être auparavant inscrits à cette adresse
.


où c'est trop trop cool de ta race qui tue, c'est que normalement,
c'est réservé aux blogeurs. Mais j'ai négocié avec l'organisateur et il
vous suffit de mettre l'adresse de mon blog dans le champ "blog". Si
vous n'arrivez pas dans les 50 premiers, la séance sera à 7 euros.

Pourquoi
ces invitations, vous demandez-vous ? Bah, ne tournons pas autour du
pot, c'est bien sûr pour faire venir du monde et faire connaitre le
film. C'est d'ailleurs pour cette raison aussi que l'organisateur de
cette soirée, m'a proposé de dîner avec la réalisatrice et l'actrice
principale du film, en compagnie de quelques autres blogueurs. Et
forcément j'ai dit oui. Parce qu'autant j'ai récemment dit non à
certaines propositions qui me semblaient être moyennement en accord
avec ce que je suis et ce que ce blog représente, autant je dois vous
l'avouer, je rêve depuis toujours de piquer la place de Daphné Roulier.

Bref,
je ne vous mentirai pas, à l'heure où je vous écris, je n'ai pas encore
vu ce film, nommé aux oscars du meilleur film étranger tout de même en
2006 et pour lequel l'actrice principale, Giovanna Mezzogiorno a reçu
le Lion d'or de Venise. Je ne vais donc pas vous le survendre. Tout ce
que je peux vous dire malgré tout pour que les choses soient tout à
fait claires, c'est que ça n'a pas l'air d'être à proprement parler une
comédie poilante.

Mais
moi je dis, un petit film suivi d'un coup à boire ou d'un petit miam à
l'Entrepot, ça ne se refuse pas. Et puis y'a pas que les comédies pouèt
pouèt dans la vie.

Quoi
qu'il en soit, promis, je vous raconte très vite mon entrevue avec
Giovanna, star en devenir, puisqu'elle vient de tourner avec Mike
Newel, celui là même qui a réalisé 4 mariages et 1 enterrement. Parait
qu'en plus elle connait Georges Clooney.

J'en suis malade.

Daphné, je n'ai qu'une chose à te dire: gare à tes fesses.

Se donner la permission d’être belle

Hier soir, je l'ai reçue. Ma petite robe noire. "Encore une", vous
allez me dire. Oui enfin bon, c'est la deuxième. La deuxième de toute
ma vie, ou presque. Alors je crois que ça va, je ne suis pas encore
gagnée par l'addiction au shopping de petite robe noire. En même temps,
quelque part, vous avez le droit de vous en fiche, du nombre de robes
noires que j'ai dans ma penderie qui d'ailleurs, soit dit en passant,
est tout en bordel.

Ouais mais pas de bol, je vais quand même vous en parler un peu.

Pourquoi ?

Parce que pendant des années, l'idée même de m'acheter une robe,
c'était carrément du domaine du "laisse tomber ça m'ira jamais".

"Robe" ça voulait dire mince. Ou grande. Ou belle.

Et moi, pof, pas de bol, j'étais grosse, petite et moche. Et une
garnison de militaires en rut aurait pu me dire le contraire je ne les
aurais pas crus. En même temps, ma comparaison est totalement naze
parce que des militaires en rut ont à mon avis tendance à ne pas faire
les difficiles. Du coup ç'aurait été normal de ne pas les croire. Bref.
Vous me comprenez.

Donc tout ça pour dire que mon uniforme, c'était jean et pull large.
Pull sur lequel je passais mon temps à tirer. Pour cacher ce ventre que
j'aurais voulu m'arracher à mains nues. Sauf que c'est bien connu, plus
on tire sur son pull, plus on montre ce qu'on cherche à dissimuler.

Forcément, avec une tenue aussi sexy, autant vous dire que je
faisais des ravages. Disons que c'était un peu comme si j'avais écrit
"je suis grosse, ne vous approchez pas" sur mon front. Non parce que
même une fille à peine ronde, vous lui mettez un gros pull détendu sur
un jean informe, elle prend dix kilos.

Et puis, et puis… Plein de choses se sont passées, dans ma tête,
et dans ma vie. Attention, je ne me suis pas réveillée un matin en me
disant que j'emmerdais mes kilos et la société. ça s'est fait plus
progressivement, mais là je vous raconte vraiment ma vie et y'a des
limites, après on finit chez Delarue. Et en ce moment, parait qu'il
n'est pas des plus fréquentables.

Donc pour résumer, ce qui s'est passé, c'est que je me suis donné petit à petit la permission.

La permission d'être féminine.

Même avec un poids plus élevé que le chiffre après la virgule de ma taille.

Beaucoup plus élevé.

La permission aussi d'être belle. J'ai alors osé les décolletés. Les jupes fendues. Les hauts près du corps. Le blond.

Les talons également. On a pas idée comme les talons ça change une
femme. C'est simple, les talons, c'est comme le string, quand on en
porte, on se sent torride, d'un coup.

Bon, que les choses soient claires, il me reste un long chemin à
faire. Et puis je sais aussi que ça ne sera jamais totalement évident.

Il n'empêche qu'il y a trois jours, j'ai fait un truc dont je rêvais
depuis longtemps mais que je n'osais pas. Un truc qui était aussi
jusque là du domaine du "laisse tomber, ça va pas m'aller".

Un truc pas non plus super délirant, qui va peut-être même vous sembler bien dérisoire.

J'ai commandé un des vêtements qui sont proposés à la fin du Elle.
Une robe noire, en coton, taille empire. Exactement celle que je
voulais dans mes rêves. Bien sûr, j'ai pris la taille 4, la plus
grande. Persuadée que ce serait trop petit, mais tant pis, pour une
fois j'aurais osé.

Hier soir, je l'ai reçue. C'est un amour de robe. Chère, tout de
même. Mais après tout, j'ai écrit un livre non ? Alors j'ai le droit,
je me suis dit. Le truc dingue ? Je l'ai essayée et elle me va. Comme
quoi, hein ?

Quand je dis que c'est un amour de robe, je n'exagère pas. Elle
souligne mes seins et du coup, elle tombe sans coller le reste.
Surtout, elle n'a pas de bouton à fermer, elle ne m'oblige pas à
rentrer mon ventre et il n'y a pas de problème d'ourlet, avec elle.

En somme, elle est beaucoup moins con qu'un pantalon.

Edit: Mon histoire est un peu longue. Mais je
voulais juste vous dire: osez les filles. Donnez vous la permission
vous aussi. Parce que personne ne le fera pour vous.

Edit (2): Les garçons aussi, osez. La petite robe noire ou tout ce que vous voulez, on s'en fiche. L'essentiel, c'est de se l'autoriser.

Edit (3): La robe est .
Je précise que je n'ai pas d'actions chez Elle boutique. M'enfin, si
plein de filles l'achètent, chais pas, madame Elle boutique, un ptit
quelque chose, ça serait pas de refus…

Et toi, tu jouis ?

C'est un joli petit livre, avec sur la couverture deux appétissantes
cerises. Le titre ? "Les deux extases sexuelles: la jouissance et
l'orgasme". Il m'a été envoyé par une fidèle lectrice, qui se demandait
si éventuellement je pourrais le "chroniquer" – j'adore dire
"chroniquer", j'ai l'impression d'être Michel Field, c'est trop trop
cool de se la péter comme ça -, parce que c'est un de ses amis qui l'a
écrit.

Je ne suis pas, contrairement aux apparences qui certes jouent
contre moi, une spécialiste du sexe. Du coup, la lecture a été très
instructive.

J'aime l'idée défendue par l'auteur, selon laquelle on peut jouir
sans parvenir à l'orgasme et inversement avoir un orgasme rapide sans
jouissance avant ou après. j'aime l'idée que certaines ont besoin de
jouir avant d'accueillir l'homme et que d'autres justement voient dans
la petite mort un aboutissement.

J'aime aussi l'idée qu'un homme s'intéresse au plaisir de la femme
et tente d'en faire le tour, au point d'en écrire un livre. Dans lequel
il parle aussi des hommes, parce que sans ça ce ne serait pas très
intéressant.

Non mais vraiment, on apprend plein de choses dans ce petit ouvrage.
Par exemple que le clitoris a disparu des manuel d'anatomie vers 1900
et qu'il a fallu attendre 1998 et les travaux d'une urologue
australienne pour retrouver la description anatomique complète de notre
petit bouton qui en vrai n'est pas si petit puisqu'il se prolonge de 10
cm à l'intérieur de notre corps à nous.

A la fin du XIXème siècle, le mot clitoris avait également
complètement disparu du vocabulaire, ce qui fait dire à l'auteur qu'on
a finalement assisté à une excision psychique des femmes à ce moment
là. Avec une conséquence: la disparition de l'orgasme féminin. Faut pas
s'étonner qu'on soit encore un peu compliquées à ce niveau là, moi je
dis. On a pas mal de temps à rattraper, non ?

Bon, bref, voilà, Jean-Claude Picquard est l'auteur d'un livre
d'utilité publique, qui retrace l'histoire de la jouissance, qui
réhabilite notre droit à prendre du plaisir et pas forcément grace au
sacro saint sabre laser de nos hommes des bois.

Ben oui, désolée, mais quand il s'agit de nous faire grimper aux
rideaux, parfois, nos doux agneaux redeviennent des hommes de bois.
Parfois pour notre plus grand plaisir, parfois… non.

Pour en savoir plus: http://www.piquard.eu/presse_piquard_deux_extases_sexuelles.html

No comment

Pour une fois, je vais être très très brève. Parce que franchement,
il y a des images qui se passent de commentaires, non ? Voilà, c'était
mon cadeau du vendredi, docteur Mamour for you.

patrick_dempsey1

Pour info, y'en a plein d'autres là: http://www.people.com/

Sinon, 3615 je fais ma pub, le blog "Un livre un jour"
consacre une série d'interviews sur la collection "On n'est pas des
courges" à laquelle j'ai modestement contribué. Ce blog collaboratif
est d'ailleurs en lui même très intéressant.

Adieu mon sommeil

Depuis quelques
jours, mes enfants, chair de ma chair, sont chez mes parents. Bon,
certes, ils ont aujourd'hui six ans et du coup, ces vacances si elles
sont appréciables n'ont rien à voir avec celles que leur absence
représentait il y a quelque temps.

En effet, les
premières années, les voir s'en aller c'était comment dire… un peu
comme si Jack Bauer se voyait offrir une semaine de congé au club med
avec l'assurance de n'avoir aucun complot terroriste à déjouer. Vous
pensez que j'exagère ? Ha! J'aurais aimé vous y voir, tiens.

Pourquoi ?

Je vais vous dire
pourquoi. Parce que malgré toutes nos prières, les incantations à la
vierge du sommeil, et malgré même le whisky glissé dans les biberons le
soir – naaaaaaaaan je rigole – j'ai donné naissance à une insomniaque
en herbe. Vous me direz, une sur deux, c'est pas si terrible.

Sauf que si.

En fait, terrible, c'est pas le mot. Même que là tout de suite, le mot je ne le trouve pas.

Je sais, je suis
volontairement grave. Mais c'est parce que je me dois, en tant que
mère, en tant que femme mature et expérimentée, de vous mettre en
garde, vous les pas encore mamans qui caresseraient le rêve de donner
un jour naissance à un charmant bambin.

Je ne veux pas
vous décourager hein ? Mais il faut tout de même être averti avant de
prendre ce genre de décision. Et la vérité c'est que les enfants vous
pourrissent le sommeil.

VOLONTAIREMENT.

Vos nuits
auparavant tranquilles ne seront plus jamais les mêmes. Passées les
premières semaines où il vous faudra nourrir et changer votre petit
amour – quoi que personnellement, j'ai rapidement décidé de
laisser mes chéris baigner dans leur caca la nuit, histoire qu'ils
fassent BIEN la différence avec le jour, comme le conseillent les
livres que je n'ai pas lu
– il vous faudra ensuite vous battre
avec des fantômes, réduire à néant des monstres qui se planquent dans
les rideaux ou tout simplement partir à la chasse au doudou qui, c'est
sûr, prend vie dès la nuit tombée. Ben oui, sinon comment expliquer
qu'il parvienne à se retrouver sous un meuble à l'autre bout de la
chambre à quatre heures du matin ? Et bien sûr hors de portée de votre
main à laquelle il manque exactement quatre milimètres pour l'attraper
et ce après déboitement de votre épaule.

Je passe sur la
tétine, cette garce, qui non contente de défigurer chouchou le jour
prend un malin plaisir à se coincer entre les barreaux du lit à des
heures indues. Je vous laisse imaginer certaines scènes, bébé hurlant à
la mort parce que tototte a disparu et vous, à moitié nue, à quatre
pattes en train d'extirper ladite et maudite tototte du sommier à
lattes. Autant dire que c'est probablement dans ces moments de grande
solitude maternelle que chouchou apprend ses premiers jurons, de la
bouche même de sa mère. Ne vous inquiétez pas, vous pourrez toujours
accuser plus tard l'éducation nationale, la télévison ou la cour de
récréation, tout en sachant dans votre fort intérieur que "putain de
salope de tototte", c'est un peu de vous tout de même.

Bien sûr, comme
tous les nouveaux parents, vous jurerez aux grands dieux que jamais au
grand jamais chouchou ou pupuce ne viendra dormir dans votre lit. Le
problème c'est que vous sous-estimez votre adversaire. Vous n'avez pas
idée de la capacité pulmonaire d'un enfant la nuit. Vous n'avez pas
idée non plus de son endurance et des coups retords dont il est capable
pour parvenir à ses fins. Sachant qu'en plus, il n'y a RIEN de plus
mignon et attendrissant qu'un enfant à moitié endormi.

Evidemment, au
bout de deux semaines sans sommeil, vous oubliez tout ce que vous avez
lu sur les dégâts psychologiques que peut provoquer le fait de partager
son oreiller avec bébé.

Mais ce que vous
ignorez à ce stade c'est que chouchou veut bien plus que votre lit. Il
vous veut VOUS pour lui tout seul. Et pour ça, il va lui falloir faire
dégager son papa, l'ennemi n°1. Le plus souvent, il y parvient. En
s'endormant à l'horizontale. En cas de résistance paternelle, quelques
coups de pieds bien placés ne sont pas à exclure.

Et
voilà. C'est comme ça que vous finissez par vous retrouver exactement
dans la situation que vous aviez juré éviter: dormir avec un marmot qui
bouge dans tous les sens, qui ronfle encore plus fort que son père et
contre lequel vous ne pouvez même pas réchauffer vos pieds. Pendant ce
temps, l'homme tente en vain de se rendormir, tout recroquevillé dans
le lit de l'héritier.

Lettre au vent

Hier j'ai vu ton frère, et dans son sourire tu étais là. Le matin,
j'avais épluché mes anciens mails et j'étais tombée sur cette
invitation pour cette soirée de l'été dernier à laquelle je n'avais
finalement pas eu le courage de me rendre. Trop de souvenirs, trop
d'appréhension de vous revoir, tous. Un peu de paresse aussi, parce que
tu le sais, je suis paresseuse.

Ce jour là, jusqu'au dernier moment j'ai hésité, sans finalement
franchir le pas. Evidemment je ne savais pas que je ne te reverrais
pas. Mais c'est comme ça, la vie n'a rien à voir avec ces films qui
nous font pleurer mais dans lesquels ce train justement, on finit par
le prendre.

Et puis en ce moment, il m'arrive des choses qui t'auraient plu, qui
t'auraient fait rire. Qu'est-ce que c'est frustrant de ne pas pouvoir
t'en parler…

Evidemment, tout ça je le dis au vent, peut-être aussi à l'Igéenne
qui si ça se trouve vient ici encore parfois et à laquelle je pense si
souvent. Je le dis aussi à son petit de toi.

Je m'invente que tu es là avec nous, que ton esprit n'est pas bien loin. Mais bien sûr, je n'en sais rien.

Si, tout de même, hier, dans le sourire de ton frère, il y avait un peu de toi.

Post-it: Pour une soirée de filles

Alors voilà. C'est l'histoire de trois filles. Jolies mais pas que.
Un peu caricaturées, bien sûr, mais on est dans le registre du
boulevard et personnellement ça ne me dérange pas. Cécile, une bimbo un
peu écervelée. Charlotte, une naïve un peu fofolle. Léah, une ronde
déjantée amoureuse des pépitos.

Pendant une heure ou un peu plus, Cécile, Léah et Charlotte,
colocataires trentenaires, se brocardent, se chipotent et se confient
leurs malheurs jusqu'à même organiser le concours de celle qui a la vie
la plus merdique. Bien sûr, ce n'est pas toujours dans la dentelle,
notamment quand elles parlent de sexe, qu'elles moquent la tendance
pépito-addict de l'une ou les penchants nymphos de l'autre.

Mais on rit.

On rit, on se reconnait, on dédramatise, on oublie la morosité de
l'hiver, même si je vous l'accorde, cette année, l'hiver est assez
cool, merci le réchauffement de la planète. Ce spectacle, c'est le plan
PARFAIT pour une soirée de copines, avec avant ou après, une margharita
ou un bon mojito à la Favela Chic quelques mètres plus hauts dans la
rue. Ou alors un petit resto bobo le long du canal Saint Martin. Encore
une fois, je dis ça, je dis rien.

Cette pièce de théâtre – ah, oui, j'avais oublié de vous dire que
c'était une pièce de théâtre, n'importe quoi la fille aujourd'hui – se
joue au Palais des Glaces. Les actrices sont en réalité six et deux
équipes s'alternent régulièrement. Personnellement j'ai donc vu jouer
Sophie Le Tellier, Karina Marimon et Caroline Frossard. Elles sont
vraiment à se tordre par moments, avec pour ma part une mention
spéciale à Karina Marimon, d'une grande justesse dans le registre de la
fille à la fois cinglante, complexée et dépressive. Quoi qu'il en soit
elles en sont à la 500ème et c'est assez rare que des "petites" pièces
comme celles-ci restent aussi longtemps à l'affiche. Alors moi je dis,
allez-y.

Info pratiques:
Palais des glaces,
spectacle du 16/01/2007 au 31/03/2007, tous les mardis, mercredis,
jeudis, vendredis et samedis à 21h30 et matinée les dimanches à 17h00,
Grande Salle, durée : 1h30, tarifs : 28 € (1ère cat.), 25 € (2ème
cat.), 18 € (chômeurs/étudiants du mardi au vendredi), 10 € (- de 26
ans du mardi au jeudi dans la limite des places disponibles. 37, rue
Faubourg du Temple, 75010 Paris – Réservation :   01 42 02 27 17          /01 48 03 11 36   

Edit: Je sais, j'avais promis de ne plus me la
jouer parisienne, mais que voulez-vous, c'est là que je vis, alors
forcément, c'est ce dont je peux parler le mieux. Histoire de ne pas
paraitre sectaire et jacobine, je vous propose à nouveau de m'envoyer
les infos sympas de par chez vous pour que je m'en fasse le relais sur
ces pages, les jours où je me prends pour Frédéric Taddéi. Frédéric,
d'ailleurs, si tu me lis, je veux juste te dire que t'es super sexy.

Ces petits riens qui nous font du bien

Dans la vie, je trouve, il y a des incontournables. Des petits riens
qui nous font tellement de bien qu'on y dérogerait pour rien au monde.
Chacun a les siens, parfois partagés, parfois pas du tout, mais souvent
immuables. Ces petits riens, j'en ai plein. C'est par exemple le
Journal du Dimanche dans un square au soleil la tête sur les genoux de
l'homme ou sur mon canapé quand la pluie tombe. C'est le premier soir
après le passage à l'heure d'été, quand toutes les cinq minutes on se
dit que normalement à cette heure ci il fait nuit. C'est l'histoire
d'avant de dormir avec mes deux bichons serrés contre moi, chacun d'un
côté. C'est aussi la première bière, la première coupe ou le premier
mojito dans une soirée. Je ne sais pas vous mais les autres verres sont
toujours moins bons. C'est aussi le premier pin parasol sur l'autoroute
du midi.

C'est un macaron caramel au beurre salé de chez Ladurée en visionnant pour la centième fois "Quand Harry rencontre Sally"

Et puis dans mes petits riens, il y a aussi une soirée dans l'année que sous aucun prétexte je ne voudrais louper.

Les Césars.

Oui, regarder les Césars en bonne compagnie, avec un plateau télé
des grands jours, pour moi ça vaut tous les plaisirs hors de prix,
toutes les soirées de la hype parisienne auxquelles je ne suis en même
temps pas vraiment conviée. Mais même si j'y étais invitée, ce soir là,
ils pourraient tous se brosser.

Pourtant, je vous l'accorde, les Césars, c'est long. En plus, c'est
jamais çui qu'on veut qui l'a. Mais il y a les robes qu'on peut
critiquer, les nouveaux seins de l'une, la bouche toute neuve de
l'autre, la grossesse évidente de machinette et les premières rides de
celui-ci. Les Césars, c'est l'occasion de ce genre de dialogue qui
n'apporte rien mais on s'en moque:

– Roh là là, regarde Hippolyte Girardot ! Quest-ce qu'il a vieilli…

– C'est clair ! En même temps, il doit avoir au moins quarante-cinq ans, non ?

– Nooooooooooon…

– Ben si, "Un monde sans pitié", c'était quand ?

– Hannnnnnnn, t'as raison, c'est horrible, c'était y'a vingt ans. Quelle horreur… Mais qu'est-ce que j'avais aimé…

Enfin, vous voyez, quoi…

Alors cette année, je n'ai pas boudé mon plaisir. Faut dire que
Valérie Lemercier était tout bonnement à se tordre. Mélanie Laurent que
j'ai tant aimée dans "Je vais bien ne t'en fais pas" m'a fait autant
pleurer qu'il y a des années Charlotte, timide effrontée ou Romane
Bohringer à peine remise de ses Nuits fauves.

En plus, l'amoureux de Mélanie, Julien Boisselier, il était si mignon, n'est-ce pas ? Un vrai moment Nutella.

Et puis surtout, cette année, il y'avait Jude. Si. Lui même.
L'érotisme incarné. Même avec des cheveux un peu trop blonds, un peu
trop longs. Jude que la jolie Juliette Binoche embrasse parait-il dans
un prochain film. On la déteste un peu et en même temps, moi, Juliette,
je l'aime bien.

Toujours est-il que samedi, quand Jude a bredouillé quelques mots de
français en recevant son César d'honneur, je ne sais pas, comment vous
dire… c'était comme un macaron caramel beurre salé de chez Ladurée.
En mieux.

La petite robe noire

Alors voilà, difficile de dire plus et mieux sur la soirée chez
Ginette que ça ne l'a été fait chez Hélène. En plus, pour ceusses et
celles qui n'étaient pas là, c'est limite pas cool d'en rajouter. En
même temps, bien sûr, c'était si bien que j'ai envie de vous le conter
à ma manière. Mais comme vous savez déjà comment ça s'est passé, je
vous raconte le before, d'accord ?

– 15h00: Je reçois le 57ème mail d'Hélène en deux jours pour me dire
qu'elle a trouvé en plus de la robe de ses rêves à 193 euros, une paire
de bottes de motard qui s'enfilent trop facilement et qui tuent leur
race. Elle en est à plus de trois cents euros et n'est pas sûre que ce
soit raisonnable. Je fais ce qu'il faut toujours faire avec ses amies
quand il s'agit d'achats inconsidérés. Je mens et je dis que c'est
super raisonnable.

– 15h03: Julie ne sait toujours pas comment elle va s'habiller, ça l'inquiète.

– 15h05: Pomme a prévu une tunique super sexe avec maxi décolleté. En même temps elle hésite.

– 15h08: Moi je sais trop bien ce que je vais mettre. Ma robe
magique de Promod achetée en soldes à 29 euros. Avec mes santiags
vertes qui font pas l'unanimité mais que je suis dedans comme dans des
pantoufles.

– 15h15: C'est trop trop bien d'avoir prévu ma tenue depuis une
semaine. Comme ça pas d'angoisse, pas de prise de tête. Quand je vois
les filles qui se font un mourron pas possible, je me marre. En même
temps, les pauvres. ça doit être super dûr d'aller à la rencontre de
son public sans avoir LA tenue dans laquelle on est au top.

– 15h18 Je l'aime trop ma robe noire. Elle moule un peu mon ventre
mais maintenant je suis une fille qui assume alors je m'en bats les
nichons.

– 15h30: Hélène a la migraine elle ne sait plus si elle va venir à sa propre soirée.

– 15h34: C'est pas pour copier mais j'ai mal à la tête aussi.
Heureusement que je sais ce que je vais mettre ce soir sinon j'en
mènerais pas large. Déjà qu'aller à la rencontre de son public c'est
super flippant, alors sans THE small robe noire, c'est no way.

– 16h00: Je ne suis pas sûre qu'on fera un discours mais dans le
doute j'en prépare un petit. Surtout ne pas oublier qui que ce soit
dans les remerciements.

– 16h12: J'ai peur de ne pas savoir quoi mettre sur les livres qu'on me demandera de signer.

– 16h16: Je téléphone à l'homme pour lui dire que j'ai peur pour
tous les autographes et aussi d'aller à la rencontre de mon public.

– 16h18: L'homme me rappelle que mon livre n'est pas sorti.

– 16h23: C'est fou ce que la jalousie masculine peut rendre méchant.

– 16h30: J'espère que ce ne sera pas trop l'hystérie quand même.
Devenir une star c'est quand même super déstabilisant
psychologiquement. Mais je dois tout à mon public, alors je suis prête
à me jeter à corps perdu dans la foule.

– 16h45: Là normalement je devrais commencer à m'habiller. Mais
comme je sais exactement ce que je vais mettre, du coup je suis trop
trop zen. Je vais me faire un épisode de Desperate Housewives pour me
détendre. Il faut que je sois super calme pour aller à la rencontre de
mon public.

– 17h30: Bon, allez, hop, je vais aller enfiler ma robe magique, une touche de terracota et je suis prête pour le show.

– 17h45: J'ai PERDU ma robe noire.

– 17h47: C'est un truc de fou, j'ai cherché partout.

– 17h48: J'annule tout. Adieu mon public.

– 17h49: Je veux mourir.

– 17h52: L'homme me dit de mettre autre chose.

– 18h00: Je n'ai RIEN d'autre. En plus je ne rentre pas dans mon
jean depuis trois jours. A cause des hormones des règles. Et aussi
peut-être des m&m's. Et QUI a acheté les m&ms ? Hein ? Ouais.
Parfaitement.

– 18h04: L'homme me dit que je peux bien y aller en salopette il en a rien à foutre.

– 18h08: Je lui fais une concession par téléphone pour arranger les
choses. Ben oui, je suis prête à tout. C'est comme ça, une Caro sans
son sabre laser, c'est comme une Ségo sans son François. (ouais, je sais, c'est un message subliminal. Même en salopette je suis de gauche)

– 18h12: Les filles me disent de mettre ma tunique verte.

– 18h14: Elle est au sale.

– 18h16: Je vais aller à la rencontre de mon public avec une tunique verte qui sent la culotte.

– 18h19: J'extirpe ma tunique verte du sac à linge. C'est bizarre, y'a un chiffon noir tout entortillé accroché à la ceinture.

– 18h23: "Les filles pas de panique G retrouvé ma robe noire. Tout va bien elle était dans le placard de l'homme. Le salaud".

– 18h27: Je sais c'est pas joli joli mais plutôt crever que d'avouer
que je sors chez Ginette faire l'amour avec mon public dans une robe
qui pourrit depuis dix jours au fond du panier avec les chaussettes et
les slips. De toutes façons, un coup de fébreze et le tour est joué.

– 18h30: J'ai plus de fébreze.

– 18h33: Je balance la moitié de mon parfum sur ma robe et je la repasse ensuite.

– 18h38: C'est super, "Chance de Chanel" et la vieille chaussette,
ça donne un truc proche de la tartiflette. Je mets vraiment toutes les
chances de mon coté ce soir.

– 18h40: Je suis tellement nerveuse que j'explose ma terracota par
terre. Je suis obligée de passer mon pinceau sur le carrelage histoire
d'en récupérer de quoi me maquiller.

– 18h46: Je pars à la rencontre de mon public dans les conditions idéales.

Voilà, après un début pas facile facile, la soirée s'est déroulée
comme si je flottais. Je ne vous ai pas toutes vues, je n'ai pas parlé
à tout le monde, mais j'ai adoré rencontrer ClaireMM, Karine, Sofiso,
Fanny, Dola, Yasmina, Laurenn, Annelise, Lilo, Delphine, La fée
Daubette, Estelle, Lili, LN75, Lovepink, Marion, PetiteLouise and so
one. Pardonnez moi les oublis, j'avais beaucoup bu alors qu'évidemment
on s'était juré de ne pas toucher à une goutte d'alcool histoire de se
tenir correctement. Vous êtiez beaux et belles, vous êtiez exactement
comme je voulais que vous soyez. J'ai lu ailleurs qu'il y avait de
jolies âmes et je ne vois pas quoi ajouter.

Voilà, je ne sais pas si on méritait toute cette chaleur mais je
m'en fiche, j'apprends en vieillissant à prendre ce qu'on me donne sans
me poser de questions et à profiter, profiter, profiter…

Edit: Si vous en êtes d'accord, on remet ça le 25 avril.
Même lieu, même cause, même punition. Et cette fois-ci je pourrai
signer des autographes, parce que mon livre aussi sera sorti…
Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!!

Edit(2): A vous mes amis de la vraie vie d'avant le blog, merci d'avoir été là. Ces choses là comptent.

Edit(3): J'ai oublié mais il y avait aussi Esme. Et
franchement, je m'en veux comme c'est ps possible de ne pas l'avoir
citée alors que j'étais vraiment, vraiment heureuse de la voir, cette
charmante et douce jeune fille. Tu me pardonnes ?

Edit(4): Voilà la preuve des ravages de l'alcool. Joëlle.
Joëlle était là. Et l'oublier c'est en soi la preuve qu'il ne faut plus
JAMAIS boire. Plus JAMAIS. Quoi qu'il en soit Joëlle, je pensais tout
ce que je t'ai dit, même si j'étais probablement exaltée par le
champagne. Il faut que tu continues ces interviews.

SOS

Pas de post dans l'immédiat – STOP – Etat lamentable au travail –
STOP – Du champagne coule encore dans mes veines – STOP – Je ne boirai
plus jamais – STOP – Promis je raconte la soirée demain – STOP – Merci
à tous ceux qui sont venus, bravant le fatigue, la timidité, le froid,
le vent et la neige – STOP – J'ai le mal de mer – STOP – Vomir sur son
lieu de travail est-ce une cause de licenciement ? – STOP – Je vous
aime – STOP.

EDIT: Un grand merci à Lovepink, pour sa
gentillesse, sa convivialité et son accueil. M'est avis que les Dessous
de Ginette vont devenir THE rendez-vous des courges…