DS, diamants et gastro

 

Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Je sais, ça ne se fait pas de le dire comme ça, normalement on garde ces choses là pour soi en espérant que le maximum de gens y pensera – "pensera" ou "penseront" ? je ne sais jamais avec ce genre de tournure de phrase. Mais voilà, personnellement j'ai toujours pensé qu'on n'était jamais si bien servi que par soi même et que si certaines âmes égarées avaient oublié qu'aujourd'hui c'était mon anniversaire, je leur donne en quelque sorte une deuxième chance de me le souhaiter.

 

Aujourd'hui donc c'est mon anniversaire et je suis… au fond de mon lit. Gastro à tous les étages. Classe.

 

Aujourd'hui c'est mon anniversaire et à mon réveil, l'homme m'a offert un diamant. Un tout petit diamant accroché à une chaine tellement fine qu'elle est invisible. Un diamant qui s'est niché au creux de mon cou et qui a trouvé sa place immédiatement. Que quelqu'un aille dire ensuite que the diamonds are not the women best friends… Je dois préciser que celui-ci a été élevé chez Tiffany et que forcément, il a d'excellentes manières.

 

Aujourd'hui c'est mon anniversaire et on a donc dû annoncer aux enfants que cette fois-ci c'était sûr, les études aux Etats-Unis c'était mort vu le prix d'un diamant Tiffany. En même temps, le bonheur des mamans fait celui de leurs petits, je vous le rappelle…

 

Aujourd'hui c'est mon anniversaire et dans DS il y a un article sur mon blog et le livre à venir. Bon, je pourrais me la péter mais en fait non. Disons que c'est difficile de crâner dans les dîner en ville parce qu'une journaliste parle de moi dans le cadre d'un article des plus sérieux intitulé: "Quand le vagin déprime". Voilà, j'aurais pu exprimer ma fibre artistique à travers des poèmes sur la beauté d'un paysage irlandais, j'aurais pu laisser libre court à ma créativité en écrivant des livres pour enfants ou que sais-je. Non, moi j'ai préféré écrire un bouquin de cul dans une collection intitulée "On n'est pas des courges". Moi je vous dis, quoi qu'on en pense, le melon c'est pas pour demain.

Le grand cri du lundi

C'est lundi. Et le lundi c'est le jour du…

 du…

GRAND CRI.

 

Ah, vous n'y échaperez pas. Et une fois n'est pas coutume, ce n'est pas sur les magazines féminins que je vais hurler. Non, aujourd'hui, si j'ai envie de crier, c'est d'indignation et sur un sujet plutôt sérieux alors vous m'excuserez, mais je vais devoir laisser tomber ce ton si léger qui me caractérise.

 

La raison de ma colère ? Angelina Jolie.

 

Je vous arrête tout de suite, ce n'est pas parce qu'elle nous a volé Brad. En plus, faut-il vous le rappeler, personnellement je suis branchée Georges. Donc je lui laisse son blondinet lifté, – si, il est forcément lifté puisqu'il a 45 ans et qu'il n'a pas bougé depuis Légendes d'Automne, film commençant légèrement à dater je vous le rappelle.

 

Non, ce qui me rend chafouin, c'est la manifeste boulimie d'enfants dont Angelina fait preuve. Que les choses soient claires, si Lara Croft se contentait de pondre un bébé tous les six mois, quelque part, je m'en ficherais comme d'une guigne et surtout je ne prendrais pas la peine d'en parler ici, parce que chacun fait bien ce qui lui plait.

 

Le problème, c'est que ces enfants, elle les adopte. Jusque là, vous me direz, où est le souci ?

 

Et bien le souci, c'est qu'avec bien évidemment les meilleures intentions du monde – à savoir tenter à elle toute seule d'éradiquer la misère humaine – Angelina fait son marché dans les orphelinats du globe. Quand je dis "fait son marché", je sais, y'a des chances que ça choque. Sauf que lorsqu'on lit dans une dépêche AFP que le Vietnam a accéléré la procédure d'adoption de son dernier rejeton "parce qu'Angelina avait déjà choisi son petit garçon lors d'une précédente visite", et bien c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Personnellement, je croyais que "choisir" son enfant, ce n'était pas possible. Sauf bien sûr pour Angelina, Madonna, ou la Laetitia de Johnny.

 

Franchement, je n'ai pas eu à passer par les fourches caudines – ça pète hein "les fourches caudines" ! – de l'administration pour adopter un enfant. Donc quelque part, je devrais juste me taire. Mais je crois savoir qu'à côté, les missions qu'on confie à Jack Bauer c'est rien. Je crois savoir qu'un couple lambda – comprendre par "couple lambda" un couple ne connaissant pas personnellement Bernadette - est interrogé des mois durant sur son équilibre psychologique et financier. Les futurs parents sont également sommés de donner des preuves tangibles de leur motivation et doivent ensuite attendre de recevoir THE  agrément pour espérer être prévenus, mais ça pas avant des années, qu'un enfant les attend quelque part.

 

Alors je me dis que si j'étais ce couple lambda, je serais encore plus en colère que moi aujourd'hui. Je me dis aussi qu'il serait peut-être temps que quelqu'un se penche sur l'état psychique d'Angelina qui semble avoir besoin d'acquérir un nouvel enfant tous les six mois. Youhou, ce ne sont pas des sacs à main ma chérie.

 

Et puis aussi j'aimerais qu'on arrête de tout pardonner à ces Madonna et consort qui vont ouvertement à l'encontre des lois en adoptant des enfants qui parfois ont même encore des parents vivants. J'aimerais qu'on cesse de trouver leur démarche irréprochable sous prétexte que ces enfants seront forcément plus heureux avec de riches stars américaines que dans leur famille d'origine qui tout de même vit dans un pays sous développé et qui donc ne peut en aucun cas rivaliser, parce que c'est bien connu, quand on est pauvre, bref. Désolée, mais personnellement je me permets d'en douter.

Je me permets d'en douter parce que pour avoir connu de près quelques enfants adoptés, il faut des trésors de patience et d'amour de tous les instants pour qu'une relation se crée et que la greffe prenne. Et j'ai comme l'impression que ces chères jet-setteuses sont tout de même très occupées la plupart du temps. Par ailleurs, si le fait d'être le rejeton d'une célébrité interplanétaire garantissait le bonheur, ça se saurait.

 

Mais bon, qui sait, je me trompe peut-être et Angelina est après tout sûrement une maman formidable.

 

Il n'empêche que je suis interloquée que le statut de star suffise à adopter sans délai. Et consternée de lire ça et là que le dernier truc fashion c'est d'adopter un enfant. Je redoute le jour où l'on pourra lire que "le petit vietnamien est très tendance cet été mais qu'en revanche le Sénégalais est complètement out".

 

Bref, vraiment, tout ça me désole. Tellement que je n'ai même pas envie de crier. Juste de pleurer, comme ce petit garçon vietnamien lorsqu'il a été assailli de photographes venant capturer l'image du nouveau joujou d'Angelina.

ça c’est fait…

Juste un petit récap pour vous tenir au courant de l'avancement des travaux. C'est tout de même la moindre des choses, vu que je le répète, ici c'est aussi chez vous. Donc sont désormais "rappatriés" avec tous leurs papiers bien sûr, en ces temps difficiles il vaut mieux, tous les "minute par minute" ainsi que tous les billets sur les nutritionnistes. J'attaque les régimes aujourd'hui.

 

Attention, quand je dis que j'attaque les régimes, je me comprends. Parce que personnellement, je mets un point d'honneur à justement n'entreprendre aucun régime en cette saison où les messages pas subliminaux des féminins nous invitent à faire l'impasse sur tout ce qui est susceptible de nous apporter un minimum de plaisir. Donc quand je dis que j'attaque les régimes, je veux bien sûr dire que les textes dénigrant cette horrible pratique occidentale consistant à tomber dans la frustration et la privation alimentaire seront très prochainement sur Mabulle et qu'il ne sera plus nécessaire d'aller sur Canalblog pour les lire.

 

En revanche, les commentaires, eux, resteront dans leur pays d'origine parce que franchement, c'est super long à récupérer…

Bon week-end !

Ah ben non moi j’avais noté pour le 30…

Bon, je publie tard aujourd'hui. Mais j'ai une excuse. Enfin, je ne sais pas si c'est une excuse. En tous cas une explication.

 

Voilà. Depuis quelques jours, j'étais assez du genre contente de moi. Du style "j'ai un nouveau blog qui pète – même pas grace à moi en plus parce que bon, autant que les choses soient claires c'est Hélène qui a fait tout le boulot avec Vincent -, mon premier livre sort dans moins d'un mois, mon second est presque terminé, je suis trop trop canon dans ma robe noire alors qu'en plus même que j'ai grossi, mon homme est formidable et fou de mon corps trop sexy, mes enfants survivent malgré la mère indigne mais néanmoins géniale que je suis". Bref, j'avais la gagne, limite insupportable. D'accord, pas limite. D'ailleurs même moi je commençais à me gonfler.

 

Et puis comme souvent dans ces cas là, la vie s'est chargée de bien me rappeler à l'ordre. Hier, mail de mon éditrice – ouais ça aussi, je l'accorde, c'est prétentieux à souhait de dire "mon" éditrice mais je ne PEUX pas m'en empêcher – qui disait à peu près ça:

 

"Bonjour Caroline, je suis un peu inquiète, vous deviez me rendre votre manuscrit le 5 mars et je n'ai aucune nouvelle. Que se passe-t-il ?".

 

Vous connaissez la sensation de l'estomac qui dégringole jusqu'à vos orteils combinée à la désagréable impression que votre coeur a migré dans vos oreilles tellement on l'entend battre fort? Et bien c'est à peu près ce que j'ai ressenti. Parce que donc hier on était le 15. Et que je pensais devoir rendre mon livre le 30. Ce qui me permettait ainsi de fanfaronner ici même sur le mode: "j'ai presque fini". Sauf que "presque", chez moi, c'est assez relatif. Très relatif même.

 

En fait il m'en restait une petite moitié à écrire.

 

A rendre donc pour il y a quinze jours.

 

Première réaction même pas digne de Bridget: "Ah mais non, chère D., je vous assuuuuuuure, on n'a jamais dit le 5, on avait dit le 30, d'ailleurs j'ai sous les yeux mon contrat sur lequel il est écrit noir sur blanc que la date de remise du manuscrit est fixée au… au… 5. Merde. Merde, merde merde."

 

Deuxième réaction de Bridget: "Je suis atrocement désolée, faites-moi brûler en enfer, je suis une merde sans nom, je paierai les indemnités de retard, je viendrai vous aider à l'imprimer à la main s'il faut, etc, etc." Vieille tactique acquise dans l'enfance de la contrition exagérée dans l'espoir de se faire pardonner. Sauf que là, l'enjeu c'était surtout de REPARER la boulette.

 

Bon, je vous passe les détails, j'ai paniqué tout mon entourage, enfin surtout ma mère et l'homme, j'ai passé la nuit entière ou presque sur un livre pour lequel je pensais avoir au bas mot encore deux semaines de délai – le pire c'est que j'étais trop trop fière de comment j'arrivais bien à tout gérer -, j'ai pris une matinée de congé et là, ça y'est, c'est fini.

 

Bref, voilà, ça m'a bien calmée, en fait d'être une Barbara Gould je ne suis en réalité qu'une écervelée irresponsable au bord du burn out, incapable de noter correctement une date dans un calendrier et qui confond 5 avec 30, ce qui en soi est incompréhensible.

 

Quoi qu'il en soit, pendant toutes ces heures d'écriture en urgence – j'étais comme qui dirait le Jack Bauer du traitement de texte – j'ai pensé à vous, à vos petits mots d'hier, à votre façon si sincère d'avouer que vous aussi, question indignité maternelle vous êtiez des championnes. J'ai aussi pensé à celles qui n'ont pas d'enfants mais qui ont quand même pris le temps de laisser un commentaire. Bref, vous m'avez bien accompagnée, alors merci.

 

Ah, et tant qu'on y est, hier, pour me calmer, j'ai mangé plein de chocolat au riz soufflé. Celui de mes enfants qui n'en auront plus pour le goûter.

 

Comment être une bonne mère indigne

Il y a quelques temps, je vous disais donc que j'avais signé pour un deuxième bouquin. Maintenant qu'il est presque fini je peux vous dire un peu plus de quoi il va s'agir. Alors voilà. C'est toujours pour la collection des Courges, mais après le sexe, je me suis attelée à un autre sujet qui à la fois n'a rien à voir et en même temps beaucoup: la maternité.

 

Ben si,  ça a à voir. C'est scientifique. La sexualité débouche souvent sur la maternité. Et toc.

 

Le livre s'appellera donc: "Comment être une bonne mère indigne".

 

Croyez- moi, c'est tout un programme. Alors bon, je sais, en la matière, j'ai du vocabulaire. Je dirais même que par moment j'ai un peu freiné mes ardeurs parce qu'à mon avis, chez Hachette, ils craignent le procès ou de passer pour une maison d'édition super transgressive. Mais bon, qu'est-ce que vous voulez, que celle qui n'a jamais collé un suppo de doliprane à son enfant fiévreux pour l'amener ensuite à l'école l'air de rien en sachant pertinemment qu'elle recevra un coup de téléphone trois heures plus tard la sommant de venir chercher son rejeton contagieux me jette la première pierre. Que celle qui en plus n'aura même pas honte et sera même limite contente d'elle parce que pendant tout le temps d'action du suppo elle aura pu soit honorer une réunion super importante, soit boucler un dossier en retard depuis dix jours , soit – et là, c'est vraiment pas joli joli je sais – aller voir David, le roi du blond, avec lequel rendez-vous était pris depuis deux mois, me jette la seconde. La seconde pierre je veux dire. 

 

Non, déconnez pas, je ne suis pas la seule hein ?

 

Bref, donc, le prochain livre parlera de ça. Et si moi je vous en touche un mot aujourd'hui, c'est parce qu'avant-hier, j'ai reçu un mail de ClaireMM, lectrice et commentatrice ici, rencontrée chez Ginette il y a un mois et à qui j'avais touché un mot de ce projet, sentant qu'on avait sur ce sujet et sur d'autres d'ailleurs pas mal d'accointances. Ce mail m'a fait rire comme une dinde et m'a rassurée: au concours de la mère indigne, on est pas mal à se coiffer au poteau de la victoire. J'ai donc demandé à Claire si je pouvais mettre son texte sur mon blog et elle a dit oui. Il sera aussi dans mon livre, comme illustration de ce qu'une bonne mère indigne peut-être.

 

Allez, assez bavardé, le voili le voilà…

 

Chère Caro,

Vu que tu travailles d'arrache-pied le sujet et que je ne doute pas que tu aies rencontré les pires mères de la terre (la preuve, on s'est rencontrées), dis-moi :suis-je la seule à systématiquement oublier la petite souris??????

 

Et ce matin rebelote : "Claire, pourquoi elle est pas passée cette nuit la petite souris?" (oui, tous mes enfants m'appellent Claire, me demande pas pourquoi, ça s'est institué comme ça et je m'en fous complètement d'ailleurs).

 

Si je comptabilise le nombre de dents tombées et que je le rapporte au nombre de petites souris passées spontanément, sans qu'on ait besoin de leur envoyer une lettre de rappel, je dois arriver au chiffre hontissimeux de 5 ou 6 : en clair 12 dents tombées, 2 petites souris

 

….

 

J'ai honte honte honte, mais j'ai beau m'ecrire sur les mains, me faire des post-it que je mets sur mon oreiller, faire des noeuds à mes mouchoirs, ya pas, quand je vais me coucher je me lave  consciencieusement les mains, je me sermone sur le bazar qui règne dans ma chambre tout en jetant ce vieux bout de papier et je balance ce kleenex tout chiffonné qui est dans ma poche…

 

Finalement je me couche avec la conscience tranquille et même ce léger sentiment de supériorité de la mère qui sait qu'elle a bien accompli son devoir encore une fois ce soir puisque tous tous les enfants dorment profondément dans les pièces d'à côté…..et je m'endors du sommeil du juste.

 

En gros, chez nous la petite souris ronfle la nuit et ne va pas au turbin.

 

Inutile de te dire que dès la première dent tombée et le premier lapin de la petite souris, les gamines ont compris que JE être petite souris puisque j'ai blêmi, je me suis précipitée dans leur chambre et que comme par hasard, après mon passage et mon retour en sifflotant y avait qqchose sous l'oreiller…

 

Edit: Le dessin est de Bubblecannelle, je l'adore. Le dessin et bubblecannelle. Je veux dire je les adore tous les deux.

Bienvenue chez vous

Alors voilà. "Penséesderonde", c'est ici maintenant.

 

Vous devez être un peu surpris, je le comprends, je crois que je le suis aussi, parce que c'est allé très vite. Mais voyez-vous, Canalblog, j'en avais un peu assez. D'abord, les pubs au dessus de ma bannière étaient très laides. En plus, elles étaient également très agaçantes parce qu'une fois sur deux en rapport avec les régimes ou les produits diététiques. Tout ça à cause des mots clés je suppose. Un comble quand même alors que je hais encore plus les substituts de repas que les salles de sport.

 

Bref, ça me gonflait… grave.

 

Tant qu'à faire en effet, si je dois mettre de la pub sur mes pages autant que je la choisisse et que ça me rapporte des sous à moi. Bon, pour l'instant je vous avoue, on ne me court pas trop après, donc je peux encore me la péter genre incorruptible.

 

Enfin, si, j'ai été sollicitée – comme une bonne dizaine voire plus de blogueuses – par une chaine de magasins pour tester par exemple des crèmes super chères parce que biologiques mesdames. Dans un premier temps, j'ai pensé: roh, trop classe, je vais recevoir des trucs gratos. Ensuite je me suis souvenue que je suis contre les publi-reportages et contre ce genre de procédé qui consiste à donner des produits aux blogueurs pour qu'ils en disent du bien "en toute objectivité bien sûr". Enfin, je me suis rappelé que j'ai une peau de post-adolescente et qu'à part les produits pharmaceutiques pour boutonneuses, je ne peux rien mettre sur mon visage sans risquer un carnage.

 

Donc j'ai dit non. J'en suis pas peu fière.

 

En même temps faudrait pas non plus trop me tenter parce que bon, un I-Pod par exemple… Naaaaaaaaaaan, je suis de gauche quand même.

 

Bon, je digresse, comme d'hab. Revenons en à nos moutons. J'ai donc quitté Canalblog. Et je rejoins Mabulle. Aidée, coatchée, que dis-je, bichonnée et guidée par la fée Hélène que je remercie. Outre le fait que je me débarrasse de la pub, j'arrive surtout sur une plateforme derrière laquelle un être humain travaille. Et répond aux mails des blogueuses en détresse.

 

Un truc pareil , ça vaut de l'or, non ? Et bien figuez-vous qu'en plus, c'est gratuit. L'est pas belle la vie ?

 

N'empêche que vous savez quoi ? Aujourd'hui, j'ai super peur. Parce que c'est comme un déménagement, quand on n'est pas sûre que le vieil appartement ne va pas nous manquer un peu, qu'on a peur que les amis ne trouvent plus le chemin, ou que les meubles ne logent pas tous dans la nouvelle chambre.

 

Mais en général, au bout de deux jours, on est comme chez soi, hein ?

 

Voilà, tout est encore un peu en construction, petit à petit ça va s'améliorer. Les billets de ces trois derniers mois sont en ligne et je ne désespère pas de parvenir un jour à tout rappatrier. Vos commentaires sont là aussi mais sans mise en page ni liens vers vos blogs parce que c'était trop compliqué. Mais je compte sur vous pour vous identifier à nouveau !

 

Ah, et puis bien sûr, ceusses et celles qui ont eu la gentillesse de faire des liens de chez eux vers chez moi, s'ils peuvent les modifier, c'est mieux. Parce qu'un jour ou l'autre, le vieil appartement finira par être détruit…

 

Quoi qu'il en soit, bienvenue chez vous. Et surtout, surtout, rappelez vous que cet endroit, si j'en suis la taulière, n'est vivant que si vous l'habitez…

 

 

Parlez moi d’amour

 La scène se passe pour une fois hors de la chambre à coucher. Ben si quand même, ça arrive ! Imaginez. Un dimanche ensoleillé, un des premiers de l'année. Un de ces après-midi qui sent le printemps et qui vous fait voir la vie différemment. Une balade sur les quais de Seine, les enfants courent devant et jouent à chat. La Guinguette pirate tangue gentiment, le bâteau phare se remet d'une nuit forcément agîtée. La nouvelle passerelle à deux étages posée au pied de la grande Bibliothèque offre le spectacle d'un balai incessant de promeneurs qui vont et viennent au dessus de l'eau.

Elle et lui marchent l'un contre l'autre. Elle se sent bien, heureuse et submergée d'amour.

-Elle (se serrant contre lui): On est bien…

– Lui: Oui…

– Elle: Non mais je veux dire, on est bien là, tout de suite, mais on est bien aussi, dans la vie, quoi. Tous les deux, on est bien.

– Lui: Oui…

– Elle: Je suis heureuse je crois. D'être avec toi. Aussi de me marier avec toi. Et toi ?

– Lui: Oui…

– Elle (grand soupir d'aise): Mmmm… C'est chouette de se promener, c'est romantique ici hein ? Enfin, moi je trouve. Parce que toi, t'es quand même pas super bavard… ça va ?

– Lui: Oui. (Silence) J'ai envie de ton sexe.

– Elle (se détachant ostensiblement de lui) : Ah, ben là, j'ai pas mieux.

– Lui: Quoi ? ça ne te fait pas plaisir ?

– Elle: Non mais c'est pas le problème. Je te dis des mots doux, on se promène au soleil, les enfants sont juste devant, c'est pour ainsi dire un instant parfait, et toi, tout ce que tu trouves à me dire, c'est: "J'ai envie de ton sexe" ?

– Lui: Mais c'est gentil non ? Et puis c'est vrai.

– Elle: C'est pas "gentil", c'est sexuel.

– Lui: Mais c'est bien le sexe, non ? Et puis ça veut dire que je t'aime.

– Elle: Mais moi j'avais envie que tu me dises des choses qui me font rêver tu vois ? "J'ai envie de ton sexe", là, tout de suite, désolée mais ça ne me fait RIEN. Franchement, si je te sors, à froid, "j'ai envie de ton sexe", qu'est-ce que ça te fait ?

– Lui: Ben…

– Elle: Quoi ? ça ne te fait rien quand même ?

– Lui (mi-gêné, mi-content de lui) Si.

– Elle: Ah ben en effet, pas mieux.

Le grand cri du lundi

 Et oui, ça faisait un moment hein ? Et bien voilà, aujourd'hui, j'ai envie de pousser mon grand cri. Mais attention, ce n'est pas un grand cri de colère genre j'ai envie de gaver les rédactrices anorexiques du Elle jusqu'à ce qu'elles explosent dans leur bloomer. Non, ce serait plutôt un grand cri de désespoir, un hurlement de louve perdue dans une montagne hostile. Oui, aujourd'hui, mon grand cri ce n'est pas "Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !" Non, ce serait plutôt : Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon" !

Pourquoi ce sos de femme en détresse ?

Parce que j'ai épluché consciencieusement le Elle spécial mode été 2007 de la semaine dernière.

Depuis j'ai décidé que personnellement je restais en 2006.

Non parce que si vous pensiez que le legging était ce qui vous était arrivé de pire depuis l'invention du bermuda, et bien vous vous fourrez le doigt dans l'omoplate jusqu'à l'estomac.

Cet été, à part Gisele Bundchen, Kate Moss et l'espèce d'extraterrestre aux jambes interminables qui fait office de modèle pour le "Elle spécial mode 2007", il ne devrait pas y avoir grand monde qui parvienne à tirer une épingle de son jeu dans les mois à venir. Enfin moi je dis ça, peut-être que je me plante complètement et que toute votre vie vous avez rêvé de porter un combishort.

Jaune.

Histoire de combiner (combiner, combishort… hin hin hin…) l'effet gros cul au teint de chiotte. Parce que moi perso je mets du jaune, direct j'ai une hépatite.

Peut-être aussi que certaines d'entre vous fantasment sur la robe en éponge raz le kiri ou sur les plateformes shoes en plexi à 2500 euros la paire.

A moins que votre préférence n'aille vers le bleu de travail.

Jaune.

Bien sûr, je vous rassure, pour toutes celles qui ne seraient pas convaincues, il reste the must have incontournable qu'on a déjà essayé de nous fourguer cet hiver en version pull à l'insu de notre plein gré: la robe tee shirt rayée de ma copine Sonia. Les canards, Sonia, on t'a dit de te concentrer sur les canards, c'est pourtant pas bien compliqué ? Les rayures horizontales, c'est un gros plantage ma biche, je t'assure… C'est pas super grave, tu sais. L'essentiel c'est de l'admettre et de passer à autre chose. Allez, on jette tous ces trucs zèbrés et on planche sur les coins-coins.

Bon, je passe assez vite sur les escarpins vermillons à talons de 10 cm minimum, la robe lampion (si si) et le sarrouel – effet je me suis fait dessus radical si on ne mesure pas plus de 2 mètres, pour vous donner le clou du spectacle, le meilleur du best de la hype 2007.

Je veux parler du body en coton crocheté.

Si.

On en rêvait, Elle l'a fait. En 2007, le saucisson est fashion.

Il est comment Georges ?

Figurez-vous que je suis bien embêtée. Hier, donc, j'ai dîné avec
Giovanna Mezzogiorno et Christina Comencini, respectivement actrice et
réalisatrice du très beau film "La Bête dans le coeur".

Pourquoi je suis bien embêtée ? Parce que j'avais prévu de vous
faire un "minute par minute", un compte-rendu un peu cocasse de cette
rencontre dans lequel je montrerais à quel point franchement le show
bizz ça craint et comment moi j'ai un recul pas possible à rapport à
tout ça. Le souci c'est que ça m'est difficile aujourd'hui.

Oh, au départ, ça commençait plutôt bien, dans le genre cocasse. Je
suis arrivée, pétrie de timidité, incapable de me joindre à l'équipe du
film qui buvait un coup en attendant la projection. Je me suis à moitié
planquée à quelques mètres, genre groupie qui écoute les conversations,
et bu une bière quasi cul-sec histoire de me donner une contenance.

J'ai aussi englouti au bas mots 156 cacahuètes pour calmer ma nervosité. 

A ce moment là j'ai compris que je ne serais jamais Daphné Roulier.
Non, faut pas rêver, Daphné et les cacahuètes à mon avis, elles ne sont
pas super copines. Alors qu'hier, franchement, je les bénissais, moi,
les cahuètes. Un peu comme le toblerone en salle d'embarquement. A
croire que vraiment ils y collent du lexomil.

Après, forcément, j'ai quand même eu la nausée. Et j'ai pensé m'en
aller. Mais c'est à ce moment là qu'on est venu nous chercher pour
assister au début du film avant le dîner dans la salle à côté. J'ai
alors profité du mouvement pour me rapprocher de l'équipe. Inutile de
vous dire que la bière avalée cul-sec à jeun m'avait donné une certaine
assurance. Passées les cinq minutes de honte quand l'organisateur s'est
rendu compte que la godiche assise à quelques mètres qui les écoutait
sans aucune discrétion depuis une demi-heure était en réalité une des
blogueuses invitées, j'ai commencé à me sentir un peu mieux. D'autant
qu'on m'a installée en face de Giovanna et à la gauche de Christina. Et
que partant de là, il fallait bien commencer à parler.

Bon, j'ai un peu cafouillé au départ, en demandant à Giovanna si
"Sabina" c'était elle et dans quelle mesure le film était une fiction.

Juste après je me suis rappelée que ça parlait d'une jeune fille violée par son père dans son enfance.

Ben oui mais en général, Daphné, elle la pose cette question, non ?

Mais voilà, et c'est là que j'en reviens au fait que je suis un peu
embêtée, Giovanna et Christina, fille de l'immense Comencini, sont deux
femmes adorables. Et elles ont vite compris qu'en effet, je n'étais pas
tout à fait Daphné. Et ça n'a pas eu l'air de les déranger.

Pourtant, parait qu'elles sont vraiment des stars en Italie. Même un
peu aux Etats-Unis. La preuve, Giovanna vient de terminer le tournage
du dernier film de Mike Newel, réalisateur de "4 mariages et un
enterrement". Et bien au bout de quelques minutes, on était carrément à
l'aise.

Giovanna, j'aurais bien voulu lui trouver des petits défauts, même
mineurs. Mais la vérité, c'est qu'elle est juste magnifique. Elle fait
des trucs avec ses paupières, comme si elles étaient un peu lourdes,
que jamais de ma vie j'y arriverai. Elle parle français avec un accent
bien plus charmant que celui de la Belluci. Et elle dit des choses
simples et touchantes. Elle dit par exemple que bien sûr que non, elle
n'a pas vécu le drame de l'inceste, mais qu'elle pense que chacun
d'entre nous a sa propre "bête" dans le coeur, son propre tiroir secret
qu'il devra un jour ouvrir et affronter pour enfin vivre. Elle dit que
c'est ça pour elle devenir une adulte et qu'un tiroir secret, bien sûr,
elle en a un. A ce moment là, ses yeux sont devenus très brillants et
du coup moi j'ai eu presque envie de pleurer.

Christina, elle, parle du miroir qui est souvent notre pire ennemi,
elle dit que le désir peut revêtir des formes différentes et parfois
être un instrument de pouvoir. Elle dit que la normalité et
l'a-normalité ne sont finalement pas bien éloignées. Et elle trouve
drôlement chouette l'idée d'un blog qui parle de notre rapport à notre
image, qu'on a nous les femmes. A ce moment là, je l'avoue, j'étais
fière comme un pou.

Bon, bref, voilà, on est copines maintenant.

Ok, après cinq verres de vin je suis copine avec la terre entière.

En tout cas, les filles, je n'ai pas failli à ma mission. Non parce
que tout ça, c'est bien gentil, mais j'avais UNE question à poser. Et
j'ai osé.

Merci le vin.

Quelle question ? Mais enfin, c'est évident non ?

– "Et, heu, Giovanna, je me demandais… il est comment Georges ?"

Vous voulez être dégoutées ? Georges, il est canon et super sympa.
Voilà. Même en vrai. Giovanna l'a rencontré à la mostra de Venise et
aux Oscars et à chaque fois il a eu un petit mot gentil. Il lui a même
glissé qu'il l'invitait volontier dans sa maison du lac de Côme.

Le pire ? Le pire c'est que je ne suis même pas arrivée à la détester après ça.

Bon, j'ai été longue. Juste j'ajoute que ce film est vraiment
poignant. Il est de ces films un peu lents, qui vous laissent une
impression de malaise. Mais en même temps, il parle de la résilience et
de la capacité des hommes et des femmes blessés à avancer malgré tout,
avec dignité.

EDIT: Un grand merci à Pierre de paris14.info à l'origine de cette rencontre.

La petite robe noire, le récap qui déchire

Bon, le titre est assez pompeux voire mensonger parce que pour
l'instant, on n'a pas non plus des tonnes de bons plans en ce qui
concerne THE robe noire, celle qui nous ira comme un gant et qui nous
transformera en bombe sexouelle.

Non parce que soyons honnêtes c'est tout de même ça qu'on vise quand
on fait les senoritas en robe de taffetas. Pas vrai ? Attention, j'ai
pas dit qu'on veut forcément attraper un poisson les jours où on se
fait belle. Mais personnellement, j'aime l'idée que les poissons aient
envie de m'attraper. Je sais, c'est pas super féministe, mais voilà,
moi le regard des hommes, il ne me pèse pas.

Bon, ok, c'est sûrement parce que je ne m'appelle pas Laetitia Casta.

Toujours est-il qu'avoir envie de séduire, ce n'est pas à mon sens
critiquable. Ce qui est plus inquiétant de n'avoir que cette finalité.
Mais jubiler un petit peu quand on sent que le décolleté plongeant de
notre little black robe fait perdre les moyens de notre interlocuteur,
c'est pas condamnable. Et ça ne l'est pas non plus de prendre malgré
tout un air outré pour montrer qu'on s'en rend compte.

C'est féminin, c'est tout.

Et puis vous savez quoi ? Parfois, si ça se trouve, ils ne nous
regardent même pas tous ces hommes qu'on imagine scotchés de désir pour
nous. Mais ça on s'en fiche. L'essentiel c'est d'y croire et de se la
péter grave en robe noire.

Bon, bref, le récap:

– Je commence par ma robe noire super chère quand même du site Elle passion.
Aller dans la rubrique "coup de coeur". La taille 14 correspond en gros
à un 44. Mais comme c'est du coton, ce qui est cool c'est que ça
s'adapte à notre corps qui est à nous.

– Londoncam, oui, la bombe en haut à gauche, la fille qui en a quand
même de m'envoyer sa photo, comme ça, alors qu'on ne se connait même
pas, juste pour vous montrer comment la robe tombe bien. Donc Londoncam
a trouvé sa merveille là:

– Londoncam toujours, a aussi trouvé ça, qui est en plus grande taille (du 42 au 52 je crois) et qui est bien mignon aussi : c'est par là

– Et comme décidément Londoncam est un peu une mine – d'ailleurs en
fait ce récap on lui doit carrément, je crois qu'on peut le dire – elle
a également repéré celle là

– La douce Sofiso a aussi trouvé SA robe. Et comme elle est partageuse elle vous dit où: chez promod.
Je la cite: "elle est toute simple, sans manche, en lainage très fin,
avec une belle encolure carré, pas large mais pas non plus hypra
moulante". Je confirme pour avoir acheté ma ptite robe noire n°1 là bas
mais collection hiver que franchement, pour le prix, c'est de la balle.

– Enfin, sur le site des trois suisses
il y a une robe kimono qui est magnifique, on la voit dans sa version
imprimée mais elle existe en noir. Je sais pas faire le lien sur la
page exacte mais c'est la référence "2792101"

Bon c'est tout pour l'instant, mais si vous en avez d'autres des
bons plans de robe noire, n'hésitez pas, c'est ici que ça se passe…

EDIT: C'est vrai que c'est notre fête aujourd'hui.
Je ne sais jamais trop si j'aime cette fête parce que quelque part je
me demande si ça ne fait pas de nous une espèce protégée ou quelque
chose dans le genre. En même temps, il reste tant à conquérir, que nous
rappeler au bon souvenir de chacun n'est pas du luxe. Et puis ça me
donne l'occasion de vous le redire: vous les femmes, je vous aime.

EDIT (2): Hélène parle très bien aujourd'hui de la journée de la femme, je vous conseille d'aller y jeter un oeil… C'est