La solitude de la mère de famille devant son frigo vide

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A quoi tu reconnais une semaine qui s’annonce difficile ? Au frigo qui dès le mardi soir est aussi vide que la côte de popularité de François Hollande alors que tu as l’impression d’avoir passé le week-end à faire des courses (ah bon, H&M ça ne compte pas ?). On ne parle pas assez de l’angoisse de la mère de famille aux alentours de 19h quand vient LA question, l’inévitable, la récurrente, « Je fais quoi à manger ce soir » (bordel à cul).

Hier, donc j’étais les bras ballants devant mon réfrigérateur, cherchant à comprendre où étaient passées toutes ces victuailles rapportées du marché deux jours auparavant, quand je me suis rappelé que j’avais acheté à mon poissonnier un peu de son délicieux saumon fumé. Je vous ai déjà parlé de mon poissonnier qui fume son gros saumon dans le fond de son jardin ? (j’avoue, l’idée de mon poissonnier fumant son gros saumon dans le fond de son jardin ne me laisse pas totalement indifférente) En lire plus »

Blouse suede shoes

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On est d’accord que je ne remporte pas la palme de la subtilité avec ce titre qui a certainement été vu et revu dans la blogomode (on a nos lettres, il ne faut pas croire, nous aussi on a lu Zadig&Voltaire). Pas sûre non plus d’ailleurs que je remporte la palme de l’originalité vestimentaire, mais je crois que ce que je porte sur ces photos constitue l’essence même de mes tenues 90% du temps. Les 10% restant sont des robes, le plus souvent noires, si possible cintrées à la taille et au dessous du genou.

Voici donc, sous vos yeux ébahis, ce qui me définit stylistiquement parlant les jours ouvrables… En lire plus »

Sens critique

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Ce week-end nous avons encore visité des maisons – pour ceux qui n’ont pas suivi, on caresse le rêve d’avoir enfin une chambre par enfant et d’être par la même occasion PROPRIÉTAIRES (ça fait un peu peur ce mot non ?).

Le scénario est à chaque fois le même. Je trouve systématiquement tout merveilleux, sautille d’une pièce à l’autre en m’imaginant déjà la déco ultra design de mon futur chez moi (quand on sait que je suis infoutue d’accorder un jean et un top, on se marre) et attribue mentalement chacune des pièces aux enfants tout en me demandant à quel endroit on casera notre vieux fauteuil à pipe. Pendant ce temps, le churros regarde tout ça avec la froideur implacable de celui qui sait, lui, ce que signifie le mot « emprunter ».

Genre, après que je me sois extasiée sur cette cour pavée dans laquelle je nous visualise déjà prendre notre petit déjeuner Ricoré, poussée dans mon élan par le propriétaire qui me confirme qu’il goûte tous les matins les premiers rayons du soleil en buvant son café sous la tonnelle, le churros, l’oeil rivé à sa boussole, clôt la conversation d’un laconique « et donc là on est plein nord ». Grosse gêne, regard désolé du proprio mytho et bruit de mon mug taupe qui se brise sur les pavés irréguliers de ce patio sans lumière et battu par les vents.

Good cop, bad cop. En lire plus »

« Skin, c’est te montrer que ta peau vit et vibre toujours »

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(Karine rêvant de Cécile, Photo de Karine Zibaut)

Dans la foulée de mon billet de mardi – merci mille fois pour vos commentaires, non seulement ils me font chaud au coeur parce que l’écriture des « minute par minute » me prend beaucoup plus de temps qu’un post lambda, alors votre enthousiasme compte, mais surtout, j’avais très peur de heurter en riant autour d’un sujet qui est tout sauf drôle. Le fait que certaines d’entre vous, touchées par ce fucking crabe, aient fait preuve dans leurs mots d’un humour encore plus osé que le mien ou tout simplement de leur soulagement qu’on puisse en parler m’a vraiment rassurée. Bref, dans la foulée de mardi, donc – je suis la reine des ellipses et des apartés qui prennent deux plombes – je voulais vous parler de ce papier que j’ai écrit cet été pour Psychologies Magazine et qui est sorti dans le numéro d’octobre, dans les kiosques depuis hier. En lire plus »

My first mammo

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Hier, après avoir tergiversé – deux ans – j’ai enfin franchi la porte du centre de radiologie le plus proche de chez moi pour faire ma première mammographie. Je vous raconte ?

15h14: Ma carte vitale: j’ai. Une culotte en bon état: j’ai. Les aisselles épilées: j’ai (presque). Mon ordonnance… Putain mon ordonnance.

15h16: Le rendez-vous est pour dans dix minutes et je n’ai plus mon ordonnance. Ne pas se disperser, tenter de se souvenir où je l’ai mise le 23 février dernier lorsque pour la troisième fois ma gynécologue me l’a rédigée, les deux premières ayant fini par être périmées à force d’avoir piscine les jours où éventuellement il y aurait eu un créneau.

15h17: L’essentiel des tiroirs de mon armoire « à papiers importants » (tout est dans le « important ») (si si, la liste des restaurants indiens qui effectuent des livraisons à Clermont-Ferrand est IMPORTANTE) étant désormais sur le sol du salon, il m’est bien plus facile de retrouver cette p…. d’ordonnance, que si je n’y arrive pas je ne vais pas pouvoir aller faire ma mammographie, ce qui est ma foi… Tentant. En lire plus »

PPDBN + LBD

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J’évoquais donc récemment mon acquisition d’une énième paire de boots noires, eu égard à ma quête sans cesse renouvelée – au gré du fusillage en règle de mes pompes chaque année – de la PPDBN (la parfaite paire de bottines noires, acronyme sur lequel j’envisage de déposer un copyright tellement j’en suis fière). Parallèlement, parce que j’ai une vie intérieure très riche – je vous ai déjà dit pour Sciences-Po ? – je cours aussi après la LBD, little black dress idéale (je suis fluent). Je ne vais pas le nier, j’en ai une quantité désormais considérable, mais je ne vous apprendrai rien, quand on aime on ne compte pas (ou pas trop).

Surtout, autant je cumule pas mal de robes trois trous, portefeuille ou chemisier, autant celles à manches longues sont plus rares dans ma penderie. Or pour une dyslexique de l’assortiment, les manches longues c’est l’assurance de ne pas se planter dans la couleur ou la forme du cardigan que l’on est obligé de porter sur une tenue trop estivale. Bref, c’est pratique, surtout quand il fait encore assez doux, comme ces derniers jours, et qu’on peut même se passer de collants – et par conséquent d’une crise de nerfs quotidienne, rapport à tous ces bas filés que je range consciencieusement dans mon tiroir, espérant probablement qu’un gentil lutin me les reprisera durant la nuit (je suis sortie de sciences-po sans mention). En lire plus »

Et toi tu lis quoi, comment, quand ?

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J’ai trouvé ce questionnaire chez William, et je ne sais pas, c’est peut-être depuis celui sur Instagram mais je kiffe, j’ai un peu l’impression qu’on m’interviewe, je crois que le prochain que je posterai sera sur ma routine beauté, puisque aucun magazine ne daigne se pencher sur mes habitudes cosmétiques, je vais me servir par moi même. Sans rire, ce qui est pour moi le plus difficile dans ce type d’exercice reste de ne donner qu’une réponse quand dix me viennent spontanément à l’esprit. J’ai essayé d’être honnête en tous cas et de ne pas vous sortir des bouquins de derrière les fagots qui ne m’auraient pas emballée plus que ça mais qu’il serait drôlement chic de vous jeter en pâture. Sentez-vous libres de répondre vous aussi dans les commentaires, plus on est de fous, bla, bla, bla… En lire plus »

Histoires de pieds en séries…

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En ce moment, trouver du temps pour écrire ici relève du défi. Entre les enfants, les douze mille articles que je me suis engagée très naïvement à écrire en juin – c’est fou comme j’ai l’optimisme ancré à l’intérieur de moi quand on me propose du boulot pour dans trois mois, c’est un peu un genre de pensée magique, comme si « plus tard » ce sera forcément possible – et mes indispensables pauses lectures ou séries (c’est mon process à moi, je l’ai finalement intégré et assumé, je ne suis productive que dans l’improductivité), il me reste une poignées de minutes.

J’en suis fort désolée, d’autant plus désolée que rédiger mes billets reste l’une des choses que je préfère par dessus tout. Ce petit préambule écrit, on repart donc pour une série de brèves, pas assez de cerveau disponible pour un vrai post circonstancié. En lire plus »

En vrac et pas dans l’ordre

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Dimanche matin, j’ai été réveillée un peu tôt par ma souris. On est descendues toutes les deux dans la cuisine et face au vide intersidéral du garde-manger – je n’ai pas totalement repris un rythme normal niveau courses, je cherche encore où sont les citrons et les grappes de raisin du jardin – j’ai dégainé ma botte secrète: les pancakes. On en a mis un peu partout, il y avait de la farine dans mes cheveux et sur son nez et il a fallu partir à la chasse aux coquilles d’oeufs dans la pâte, mais à l’arrivée, ce sont pas moins d’une trentaine de petites crêpes qui ont fini par dorer. « On dirait de l’écume », s’est ébahie Rose à la vue des bulles qui éclataient à la surface des pancakes lorsqu’on les faisaient cuire.

C’était doux et sucré, et ce petit déjeuner avait un goût de souvenir d’enfance, de ceux que l’on garde dans un coin pour les jours moins fastes. Un instant parfait, que nous avons savouré avec autant d’appétit que le miel qui coulait sur nos doigts, faute de sirop d’érable.

A part ça, quelques brèves sans queue ni tête, parce qu’on peut avoir très envie d’un jogpant tout mou tout doux et être capable de s’ulcérer des propos des dernières éructations de François Fillon non ? (ben si) En lire plus »