Gérard Apfeldorfer: « Manger n’est plus un acte réparateur mais une source d’angoisse »

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Un petit moment que je ne vous ai pas parlé de Zermati, de la pleine conscience et de toutes ces choses qui m’ont aidées à ne plus considérer la nourriture comme ma meilleure ennemie. Trois ans désormais que j’ai arrêté la thérapie. Trois ans que je me suis à peu près stabilisée, oscillant parfois de deux ou trois kilos, sans que cela ne soit une source d’angoisse absolue, sans que je ne retombe dans mes vieilles lunes, me promettant le jeune durant trois jours, le bannissement à vie du chocolat ou la flagellation quotidienne en mode « je ne suis qu’une vache sans volonté ». Je ne vais pas vous mentir, je ne me réjouis jamais lorsque mes pantalons viennent à serrer et je reste assez terrifiée à l’idée de reprendre un jour tout ce poids perdu. Mais c’est une pensée assez lointaine, qui ne m’obsède plus comme avant et ne m’empêche jamais d’aller au resto, de profiter d’un gâteau maison ou d’un apéro. Bref, je ne suis pas certaine d’être « guérie », mais disons que la rémission dure depuis assez longtemps pour que je sois relativement sereine.

Ce petit préambule terminé, je me suis dit que cela pouvait être intéressant de vous proposer le point de vue de Gérard Apfeldorfer, psychiatre et psychothérapeute, comparse de Jean-Philippe Zermati. A l’occasion de la tenue cette semaine du congrès du GROS (Groupe de recherche sur l’obésité et le surpoids) il m’a accordé une interview, dans laquelle il revient sur les principes de base de la méthode que Zermati et lui ont mise en place. Sachez que samedi prochain, une session est ouverte au grand public. Elle aura pour thème « Mangez en faim » et vous pouvez y assister gratuitement, pour vous inscrire c’est ici. Sachant que c’est dans la faculté de médecine des Cordeliers, un endroit cher à mon coeur, c’est là que mon frère a présenté sa thèse. Un lieu plein d’histoire et magnifique, si moi même je n’étais pas en déplacement cette semaine je m’y serais précipitée, je n’en ai jamais assez à vrai dire d’écouter les discours des médecins du GROS, tant ils ont bouleversé ma vie…

Je laisse donc la parole à Gérard Apfeldorfer… En lire plus »

J’aime #40

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Un peu difficile ces derniers jours de toucher à nouveau terre, je suis de celles qui après une journée à faire un peu trop bosser leur palpitant mettent du temps à retrouver calme et sérénité. Merci en tous cas pour vos mots si gentils et enthousiastes, qu’il s’agisse du billet ou de la série, je me répète à chaque fois mais rien n’arrive par hasard et vous êtes, vous qui me lisez, un peu pour quelque chose dans cette histoire.

Voilà, à part ça, entre mes papiers à terminer, d’autres à commencer et la perspective de trois jours à Lyon la semaine prochaine pour cause de colloque à couvrir, s’il est un mal dont je ne souffre pas ces derniers temps, c’est l’ennui. Ceci étant dit, mieux vaut que je ne me laisse pas aller à l’oisiveté – décidément mère de tous les vices -, hier ça m’a pris et j’ai eu la bêtise d’aller assouvir ma curiosité malsaine en regardant le replay du « documentaire » réalisé par la BFF de Carla, sur notre ancien couple royal, j’ai nommé monsieur et madame Monmari, Sarkozy pour les intimes. Bon, j’ai tenu environ un quart d’heure, le temps d’entendre ce merveilleux papa susurrer à sa fille d’alors quelques mois ce consternant compliment: « tu es belle ma fille – jusqu’ici tout va bien, valorisation, etc – crois moi un physique ça compte, c’est bien que tu sois belle ». Comme je le disais sur twitter, d’une certaine manière c’était bien. J’étais remontée comme un coucou contre Hollande et son incapacité à dire merde au premier gogo portant un bonnet rouge et là d’un coup ça m’est revenu: certes là ça n’est pas génial mais il fut un temps où Nadine Morano était ministre et Sarkozy président.

Et sinon, j’aime… En lire plus »

Parents mode d’emploi: un, deux, trois… partez.

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Hier, j’ai vécu une journée un peu particulière, partagée entre l’euphorie et l’angoisse. Hier c’était le grand jour, celui de la première diffusion de « Parents mode d’emploi » programme court de France 2 auquel, donc – au cas où vous ne soyez pas venus sur ce blog depuis six mois – je collabore, avec une vingtaine d’autres auteurs. Promis, je ne vais pas vous noyer sous les billets à la gloire de mon succès interplanétaire, celui-ci devrait être l’un des derniers vraiment consacrés à cette aventure, même si vous pouvez compter sur moi pour vous faire régulièrement une petite piqure de rappel. Mais hier, donc, c’était un peu spécial pour moi et toutes les personnes impliquées. Après des mois de travail, Gaby et Isa allaient enfin faire leur apparition au grand jour. Et parce qu’il règne véritablement une ambiance très agréable dans cette équipe, nous avons tous regardé ce premier épisode ensemble, dans le salon justement d’Isa et Gaby, avec Arnaud Ducret et Alix Poisson. Je vous raconte ces 24h un peu perchées ? En lire plus »

Et pleuvoir Porto…

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Certes les dieux de la météo n’étaient pas avec nous ce week-end, poussant la mesquinerie jusqu’à nous gratifier d’un ciel bleu klein dimanche à quelques heures de notre vol pour Paris, après avoir déchainé pluie et vent sur les toits de Porto durant les deux jours où nous visitions la ville. Mais cela ne nous a nullement agacés, il nous en faut plus que ça (ok, il se peut que dimanche matin j’aie répété une bonne vingtaine de fois que putain quand même c’est la loose, regarde comme c’est encore plus beau sous le soleil) (il se peut aussi qu’au bout d’un moment le churros ait fini par me demander de la fermer). En lire plus »

Adèle et l’amour, cet indispensable

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Hier, coïncidence ou karma – je ne crois pas vraiment aux coïncidences mais je ne suis pas non plus très calée en karma donc je ne sais vraiment pas – j’ai reçu LE livre sur l’amour, celui que vous êtes nombreux à avoir porté grâce à vos généreux dons, et je suis allée voir La vie d’Adèle. Hier, c’était donc une journée dédiée à l’amour. Et celles qui ont déjà l’ouvrage entre les mains et ont donc pu lire ma petite nouvelle, savent que cette dernière n’est pas sans rapport avec le film d’Abdelatif Kechiche. Ce qui n’était absolument pas voulu, ce texte étant une déclinaison de ce billet, écrit bien avant le festival de Cannes et l’explosion de la jeune Adèle. En lire plus »

Haute-tension

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Vendredi, mon oreille droite me faisait un mal de chien. Je soupçonnais un effet collatéral d’une anesthésie dentaire quelques jours auparavant (ma vie est trépidante), mais je voulais vérifier malgré tout qu’il ne s’agissait pas d’une otite (peut-être aussi que la lecture du livre de Baptiste a réveillé ma très légère hypocondrie, ça n’est pas à exclure) (est-ce qu’on peut arrêter de parler de la journée de l’AVC s’il vous plait ?).

Diagnostic implacable, pas d’otite, probable inflammation du nerf auditif, piqué par inadvertance lors de la fameuse anesthésie (je suis le trou de la sécu). En somme pas grand chose à faire, à part croquer de l’ibuprofène. En lire plus »

Les brèves du lundi, oh oui

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En fin de semaine, nous sommes partis le churros et moi à Bordeaux pour un séjour express de 24h, histoire de récupérer le machin qui coulait des jours paisibles chez nos amis N & R, enfin plus particulièrement, avec O, leur fils d’un an plus âgé et accessoirement pote de notre énergumène. C’est simple, durant la semaine passée ensemble, les deux gars sont sortis environ 10mn par jour de leur tanière pour s’alimenter, le reste du temps nous supputons qu’ils ont appris par coeur les vidéos des Norman et cie, travaillé sur des jeux dont je n’ai pas retenu le nom (genre ils étaient à 0% le dimanche et vendredi, 98% !) (tu n’as pas compris cette dernière phrase ? tu n’es donc pas un ado né dans les années 2000). Et probablement refait le monde à grand coups de « ouais, grave, pffffff, ça craint ». Le bonheur, quoi. Quant à nous, les adultes, nous avons également optimisé notre temps ensemble en vidant consciencieusement des bouteilles de bourgogne et de bordeaux, rejoints par M et D, en engloutissant des pizzas. Le vendredi, nous aussi on était en gros à 1%, le samedi à 18h, on frôlait les 98%. (cherche pas). Délicieuse impression d’avoir à nouveau 22 ans (ce qui fait une énorme différence quand on en a tout juste 29).

Samedi, nous sommes repartis un peu chancelants et pas complètement frais, non sans avoir rappelé au machin une bonne dizaine de fois de rassembler ses affaires. Lequel répondant invariablement par les mêmes mots, les fameux qui peuvent me faire prendre deux points de tension à l’aise : « t’inquiète ». En lire plus »

J’aime #39

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Hier j’ai appelé Rose chez mes parents. Quand ma mère m’a passé le téléphone, j’ai entendu un énorme soupir, assez peu équivoque. « Oh non, pas la daronne… ». Adoptant immédiatement ma voix de « j’ai lu tout Dolto, donc je le prends bien », j’ai expliqué à ma petite chérie, chair de ma chair et accessoirement responsable de ma dernière série de vergetures qui, cinq ans après, commencent tout juste à blanchir, qu’il n’y avait pas de problème, « si tu n’as pas très envie de me parler, je rappellerai ». « Ben oui, j’ai pas très envie de te parler, maman », a-t-elle appuyé. Toujours voix Dolto – mais un peu étranglée quand même – , j’ai encaissé, lui demandant juste si c’était parce qu’elle avait le cafard (dis oui) ou simplement parce qu’elle s’amusait trop. Je n’aurai jamais la réponse, parce qu’entretemps elle avait raccroché. A vous toutes, mères de tous pays, qui parfois vous rongez les sangs parce que vous n’êtes plus tout à fait sûre d’avoir mis le bon nombre de dosettes de lait dans le biberon ou chanté assez longtemps pour l’endormir, gardez dans un coin de votre tête que ça ne changera rien à l’affaire. Un jour, vous leur téléphonerez et ils soupireront. Un soupir qui en gros voudra dire « fait chier ». Et encore, ce jour là, mieux vaudra vous réjouir, parce qu’il ou elle aura décroché. Ce qui ne coulera pas de source les fois d’après…

A part ça, j’aime… En lire plus »

Flux et reflux

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Entre la droite qui nous ressort de ses poubelles une réforme du droit du sol et la « gauche » qui me fait penser à un poulet sans tête affolé dès qu’il est question d’immigration, j’avoue avoir une constante nausée ces derniers jours. Dimanche, j’écoutais l’émission de Stéphane Paoli sur le sujet, et je vous invite à faire de même si vous aussi vous cherchez à comprendre les vrais enjeux. Parce que l’un des intervenants, François Gemenne, pas un politique mais un chercheur, a fourni quelques chiffres que l’on n’entend jamais, comme par hasard. Le plus marquant ? Si l’on met en balance le nombre d’entrants chaque année en France et celui des sortants (guess what, les frenchies aussi vont parfois vérifier si l’herbe est plus verte ailleurs), le solde est… nul. 200 000 d’un côté, 200 000 de l’autre. Ce qui met un peu à mal cette idée selon laquelle nous serions noyés sous le flux des immigrants. Autre indicateur édifiant, le taux de qualification des 20 – 35 ans des immigrés qui arrivent est plus élevé que celui des 20 – 35 natifs de France. Je ne vous noierai pas sous les chiffres, mais parfois, on se dit que le service public fait bien son boulot. Dommage que ce soit le dimanche à 12h, pas nécessairement le moment de la semaine où le plus de gens écoutent. Et si on faisait le pari de l’intelligence, plutôt que de flatter les instincts les plus bas de chacun d’entre nous, jouer sur les peurs et flanquer sur le dos des Léonarda et consort la responsabilité de notre misère ? En lire plus »

Alors voilà, j’ai rencontré Baptiste

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Alors voilà, j’ai rencontré Baptiste. L’accroche est facile et convenue, mais je l’ai vraiment rencontré. Re-facile.

On recommence.

Durant le trajet de la ligne 7 qui me menait au Zimmer, mon lieu de rendez-vous favori – pour la principale raison qu’il se situe à quelques stations de métro de chez moi et à équidistance d’un bon nombre d’endroits à Paris, mais aussi parce qu’avoir un « lieu de rendez-vous » nourrit mon fantasme de journaliste parisienne qui aurait ses habitudes – durant mon trajet, donc, j’avoue que j’avais un peu d’appréhension. Et si dans la vie réelle, Baptiste Beaulieu, jeune médecin désormais célèbre, blogueur à succès et – n’en jetez plus – écrivain, ne me plaisait pas ? Et si le personnage que j’avais imaginé au fil de ses billets puis de son livre, ne résistait pas à l’épreuve de la rencontre ? En lire plus »