Mois : novembre 2012

Reine des glaces

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Il y a quelques jours j'étais au Royal Monceau pour une conférence de presse. A la fin avec ma copine S. on est passées aux toilettes. J'avais déjà vu des toilettes un peu guedin de quatre étoiles mais là ça dépassait tout ce que j'aurais pu imaginer. Genre on se serait cru dans une fête foraine ou dans ce film d'Orson Welles, la Dame de Shanghai, avec la sublimissime Rita Hayworth qui s'entretue avec son mari dans le Palais des glaces.

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J'étais comme une petite fille, j'avais l'impression d'être Rita moi aussi, ou alors une James Bond Girl. Par contre on a mis du temps à trouver les portes pour aller faire ce qu'on avait à y faire. Et je suis aux regrets de vous dire, amis de la poésie, bon petit déjeuner, que même dans ce genre d'endroits certaines personnes trouvent superfétatoire de tirer la chasse.

Il y avait quelque chose d'extrêmement incongru à voir flotter cet étron de compétition dans un lieu aussi ostensiblement clinquant.

Il n'empêche que je crois que je tiens enfin MON idée, celle qu'aucune blogueuse au monde n'a encore eue. Me shooter exclusivement dans des gogues et ça dans le MONDE ENTIER.

J'ai déjà une du Shangri La et celle-ci, donc, du Royal Monceau. Les petits ruisseaux, etc.

Célébrité, attends moi, j'arrive.

Signé la reine des wha-wha.

Paradoxal

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Cette nuit, en pleine phase de sommeil paradoxal (j'adore cette expression de sommeil paradoxal même si je ne comprends pas bien ce qu'elle signifie, je sais c'est paradoxal), j'ai senti une présence silencieuse à mes côtés.

C'était Rose.

Honnêtement, je ne suis pas bien persuadée que l'instinct maternel, bla bla bla, existe. Sauf dans ces moments là. Je veux dire, ce truc qui fait qu'on se réveille en sursaut avec le coeur à 200 sans même que notre enfant ait prononcé le moindre mot. Comme si le simple fait d'être planté à côté de nous suffisait à interférer avec notre sommeil contradictoire paradoxal. Attention, hein, c'est une mère qui a fait semblant de dormir des dizaines et dizaines de fois quand ses enfants pleuraient la nuit, espérant secrètement que leur père finirait par se réveiller pour ramper sous le plumard récupérer cette pute de tétine barrée sous le lit et  COINCÉE  entre le mur et les barreaux. (La conne).

Oui donc, je ne suis pas en train de dire que mon instinct maternel est assez puissant pour me faire sortir de ma couette à 4h du matin (il y a des fois où je n'hésitais pas à filer un discret coup de pied au churros pour qu'il se réveille, pour immédiatement faire re-semblant d'être complètement endormie). Mais il m'en reste assez, de cet instinct pourri, pour faire un bond de douze mètres quand un de mes rejetons se colle à dix millimètres de moi la nuit, sans même me parler.

Souvent c'est pour une raison qui ne justifie en rien la panique dont je mets quatre heures à me remettre (va te rendormir après un shoot d'adrénaline pareil). Par exemple, le machin, hiver 2011, ONZE ans, quand même, plantage à côté de moi, bond de douze mètres et voix d'outre-tombe du machin en guise de réponse à mon très maternel: "putain mais qu'est-ce que tu fous là ?":

"je crois que je vais vomir".

MAIS POURQUOI ÉPROUVER LE BESOIN DE ME PRÉVENIR ?

Après avoir vomi, pourquoi pas, hein. Mais AVANT ? Je crois que je l'ai déjà narré ici mais notre réflexe instinctif (pas parental mais de survie) a été avec le churros d'immédiatement disparaitre sous notre couette en hurlant "pas sur nous, pas sur nous".

Cette nuit, donc, c'était Rose, QUATRE ANS (presque la majorité quand on y pense, je retire ce que j'ai dit hier sur le fait que c'était encore mon bébé), qui faisait le planton jusqu'à ce que je bondisse de douze mètres et manque de casser ma pipe.

Et à ma très maternelle question: "mais bordel ça ne s'arrêtera jamais ?", elle m'a calmement expliqué, des trémolos dans la voix, qu'elle n'arrivait pas à accrocher sa tétine au bras de son doudou.

What-the-fuck.

Quatre heures du matin. Douze années en tout de sommeil paradoxalement complètement foutu en l'air.

Je n'ai même pas crié. Je n'ai même pas commencé mon sermont sur combien il est désormais un peu ridicule à QUATRE ans d'avoir une tétine pour dormir la nuit (la vérité c'est que je m'en contrefous qu'elle ait une tétine la nuit, SAUF si ça lui donne une raison de venir me réveiller). J'ai même pas menacé de balancer la tétine si jamais elle recommençait.

Non, j'ai très naturellement commencé à essayer de faire un noeud avec le bras en mousse du doudou autour de l'anneau de la tétine. Sans y parvenir bien sûr, parce que c'est tout bonnement IMPOSSIBLE. C'est comme essayer d'attacher tes cheveux avec une queue de cerises (oui j'ai essayé). (j'essaie aussi à chaque clémentine que je mange de les peler de façon à pouvoir faire ensuite un petit lampion avec la mèche, là, vous voyez ?) (je n'y arrive plus du tout aussi bien qu'avant, je pense qu'on nous cache des choses sur les clémentines).

Bref, j'ai mal dormi. Et ce matin, la grande a 39 de fièvre. Ah et oui, je me réjouissais, j'avoue, du changement de job du churros, partant naïvement du principe qu'en terme d'horaires on avait touché tellement le jackpot depuis deux ans qu'à moins de le faire dormir sur place rien ne pourrait être pire.

J'avais tort.

Il peut y avoir pire.

Comme le fait de commencer à 8h30 et plus à 9h.

Ce qui implique pour moi de me lever pour emmener number three à l'école et me priver de l'énorme avantage que représentait ma vie de larbin de la presse free lance: pouvoir écraser jusqu'à 8h.

Par contre pour l'instant il rentre toujours aussi tard.

Comment on dit, déjà ? Dindon de la farce ? Hello.

Edit: rien à voir mais j'ai cru comprendre qu'il y avait des problèmes pour poster des commentaires. Je tiens à vous dire que 1) je n'ai banni personne, vous n'êtes punis de rien et 2) je suis en train de travailler à la migration de ce blog vers wordpress, ce qui prend du temps mais devrait à terme régler certains problèmes. Je vous remercie en tous cas de votre patience.

Travailler, oui, mais avec modération. Non ?

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Il y a quelques jours je déjeunais avec deux charmantes jeunes femmes et nous devisions de la difficulté parfois de concilier vie professionnelle et maternité. Un sujet qui revient souvent sur la table pour peu qu'on soit entre mamans qui bossent (ça et l'orgasme vaginal mais là il était trop tôt). Mes deux comparses étant un poil plus jeunes que moi – trois fois rien – et de surcroit en poste, elles avaient nécessairement plus de raisons de s'en faire que moi aujourd'hui. Le fait d'être à la maison le plus clair de mon temps et d'avoir désormais des enfants plus grands – même si Rose n'a que quatre ans ce qui fait d'elle encore un nouveau né bien entendu – rend cette quadrature du cercle bien moins problématique qu'elle ne le fut pour moi des années durant.

Est-ce la vieillesse qui me fit parler ? (je vais bientôt avoir 29 ans je vous le rappelle). Je ne sais pas mais je me suis entendue prévenir avec gravité mes consoeurs déjà bien stressées de ne pas arriver à s'en aller avant parfois 19h30, qu'elles devraient faire attention. "Le temps perdu ne se rattrape plus", ai-je glissé, en profitant pour leur coller vite fait bien fait une petite citation de la grande Barbara (le boulet. Mais comment serai-je à 40 ans ? j'ai intérêt à faire gaffe).

Et d'enfoncer le clou en racontant combien personnellement j'avais eu la sensation de rater des moments fondateurs, surtout avec Rose d'ailleurs. J'ai eu en effet la chance avec mes grands de bénéficier d'un congé de maternité d'éléphante et de travailler à l'époque dans une structure semi-publique où chaque minute supplémentaire était décomptée. Je me souviens des stratagèmes pour pointer à 18h00, du manteau enfilé lentement à 17h50, du pas de cardinal grabataire jusqu'à la pointeuse, et de l'allure vive avec laquelle une fois la carte entrée dans la machine, nous filions vers le RER.

Mes twins, donc, je les ai vus grandir, tout au moins les trois premières années de leur vie. J'arrivais à 18h30 à la maison au plus tard, quand ça n'était pas avant, ce qui me laissait le temps de profiter d'eux avant de les coucher (ok, en vrai je comptais souvent les minutes là aussi pour les coller au lit, les jumeaux, toussa toussa). Mais sur le papier, si je voulais, je pouvais jouer aux barbies et faire des puzzles.

Pour Rose, ça n'a pas été la même chanson. Les deux années qui ont suivi sa naissance ont été particulièrement difficiles au boulot. Non seulement il me fallait refaire mes preuves après mon congé mais en plus l'agence dans laquelle je bossais vivait elle même une certaine mue, impliquant un rythme plus intense, des permanences le soir et souvent, même, du travail à emporter à la maison. Durant cette période, il n'était pas rare que je ne voie carrément pas Rose durant deux jours. Je partais alors qu'elle dormait et rentrait après qu'elle se soit couchée. Bon, ce que j'écris n'est pas tout à fait exact, en réalité je la voyais… la nuit, puisque la douce enfant avait manifestement compris que c'était le seul moment où j'étais disponible. Disponible mais pas vraiment disposée, hélas.

Je n'ai pas quitté mon boulot pour cette raison, mais ce fut l'une des croix dans la case des + quand j'ai pris ma décision. Et j'avoue savourer tous les jours le fait d'être avec les enfants le soir, d'avoir le temps d'écouter les histoires des grands, de les regarder, profiter de leur présence. Ils m'exaspèrent, me cassent les couilles, je leur répète toutes les cinq minutes que j'ai l'air d'être là alors qu'en fait non, je suis au travail, mais la vérité c'est que je profite jalousement de cette sensation de proximité.

Ceci étant dit, je ne prêche absolument pas pour un retour des femmes à la maison et je sais bien que tout le monde ne peut pas choisir ce modèle un peu batard consistant à transposer son bureau sur son canapé. Je n'exclus absolument pas de repartir un jour au turbin, peut-être même que ça me fera des vacances. Et à moins de gagner des centaines de patates au loto, je n'envisage pas non plus d'arrêter de travailler. Donc, comme je m'en suis par la suite excusée auprès de mes amies, loin de moi l'idée de les faire culpabiliser. On fait comme on peut et en ce moment dans les entreprises, on ne peut pas beaucoup. Il n'empêche que parfois, il est sûrement bon de se rappeler que le temps perdu en effet ne se rattrape plus. Que ces drôles de bestioles que sont nos enfants poussent comme des champignons et qu'un jour, de toutes façons, ils prieront pour qu'on ait des réunions tous les soirs. Alors dans la mesure du possible, je crois que c'est pas mal de se rappeler que personne ne mourra parce qu'on est vraiment parti du bureau à 18h45. J'ai toujours été la première à ne jurer que par la qualité du temps passé avec les enfants, plutôt que la quantité. Mais pour qu'il y ait de la qualité il faut un minimum de quantité, je crois.

Et tout ce que j'ai écrit vaut aussi pour les hommes. Récemment, mes grands sont tombés à bras raccourcis sur leur père après avoir réalisé qu'il ne connaissait le nom d'aucun de leurs enseignants ni de leurs copains, à part les deux ou trois qui squattent régulièrement chez nous. Forcément, depuis deux ans, on compte sur les doigts d'une main les repas du soir qu'il a effectivement partagés avec nous. Ce n'est pas à lui que j'en ai voulu tous ces mois – même s'il a pris pour les autres – mais à ceux qui lui mettaient la pression pour rester toujours plus tard sans voir où était le problème. Et ce billet est d'ailleurs surtout destiné aux chefs, à ceux et celles qui ont ce pouvoir de dire à leurs salariés que là, ça suffit, la vie, ça n'est pas ça, ça n'est pas QUE ça. Enfants ou pas, rajouteré-je. Parce que d'une manière générale, je ne suis pas certaine que l'être humain soit fait pour être pressé comme un citron par des gens qui un jour où l'autre le jetteront comme une merde.

Je pense toujours à cette pub suédoise je crois, où l'on voit un gars sur son lit de mort, avec en sous-titre "Est-ce que vous croyez vraiment qu'à ce moment là de votre vie vous vous demanderez si vous avez accordé assez de temps à votre patron ?". Ça me calme, en général (alors que je ne suis déjà pas hyper enervée, faut bien l'avouer).

Edit1: Ce billet n'est ni une ode à la femme au foyer, ni un manifeste anti-patrons. Juste une réflexion personnelle qui ne fait pas forcément avancer le débat, si ce n'est pour dire que travailler c'est bien, mais que la vie ne se résume pas à ça.

Edit2: Mais je suis bien d'accord que quelque part c'est aussi un luxe de se poser ces questions et que bon nombre de gens aujourd'hui ne demanderaient pas mieux que partir tard du boulot, ça voudrait dire qu'ils en ont un.

Edit3: comme je n'allais pas illustrer ce billet avec des photos de matériel de bureau, je me suis dit que j'allais en profiter pour vous montrer d'autres mignonneries vues dans ce bureau de presse. Ces chaussures en entrée de billet sont des "Minorquines" et j'avoue avoir craqué. Elles existent aussi en rose:

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Et puis aussi il y avait ces sabots "Bosabo", trop meugnons

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 Et enfin ces lampes et guirlandes de la marque Mimi Lou (caverne d'ali baba pour qui kiffe la déco pour chambres d'enfants). Je vous parle de tout ça parce qu'à chaque fois ce sont des maisons artisanales, françaises ou pas, mais vraiment artisanales et j'aime bien ça, l'idée de ne pas toujours montrer que des trucs faits à la chaine par milliers (la fille qui s'habille chez Zara, H&M et Monoprix).

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« Main dans la main », de Valérie Donzelli: de l’amour, encore de l’amour

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Hier j'ai eu la chance de voir en avant première le prochain film de Valérie Donzelli, "Main dans la main". Double chance en réalité parce que la projection, qui avait lieu dans les locaux de Canal + était suivie d'un moment d'échange avec Valérie Donzelli et Jeremie Elkaim. Ou le couple – au moins de cinéma – le plus glam pour moi depuis Agnès Varda et Jacques Demy. (Chacun sa conception du glam).

J'avais adoré la Reine des Pommes et été, comme beaucoup, bouleversée par La guerre est déclarée. Je n'étais donc qu'impatience concernant ce troisième opus. Et je n'ai pas été déçue. D'abord parce que ça devait être sacrément coton de faire quoi que ce soit d'autre que la Guerre est déclarée, justement. Comment rebondir après un tel succès mais aussi après cette histoire qui était la leur et qui subitement est devenue celle de tous les spectateurs ?

Valérie Donzelli a trouvé la réponse: en allant voir du côté de la comédie. Une comédie à la Donzelli, sans vannes à la mode – j'aime bien les vannes des films du moment, hein, mais parfois c'est bien aussi de ne pas avoir l'impression qu'on ne comprendra plus les dialogues dans trois ans tellement toutes les expressions sont hyper datées 2012 -, une comédie loufoque, qui emprunte un peu au surnaturel. J'ai pensé à ce film de Mankiewicz, "Le fantôme et Mrs Muir", qui n'a pourtant rien à voir mais je ne sais pas, j'adore ces histoires où l'on sait bien que c'est du cinéma mais où on y croit quand même, parce qu'il y a, comme dirait Jérémie Elkaim, de la vérité.

Le pitch ? Hélène, jouée par Valérie Lemercier, est directrice de l'école de danse de l'Opéra de Paris. Un peu raide, un peu coincée, pas très aimable, elle vit avec sa bonne amie Constance dont on ne sait bien si elle est sa soeur, sa mère, sa compagne ou sa secrétaire mais dont elle ne peut se séparer. Jojo, lui, est miroitier à Commercy, oui, celle des madeleines. Il est plus jeune qu'Hélène et reste, à 30 ans et des poussières, un poil – trop – collé à sa grande soeur (jouée par Valérie Donzelli) avec laquelle il a grandi après la mort précoce de leurs parents.

Hélène et Jojo, pas grand chose qui les rapproche sur le papier, si ce n'est probablement cette peur de se défaire de liens qui les empêchent de grandir. Hélène et Jojo, qui se croisent accidentellement dans les coulisses de l'Opéra de Paris (personnage à part entière du film). Hélène et Jojo, qui par une sorte de sortilège, deviennent "collés". Plus moyen de faire sans l'autre, ils se suivent partout et s'imitent telles deux pantomines.

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Je ne vous dirai pas la suite, mais il est question de fusion, bien sûr, de la difficulté de quitter ceux que l'on aime parfois trop, de l'amour qui n'est pas toujours là où on l'attend, de ce que signifie "être deux" et ce que ça implique de le vouloir.

Il y a plein de belles trouvailles, de jolies idées poétiques, de moments drôles. Il y a cette chanson d'Elie et Jacno dont Valérie Donzelli nous disait après qu'elle était à la fois pop et mélancolique et c'est tout à fait vrai.

Jeremie Elkaim, lui, dit pour parler de ce film que "quand rien ne se perd, rien ne se crée". Et c'est si vrai mais en même temps si douloureux d'en faire l'expérience, que ça m'a parlé.

Voilà, après il y a donc eu ce moment d'échanges avec eux deux et c'était très étrange parce que je crois que la question que nous avions tous envie de poser – mais l'assemblée était polie – c'était de savoir si eux étaient parvenus à se quitter, à ne plus être en miroir. A première vue, pas vraiment, troublant de les entendre finir les phrases de l'un, rire aux boutades de l'autre, porter un regard si aimant l'un sur l'autre. En les écoutant, je me disais qu'ils ressemblaient à l'idée que je me fais de deux âmes soeurs. Cette connexion tellement forte que peu importe le fait d'être "ensemble".

Voilà, après avoir longtemps hésité entre moi et moi j'ai fini par poser une question qui restera dans les annales de la critique ciné : "Et Commercy, c'était à cause des madeleines ?". Valérie Donzelli a eu la gentillesse de ne pas trouver ça si bête. Commercy, pour les madeleines mais aussi pour la Lorraine, pays de son enfance. Quand à Jéremy, qui m'a appelée mademoiselle, je le lui dis ici, au cas où: whoooo.

Une bien bien belle soirée donc avec ma Zaz en plus, donc que demande le peuple.

Ah, si, une toute petite note un peu moins enthousiaste: je n'ai pas été très touchée par Valérie Lemercier. Je comprends que Donzelli les ait imaginés dans ce couple improbable, Jérémie et elle, mais plus ça va et plus je trouve que Valérie Lermercier peine à faire passer des émotions. Un manque de générosité, peut-être, une trop grande maitrise d'elle même, je ne sais pas. Elle joue bien, rien à dire, elle incarne bien cette Hélène, mais à un moment, il m'a manqué ce truc qui fait que je pars complètement. Mais que cela ne vous empêche vraiment pas d'aller voir ce petit bijou.

Edit: je reviendrai dans la journée avec quelques photos de Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli hier soir, prises par Zaz. Je crois que ce sont parmi les plus jolies personnes jamais vues, en fait. Dans tous les sens du terme.

Edit2: "Main dans la main" sort le 19 décembre. Un vrai film de Noël.

Brèves du lundi

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Alors que nous entrons à peine dans l'hiver, le machin a d'ores et déjà perdu… sa doudoune. Oui oui, sa dou-dou-ne. Je veux dire, des gants, un bonnet, une écharpe, c'est agaçant, mais vu et revu et d'une certaine manière excusable. Un gilet, l'été, alors qu'il fait chaud, je peux également comprendre.

Mais une DOUDOUNE, quoi. Comment on perd une doudoune ? Pire, comment on OUBLIE une doudoune ?

Je vous rassure, il est désolé. Et surtout, il ne l'a pas fait exprès.

Ah bon, ça va, du coup.

Qui c'est qui peut se mettre derrière l'oreille tout espoir d'une nouvelle console de jeux à Noël et qui aura dans ses petits souliers un superbe manteau tout droit sorti d'un dépôt vente, collection 2005 (s'il est vernis) ?

Voilà, à part ça, on a un peu dévalisé le rayon enfants d'H&M ce week-end, étant donné que les trois semblent s'être donné le mot ce mois ci pour pousser comme de la mauvaise herbe. Et je ne sais pas, la fatigue, peut-être, mais on a je le crains, un peu trop donné l'impression à Rose qu'elle pouvait choisir ses propres fringues.

C'est un style, en même temps.

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Quant à la chérie, elle a glissé parmi deux slims gris et trois tee-shirts… gris, une JUPE (noire, hein, faut pas déconner). J'ai manqué défaillir tant elle n'est pas coutumière du fait. Ensuite, quand elle l'a mise à la maison, c'est le churros qui est instantanément tombé en dépression. Ensuite il a fait de drôles de recherches sur google avec des mots comme ceinture de chasteté, donjon, menottes, mort aux rats.

Voilà, à part ça je tenais à remercier solennellement l'UMP pour toutes ces barres de rire qu'elle nous offre si généreusement. J'attends avec impatience la saison 2. Si ça se trouve on aura d'autres guests, peut-être Chirac, qui pourrait être le sauveur que Juppé ne semble pas parvenir à incarner. En même temps, le grand Jacques serait fichu de décréter que le plus à même de faire le job de patron de la droite, c'est Hollande. On serait un peu dans la merde, même si j'en suis sûre, François serait en droit d'invoquer une clause de conscience, c'est à la mode ces derniers temps.

J'ai l'air d'en rire mais en fait pas tellement, je sens que la Marine est en train de récolter tous les fruits un peu gâtés de l'UMP et ça, ça me fait peur.

Edit: grâce à mon ancienne collègue – et amie – Laurence, je suis tombée sur ce tumblr hilarant… enjoy.

Shlomit Ofir : les résultats

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Le churros a frappé et tiré trois fois sans même prendre le temps de se reposer entre. C'est un sacré churros que j'ai, moi.

Voilà, les gagnantes sont donc:

391, Paquita, boucles d'oreilles créoles Kenya

64, Amandinettes boucles d'oreilles, les Formica tribal cinnamon doré

82, mimienaquitaine, le collier coquelicot

Envoyez moi un mail avec votre adresse postale que je transférerai à la fée de chez l'oiseau sur la branche !

Et n'oubliez pas que le code CARO est toujours valable, il permet une réduction de 20%. Quand à celui chez Mia Reva, il est toujours de 30% (CARO30).

Edit: je précise à nouveau que je ne touche absolument rien sur les ventes de ces deux sites.

Edit2: la photo, c'est juste parce que cette très jolie jeune femme créait des bijoux elle aussi en Islande. J'aimais bien son sautoir.

Idée cadeau #2: un bijou Shlomit Ofir (concours inside)

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Les habitués du rade le savent, entre Shlomit Ofir et PDR c'est une histoire qui dure. Deux ans maintenant que régulièrement sont mis en jeu ici des bijoux de cette créatrice israelienne. Non seulement j'en aime la poésie et l'intemporalité mais les prix vraiment raisonnables au vu de la qualité finissent d'en faire une des marques qui me sont chères. Personnellement ce sont les colliers et bracelets un peu art déco en formica qui me plaisent le plus mais il y a également quelques bagues que je lorgne depuis un peu de temps. Quant à la chérie, elle se rêve toutes les boucles d'oreilles.

Bref, aujourd'hui vous serez trois à gagner le bijou de votre choix. Toujours la même règle, vous allez sur le site et vous mentionnez dans les commentaires celui qui vous ferait vraiment, vraiment plaisir. Par ailleurs, même les perdantes pourront peut-être se rattraper, grâce au code CARO, vous avez 20% sur les bijoux Shlomit Ofir du site "Un oiseau sur la branche".

Le churros, dans un esprit d'abnégation total, tirera trois fois, samedi matin à 10h (il est du matin).

Bonne journée

Edit: je le précise au cas où, ce concours ne concerne que les bijoux Shomit Ofir du site, pas les autres.

Idée cadeau #1

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L'année dernière j'avais évoqué l'idée de vous donner quelques idées cadeaux pour Noël. Ce qui s'était soldé par une lamentable tentative à trois jours du 25 décembre il me semble, avec photos vilaines, liens pas à jour et des grandes phrases définitives sur le mode "ce qui compte c'est l'amour".

Sur ce point je n'ai pas trop évolué, à vrai dire. Les cadeaux c'est chouette, manifester un vrai plaisir de se voir, c'est encore mieux. Mais les cadeaux c'est chouette quand même. Peut-être encore plus de les offrir. Je me souviens de ce premier Noël où j'ai pu faire mes propres présents, payés avec l'argent de mon premier salaire. Je devais avoir 23 ou 24 ans, je vivais à Paris et je me donnais l'impression d'être un peu arrivée là où j'espérais. A savoir que j'avais donc un travail. C'est fou quand j'y pense, du plus loin que je me souvienne, cette ambition venait avant celle d'être en couple ou d'avoir des enfants. Je veux dire, c'était un rêve pour moi, de rencontrer l'amour et mes enfants sont ce qui m'est arrivé de plus, bla bla bla. Mais à 18, 19, 20 ans, ma seule terreur était de ne pas avoir de boulot, de ne pas pouvoir m'assumer.

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Je reviens à mes moutons, – le billet censé durer trois lignes pour vous dire que cette pochette est une tuerie et qui se transforme en premier tome de mes mémoires d'outre tombe, on adore – ce premier Noël où je faisais MES cadeaux. Il y avait cette petite boutique qui n'existe plus et  qui se trouvait rue Montmartre, au niveau des Halles. "Au vrai chic parisien". J'y adorais tout, c'était un peu vintage, un peu années 50, pas hors de prix. Et puis le nom de cette boutique, pour moi qui ne me trouvais ni chic ni parisienne, c'était pain béni. J'avais fait toutes mes emplettes ou presque là bas. J'ai encore le souvenir très précis de ce petit vanity blanc acheté à ma maman. Elle l'a gardé longtemps et je me demande s'il n'est pas encore quelque part dans sa salle de bain. J'étais fière vous n'avez pas idée, avec ce vanity du vrai chic parisien.

Tout ça pour dire que cette pochette en cuir avec un indien dessus, c'est exactement le genre de mignonnerie que je m'apprête à offrir cette année. Et ça même si le concept de la pochette peut parfois me dépasser (j'ai comme qui dirait besoin que quelque chose me rattache PHYSIQUEMENT à mon sac, histoire de minimiser les risques d'oubli). Parce que depuis que je l'ai reçue, je trouve 1) merveilleux que ce que j'emporte avec moi dans la journée se réduise à l'essentiel et 2) je me sens un peu chic et parisienne quand je la glisse sous mon bras.

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Ajoutez à cela que "Sous les pavés" est une marque 100% française (Arnaud, reviens, on va te faire un calin et redresser tout ça) et que sur le site Mia Reva vous avez 30% de réduction avec le code CARO30 et ça me semblait une bonne raison de vous faire un peu l'article. Et puis cette couleur, qu'on n'appelle surtout pas bordeaux ou violet foncé mais BURGUNDY (aubergine en fait), c'est parait-il un petit peu THE couleur de l'hiver. Le new gris.

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(le petit portecartes vient de chez Carré Royal, c'est un cadeau d'une copine et je n'ai jamais touché un cuir aussi doux, ça pourrait presque être une deuxième idée cadeau en fait)

Bonne journée

(demain il y aura une deuxième idée cadeau avec concours inside)

Comme des frères d’Hugo Gélin, un film qui a du coeur

Comme des frères
(© stone angels)

Parmi les trucs les plus sympas que j'ai fait cette année il y a eu ça. Ce dossier de presse que j'ai réalisé pour le film qui sort aujourd'hui et que je vous invite absolument à aller voir: "Comme des frères", d'Hugo Gélin. Je vous avais touché un mot du tournage sur lequel j'avais eu la chance d'être invitée, en petite souris faisant craquer le plancher pile poil au moment où ça criait "moteur". Comme la productrice est une amie et qu'avec Hugo Gélin le courant est bien passé, ils m'ont donc demandé si je voulais bien interviewer les acteurs pour le dossier de presse.

Mmmmh… Prendre un café avec Nicolas Duvauchelle et tailler le bout de gras avec lui, genre ? Je sais pas, je vais réfléchir.

Comme je sais me tenir, j'ai répondu l'air le plus détaché possible que bien sûr, pas de problème, je gère.

Après j'ai descendu ma plaquette de bêta-bloquants parce que la vérité c'est que je n'avais jamais fait ça. Interviewer des acteurs. Ou écrire un dossier de presse.

Ça a été dur. Je veux dire, boire des coups au Lutetia, à l'hotel Amour ou au Big ben bar de la gare de Lyon, échanger sur la vie avec François-Xavier Demaison, Mélanie Thierry, Pierre – miaouuuu – Niney, Nico Duvauchelle et Hugo Gélin, récupérer les numéros de portable de tout ce petit monde et penser le temps d'un entretien qu'on était devenus tellement copains.

Vie de merde.

Sérieusement, au premier entretien avec FX Demaison, j'avais grave les chocottes, parce que je dois bien avouer que la célébrité et toussa toussa, ça m'impressionne. Surtout la célébrité combinée au talent et il se trouve que les acteurs de ce film se posent là dans le genre bons comédiens. A la fin je tapais dans le dos de Pierre Niney et je blaguais avec les gars de Revolver, groupe que j'adule et qui signe la magnifique BO du film.

Bon, après c'était chiant parce qu'ils arrêtaient pas de m'appeler, tous. Je crois que je leur avais tapé dans l'oeil. La solitude des artistes, en quelque sorte, un besoin constant d'être rassurés.

Une tannée je vous dis.

Sans rire, souvent on se dit que les comédiens en promo recrachent toujours le même discours convenu sur comment c'était trop bien d'être ensemble, quelle aventure, quelle synergie, quelle GRANDE FAMILLE. Et c'est sans doute vrai, que parfois c'est de la langue de bois. Mais pour avoir eu la chance d'être en quelque sorte un peu une des premières à recueillir leurs impressions, je peux vous assurer que c'était vraiment touchant de voir à quel point en effet l'alchimie avait eu lieu pendant les semaines de tournage. Sans se concerter, ils avaient les mêmes anecdotes à me raconter, la même estime généreuse les uns pour les autres.

Bref, j'ai adoré faire ça.

L'entretien le plus intéressant a certainement été celui que j'ai eu avec Hugo Gélin, parce que c'est une chose de voir un film et d'en deviner la maturation que ça sous-entend, c'en est une autre d'entendre parler son auteur avec autant de passion. Vous demandez à Hugo Gélin ses références cinématographiques, il vous cite vingt films d'emblée et le lendemain il vous envoie une liste d'une trentaine d'autres histoire d'être vraiment précis. Il est intarrissable sur sa façon d'imaginer un plan, sa manière de filmer qui évolue en fonction des scènes, de plans serrés en plans plus larges, etc. J'ai pris une grosse claque ce jour là parce que moi qui ai toujours eu dans un coin de ma tête, à côté du "un jour j'écrirai un roman" le "un jour je serai scénariste", j'ai compris à quel point tout ça c'était un travail monumental.

Et le film, sinon ?

Le film je l'ai adoré mais il faut avouer que je ne suis pas objective pour deux sous. Mais les critiques semblent aller dans mon sens, du coup je me dis que je ne suis pas totalement aveuglée par toute l'affection que j'ai pour cette belle équipe.

Le pitch il est simple – même si je me suis bien creusé la tête le jour où il a fallu l'écrire – :

Depuis que Charlie n’est plus là, la vie de Boris, Elie et Maxime a volé en éclats. Ces trois hommes que tout sépare avaient pour Charlie un amour
singulier. Elle était leur soeur, la femme de leur vie ou leur pote,
c’était selon. Sauf que Charlie est morte et que ça, ni Boris, homme
d’affaires accompli, ni Elie, scénariste noctambule et ni Maxime, 20 ans
toujours dans les jupes de maman, ne savent comment y faire face.

Mais parce qu’elle le leur avait demandé, ils décident sur un coup de
tête de faire ce voyage ensemble, direction la Corse et cette maison que
Charlie aimait tant. Seulement voilà, 900 kilomètres coincés dans une
voiture quand on a pour seul point commun un attachement pour la même
femme, c’est long…

Boris, Elie et Maxime, trois hommes, trois
générations, zéro affinité sur le papier, mais à l’arrivée, la certitude
que Charlie a changé leur vie pour toujours.

Si vous avez envie de passer un moment plein de vie, de larmes, de sourires, de rouler en direction de la Corse avec ces trois gamins qui n'en sont plus en écoutant la meilleure musique qui soit pour ça, alors foncez. Si pour vous le cinéma c'est embarquer le temps d'une heure ou plus pour un voyage dont vous ne ressortez pas complètement indemne, foncez. Si l'amitié ça vous fait des papillons dans le ventre, que vous aimez le mélo mais encore plus quand on sourit derrière les larmes, foncez. Si vous avez toujours rêvé d'avoir le bâteau de pirates playmobil et si les croques hawaiens vous intriguent, foncez.

Moi je crois que je vais me faire ce petit plaisir d'y retourner, juste comme ça, parce que la première fois, la vérité c'est que j'étais un peu tendue, même en n'étant qu'une petite outsider dans cette aventure, je ressentais l'appréhension de tous ceux qui le montraient et espéraient qu'il allait plaire. Là ça sera que du plaisir.

Et surtout, je croise bien fort les doigts pour que ce premier bébé soit accueilli comme il le mérite et je pense très fort à Laetitia, Hugo et tous les autres aujourd'hui, parce que c'est un peu comme laisser son enfant pour la première fois à la crèche, je me dis, une sortie officielle sur les écrans.

Edit: le dossier de presse est ici si vous avez envie de le lire:
Téléchargement Comme-des-freres-2012-presskit-francais-1

Twins one day, twins always

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C'est amusant en ce moment mes grands. Je vois bien qu'ils sont sur le fil, que le monde les appelle, qu'ils respirent cet air enivrant de l'émancipation. Ils ont leurs histoires, leurs cercles d'amis. Ils ricanent parfois et s'arrêtent quand j'arrive. Ils lèvent les yeux au ciel quand je monte dans les aigus et me remettent à ma place, parfois à tort, parfois à raison. Ils n'ont plus la même façon de se parler, ils n'entrent plus dans la salle de bain lorsque l'un ou l'autre y est, ils mettent la serviette devant eux pour se cacher s'ils se retrouvent face à moi en en sortant. Ils écoutent des musiques que je ne connais pas, ils parlent de ce qu'ils feront plus tard. La chérie me pique mon Grazia, le machin dévore les BD parfois olé olé de son père. Ils font encore un peu beurk quand les gens s'embrassent à la télé mais moins qu'avant. Ils veulent aller au cinéma sans nous, au centre commercial également. Ils me demandent de les rembourser quand je tape dans leur argent de poche, aussi. Ils savent imiter ma signature mais ils en sont encore au stade où ils s'en vantent, ce qui rend le forfait moins grave.

Ils grandissent, donc, et étrangement je n'en éprouve toujours pas de tristesse, plutôt de l'excitation, j'ai hâte de voir quels chemins ils vont prendre, je pressens des appétences pour telle ou telle activité, je me réjouis qu'ils aient des rêves, quand bien même ces rêves ressemblent beaucoup à quelque chose s'apparentant à la vie à Poudlard.

Ils grandissent mais ils continuent à se vautrer sur moi, manifestant une faim de calins presque urgente, comme s'ils savaient qu'il arrive à grands pas, le jour où ça ne sera plus trop possible. Ne serait-ce que parce que je ne sais vraiment plus bien comment caser ces grandes guiboles quand je les prends sur mes genoux.

Ils se la pètent, aussi, beaucoup, croisent et recroisent les miroirs, passent la main dans leurs cheveux, vérifient le tombé d'un tee-shirt (surtout elle, lui pas tellement en fait)

Mais quand vient le soir, lorsque je sacrifie au rituel de l'histoire d'avant dormir pour Rose, il n'est pas rare – pour ne pas dire que c'est systématique – que je voie débarquer mes deux oiseaux dégingandés. Ils s'étalent de tout leur long sur mon lit au grand désespoir de leur soeur et écoutent religieusement les aventures de Marie La Fourmi ou d'Antonin le Poussin (quand ça n'est pas un vieux Papoum pour lequel même Rose est trop grande).

Dans ces moments là j'hésite entre me moquer, les filmer clandestinement pour les faire chanter ultérieurement ou les enchainer à ma table de nuit, pour que ça dure encore un peu.

En même temps, à bien regarder la photo ci-dessus surexposée et celle-ci, prise il y a six ans, il y a au moins une chose qui n'a pas changé. (non je ne parle pas des dents)

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Edit: je vous mets l'autoportrait du vinvinteur ci-dessous pour ceux qui n'ont pas pu le visionner sur le site hier (j'ai eu des mails de Suisses notamment)