Tartelettes au chocolat blanc sur fond d’hécatombe électro-ménagère

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Bien que ça ne soit pas dans mes habitudes de me vanter, je tiens malgré tout à signaler que ce que vous voyez là se rapproche ni plus ni moins d'un sex-toy.

J'ai bricolé ces tartelettes chocolat blanc/framboises hier soir et très honnêtement c'est ce qu'on peut appeler une tuerie, un aller simple pour l'orgasme gustatif.

A 30 000 calories la bouchée, par contre. Ceci expliquant probablement cela. Mais on remarquera la présence de quelques fruits ce qui vous permettra de parvenir au quota diététiquement correct recommandé par Gulli.

Comment j'ai fait ?

Trèèèèèès simple: (pour huit tartelettes environ) une pate sablée (200 g de farine, 50 g de sucre, 100 g de beurre salé, un jaune d'oeuf et un peu d'eau), on fait cuire à blanc les tartes. Pendant qu'elles cuisent, on fait fondre une tablette de chocolat blanc à cuire (nestlé) de 200g avec un petit pot de crème (épaisse mais à mon avis ça marche aussi avec de la liquide, tant qu'elle est bien grasse). Histoire d'être sûre que ça prenne bien en refroidissant, j'ai ajouté une demi cuillère à café d'agar agar dans la ganache mais c'était surtout parce que j'avais acheté ce truc bizarre depuis au moins deux ans et que j'étais terriblement frustrée de ne pas avoir eu l'occasion de m'en servir (alors qu'en faisant cette acquisition j'avais en tête de délicieux flans coco/mangue) (mais QUI fait des flans coco/mangue dans la vraie vie ?).

Donc je reprends le fil: une fois les tartes cuites, on verse la ganache dessus. Et pour la bonne conscience, l'esthétisme mais aussi et surtout la merveilleuse touche d'acidité, on plante quelques framboises de ci de là. (surtout de ci en ce qui me concerne vu que le framboisier planté par ma voisine du dessus (un astre) dans la cour de l'immeuble et consciencieusement pillé par Rose tous les soirs est un peu à sec.

Wouala…

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(on est d'accord que je n'ai aucun avenir dans la photo culinaire)

A part ça, le frigo qui n'en finit pas d'agoniser est frappé depuis quelques jours d'incontinence et fuit tout ce qu'il peut. Logiquement, alors que nous fumions hier soir notre cigarette dans la cuisine, la machine à laver le linge a quant à elle rendu son dernier soupir en direct. Et croyez moi c'est déchirant la mort d'une machine à laver. Ça fait un bruit de ce genre: "Ziiiiiiiiiiiiiaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhiiiiiiiignnniiiiiiaaaaaaaah". Et après, plus rien. Enfin si, un vague bruit d'avion qui met les gaz mais qui débande illico.

Autant vous dire que c'est pas la joie du coup. D'autant que si tout se passe normalement, le lave-vaisselle ne devrait pas mettre bien longtemps à trépasser.

Bon week-end.

Les manuels scolaires auraient donc mauvais genre ?

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Faut-il parler aux enfants de l'homosexualité ? Le débat sur l'identité de genre, sur ce que signifie être un homme ou une femme, socialement, affectivement, ou sexuellement parlant a-t-il sa place dans les manuels scolaires ? Peut-on continuer à supporter que tant d'adolescents attentent à leur vie parce qu'ils se sentent "différents" et que cette différence leur est présentée comme étant monstrueuse leurs petits camarades, leur famille ou même leurs gouvernants ?

A ces questions, je réponds personnellement: OUI, OUI et NON.

OUI je veux que mes enfants sachent le plus tôt possible qu'un couple peut être composé de deux femmes ou de deux hommes.

OUI je souhaite que lors de leurs cours de SVT mes enfants se voient expliquer, à l'aide de manuels spécialement conçus pour eux, qu'on nait sexué, certes, mais qu'être homme ou femme ne se borne pas au port d'une grosse paire de couilles ou d'un vagin prêt à recevoir la semence divine.

NON, je ne veux pas que mes filles ou mon fils puissent préférer mettre fin à leur vie si précieuse plutôt que d'assumer une éventuelle homosexualité.

Oui, je pense comme la brave Simone de Beauvoir, qu'on ne nait pas femme, qu'on le devient. Et pareil pour les hommes.

Partant de là, j'avoue, je ne comprends pas pourquoi 80 députés, dont certains ont manifestement sauté quelques marches lors de l'évolution de l'espèce humaine, – je pense notamment aux inénarables Christian Vanneste et Lionel Luca, figures hautes en couleur d'une droite décomplexée et résolument anti-tantouses – consacrent une énergie démesurée à faire interdire quelques manuels scolaires coupables d'un crime manifestement sacrilège, à savoir parler de tous ces sujets, conformément aux directives des programmes scolaires. A les entendre éructer contre ces brûlots on pourrait penser qu'on y trouve un guide des meilleures back-rooms de Paris, un mode d'emploi pour fister son chéri ou quelques conseils spécifiquements adressés aux filles qui aiment bouffer des chattes, du genre "tournez votre langue dans le sens des aiguilles d'une montre".

Qu'on se rassure – ou pas – les passages incriminés sont autrement moins funs. Ils rappellent des choses qui vont mieux en le disant, comme le fait par exemple qu'on peut se sentir ultra viril tout en aimant les garçons, que la façon dont on élève les filles et les garçons influent sur leur comportement, que se considérer à 100% homme ou femme n'est pas évident pour tout le monde, etc. De quoi filer une grosse jaunisse à Yves Jego, chef de file des pourfendeurs de la "théorie du genre" (terminologie qui n'apparait pas dans les livres, soit dit en passant).

Et parce que sans alcool la fête est moins folle, l'un de ces députés, le très élégant Lionel Lucca, a même cru bon d'amalgamer sans trembler pédophilie, homosexualité et… zoophilie.

Si ce n'était pas aussi triste, ce serait drôle.

Sauf que c'est triste.

Ça l'est d'autant plus que cela sape le boulot d'une association comme SOS homophobie, qui travaille depuis des années à l'information des enfants et adolescents dans les écoles. Les membres de cette organisation partent en effet chaque année avec leur bâton de pélerin, porter la bonne parole dans les établissements scolaires. "C'est en sensibilisant aujourd'hui les jeunes Français-es que l'on évite les victimes de demain", rappelle SOS Homophobie dans un communiqué de presse publié aujourd'hui.

Malheureusement, je crains que ça ne soit pas l'avis du gouvernement ni de l'UMP. En témoigne le soutien apporté par Jean-François Copé(tte) à cette fronde (c'est vrai en plus que c'est réellement un sujet de première importance, ce n'est pas comme si le chômage, la précarité, la crise et compagnie étaient en train d'exploser) ou la très molle défense par Luc Chatel de la nécessaire prévention de l'homophobie (tout en précisant que c'est pas lui qui a écrit les manuels, hein, siouplait, mes électeurs, j'vous jure, mon nanus à moi c'est chasse gardée et si ça ne tenait qu'à moi, je les brûlerais, ces livres de tarlouses).

Voilà, ces derniers jours, je ne vous dis pas, j'ai la rate qui se dilate et des remontées acides tous les matins, tant le nombre d'atrocités proférées par cette meute paniquée à l'idée de perdre les futures élections me fait horreur. Mais ce sujet là méritait plus qu'un petit down au milieu d'un long billet.

"On est tous des Berlinois", avait déclaré en d'autres circonstances Kennedy. Sans me prendre pour ce brave JFK (j'ai le melon mais tout de même), j'ai envie de le paraphraser et de conclure ainsi: on est tous des pédés.

Edit: le seul point positif de cette histoire c'est que désormais tout le monde connait la signification du sigle SVT.

Edit2: Sur la photo, deux bénévoles de SOS Homophobie lors d'une intervention au collège.

 

Quand Hugh Coltman rend hommage à Paul Mc Cartney

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On reste dans le ton d'aujourd'hui – non, ce blog ne se transforme pas en fanzine musical – et on fait une petite pause en écoutant cette merveilleuse reprise d'une chanson de Paul Mc Cartney par l'adorable, charming et magnétique Hugh Coltman.

C'était un après-midi du mois de juillet, je trainais du côté des studio Universal et Will, avec sa spontanéité habituelle, m'a proposé de venir assister à cette session. (non, je ne couche pas avec Will) (il voudrait bien mais je suis mariée).

Me voici dans un studio ayant accueilli des dizaines d'artistes mythiques, toute coincée et intimidée devant l'ingé son qui ressemblait exactement à l'idée qu'on se fait d'un ingé son, un peu bourru et carrément pro. Et puis Hugh est arrivé, tout déguingandé et choupinou dans son slim. Quand il s'est mis à parler, en français, avec son – graou – accent british et son – miaouuu – minuscule cheveu sur la langue, j'ai du lutter contre ma tentation de lui faire un énorme calin.

Et puis il s'est installé et a commencé à chanter. Et j'ai eu envie de pleurer, parce que sa voix, seigneur, sa voix. Il a fait plusieurs prises, filmé par Jean-Baptiste Bregon, jusqu'à celle-ci, parfaite et merveilleuse.

Voilà, comme j'y étais et que ça c'est un peu vu que j'avais kiffé, Will m'a proposé de la diffuser en avant-première ici, alors c'est cadeau.

 

 

The great Feist

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Hier soir, après deux journées plutôt harrassantes – on ne reviendra pas sur la rentrée il me semble que j'ai été assez prolifique finalement sur le sujet – j'ai eu la chance de vivre une parenthèse enchantée.

Un instant de poésie hors du temps, un petit cadeau de la providence qui m'a permis non seulement de me poser deux heures sans avoir à me demander si je n'avais pas un rendez-vous téléphonique calé entre deux sorties d'école ou un formulaire d'inscription à remplir (je pense avoir écrit 79 fois mon numéro de téléphone depuis lundi matin et apposé le double de signatures au bas d'une centaine de papiers dont certains je crois se contredisent).

Stooooop. On a dit qu'on ne parlait pas de la rentrée.

Parlons plutôt de Feist.

Dont je vous disais récemment le plus grand bien, ayant eu le privilège de recevoir l'album "Metals".

Figurez-vous que dans le genre privilégiée de la blogo, ça ne s'est pas arrêté là. A savoir qu'hier, donc, Zaz et moi nous nous sommes rendues dans un lieu à part, un de ces havres de paix planqués en plein coeur de Paris, un hôtel particulier – même que c'est son nom – où nous attendait… Feist.

Enfin, d'abord, nous attendaient des casques ultra design IN2 mis à notre diposition pour écouter les chansons de Feist. Il y avait quelque chose de surréaliste à nous trouver dans ce jardin, de la musique plein les oreilles et à l'abri de rafales de vent qui faisaient ployer les arbres autour de nous. De quoi ne plus jamais oublier certains accords de cette chanteuse canadienne. En fermant les yeux, on pouvait presque se croire à Big Sur, en Californie, où cet opus fut enregistré et imaginer les vagues cogner contre les falaises.

Et puis elle est arrivée, frêle et gracieuse, loin, tellement loin de la moindre incarnation show biz, s'intéressant à ce truc bizarre qui consiste à tenir un blog, s'excusant presque de ne pas être fashion, répondant de bonne grâce à nos questions anônées laborieusement (enfin je parle pour moi là en fait) "You know, I wanted to thank you because you gave me a lot of pleasure" (oui, j'avoue, j'ai recyclé MA phrase balancée d'emblée à Bjorn d'Abba) (honte) (heureusement que Will n'était pas là) (en plus à bien y réfléchir je me demande si on ne peut pas imaginer que je parle de masturbation)

Attendez, j'ai malgré tout ajouté une touche personnelle en la gratifiant d'une véritable critique artistique de son disque (your last disk is so… GREAT) et en lui faisant part de mes sensations durant cette écoute ("It was so poetic you know, to listen your song, with the wind in the trees").

Je dois dire que je ne suis pas peu fière de cette dernière intervention qui a eu le mérite de sécher tout le monde et qui fut un peu le mot de la fin. J'ai cru déceler des larmes d'émotion dans les yeux de Feist (ou alors c'était de la peur en raison de cette histoire de pleasure) et je dois vous confier que je ne serais pas hyper étonnée que son staff me contacte pour une éventuelle collaboration avec elle.

Je crains hélas de devoir refuser, sollicitée comme je suis.

Non sérieusement, j'ai été charmée par l'artiste mais aussi et surtout par la belle personne que nous avons rencontrée, sa douceur, sa façon d'aborder l'écriture,  sa manière d'avouer qu'elle était vide de mots et de notes l'année qui a suivi l'énorme carton de son précédent album et que pour recommencer à produire, elle a eu besoin de souffler, voir ses potes, penser à autre chose. Un jour, elle a senti que ça suffisait. Elle s'est complètement isolée durant trois mois. "Là seulement, seule avec moi même, les mots sont revenus".

Elle semble entourée d'amis de longue date, être fidèle dans ses attachements et vivre non pas pour ce qui gravite autour de son métier (succès, relations presse, show biz, etc) mais pour ce qui en fait l'essence: sa musique.

Voilà, je ne saurais que vous encourager à vous précipiter sur son album, je ne sais pas particulièrement parler musique mais il est… great. Et elle… aussi.

Merci Coralie. Et ravie d'avoir rencontré à cette occasion Amélie de Morning by Foley (à côté de moi sur la photo)

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(une des plus croquignolettes rues de Paris)

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Pardon mais on a déjà vu un "évé" bloguerie sans macarons ? (même si j'en conviens c'est très 2007)

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(que les choses soient très claires, je suis repartie avec)

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J'en connais une qui ne va pas naitre avec de la merde dans les oreilles.

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(contente la fille)

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(t'as vu ? c'est moi qui lui ai offert la tour eiffel. Et je kiffe parce qu'elle la porte hyper souvent)

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(ça c'est ce que je regardais tout en écoutant l'album) (y'a pire) (je veux cette terrasse ou alors je retiens ma respiration)

Edit: y'a moyen d'avoir une idée de l'album sur ce très beau site

Cour(s) d’école

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J'aurais adoré avoir l'énergie d'écrire un billet d'anthologie sur cette journée pour le moins traumatisante au cours de laquelle j'ai vu mon bébé entrer à la maternelle et mes grands mais néanmoins toujours nés à 34 semaines (donc prématurés) pénétrer dans l'antre de la vie adulte, à savoir le collège.

Mais hélas, je crois que trop d'émotions tuant l'émotion, je suis tout simplement vidée de mon énergie (je n'ai pas non plus hérité d'un capital énorme à la base). Sans rire, je me suis retrouvée hier soir à 18h31 avec cette impression étrange d'avoir pris une cuite la veille et enchainé sur une traversée de la Manche à la nage. Pourtant, franchement, cela s'est passé le mieux possible. A savoir que la seule personne ayant sangloté hier est votre serviteuse. Et bien que cela signe définitivement mon incapacité à gérer mes émotions (en même temps j'ai pleuré à gros bouillons pour la médaille de bronze de Christophe Lemaitre, quelque part ce serait ingrat de rester insensible à la rentrée de Rose à l'école), j'avoue préférer que les larmes versées aient été les miennes plutôt que celles de mes chérubins. Bref, voici, en quelques mots, quelques bribes émergeant de ce 5 septembre 2011…

– On s'est rendu compte dimanche soir que la rentrée des petites sections de la maternelle de Rose s'étalait sur deux jours et que la date d'entrée de l'enfant serait "conforme à ce qui avait été décidé lors de la réunion de pré-rentrée du 21 juin". Réunion volontairement séchée par mes soins au prétexte que ce n'est pas aux vieux singes qu'on apprend le fonctionnement de la cantine (la seule chose qui intéresse les parents ces jours là). Boulette, pour une fois la réunion servait à quelque chose. Par conséquent, gros doute quant au jour exact de rentrée de number three, à qui il a fallu expliquer qu'on se préparait mais qu'on n'était pas sûrs finalement. Ne souhaitant pas dégrader l'image idéale qu'elle a encore de sa mère, j'ai tout collé sur le dos de l'Education nationale, cela va de soi.

– Au final, c'était donc bien hier, ouf. Par contre, Rose qui avait bien intégré la notion de "maitresse" (bourrage de crâne tout l'été sur cet être céleste et merveilleux qu'elle aurait la chance de rencontrer bientôt) a eu la surprise – et moi aussi, première fois en 8 ans – de se retrouver face à un maitre. "C'est pareil, maman, c'est zuzt un garchon", m'a-t-elle rassurée devant mon désarroi.

– Après trente secondes à faire écran entre ma fille et un petit garçon menaçant d'entrer en éruption à force d'hurler, j'ai finalement décidé de m'éclipser, constatant que Rose se foutait éperdument du désespoir de son petit camarade (je crois qu'elle est de droite). Elle m'a gratifiée d'un laconique "à tout à l'heure" et c'était plié. C'est après que je me suis effondrée. Mais j'avais eu le temps de me réfugier au Monoprix.

– J'ai ensuite rejoint mes grands à la maison. La chérie, prête et habillée depuis 7h23 fignolait ses fiches bristol sur lesquelles elle a rapporté scrupuleusement toutes les fournitures demandées, matière par matière. Un modèle de décontraction.

– Le machin, lui – il était 9h45 et nous étions censés partir dans les cinq minutes – se grattait les couilles sur le canapé devant un manga. En pyjama.

– Après que je l'ai gentiment invité à s'habiller ("TU TE FOUS DE NOTRE GUEULE OU BIEN ?"), il est redescendu, vêtu d'un pantalon improbable que je suis aboslument certaine de n'avoir jamais acheté et qui réussissait l'exploit d'être à la fois trop petit et trop grand. Et chaussé de ses sandales de moine, tolérables sur la plage mais moyennement élégantes pour un jour de rentrée.

– Quand je l'ai inspecté de près, j'ai pu avoir la confirmation qu'il n'avait pas jugé utile de se laver la figure. Blasée, j'ai posé la question à cent balles: "tu t'es AU MOINS lavé les dents ?". Question à laquelle il a répondu, confondant de sincérité : "Non, t'inquiète, pas besoin, vu que je viens de réaliser que j'ai oublié de petit-déjeuner". Ah bon, ça va alors.

– Une fois dans la classe des enfants, la professeur principal – de français – a fièrement annoncé que son dada c'était la calligraphie. La tronche du machin. Et la sienne dans une semaine quand elle aura sa copie sous le nez. J'ai été tentée de lui filer ma boite de bêtabloquants.

– Alors que nous avions solennellement convenu avec les enfants que le fait d'être dans la même classe n'impliquait pas nécessairement qu'ils s'asseoient l'un à côté de l'autre (nécessité de respecter l'intimité de l'autre, périmètre obligatoire de sécurité sous peine d'injonction juridique, etc), j'ai eu à peine le temps de dire ouf qu'ils étaient déjà collés l'un à l'autre et en train de s'engueuler. L'année va être longue.

– J'avoue avoir décliné la proposition du proviseur faite aux parents de manger à la cantine avec leurs enfants pour ce premier jour. Je n'en suis pas particulièrement fière, surtout après avoir râlé pendant six ans contre la façon dont les parents étaient exclus de l'enceinte de l'école. Finalement je crois que ça me convient assez d'être exclue de l'enceinte scolaire.

– A 16h04 j'étais devant la maternelle de Rose qui n'ouvrait ses portes qu'à 16h20. Je m'étais fait violence pour ne pas arriver à 14h45.

– Quand je l'ai vue, elle était sagement assise en rond avec les autres enfants, autour du maitre qui chantait une chanson. Elle levait les bras en claquant la langue. J'étais gênée vis à vis des autres parents, tellement il était évident qu'elle claquait bien mieux la langue que les autres. J'ai filé au Monoprix pleurer un bon coup et je suis revenue.

– Alors que je la serrais dans mes bras, le maitre, un poil emmerdé, m'a avoué qu'ils l'avaient perdue durant un laps de temps dont il ne m'a pas précisé la durée. Ils l'ont finalement retrouvée dans une autre classe, après avoir légèrement paniqué (perdre dès le premier jour une enfant précoce c'est moche).

– Fidèle à mon habitude consistant à sourire bêtement à tout ce que me disent les enseignants – je veux qu'ils m'aiment – j'ai niaisement rigolé. Une fois sortie de l'école je te l'ai bien pourri en pensée tout de même. Je veux dire, comment est-ce possible que mon joyau ait pu échapper à sa vigilance ne serait-ce qu'une seconde ?

– J'ai ensuite tenté de reconstituer le drame avec Rose. ça a donné à peu près ça:

Moi:  "Alors ma chérie, il parait que tu t'es perdue aujourd'hui ? Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi tu es sortie de la classe ? (Tu cherchais la bibliothèque ?)".

Rose: "Je veux un bonbon".

Son frère et sa soeur ont eu un peu plus de chance et en mettant bout à bout ses bribes d'explications, il semblerait qu'elle n'ait pas suivi ses camarades à la fin de la récréation et qu'elle se soit retrouvée seule dans la cour. Elle se serait alors fait engueuler par une "dame", à qui elle aurait dit "pardon, pas fait essprès". Et qu'elle se soit ensuite retrouvée dans une classe qui n'était pas la sienne.

Je suis à deux doigts d'intenter une action en justice. En même temps je suis de gauche.

– Pour finir, mes grands sont revenus à la fois enchantés (ils n'ont pas cours le vendredi après-midi) et désemparés (la récréation ne dure que dix minutes).

Le mot de la fin au machin à qui son père lui demandait ses impressions: "j'ai trouvé ça super bien, la cour est trop stylée".

Attends de faire de la calligraphie, mon vieux. Tu vas moins rigoler.

Loumariusrentree

Et si on chantait ? Ou pas.

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Hier, Rose, qui n'a pas à proprement parler énormément progressé dans sa maitrise de la langue française et dont les déclarations nécessitent en général une traduction maternelle, m'a démontré qu'elle ne manquait malgré tout pas de ressources.

Alors que nous devisions gaiement avec le Machin dans le bus 64, elle a en effet partagé très distinctement son étonnement devant le comportement un peu étrange d'une jeune fille trisomique: "Non mais tu as vu MAMAN comme elle est BIZARRE la dame ?".

Bien que très émue par la construction parfaite de sa phrase – répétée trois fois au cas où mamencontreusement le papa de la dite jeune fille ne l'ait point entendue -, il m'est surtout revenu à l'esprit que les deux années à venir seraient certes pavées de joies immenses mais également d'une tripotée de grands moments de solitude.

Ce que je n'avais pas anticipé en revanche, c'est que la prochaine salve n'allait pas tarder à me tomber dessus. Se désintéressant de sa première cible, mon adorée s'est ainsi concentrée sur mon décolleté. Et considérant visiblement que le monsieur d'en face partageait un peu trop l'objet de son affection, elle s'est lancée dans une improvisation chantée (il m'a semblé reconnaitre l'air des Parapluies de Cherbourg mais je ne suis pas catégorique): "Les seins à maman, ils sont qu'à maman, ils ne sont pas à toua, ils sont à maman, les seins à maman, et en plus ils sont très groooooos…"

J'admets avoir été tentée de détourner son attention en direction de l'unijambiste qui venait de monter dans le bus.

A part ça, je suis donc pétrie d'inquiétudes quant à son intégration à l'école avec ses dix mots de vocabulaire, mais un peu moins qu'avant-hier.

Edit: sinon, je me suis fixée comme objectif en cette rentrée d'être un peu moins ridicule que pour celle, il y a huit ans, de mes ainés.

Edit2: Les chaussures canons de ma fille – et discrètes surtout – viennent d'H&M et coûtent une bouchée de pain (à savoir moins de 20 euros je crois, donc rien comparé aux 80 euros minimum de n'importe quelle paire de chaussure pour enfant) (je conseille régulièrement aux miens de faire ça comme métier plus tard: chausseurs pour gosses). C'est un basique du magasin qu'on trouve en toute saison, et dont les coloris et motifs changent régulièrement. En ce moment donc, elles sont roses ou argentées et comme la photo très saturée ne le montre pas, elles sont ornées de petites étoiles. H&M ne m'a absolument pas payée pour en parler, et par conséquent j'ajoute, pour plus de précision, que leur semelle ne résiste qu'assez peu de temps à une marche sur les talons (autrement dit les gosses qui trainent la gaudasse). Mais leur avantage considérable réside dans l'absence de lacets ou de zip, ce qui devrait, si mes pronostics sont bons, m'attirer la sympathie immédiate de la maitresse.

Edit 3 et après c'est vraiment tout: vous pouvez lire ma chronique "rentrée" sur La taille mannequin c'est démodé…

Non aux grossesses allégées !

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J'ai autour de moi quelques amies enceintes. Je passe sur l'envie parfois qui me prend de planquer un coussin sous mon ventre pour rejoindre leur club, je crois qu'on a tous compris qu'à 75 ans je me poserai encore la question du 4ème.

Mais là n'est pas le propos pour aujourd'hui, je ne voudrais pas qu'on puisse penser que je ramène toujours tout à moi.

Non, ce qui me met hors de moi et me donne envie de bouffer du gynéco, c'est la terreur que leurs médecins ou sage-femme semblent exercer sur mes amies et beaucoup d'autres quant au quotas de kilos autorisés.

Attention, je parle là de femmes ayant débuté leur grossesse avec un IMC à faire pâlir Kate Moss. Et qui, à 6 ou 7 mois affichent une prise de poids d'une bonne dizaine de kilos, ce qui ne les rend pas vraiment obèses. (je pense peser plus lourd qu'elles trois, même aujourd'hui).

L'une d'entre elles, brindille au ventre joliment rond et qui lorsqu'elle est de dos ressemble à une lycéenne, s'est entendu dire hier par son médecin – un gentleman – qu'il allait falloir sérieusement se calmer, si elle voulait "qu'on la reconnaisse à la fin".

Résultat: alors qu'elle aurait du ressortir avec la banane parce que son petit mec présente toutes les caractéristiques du bébé en pleine forme, je l'ai croisée les yeux qui piquaient et méga stressée à la perspective de la prochaine visite. Elle avait peur de se faire engueuler.

J'avoue, ça me rend hystérique. Ah c'est sûr, terroriser et culpabiliser les femmes pour une tablette de chocolat ou deux trois religieuses en trop, c'est hyper facile. Prendre du temps pour leur parler de leur moral, de leurs angoisses, de la façon dont elles appréhendent l'arrivée de leur enfant, c'est déjà un peu plus compliqué. Sans compter que l'anxiété, ça ne se pèse pas, c'est emmerdant.

Je ne nie pas que pour certaines, une prise inconsidérée de kilos peut représenter un danger, pour elles ou le bébé. Je n'ignore pas – ô combien pas – que retrouver sa ligne ensuite c'est difficile et déprimant. Je suis d'accord pour qu'on rappelle doucement aux femmes que l'adage de manger pour deux est un poil surestimé.

Mais je trouve d'une tristesse absolue que ces neuf mois soient dominés pour une grande majorité par la peur de grossir. Ce qui est tout de même un combat perdu d'avance parce qu'à moins d'être une ancienne Spice Girl maquée à un footeux tatoué, pondre un mastard de trois kilos implique nécessairement de s'enrober un peu.

Mais non, désormais, les femmes sont donc priées de procréer light. Je serais curieuse de connaitre les chiffres réels qui prouveraient qu'une prise de 20 kilos pendant la grossesse nuit à la santé, de la mère ou du nourrisson. Je voudrais bien qu'on compare ces risques à ceux du stress induit par les incantations diététiques des gynécos.

Dans ces moments là, je réalise que mon obstétricienne était réellement merveilleuse. Non seulement elle ne m'a jamais fait le début d'un sermon mais surtout, la seule fois où la question fut abordée – aux alentours du 28e kilos pris pour mes jumeaux – elle le fut sous cette forme: "Vous avez une idée de ce qui vous a fait grossir ces dernières semaines ? Est-ce que vous avez plus mangé parce que vous êtes tendue ?".

Ce qui avait déclenché des torrents de larmes salvatrices. Et qui avait réduit le nombre de casseroles de riz au lait ingérées quotidiennement.

J'avais du passer de 4 à 2. Grosse fierté.

C'est amusant, en y pensant, je crois que ma gynéco est la madame Jourdain du zermatage.

Voilà, c'était mon coup de gueule du vendredi. Leave les femmes enceintes alone, merde. Quoi.

Tout ce que je déteste

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 Hier, en revenant d'un rendez-vous, je me suis arrêtée une station avant la mienne pour ne pas avoir à monter les escaliers (l'escalator est en refection depuis environ 43 jours).

Je n'en suis pas particulièrement fière.

Mais vraiment, vraiment, s'il y a une chose que je déteste, c'est grimper les escaliers du métro.

Du coup, en marchant jusque chez moi, je me suis amusée à dresser la liste des dix trucs qui me gonflent par dessus tout (j'étais d'humeur badine).

Voici le fruit de mes reflexions. (J'ai été tentée d'en faire une vidéo mais j'en connais qui ont mis la barre trop haut).

– Je déteste les escaliers et tout particulièrement ceux du métro.

– Je déteste ce qui est visqueux et tout particulièrement ce qui est visqueux et qui se mange.

– Je déteste monter un meuble Ikea.

– Je déteste les insectes surtout quand ils sont plus de deux, j'ai l'impression que ça grouille, et ça je n'aime pas du tout, ce qui grouille.

– Je déteste parler à quelqu'un et avoir l'impression que j'ai une crotte de nez qui dépasse.

– Je déteste parler à quelqu'un qui a une crotte de nez qui dépasse. Surtout quand c'est une femme.

– Je déteste l'odeur des cendriers.

– Je déteste les derniers jours de vacances.

– Je déteste ne plus avoir de cigarettes.

– Je déteste détester ne plus avoir de cigarettes.

– Je déteste prendre du poids.

– Je déteste recevoir une critique négative sur mon travail.

– Je déteste avoir mal aux dents.

– Je déteste avoir des bulles qui grattent sur les doigts de pied.

– Je déteste les antibiotiques au goût de banane.

– Je déteste faire la queue.

– Je déteste les gens qui s'endorment dans le train et qui se mettent à ronfler. Surtout s'ils ont la bouche ouverte (je préfère un gosse qui crie tout le trajet, c'est dire).

– Je déteste les gens qui disent qu'ils n'aiment pas les cons, parce que je me demande si on ne l'est pas tous un peu, cons.

– Je déteste quand le téléphone sonne tard le soir et que mon coeur remonte dans ma gorge.

Voilà, c'est à peu près tout.

Je confirme, il y en a plus de dix.

Edit: Par contre j'avais adoré le rock énervé de cette nana, chanteuse des "Pouf", croisée aux Franco de La Rochelle. Il y avait du Catherine Ringer en elle. (j'allais pas mettre une photo de crotte de nez, en même temps).

Tout neuf

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S'il y a un truc que j'aime à la rentrée, c'est cette impression d'aller vers quelque chose de nouveau, ce champ des possibles qui s'ouvre à nous, même si les possibles en question peuvent se borner à une nouvelle coupe de cheveux, un petit haut chez Monop ou tout simplement des pensées en boutons sur le balcon.

Cette année, comme je n'avais pas, pour la première fois, de vraie rentrée au bureau, avec les projets qui vont avec, je me suis dit qu'il fallait marquer le coup quand même. Et n'étant pas, ni le churros ni moi des professionnels de l'intérieur, il était illusoire d'imaginer un relooking de notre appartement.

Alors je me suis dit que pourquoi pas rénover un peu mon autre chez moi, celui qui n'a pas vraiment de murs ni de cloisons mais qui est malgré tout un endroit dans lequel je passe du temps. Une adresse, en plus, qui mine de rien accueille un peu de monde tous les jours, des âmes égarées qui me font l'honneur de s'y sentir assez bien pour squatter un moment.

D'où la nouvelle peinture, les chaises qui bougent et le bar qui brille comme un sou neuf.

Pas vraiment d'innovations sur le fond, je n'avais pas envie de transformer ce blog en quelque chose qui se serait trop rapproché d'un site d'infos. Quelques fonctionnalités cela dit, comme la possibilité de "liker" sur Facebook les billets, de les tweeter ou de les mettre en favoris. Ne me demandez pas à quoi ça sert exactement, j'imagine que c'est super bon pour la e-réputation mais franchement, je n'en suis pas certaine. Cela dit, coconne comme je suis, je parie que je vais désormais regarder combien de gens ont liké. Je dis ça, je ne dis rien.

Bonjour la course à l'audimat.

Pendant que j'y étais, j'ai aussi rafraichi la page "A propos de ma bouille" (en haut, sous le titre "Caroline"). Je ne m'étendrai pas sur le mal que ça m'a fait d'enlever toute référence à mes 38 ans. Mais il fallait bien quand même que je regarde la – cruelle – vérité en face. J'ai également repatouillé les FAQ, si d'autres questions sans réponses subsistent et vous empêchent cruellement de dormir, don't hesitate and tell me.

Ah et pas de panique, la blogroll existe toujours, elle n'est plus sur le côté à droite (sidebar, je crois) mais en haut (je sais pas comment on dit).

Voilà, j'espère que ça vous plait et si ce n'est pas le cas, merci de me le dire en douceur, c'est un peu comme quand on s'achète un nouveau sac à main, si les copines vous disent qu'il pue, ça donne envie de pleurer un peu. Pas beaucoup, mais un peu quand même.

Je tenais enfin à remercier Frédéric Champion, le web designer qui s'est occupé de mon bébé, qui a écouté mes désidératas, a subi sans broncher mes remarques toujours à propos et formulées avec le maximum de précisions ("je voudrais que ça soit sobre et que ça ne fasse pas trop blog de fille, tout en gardant un minimum de féminité". "J'aime bien la police de la bannière, mais en fait j'en voudrais une autre. Je veux dire, celle ci elle fait vieillote, alors que moi je voudrais quelque chose de… heu… retro". "Non mais c'est bien, hein, mais ça ne fait pas musée un peu ?" "J'ai changé d'avis, je crois qu'en fait je voudrais une image sur la bannière". "Oh et puis non, en définitive". "Le bouton 'rechercher', c'est utile mais si on le descend d'un cran, vous croyez que…").

Frédéric, donc, a su traduire en langage graphiste mes indications et a su lire dans mon esprit confus et brouillon ce dont j'avais envie pour cet espace. Qu'il en soit remercié. Je vous invite en outre à vous balader sur son site si vous vous posez des questions existentielles telles que "typepad ou wordpress ?". Franchement, il y répond là aussi de manière extrêmement claire

A part ça, je tenais à signaler que je ne supporte plus Pascale Clark sur France Inter. Rien à voir, on est assez d'accord.

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