Les stars sont des vrais gens

Pfiou là là, m'en arrive tellement à moi en ce moment que y'a embouteillage dans mes billets. Et là c'est la cata du coup, se téléscopent la soirée d'avant-hier, la suite de l'enterrement de vie de jeune fille et l'avoinée du siècle pour cause de grandegueulite aigüe prise au boulot hier matin.

 

Sans parler de la Nouvelle star que je verrai que ce soir sur W9 mais que forcément je sais qui a gagné.

 

Du coup, de quoi que je parle moi, là, hein ?

 

Bon, je vous propose de tout de même revenir sur ce repas avec les people pendant lequel j'ai juste eu l'impression que je ne vivais pas tout à fait ma vie à moi.

 

Je vous raconte ?

 

Alors ça ne vous surprendra pas mais la soirée a commencé aussi mal que la fois d'avant avec la bellissima Giovanna Mezzogiorno. Je suis arrivée à l'Entrepot avec un peu d'avance et le charmant Pierre Vallet à l'origine de ces avant-premières qui très franchement sont d'une grande qualité – et dans l'accueil et dans le choix des films – m'a expliqué que là il était très occupé à faire rentrer les gens et que par conséquent je n'avais qu'à rejoindre en bas Vinvin et Jean-Pierre Daroussin.

 

Vinvin et Jean-Pierre Daroussin.

 

Le blogueur le plus hype qui soit et un des acteurs de mon top ten. Facile, quoi.

 

Au début j'ai ricané en me tortillant et j'ai dit à Pierre que j'allais l'attendre. Mais bon, j'ai bien vu dans ses yeux qu'il commençait à regretter de m'avoir conviée,  vu que l'objectif malgré tout c'était de faire ami ami avec les people pendant le repas. Et que donc si j'avais les deux pieds dans le même sabot et la conversation d'un poisson rouge, je n'avais qu'à rentrer chez moi.

 

Du coup, je me suis botté mentalement les fesses et j'ai rejoint Vinvin et Jean-Pierre. Je me suis assise à leur table en leur serrant la main. "Moi c'est Caroline" ai-je dit. Vinvin m'a dit qu'il était Cyril et Jean-Pierre m'a dit "Bonjour, Jean-Pierre". Là aussi j'ai ricané parce que bon, voilà quoi, un peu que je le savais que c'était Jean-Pierre. Après j'ai dit qu'on aurait un peu dit une réunion des Alcooliques Anonymes. Et puis j'ai ricané. Toute seule.

 

A ce moment là déjà j'ai senti que mes hormones de la peur me jouaient un sale tour.

 

Je luisais.

 

Mon nez, mon front, tout était luisant de sébum. Même à 14 ans je ne luisais pas de la sorte. Autant dire que ça ne m'était jamais arrivé mais j'ai bien senti que mon corps n'allait pas se contenter de ne m'infliger QUE ça. Très rapidement, j'ai lui de partout. Autrement dit, je me suis mise à suer de façon inquiétante. Tout ça dans une robe orange pas des plus chics de chez H&M.

 

En synthétique, de la famille des nylons.

 

Et moi qui ne transpire JAMAIS – si, ça c'est vrai, autant je fais caca et j'ai des poils, autant la transpiration ne fait pas partie des nombreuses tares que la nature m'a refilées – j'ai commencé à sentir les effluves acides de mon angoisse.

 

Et on était même pas passés à table.

 

Après le début de la séance nous avons été invités à rejoindre la table des célébrités. Là, Pierre Vallet que je prévois d'épouser après que mon premier mariage ait fait faillite, m'a tout simplement assise à la droite de François Berléand – qui m'a fait le coup aussi du "Bonsoir, François", re-ricanement - et en face de Jean-Pierre. Mis à part que je n'étais alors qu'une flaque luisante, tout allait très bien. N'était-ce cette odeur caractéristique qui s'échappait de mon sac à main. Celle de mes ballerines pourries emportées à la hâte pour le retour de Cendrillon, mes escarpins blancs à talons de 7 cm n'étant portables qu'assise. C'est donc armée d'un sac qui sentait les pieds que j'ai passé la soirée la plus glamour de mon existence. Les bras collés au torse de peur que si je les levais tout le monde s'écrie "mon dieu où est ce rat crevé".

 

Bon, à part ça, j'ai bu du petit lait. Je les ai écoutés, François et Jean-Pierre, se confier leurs bonheurs et malheurs conjugaux, parler de Marc, de Gérard, d'Ariane, de Sandrine et Vincent. En fait je peux vous dire, ils sont exactement comme nous. Sauf que leur meilleur pote il fait souvent salle comble à l'Olympia, que la copine qui fait des pâtes incroyable c'est Kimberlain ou que le mec qui leur a fait découvrir le pinard c'est Jean Carmet. Un monde parallèle mais pareil que le notre en même temps.

 

Si si, pareil, je vous assure ! Par exemple, ils essaient aussi d'arrêter de fumer tous les trois mois et Jean-Pierre, il se pèse tous les jours. Dès qu'il a un kilo en trop il fait super gaffe sauf que vers 20h il oublie qu'il doit faire gaffe et il se ressert à boire. Ils se font engueuler s'ils rentrent trop tard ou s'ils surfent des heures sur le net alors que bon souvent ils ne sont pas là. Ils ne se remettent pas de la finale contre les Italiens et se fichent complètement de Roland-Garros. Sarah Martins, divine actrice également de la fête, aime bien que les garçons lui fassent des compliments et aussi aller sur les blogs. Et Martin Valente, il avait un peu les foies qu'on aime pas son film. Du coup il fumait beaucoup.

 

Bon, plein de fois j'ai eu envie de dire à Jean-Pierre que je l'aimais depuis mes Meilleurs copains, que je n'avais pas adoré le Coeur des Hommes et qu'en revanche tous les Guédiguian je les prends. Et aussi que je l'avais vu à Charletty.

 

En fait après tout le champagne et le vin que j'ai bu, je le lui ai dit.

 

On a pas beaucoup parlé du film mais après ils ont pris vraiment le temps de répondre aux questions des gens dont certains d'entre vous. Je crois que le public avait beaucoup aimé. Moi je peux vous dire que vous pouvez y aller les yeux fermés, même si tout n'est pas totalement achevé, on aime, on rit et on pleure et tout ça en choeur. Normal puisque c'est un film chorale.

 

Ah et puis ça s'appelle "Fragile(s)" et là tout de suite je me reconnais bien dans ce titre…

 

Edit: Des photos de la soirée sont en ligne à cette adresse: http://www.avant-premieres.net/fragiles/

 

Les poils c’est la barbe (ok, c’est nul)

Alors en ce qui concerne cet enterrement de vie de jeune fille, vous comprendrez bien que je ne peux pas tout raconter dans la mesure où forcément, dans ce genre de circonstances, on fait des choses… Bref.

 

Hin hin, l'homme, t'as peur hein ?

 

Mais je vais quand même essayer de vous livrer l'esprit général de cette journée qui avait plutôt mal commencé… 

 

Oui, les choses ont plutôt mal démarré quand samedi vers 9h du matin, l'homme a passé en douceur sa main sur une de mes jambes en me susurrant "tu sais mon amour, je ne veux pas briser un secret mais tes copines risquent de venir te chercher tout à l'heure…". Outre le fait qu'il avait bel et bien brisé un secret il a fallu quelques minutes pour que le sens profond de ses paroles parviennent jusqu'à mon cerveau. Et que je comprenne que la caresse sur la jambe n'était pas complètement innocente.

 

Et qu'elle n'avait aucune visée érotique.

 

Non, cette douce caresse n'avait comme seul objectif de m'inciter à prendre fissa un rendez-vous chez l'esthéticienne histoire de débroussailler tout ça. Au cas où y'aurait un hammam de prévu au programme. Beh oui comme vous l'avez compris le hammam, mes copines et moi on adore ça.

 

J'ai bien songé à me vexer mais j'ai réalisé que soit je perdais du temps à faire une scène sur le mode "T'es trop méchant, je suis humiliée jusqu'au restant de mes jours, normalement tu n'es pas censé savoir que j'ai des poils ou que je fais caca", soit je me mettais en quête d'une esthéticienne sur le champ. Parce qu'autant être sincère, je suis INCAPABLE de m'épiler seule. A part le rasoir mais ça c'est mal, le rasoir. Par ailleurs, le message si délicat de l'homme ne s'adressait pas qu'à mes jamabes mais aussi à mon minou laissé quelque peu en friche lui aussi. Et à cet endroit là, le rasoir c'est pire que mal.

 

J'ai donc laissé tomber la scène de ménage et décidé d'accepter qu'au bout de dix ans de vie commune l'homme sait bien évidemment que j'ai des poils et que je fais caca – en revanche il croit toujours que mon caca sent la rose, bien sûr, puisque je suis une fille – et entrepris d'appeler toutes les esthéticiennes du 13ème arrondissement.

 

Qui étaient toutes ultra bookées.

 

A la dixième tentative j'ai supplié de me prendre juste pour le maillot – à ce stade j'avais intégré l'idée de raser mes jambes en plus parait qu'une fois de temps en temps ça renforce le poil et évite les boutons sous peau, si si – en promettant que mon système pileux était si peu développé qu'en un coup de cire tout serait enlevé. La fille à l'autre bout du fil a semblé prendre peur – faut dire que je pleurais un peu et que je l'ai menacée de débarquer avec mon rasoir bic en cas de refus – et m'a quasi raccroché au nez.

 

Bref, il devait y avoir un congrès d'esthéticiennes samedi dernier, à moins qu'en réalité on assiste à une disparition de ce métier pourtant capital pour l'honneur de la femme. Mesdames je vous le dis, l'heure est grave, surtout si en même temps le réchauffement de la planète se poursuit et que bientôt on aura même plus la paix les mois d'hiver grace aux collants opaques.

 

La suite vous l'imaginez, j'ai tout rasé. Ensuite j'ai chouiné toute la journée parce que le maillot rasé c'est un peu comme si on avait de la barbe en train de repousser.

 

Tout ça pour finir à poil dans un nuage de vapeur tellement épais que même avec des cheveux sur les jambes je serais passée inaperçue.

 

Quoi qu'il en soit, what a surprise – merci l'homme pour avoir vendu la mèche tu m'as bousillé ma surprise à moi de mon enterrement de vie de jeune fille en plus de m'avoir humiliée avec mes poils – vers midi ont débarqué ma copine Mimi et ma copine Zaz toutes pimpantes et dont les airs de conspiratrices m'ont très vite fait craindre le pire.

 

Sauf que je n'ai eu que le meilleur. Forcément puisque mes copines sont les plus géniales de la terre.

 

Ok, j'en fait un peu beaucoup mais c'est au cas où elles regretteraient de ne pas m'avoir déguisée en pute et forcée à vendre des rouleaux de PQ sur les Champs Elysées et qu'il leur prendrait l'envie de me refaire un enterrement de vie de jeune fille mais méchant celui-ci.

 

 Allez, si vraiment ça vous intéresse, je vous raconte la suite très vite.

 

Edit: Joyeux anniversaaaaaaaaaire Londoncam !!!

Le hammam

Dimanche après-midi, au lendemain d'un enterrement de vie de jeune fille…

 

Lui: C'était bien alors ?

 

Elle: C'était génial.

 

Lui (piaffant de curiosité): Et vous avez fait quoi ?

 

Elle: Ben plein de trucs, mais de toutes façons je te rappelle que c'est secret un enterrement de vie de jeune fille. Et le fait que j'ai 36 ans n'y change rien. On a fait des trucs de filles, c'est tout ce que tu sauras.

 

Lui (de plus en plus intrigué): Oh, t'es pas drôle! Tu peux bien me dire juste où vous êtes allées, non ?

 

Elle: T'es pas croyable hein ? Et mon jardin secret ? Bon, on est allées au hammam, pour commencer.

 

Lui (émoustillé): Ah ouais ? Toutes les filles au hammam ?

 

Elle: Oui, toutes les filles, pourquoi ?

 

Lui: Non, chais pas, pour rien… Mais, heu… vous êtiez toutes nues ?

 

Elle: Non, en combinaison de ski. Enfin ! A ton avis ? Oui, on était plutôt nues quand même.

 

Il se tait, puis après quelques minutes…

 

Lui (en se tortillant): Et, heu, donc vous êtiez toutes nues, vraiment ? Mais toutes nues comment exactement ? Tu pourrais développer un peu ?

 

No comment…

Fragile(s)

Quoi, hein, pardon ? Des élections ? Quand ? Hier ? Ah… Ah bon. Non, je ne vois pas, désolée, j'ai beau chercher je ne vois VRAIMENT pas de quoi vous voulez parler.

  

 

Petite voix intérieure: Allez, ça c'est fait, terminé, basta, la rouste est prise, on aura confirmation dans une semaine et après on devrait être tranquilles un moment. Peut-être même que du coup le premier ministre de soit disant TOUS les Français arrêtera de cogner sur ce qui reste de la gauche et d'accuser cette dernière d'être au choix dépassée, ringarde, n'aimant pas la France, voire "pathétique". Peut-être.

 

Argh, je n'arrive pas à être totalement détachée. Hum, ça se voit un peu non ?

 

Bon, changeons de sujet.

 

Ceci est un message un peu destiné en priorité aux parisiens étant donné que l'événement dont je vais vous parler se passe à la capitale, cette chère ville de gau…Bref.

 

Mercredi à 20h à l'Entrepôt, merveilleux endroit culturel du 14ème arrondissement, le film "Fragiles" de Martin Valente sera projeté en avant-première. Et comme la dernière fois avec le film de Cristina Comencini, la Bête dans le coeur, vous avez la possibilité de venir assister gratuitement à cette projection.

 

Avec, cerise sur le verre d'eau déjà à moitié plein, la perspective de dialoguer à la fin avec l'équipe du film. A savoir – et c'est là que je commence à perdre mes moyens tellement je suis hystérique de joie à l'idée de le rencontrer – Jean-Pierre Darroussin mais aussi François Berléand, Marie Gillain et Martin Valente le réalisateur.

Voici la bande annonce:

 

Edit: Théoriquement, cette avant-première est réservée aux blogueurs. Mais comme l'organisateur, Pierre Vallet, est achtement sympa, il est ok pour que les lecteurs de Pensées d'une ronde qui souhaiteraient venir et qui n'ont pas de blog s'inscrivent en spécifiant qu'ils viennent de ma part (dans la case "blog", entrez l'adresse du mien). Voilà, moi j'y serai parce qu'en plus le film a l'air drôlement sympa.

 

Pour toute info supplémentaire et pour s'inscrire: http://www.avant-premieres.net/

 

Julien et son gros quinquin

Bon, il m'arrive un truc horrible.

 

Je n'ai pas regardé la Nouvelle star hier. Enfin, je n'ai pu que voir la dernière demi-heure.

 

Par conséquent, il m'est impossible de vous faire un billet à ce propos. Sauf à vous dire que j'ai eu un choc avec la coupe afro de Marianne. Et que Julien sur Vahina, j'ai quand même bien aimé mais moins que ses bêtises. En revanche, je commence à me demander si je ne suis pas complètement désaxée parce que je suis bien obligée de vous avouer que de Julien je regarde surtout… son gros quinquin.

 

C'est mal, je sais.

 

Mais tout de même, quel talent !

 

Et puis mince aussi, tout ça c'est la faute au slim.

 

Voilà, à part ça, ce week-end, ce sont les élections. Bon, je sais, bien sûr, c'est fichu, c'est mort, en plus la vraie gauche parait que maintenant elle est à droite, la preuve avec Bernard Kouchner. Alors du coup, comme la gauche qui est à droite va gagner, ce n'est vraiment pas la peine que les ringards de la vieille gauche d'avant Sarkozy aillent aux urnes.

 

Bref, chacun fait comme il veut, mais personnellement, j'aime bien être ringarde. Et un gouvernement dont les décisions ne vont améliorer la vie que des plus nantis ne sera JAMAIS pour moi un gouvernement de gauche.

 

Par conséquent, dimanche, j'irai voter. A gauche. Malgré les atermoiements d'un Parti socialiste en déconfiture. Malgré les éléphants. Malgré la déroute annoncée.

 

 Bon vote les amis.

M’ame Sca’lett

Bon, je vous raconte le dernier essayage et après j'arrête avec mon mariage, je sens que je tombe très exactement dans ce que je dénonce, à savoir l'obsession matrimoniale des derniers mois. Et j'ai bien conscience que certains détails du jour J n'intéressent que moi…

 

Alors voilà. Nous sommes arrivés chez Olivier en délégation. A six, très exactement. Dont Stéphane que je soupçonne de n'être pas forcément venu QUE pour la robe et Lilas, sept semaines au compteur. Oui, LA Lilas. Qui croyez moi va TRES bien maintenant !

 

Je vous raconte ?

 

18h: On débarque en troupeau. Olivier nous fait patienter, il n'a pas terminé avec la précédente cliente. Nous voilà donc aglutinés dans le minuscule couloir par une température de 38°, à pouffer de rire pendant que Stéphane tient le couffin de Lilas à bout de bras tout en criant bien fort que cet enfant n'est pas le sien. Je commence à me demander si le fait de venir accompagnée est VRAIMENT une bonne idée niveau sérénité.

 

18h12, on entre dans l'atelier. Stéphane semble avoir vu la vierge.

 

18h14: Je disparais derrière le rideau de la cabine avec mes chaussures dont je vais avoir la preuve que même avec les pieds gonflés je peux les enfiler. C'est juste mais on ne va pas chipoter. J'enfile la jupe tant bien que mal et sort en soutien gorge pour qu'Olivier me mette le bustier.

 

18h15: Olivier est blème, j'ai dû rétrécir en deux semaines, la jupe pendouille devant, il y a bien dix centimètres de trop.

 

18h16: Olivier reprend des couleurs et m'explique que la traine se met derrière. Par ailleurs, ce genre de jupe ne se porte pas taille basse, m'explique-t-il en remontant tout ça.

 

18h18: Olivier appelle mes trois témoins pour qu'elles apprennent à lacer. Je réalise que le jour J Olivier ne sera pas là, j'ai envie de pleurer.

 

18h19: C'est Mimi qui s'y colle parce que Zaz ne peut pas tout de suite participer rapport au fait qu'elle est en train d'allaiter sur le canapé rose et doré.

 

18h21: Stéphane s'accroche à un barreau de lit invisible et se prend pour Scarlett O'hara. "Allez m'ame Sca'lett !" crie-t-il. Je m'aperçois qu'il n'a plus toute sa raison, c'est tout ce rose, à mon avis il décompense.

 

18h23: Olivier reste héroïquement calme alors que Mimi vient de s'emmêler complètement les pinceaux. De dos je ressemble à une converse mal lacée.

 

18h25: Chloé me dit de remonter mes seins.

 

18h27: Olivier me dit de ne pas trop remonter mes seins quand même.

 

18h29: Olivier reprend les choses en main et tire tellement fort sur le lacet que le malaise n'est pas loin.

 

18h32: Stéphane a pété les plombs il croit VRAIMENT qu'il est m'ame Sca'lett. Il vient de mettre un voile et fait semblant de replacer sa traine d'un petit coup de pied vers l'arrière. Olivier a peur c'est très net.

 

18h35: Olivier me rappelle que deux règles sont à respecter. Ne pas marcher à reculons sous peine de me prendre les pieds dans la traine et ne pas me pencher pour ramasser quoi que ce soit sinon une de mes baleines se cassera.

 

18h38: Je fais sans arrêt tomber quelque chose. C'est plié, je vais mourir ce jour là, assassinée par une baleine de corset.

 

18h40: Ma copine Zaz me demande si je peux m'asseoir.

 

18h42: Olivier me jure que oui.

 

18h43: Je fais un test.

 

18h45: Après tout c'est très surfait de s'asseoir le jour de son mariage.

 

18h47: Je commence à m'habituer au bustier, pour la première fois de ma vie je ne sens pas le poids de mes seins.

 

18h49: En revanche ils me gênent un peu quand je parle.

 

19h00: Stéphane me dit que je suis une princesse. Il veut me mettre des plumes dans les cheveux. Il me propose aussi d'essayer la robe pour que je me fasse une idée.

 

19h02: Chloé a les yeux tous mouillés et Zaz aussi mais ça ne se voit pas parce qu'elle est en train de changer la couche de Lilas sur le canapé rose et doré. Je tente d'attirer l'attention d'Olivier en prétextant une aiguille oubliée.

 

19h05: Mimi est à deux doigts de replonger dans son addiction aux sacs à mains, il est temps de partir avant qu'elle achète une pochette en velours rouge alors qu'elle déteste le rouge.

 

19h12: Je quitte ma robe à regrets.

 

19h13: En même temps je récupère ma capacité respiratoire ce qui n'est pas négligeable.

 

19h15: Alors qu'on est dans l'escalier je suis obligée de ramener Stéphane pour qu'il rende le diadème en faux rubis qu'il a volé.

 

19h18: On est enfin partis.

 

20h45: Coup de téléphone de Zaz: "Caro, tu peux me donner le numéro d'Olivier, je crains d'avoir oublié sur le canapé les habits plein de caca de Lilas".

 

Je dois aller chercher ma robe le 16 juin mais je ne suis pas sûre d'oser.

 

Edit: La robe est magnifique et moi je vais faire mon maximum pour être à la hauteur.

Edit 2: Un grand merci à Olivier pour son flegme et sa résistance aux piaillements hystériques que je lui ai fait subir à chacun des essayages?

Edit 3: Lilas a été un amour et quand on a sept semaines c'est normal de faire caca.

Edit 4: Stéphane, je t'aime, tu es la plus sexy des Scarlett.

Edit 5: Les filles, j'espère que vous avez bien retenu la leçon de laçage sinon on est mal. Enfin, surtout moi.

Edit 6: LA phrase de la soirée: "Caro, t'es tellement belle on dirait que t'es vierge". Je vous laisse en deviner l'auteur…

Ciel mon mariage !

Bon, comme je sens que cette préparation de mariage vous passionne – ah bon, pas tant que ça ? M'en fous, vous allez en bouffer, aucune raison que je sois la seule à devoir m'intéresser au plan de table et à la dimension des napes – j'ai décidé de vous tenir au courant des derniers avancements.

 

Premièrement, après avoir constaté que le lait hydratant qui fait bronzer et même parfois maigrir – si si - puait sur moi autant que l'autobronzant de base – doit y avoir un truc avec ma peau je vois que ça – et qu'en plus le produit semblait migrer étrangement vers mes coudes et mes genoux avec un effet "terre battue" totalement de saison, j'ai décidé de braver ma peur et de tenter l'expérience des UV.

 

Autant le dire de suite, je déteste ça.

 

Je passe les dix minutes de chaque séance – trois au total pour l'instant – prostrée dans mon sarcophage fluo à craindre pour ma vie. Et si les néons se détraquaient ? Et si ma peau finissait par coller au matelas en plastique ? Et si le couvercle se bloquait et que je ne pouvais plus jamais sortir ? Et si… Bref, c'est rien de dire que je ne me sens pas totalement dans mon élément.

 

Ok, j'avoue, à la fin de la première séance j'ai eu des envies bizarres de dessous léopard, de lunettes griffées Dior et d'un sac en croco avec "saint tropez" écrit dessus. Et ça, ça me fait très peur. Imaginez qu'au terme des dix séances je me transforme en Cathy Guetta, voire en Fiona Gélin  ?

 

Ma mère ne s'en remettra pas.

 

Autant vous dire qu'en plus forcément, je suis toujours aussi blafarde. En même temps, l'esthéticienne carotte qui s'occupe de moi m'a prévenue que si je refuse de rester plus de dix minutes dans le caisson et que je ne fais qu'une séance par semaine, je n'arriverai jamais à avoir le teint qu'elle arbore, elle.

 

A ses yeux je le vois bien, je suis la cancre des UV. En même temps, dois-je vraiment me fier à une femme orange ?

 

Voilà. A part ça, les tentes que mes parents, dans un souci de ne pas faire les choses à la dernière minute comme ils en ont d'ordinaire l'habitude, ont monté dans le jardin en mars dernier n'ont finalement pas résisté à l'orage de lundi. En même temps, les braves bêtes avaient tenu le coup plus de trois mois ce qui à mon avis constitue un record.

 

En attendant, la seule chose qui semblait prête pour le grand jour gît lamentablement dans le jardin on ne peut plus vert – le premier qui me parle d'une éventuelle sècheresse dans le lyonnais se prend une claque - de la maison familiale.

 

Le traiteur est quand à lui à deux doigts de renoncer à s'occuper de nous étant donné le peu de professionnalisme dont nous faisons preuve – en même temps moi je croyais que c'était lui le professionnel mais à priori je me suis trompée, à chaque entrevue on a l'impression de passer un entretien d'embauche. Et il est manifestement consterné que chacune de ses questions suscite l'étonnement le plus sincère de mes parents, incapables d'apporter ne serait-ce qu'un début de réponse. Non, on ne connait pas les dimensions des tables, non, il n'y a pas d'électricité dans le hangar – qui servira d'arrière-cuisine -, ah bon, il faut lui dire quels alcools exactement on prévoit de servir à l'apéritif ? Non on n'a pas fait de plan détaillé des décorations florales, ah, il faut prévoir des bouteilles d'eau ? Non, on ne sait pas s'il y aura des végétariens, ah, on ignorait que pour chaque personne il fallait compter 60 cm de largeur de nappe, et j'en passe.

 

Bref, à l'heure où je vous parle rien ne dit que ce mariage ait lieu un jour.

 

Quant à la robe, le dernier essayage est pour ce soir et Olivier semble soulagé que notre relation touche bientôt à sa fin, je crois que mon message désespéré de vendredi n'y est pas pour rien. Je tremble donc un peu à l'idée de la tête qu'il va faire quand je vais arriver tout à l'heure, flanquée de mes copines Zaz, Mimi, Chloé et Stéphane qui n'ont pas encore toutes vu la robe et qui tiennent absolument à donner un avis. Entre les filles hystériques et moi qui suis au bord du nervous breakdown je crains le drame. A la place du yorkshire, je me planquerais.

 

A suivre…

 

Tout va très bien madame la meringue…

Vendredi dernier aux alentours de 20h00… 

 

"Allo Olivier, oui, bonjour, c'est Caroline. Ecoutez, je sais que j'appelle tard et que vous allez me prendre pour une folle, mais là j'ai regardé les photos prises lors du dernier essayage et je crois que ça ne va pas du tout. Cette robe n'est pas faite pour moi, je n'ai pas de taille, on dirait que je porte un platre et mes seins ont l'air tout écrasés. En plus, depuis, j'ai pris quatorze kilos dont la moitié dans les bras, ce qui ne devrait pas vraiment arranger notre affaire. Non, vraiment, ne le prenez pas mal mais je crois qu'on s'est trompés vous et moi et je pense qu'il vaudrait mieux repartir sur l'idée de la chemise de nuit. Si vous pouviez me rappeler pour qu'on en parle et qu'on avance le prochain rendez-vous ce serait formidable. Si vous ne pouvez pas, ce n'est pas grave, de toutes façons d'ici là le mariage aura probablement été annulé rapport au fait qu'il est hors de question que j'aille devant monsieur le maire en culotte. Bonne soirée et à bientôt."

 

A part ça, je gère incroyablement bien.

 

Je vous laisse j'ai une tablette de chocolat à terminer.

 

Edit: La photo, on pourrait penser que ça n'a rien à voir mais en fait si. Parce que vendredi, avant ce léger pétage de plombs, je l'ai vu dans ma cour magique. Juste après Pierre Palmade. Mais bon, je me suis dit que Charles Berling, c'est tout de même plus glamour que Pierre Palmade.

M’aime pas mal!

C'est l'histoire d'un garçon qui rentre un soir à la maison et entend sur son répondeur la voix de celle qu'il aime depuis dix ans lui apprendre qu'elle ne rentrera pas ce soir. Elle lui dit aussi qu'elle a résilié son abonnement de portable, qu'elle a pris toutes ses affaires et qu'il ne sert à rien d'essayer de la revoir.

 

Voilà, elle est partie et lui reste là, avec ses interrogations et son chagrin gros comme ça. Il reste avec tout cet amour qu'il n'avait pas fini d'éprouver.

 

Seul.

 

Seul, Vincent l'est aussi sur scène pour nous raconter cet après. Après la rupture, après la vie à deux, après la descente aux enfer. Cet après et cet avant aussi. Avant l'autre, la suivante, celle qui peut-être fera oublier l'échec cuisant d'une relation qu'on croyait éternelle.

 

Quand je dis qu'il est seul ce n'est pas tout à fait vrai puisque dans l'ombre, il y a un guitariste qui donne à ce spectacle une tonalité parfois douce, parfois amère, parfois espiègle. Comme la vie.

 

Vincent n'en fait pas trop, il dit les mots de l'amour perdu, et ces mots ne peuvent que parler à quiconque un jour est resté dans son fauteuil à ressasser jusqu'à la lie les mêmes questions: c'est quoi aimer, c'est quoi être à deux, c'est quoi être un homme aujourd'hui ?

 

Si vous avez envie de rire mais aussi un peu de pleurer, courez l'écouter à l'espace Comedia. Bon, bien sûr, c'est à Paris. M'enfin j'en connais qui vont venir rien que pour les macarons Ladurée. Alors moi je dis…

 

Quoi qu'il en soit, le spectacle s'appelle "M'aime pas mal" et il se trouve que l'auteur de la pièce, qui en est également l'acteur, Fabrice Herbault, est aussi le metteur en scène, avec Marie-Aline Thomassin, du futur succès théatral de la rentrée… "Dans la peau d'une grosse".

 

Vous pourriez vous dire que c'est de la publicité et vous auriez raison. Mais croyez moi, si je n'avais pas aimé, je ne vous en aurais pas parlé. Promis juré.

 

À partir du 18 mai et jusqu'au 15 juillet 2007, Vendredi, samedi et lundi à 19h00, Dimanche à 17h00
 
Au théâtre La Comédia : 6, impasse Lamier – Paris 11ème, Métro : Philippe Auguste (ligne 2), 01 43 67 20 47 

 

Pour en savoir plus: le site web du spectacle: http://www.maimepasmal.com/

Julien et ses bêtises

Bon, j'aimerais bien vous surprendre et vous parler du film incroyable qui passait sur Arte hier soir.

 

Le problème c'est que je n'ai rien d'une femme surprenante.

 

Et qu'au terme d'une journée harrassante, hier soir, je me suis vautrée devant… "Le droit de savoir" de TF1.

 

Naaaaaaaaaaaaaaaaaaan, je rigoleuh !

 

Bon, voilà, pas la peine de vous faire languir plus longtemps, sans surprise on s'est fait la nouvelle star avec l'homme.  En vieux habitués de la maison, en briscards de l'émission, sans dérision.

 

Et vous savez quoi ? C'était presque comme si c'était la première fois. C'est incroyable non ? On pourrait se lasser, on pourrait ne même plus rigoler aux blagues de Jérome Pitorin, on pourrait bailler quand la douce – trop ? – Gaëtane  chante Cindy Lauper, on pourrait en avoir assez de Dove le coké.

 

On pourrait, on pourrait… 

 

Ben sauf que pas du tout. 

 

Parce que moi hier j'ai juste rêvé d'être… la main de Marianne James. Pour que les petits doigts de Julien viennent me toucher.

 

L'homme fait mine de ne pas s'inquiéter de mon béguin parce que soit disant qu'il fait un mètre deux et qu'il pourrait être mon fils. Et bien franchement, je ne veux pas dire mais bon, il se fourre un peu le doigt dans le nez jusqu'au coude d'être pas jaloux à ce point là. Parce que le Julien hier, il a tellement tout déchiré la Nouvelle star que je serais incapable de vous dire ce qu'ont fait les autres.

 

C'est pas compliqué, Julien je l'ai aimé sur Britney, je l'ai aimé sur "La faveur de l'automne" de Tété – au passage petit bijou de chanson – je l'ai aimé sur la poupée qui dit non.

 

Et puis il a chanté "les bêtises" de Sabine Paturel.

 

Ouah, Sabine Paturel. C'est un peu comme Corinne Charby et Jacky Quartz, la petite Sabine, je l'avais complètement oubliée.

 

Et bien la pauvre, Julien l'a complètement enterrée. Définitivement. Comme l'a dit Manu Katché – qui déteste de plus en plus la terre entière – sur ce morceau, on était en Argentine et on attendait je ne sais qui dans un bar moite en buvant du mescale.

 

Voilà, Julien, tu pourrais bien être encore plus petit, on aurait toujours envie d'aller te triturer la barrette.

 

Ah, et quand même, en fait, on en a marre de Dove le coké.