Mois : octobre 2012

Seul le silence

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Ce sont les vacances et qui dit vacances dit aussi enfants à Lyon pour la semaine. C'est étrange ce silence dans l'appartement, un silence qui n'est étrangement pas le même que celui que je connais le reste du temps. Pourtant, entre 9h et 17h, vacances ou non, je vis un peu comme un moine, pour mon plus grand plaisir je l'avoue, appréciant de sortir pour une interview, un déjeuner ou un rendez-vous, mais me délectant aussi des jours où rien d'autre n'est prévu que de travailler sur mon canapé. Mais ce n'est alors pas ce silence là. Comme si l'arrivée programmée des enfants en fin d'après-midi faisait en soi un peu de bruit, par anticipation. Alors que depuis lundi, une fois le churros parti, je sais que ce calme va régner sans partage jusqu'au soir. C'est à la fois extrêmement reposant et en même temps un peu triste, j'imagine que ça ne passera jamais, cette ambivalence, ce souhait, parfois, de se retrouver seul(s)e intimement lié à ce manque d'eux.

Sinon, en vrac, je voulais vous dire que sur "La taille mannequin c'est démodé", il y a mon billet mensuel. Que vous pouvez aussi lire ce papier que j'ai écrit sur l'infidélité dans Psychologies magazine. Je ne signale pas toujours mes articles mais sachez qu'ils sont systématiquement en ligne un mois après environ après parution (ou peut-être un peu avant). Je prends toujours du plaisir à écrire pour ce journal mais ce papier, tout particulièrement, m'a énormément apporté, les psys que j'ai interrogés étaient passionnant et déculpabilisants. C'est dans ces moments là, quand j'ai la chance d'avoir des interlocuteurs qui m'éclairent, font bouger les lignes de ma propre pensée, de mon système de valeurs, que je réalise à quel point j'aime mon métier.

Pour un autre magazine, je vais par ailleurs écrire sur l'homoparentalité. Si parmi vous il y a des couples élevant un ou des enfants dans ce contexte homoparental et qui seraient d'accord pour témoigner de la façon dont cela se passe au sein de la famille plus élargie, des difficultés ou non rencontrées, je suis preneuse. Beaucoup de choses ont été écrites sur le sujet et je ne vais pas réinventer la lune mais j'aimerais justement traiter cet aspect, les relations avec les grands-parents, les cousins, oncles et tantes éventuels, etc.

Voilà, à part ça hier j'ai mangé dans un restaurant japonais un peu chic mais aux saveurs particulières. Ça s'appelle "Yen", c'est juste à côté du Flore, c'est assez cher mais les desserts valent à eux seuls le détour. J'avais toutefois préféré Lengué, dont je vous avais déjà parlé.

(Yen, 22 Rue Saint-Benoît, 75006 Paris)

Cette fois-ci je crois que c'est à peu près tout, billet un peu fourre tout, écrit à une heure assez avancée de la nuit, ceci expliquant probablement cela…

Bonne journée et bonnes vacances à ceux qui en prennent.

Humer la ville

Paingout_islande_20121020-131634_1680(photo prise par Paingout)

Je m'aperçois en triant mes photos qu'il m'en reste pas mal de Reykjavick. J'aime bien quand je suis à l'étranger aller dans les supermarchés, les quinquailleries, les bars, aussi, surtout. Les endroits du quotidien m'en disent plus, j'ai l'impression, que bien des guides. J'aime savoir qu'on ne mange pas de biscottes dans un tel lieu, plutôt du chocolat noir ou pas beaucoup de légumes. J'aime voir que la vaisselle en Islande a manifestement beaucoup d'importance, que les belles choses comptent. Je n'ai jamais vécu à l'étranger et c'est un de mes plus grands regrets. Je mets des sous de côté depuis la naissance de mes enfants pour qu'ils puissent se le permettre (ça n'était pas un problème d'argent cela dit pour moi, même si ça aurait été compliqué, j'ai surtout été une bonne vieille faignasse infichue de se bouger à l'époque). N'empêche que si mes enfants relèvent le défi, je crois qu'il me sera difficile de ne pas vivre ça par procuration.

Voilà, un billet de faignasse quand même – certaines choses ne changent pas – avec quelques photos, en bruit de fond dans mes oreilles Benjamin Biolay sur Inter, rien à faire, je suis sous le charme. J'ai même précommandé son album sur Itunes, première fois de ma vie. (je ne vole que les séries américaines). (et puis rien que pour cette phrase: "on ne peut pas être déçu en cinq mois de la personne pour qui on a voté, je ne vais pas crier avec tout le monde et être émotif", merci, quoi.) Et puis il soutient l'OL. Moi aussi je me souviens de ma première fois à Gerland, Benji…

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Beau blond

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J'ai remarqué que si je m'expose sur le blog plusieurs jours d'affilée comme c'était le cas la semaine dernière, je suis en général interpelée dans la foulée par des lectrices dans la rue. Ça semble logique, mais c'est amusant. Vendredi, c'était un peu déstabilisant, sur le mode "big brother is watching you". Alors que j'attendais mon métro, mon téléphone émet ce petit bruit caractéristique m'avertissant d'un tweet. Lequel disait en substance: "En effet on vous reconnait dans les couloirs du métro, beau blond". Premier réflexe, regarder autour de moi qui pouvait bien m'observer. Second réflexe, passer négligemment la main dans mes cheveux qui en l'occurrence étaient en mode "bad hair day" ce jour là. Troisième réflexe, me sentir très Catherine Deneuve.

Le lendemain, c'est en m'asseyant dans l'un des fauteuils rouges du MK2 Bibliothèque, excitée comme une pucelle à l'idée de me goinfrer du torse de Daniel Craig pendant deux heures, qu'une charmante jeune fille m'a demandé si j'étais bien celle que je suis (le suis-je ?). Comme toujours, je me suis fait l'impression d'être un peu gauche et embarrassée, toujours ce sentiment de ne pas avoir été assez, ou trop. Après, je crains que le mythe se soit effondré – si tant est qu'il y avait mythe -, mon pote Frédé assis derrière le churros et moi ayant multiplié les allusions graveleuses sur la suite de la soirée et la nécessité d'aller acheter du lubrifiant (parce que je suis une grande fille toute simple, j'ai gardé mes amis d'avant, bien que parfois ça puisse poser problème)(un coup à perdre des contrats).

Bref, je ne vais pas faire la coquette, je crois que ça me flatte et surtout ça rend probablement plus "réelle" l'audience de ces pages, de croiser dans la vraie vie ceux et celles qui me lisent derrière leur écran.

Après, que tout le monde se rassure, je porte aussi ma croix. Je veux dire, cette même semaine, un gars que j'interviewais m'a demandé dans quelle université étaient mes enfants. Et non, ce n'était pas un entretien téléphonique. "Beau blond", qu'elle disait, la tweeteuse. Tu parles.

Depuis en tous cas je me tartine de serum anti-tout, matin et soir. D'autant que Violette et Cécile ont failli récemment bouffer leurs mitaines quand je leur ai avoué ne jamais mettre une quelconque crème avant de dormir. "Mmais, ccccomment tu fais ?" qu'elles se sont étranglées. "Faudra pas t'étonner après", qu'a ajouté l'une des deux (je préfère ne pas me souvenir laquelle). Je n'ai pas eu la force de lui demander de quoi je ne devrais pas m'étonner. (depuis j'ai compris) (depuis que mes enfants sont à la fac, je veux dire).

Voilà, sinon j'ai beaucoup aimé Skyfall même si de vous à moi ça manque un peu de fesses, surtout celles de Daniel (BOMBASSE ABSOLUE) et que toutes ces allusions au temps qui passe et compagnie ça m'a flanqué le bourdon. Mais c'est plutôt un bon cru. Et puis Daniel et moi avons un point commun. Beau blond, quoi.

Le B-MAX et moi

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Si un jour on m'avait dit qu'on me solliciterait pour tester
une voiture
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j'aurais éclaté de rire. D'ailleurs, quand on m'a sollicitée il y a quelques semaines pour tester une voiture… j'ai éclaté de rire. Ensuite, j'ai du partir fissa à la recherche d'un défibrilateur pour le churros. On a été à deux doigts de l'AVC. C'est à dire que non seulement j'allais donc CONDUIRE mais en plus il ne pourrait pas être à côté, CRAMPONNÉ AU FREIN À MAIN.

Rien que pour lui montrer de quel bois je peux me chauffer, j'ai accepté. Ça et aussi ma curiosité naturelle qui fait tout mon charme. Ok, ça et aussi le fait que Violette soit de la partie.

Il faut avouer que le volant et moi ça fait souvent trois. Moi, le volant, et le malus. Je n'y peux rien, je n'ai pas le compas dans l'oeil et j'ai un sévère souci de coordination. A savoir que regarder ma direction ET passer l'embrayage sont deux actions que mon cerveau peine à mener en même temps. 

Mais ça c'était avant.

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Avant, donc, que me soit donnée la possibilité d'essayer cette charmante voiture qu'est le Ford B-MAX. Que les choses soient claires, je ne vais pas vous rédiger une notice technique de la demoiselle, on nous a bien expliqué tout un tas de choses quant à son moteur très innovant, sa consommation très raisonnable et son système qui permet en gros de redresser le volant quasiment à votre place, moi j'ai surtout retenu que :

– Les portes s'ouvrent entièrement d'un bout à l'autre de la voiture, ce qui fait que par exemple pour installer un siège auto, vous pouvez vous asseoir sur le siège avant qui se rabat d'un clic et disposer d'un boulevard pour attacher ledit siège. Quand on sait que le churros et moi n'avons jamais été aussi proches du divorce que dans ces délicieux moments où nous avons justement du arnacher les kids, pliés en quatre et coincés entre la banquette arrière et le fauteuil du conducteur, c'est un élément qui mérite d'être mentionné.

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– Un système informatique permet de relier votre téléphone par bluetooth et de lui COMMANDER oralement vos chansons préférées. Ça ne sert peut-être à rien mais moi ça me fait kiffer.

– Il n'y a pas de bouchon à dévisser pour mettre de l'essence. Ce qui implique en ce qui me concerne qu'il n'y a pas de bouchon qu'on OUBLIE sur le capot après avoir mis de l'essence.

– Il n'est pas possible de se tromper entre le gazoil et le super parce que l'orifice du réservoir est calibré de façon à ne pas pouvoir s'emboiter avec le tuyau si ce n'est pas le bon carburant qu'on a choisi (non ce n'est en aucun cas une parabole sur le couple durable). C'est probablement un détail pour vous, ça n'en aurait pas été un pour la voiture diesel flambant neuve de mon père que j'ai, il y a quelques années, consciencieusement gavée de sans plomb. 

– A l'avant, sous le rétroviseur central, il y a une sorte de glace panoramique qui permet en un coup d'oeil de chopper n'importe quel gamin AVANT MÊME qu'il fasse sa connerie. Impossible de vous berner, mummy is watching you, kids. J'ajoute que par une sorte de miracle, quand on s'y regarde dedans on est hyper bonne. Genre vingt ans de moins. Ce qui fait en gros que j'avais l'air d'avoir 12 ans. (je sais, je ne les fais pas).

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– Hyper compacte, elle est drôlement vaste à l'intérieur et peut accueillir TROIS ENFANTS à l'arrière. Je dis ça je dis rien.

– Dans le coffre il y a une sorte de cachette secrète où on peut laisser son sac à main ou tout affaire précieuse qu'on ne voudrait pas prendre avec soi ni laisser sur le siège avant avec un post-it dessus: "allez-y, braquez moi et flinguez la journée de ma propriétaire".

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Je vous garde le meilleur pour la fin. Alors que nous roulions dans les limites de la vitesse autorisée dans les charmantes rues de Saint Germain en Laye – bourg croquignolet – , les trois filles et moi même avons décidé de nous garer pour notre shooting "blogueuses meets car". C'est là que nous avons découvert la botte secrète du B-MAX. A peine la marche arrière enclenchée, un petit écran s'allume sur le tableau de bord, permettant de visualiser ce qui se trouve à L'ARRIÈRE DE LA VOITURE. Je ne trouve pas les mots pour retranscrire la joyeuse hystérie féminine au sein de l'habitacle. Approximativement ça donnait ça: HIIIIIIIIIIIIIIII. Mais en comic sans MS, taille 48.

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Je veux dire, toutes ces bites que j'aurais pu éviter de me prendre…


Bref, si je ne peux pas affirmer être devenue en l'espace de quelques heures la Fernanda Alonso des routes franciliennes, j'avoue avoir pensé que depuis que j'avais cessé de conduire – circa 2004 – l'industrie automobile avait pas mal avancé. Et que le B-MAX était bien le genre de voiture à laquelle je pourrais finir par donner un prénom. Ce qui est pour moi la marque d'une sincère affection (RIP Titine, la 2CV de mon enfance).

Partenariat sponsorisé par
FORD

Y’a des matins comme ça…

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Pas beaucoup de temps, ce n'est pas que je ne passerais pas ma journée à bloguer plutôt que travailler mais je paie cette semaine ma légère tendance à hocher la tête de haut en bas en faisait "oui oui" quand on me propose le moindre boulot. Note pour plus tard: apprendre à tourner la tête de gauche vers la droite.

Mais deux trois pensées en vrac :

– J'ai entendu NKM à la radio ce matin et je crois que je la déteste encore plus que Nadine Morano. Je sens que je fais vachement avancer le débat avec ce jugement à l'emporte pièce mais il fallait que ça sorte, mon rideau de douche n'a pas assez de conversation dans ces cas là.

– Hier soir je suis allée dîner au "Très Honoré" en charmante compagnie et mon tartare poëlé (je kiffe le concept du tartare poelé) était absolument délicieux. Le cadre est magnifique, la musique un peu forte. Avec l'une des convives, on se faisait quand même la réflexion que Place du marché Saint Honoré et par extension dans ces beaux quartiers, les gens étaient comme par hasard "beaux" (au sens un peu convenu du terme, mais vous voyez, quoi, cette impression d'avoir été parachutée dans une série mode de Vogue). On ne prête qu'aux riches.

– Les assureurs font payer plus cher aux chômeurs parce que ces cons, dites-donc, ils conduisent plus. Ou comment pousser le cynisme toujours plus loin. On ne prête qu'aux riches, bis.

– Je me suis payée mon banquier hier, pour une sombre histoire de virement qu'il aurait du faire et dont il n'a pas jugé utile de me prévenir qu'il y avait un problème. Je vous jure, je crois que ça faisait partie des dix choses que je voulais faire avant de mourir: appeler la direction de l'agence devant d'autres clients médusés et, drapée dans ma dignité, annoncer la clôture de TOUS MES COMPTES (deux) "puisque c'est ça" !. Et aussi les achever avec LA phrase qui soulage après des années de harcèlement bancaire pour cause de légère inadéquation des entrées et sorties d'argent: "AH ÇA POUR M'APPELER TOUS LES JOURS QUAND J'ÉTAIS EN DIFFICULTÉ OU ME PROPOSER DES DÉCOUVERTS AUTORISÉS AVEC INTÉRÊTS MONUMENTAUX, Y'AVAIT DU MONDE." J'ai failli embrayer sur Jérôme Kerviel et puis je me suis dit que je me le gardais pour une autre fois. Ok, ça n'a servi à rien et connaissant ma procrastination légendaire, dans dix ans j'aurai toujours mon compte à la société pas géniale. Mais pas grave, ça m'a vraiment fait du bien.

– A Monoprix ils font une petite robe graou avec col claudine qui est du genre à vous supplier de l'acheter quand vous passez devant elle. Difficile de résister, je vous le dis. Surtout après avoir mis la tête au carré à son banquier.

– Je suis tombée amoureuse de mon bonnet islandais. C'est la première fois de ma vie qu'avec un couvre chef je n'ai pas une tête, disons le sans ambages, de bite. Du coup je me réjouirais presque de cette vague de froid annoncée, tant j'ai hâte de le remettre. Sauf que je le sais, qu'à tous les coups, sorti de son contexte des grands espaces il va me sembler complètement hors de propos. Retour assuré à la case "tête de bite".

Moderies islandaises

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Le premier billet que j'ai écrit sur ce blog parlait de la torture de la cabine d'essayage. Du plus loin que je me souvienne, cet exercice consistant à me déshabiller et enfiler des fringues dans des magasins est l'un des plus douloureux qui soient. Bien sûr, avoir minci a un peu arrangé les choses, mais pas tant que ça en réalité. De fait, je continue à faire du shopping seule, de préférence dans des enseignes où aucune vendeuse ne vient me conseiller ou inspecter la façon dont telle jupe me sied ou tel jean moule mes fesses. Ma copine Zaz vous en parlerait mieux que moi, je suis une teigne dans les magasins, je deviens assez rapidement passive/agressive, déprimée que je suis de constater que RIEN NE ME VA et rattrapée très vite par mes vieux démons: je suis encore cette enfant empêtrée dans ses complexes et terrée dans la cabine, attendant que sa mère revienne avec la même robe mais en plus grand. Sauf qu'au rayon enfant, le 42 ça ne court pas les rues.

Ce petit préambule posé, autant vous dire que la partie "rencontre des designers islandais et séances d'essayage pour shootings décalés" de ce séjour n'était pas nécessairement celle qui m'excitait le plus. D'autant que mes deux comparses, elles, sont de celles à qui tout va, même les trucs les plus improbables. Et de fait, je me suis un peu fait prier toute la matinée, renaclant à choisir une tenue, convaincue que de toutes façons ça ne m'irait pas. Et puis doubler l'essayage d'une photo immortalisant mon malaise rendait l'exercice encore plus problématique.

C'était sans compter Cécile et Violette qui ont été vraiment chouettes, faisant mine de ne pas vraiment remarquer ma gaucherie, suggérant qui une robe, qui un pull, me glissant que ça, non, laisse tomber, ça ne va à personne, mais ça, oui, essaie, je t'assure, ça pourrait le faire. Et puis Paingout a cette façon un peu autoritaire de prendre ses photos qui est paradoxalement assez rassurante: "ouvre un peu la bouche, ça fait con en vrai mais sur les photos ça rend bien (c'est vrai et je n'y croyais pas)", "oublie tes bras, on s'en fout que tu trouves que tu as des gros bras, n'y pense pas", "regarde moi, non, là, tourne un peu la tête, enlève tes lunettes, tiens toi droite". Et puis il a un regard pile à la bonne distance, ni complaisant ni jugeant, qui fait que je suis passée outre ce vertige de s'offrir justement à ce regard – pour une fille qui se planque derrière une frange et des énormes lunettes, ce n'est pas rien.

Bref, j'ai fait des photos de moderie. Faudrait voir en plus à ne pas oublier que je suis le deuxième blog fashion de l'hexagone.

Durant ce petit périple dans Reykjavik, nous avons donc rencontré les designers de "Farmers market", le lieu que j'ai d'ailleurs préféré, avec des habits me ressemblant le plus, même si c'était donc le début et que je n'ai donc osé que ce pull islandais en laine plus douce que les traditionnels, assorti de cette écharpe en je ne sais quelle vraie ou fausse fourrure.

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Les deux stylistes de la marque

Ensuite, ça a été le tour de Steinuun. Ce jour là, je n'avais encore commis aucune gaffe ni n'étais tombée nulle part. Mais l'arrivée totalement incongrue d'Eva Joly dans ce showroom au beau milieu d'un enfilement de hangars à la périphérie de la capitale islandaise a mis fin à ce cycle de perfectitude. Eva Joly, donc, avec ses lunettes vertes et un manteau qui lui aussi était en quelque chose ressemblant tout de même vachement à du vison, excepté que je ne suis pas connaisseuse donc je ne vais pas faire courrir ce bruit selon lequel la candidate des Verts porterait de la fourrure. Non, je ne vais pas. Il n'empêche que moi Eva, je l'aime bien. Et que je suis aussi frappée du mal de l'adoreuse de people, qui me taraude dès que j'en croise un hors contexte. N'osant pas l'aborder, je me suis dirigée vers l'homme qui l'accompagnait et qui m'avait l'air gentil. Et je lui ai dit en ces termes à peu près: "je n'ose pas déranger votre femme mais dites-lui que cette rencontre fortuite est tout de même drôlement amusante et que j'ai admiré son combat de ces dernières années". Il m'a laissée faire mon speech pour me répondre, embarrassé: "I don't speak french". Qu'à cela ne tienne, j'ai reformulé dans mon anglais fluently: "Say hello for me to your wife, I admire her but I'm to shy to tell her".

Et là, la réponse, comme un couperet, devant mes acolytes hilares: "She's not my wife".

Hin hin hin.

Peut-on décéder de honte, me suis-je demandé ? A priori non, d'autant que magnanime, celui qui devait être son chauffeur ou son assistant m'a gentiment prise en pitié et emmenée la voir pour que je lui refasse mon petit discours. Dont elle n'a pas eu grand chose à faire je crois. J'ai compris les 2%, cette femme est sûrement très bien mais ce n'est pas une politique capable de sortir un sourire ultra-brite quand on l'accoste. Dommage.

Ensuite, j'ai donc essayé cette robe à froufrou sur laquelle je n'aurais pas parié un kopeck et qui finalement ne rend pas si mal.

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Enfin, last but not least, Kron by Kronkron. Je sais, nous aussi ça nous a fait la journée. Je pense qu'on l'a répété comme un gimmick une bonne centaine de fois. J'imagine qu'en Islandais ça ne sonne pas comique cela dit. Dans ce magasin multimarque très "colette like", il y avait du Rykiel, Acné – "la marque des boutonneux ?" pour un Korben très au fait des tendances – , Marc Jacobs, etc et aussi la marque KronKron (en fait j'avoue ça me fait encore ricaner en l'écrivant, ça ne passera jamais). A mon avis, Bjork est une des clientes. Le genre de fringues que je n'imagine pas une seconde porter mais qui, il faut l'avouer, a du chien une fois essayée. Certes je ressemble un peu à Arlequin(e), mais franchement, dans cette robe/tunique vaporeuse et jouant subtilement avec les transparences, je me suis sentie super sexy. Sans parler des shoes improbables étonnamment très confortables. Je vous conseille d'aller voir Violette dans sa tenue, elle est vampissime.

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Voilà, le reste de la journée s'est passée à déambuler dans Rekjavick, petite ville ultra zen dont les rues finissent toujours par déboucher sur la mer et les montagnes. Je ne dirais pas qu'elle est magnifique, mais il y a cette atmosphère très chaleureuse qui m'a rappelé Stockholm, Copenhague ou Bergen, trois villes du Nord que j'ai visitées et beaucoup aimées.

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Le séjour s'est terminé sur un resto assez bof, le seul de ces trois jours, il faut dire qu'on aurait du se méfier du concept "tapas meets Iceland".

Je vous avais promis par ailleurs un encadré "pratique", le voici.

– Nous avons dormi à l'Icelandair Hotel Reykjavík Marina. Un endroit hyper bien placé, dont les chambres donnent sur le port et ses énormes bateaux. Un trois étoiles assez cher sans être inaccessible, très animé le soir, un peu le "place to be" visiblement de la ville. (ci-dessous des photos prises depuis mon petit balcon et des petits déjeuners absolument merveilleux ainsi que des clichés de l'hôtel pris par Seb)

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– Il faut absolument aller manger les langoustine au Restaurant Fjöruborðið
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qui se situe à une quarantaine de minutes de Reykjavik mais ça vaut le coup. J'en profite pour faire un apparté (une apparté ?). Le routard qui dit souvent des conneries cela dit, parle de la nourriture islandaise en des termes peu flatteurs, en gros on comprend qu'on y bouffe de la merde. Or rien n'est plus faux. Je ne dis pas qu'il n'y a pas d'endroits où on mange mal, mais il existe une vraie gastronomie islandaise et c'est dommage de passer à côté. D'autant plus si on aime tout ce qui est à base de poisson ou d'agneau (le meilleur de toute ma vie, on pourrait le manger à la petite cuiller).

– Le blue Lagoon est incontournable et y aller en sortant de l'avion est une merveilleuse idée.

– Je pense qu'en trois jours, même si on ne voit qu'un dixième du pays, on peut vraiment repartir avec une idée très précise de ce qu'est l'Islande.

– Pour une si courte durée, je conseillerais en revanche de prendre un pack "organisé". Ce n'est pas mon truc à la base, mais ça permet de faire plus de choses je pense que tout seul. D'autant que le glacier par exemple n'est pas très facilement accessible si on ne sait pas conduire sur des chemins plus qu'accidentés.

– La compagnie Icelandair – mais ils ne sont peut-être pas les seuls – propose une formule à 349 euros par personne pour trois jours, dans un hôtel d'une moindre catégorie que le nôtre, mais visiblement pas mal. Il parait que le Natura notamment est parfait pour les familles. A ce prix les excursions ne sont pas comprises. Pour une journée dans le Cercle d'Or comme celle que nous avons passée, il faut compter 60 euros par personne (je ne sais pas si Einar est compris dans ce tarif).

www.icelandair.fr
– Tel : 01 44 51 60 51

– Notre excursion s'est faite avec Iceland Travel

– Pour ce qui est de la saison la plus propice, je pense qu'octobre est vraiment bien, nous avons eu un temps de rêve mais enfin ça, ça varie. Juin aussi est parait-il super et à Noël et Nouvel an j'imagine que c'est magique, il y a en plus plein de feux d'artifice, ils en sont dingues.

Voilà, je vous laisse après ce billet tentaculaire, bye bye l'Islande, à très vite j'espère…

10 places à gagner pour le MAMA festival à la Cigale

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Je passe en coup de vent vous proposer des places pour un concert qui s'annonce très sympa ce jeudi soir à la Cigale, dans le cadre du festival MAMA. Quatre artistes se produiront (j'ai copié – collé les présentations, mais pour en connaitre certaines, elles sont en effet super):

 
» CHRISTINE AND THE QUEENS
Christine and the Queens, c'est Christine seule sur scène mêlant musique,
performance et vidéo avec son ordinateur, son micro et mille mythes : le
smoking de Greta Garbo, les voix bizarres de ses copines drag queens, la classe
infinie de Klaus Nomi ou de Judy Garland, la mosaïque des langues anglaise et
française, la sobriété hiératique des rythmiques électroniques…
http://www.mama-event.com/fr/festival/christineandthequeens.php

» TRIXIE WHITLEY
Multi-instrumentiste dotée d'une voix stupéfiante, Trixie Whitley vit et
respire sa musique avec une telle intensité que nos oreilles en vibrent encore.
Entre soul et folk, elle offre un son dont les modulations blues n'arrivent pas
à calmer la furie rock n' roll. Ou quand force et émotion se rencontrent…
http://www.mama-event.com/fr/festival/trixiewhitley.php

» GIEDRE
Guitare noire et cheveux blonds, GiedRé chante ces petites choses dont on a
honte mais qui font rire quand les autres les racontent. En deux notes et trois
accords, elle retrace le destin tragique mais rigolo d'un nain paralytique qui
rencontre l'amour dans un chenil à Roubaix, chantonne le parcours d'une joyeuse
bande de prostituées unijambistes, et s'amuse des paradoxes d'un monde
politiquement très correct.
http://www.mama-event.com/fr/festival/giedre.php

» CARMEN MARIA VEGA
Carmen Maria Vega dynamite la chanson française ! Elle transmet avec rage et
humour des morceaux incisifs et percutants. Véritable phénomène sur scène,
Carmen revient avec un nouvel opus résolument plus rock, un genre musical qui
lui sied parfaitement puisque Du Chaos Naissent les Etoiles ! 
www.mama-event.com/fr/festival/carmenmariavega.php


Je vous propose de procéder ainsi: cinq gagnants gagnent deux places chacun, et comme c'est assez urgent, les cinq premiers commentaires se déclarant partants auront leur ticket pour jeudi.
Let's go !

Stilettos sur la glace

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Avant dernier billet islandais, avant un retour à une activité normale (de quoi je vais pouvoir parler après ?). On en était donc à ce fameux glacier sur lequel on a débarqué à toute bombe. Déjà, moi, je n’avais jamais été sur un glacier, à part celui des deux Alpes mais ça ne compte pas parce qu’en hiver c’est un peu « Chatelet – Les Halles » aux heures de pointe. Un jour, j’ai failli grimper sur un autre mais comme j’étais quasiment décédée durant les SEPT « petites heures de montée jusqu’au refuge » (encore aujourd’hui je pourrais étrangler à main nue mon pote de l’époque qui m’avait embarquée dans cette galère) (ceci dit je crois que c’est réciproque), je n’ai pas vu la queue du glacier, ayant décidé de redescendre le lendemain sans passer par la case « je me lève à l’aube pour me taper un raidillon en rappel pendant quatre heures ».

Bref, je n’avais donc jamais vraiment vu un vrai glacier. Encore moins un de cette taille et auquel on accède en voiture (ma conception à moi de la randonnée parfaite). En lire plus »

Rêveries et loleries islandaises

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(avant la chute) (juste avant)

Difficile d'atterrir au sens propre comme au figuré, après trois jours aussi intenses. Je n'ai pas roulé ma bosse sur la terre entière mais mine de rien, j'ai eu la chance depuis que je suis en âge de voyager, de voir quelques beaux endroits.

Rien toutefois de semblable à ce qui m'a été donné de contempler en Islande. Est-ce parce que mon quotidien est à 100% urbain ? Parce que je suis partie à deux doigts du burn out, consciente que ce périple serait en outre un oasis au milieu d'un mois surchargé professionnellement ? Parce que l'alchimie s'est faite très naturellement entre les six protagonistes de cette aventure ? Probablement tout ça en même temps. Le fait est en tous cas que je me souviendrai longtemps de cet état d'étonnement permanent.

Comme j'ai déjà brûlé quelques cartouches, pressée que j'étais de vous raconter en direct mes émotions, difficile aujourd'hui de reprendre un récit linéaire.

Mais tout de même, laissez moi préciser le contexte: Nous sommes donc partis trois jours en Islande, invités par Icelandair, sur une initiative de Paingout. Outre ce dernier, photographe des courbes et des déliés, il y avait donc Violette, Walinette, Sebastien (garçon looké)  et Korben (garçon connecté), qu'on ne présente plus aux geeks mais peut-être encore un peu aux filles qui comme moi ignoraient par exemple jusqu'hier ce qu'est un dropbox.

Je parlais d'alchimie, elle a été immédiate et c'était d'autant plus notable que ce mélange garçons/filles, blogueuses chiffons et garçons technos, c'était un peu improbable. Mais tout le monde sait bien en même temps que l'improbable est mère de toutes les joies. Non ?

Au départ, c'était amusant, chacun est resté sur son territoire, les geeks parlant geekeries, et les modeu(r)ses papotant moderie. Et puis à la fin, voilà pas que Korben se mettait à shooter des looks pendant que Walinette et moi on parlait hébergeur, SEO et autre désimlockage d'Iphone (pas évident évident).

Sans vouloir nous vanter, je crois qu'à notre contact, ces hommes bruts de décoffrage ont beaucoup appris de nous. Quant à moi, j'ai compris tout l'intérêt de partir avec une star de la techno, le soir où j'ai prêté mon mac à Korben, en omettant de le prévenir qu'ouvrir Firefox avait tendance à rendre mon ordinateur un poil buté (plantage assuré et systématique). Quand je le lui ai signifié, il m'a répondu avec autant de naturel que s'il m'avait montré la direction des toilettes: "Ah, ça, ? C'est bon, je te l'ai réparé".

Deux ans que je tente de trouver une solution, non sans avoir appelé la hotline de la Fnac, reformaté le disque dur et téléchargé douze détecteurs de virus.

C'est à dire que depuis, je sais que Dieu existe. Il a un compte twitter qu'il signe d'un K qui veut dire Korben.

Bref, les autres gars n'étaient pas en reste, qu'il s'agisse de Paingout et de son oeil avisé et bienveillant, nous photographiant pieds nus ou presque dans la neige et nous faisant croire l'espace d'un instant que nous étions des bombes atomiques, ou Sebastien, galant, prévenant et jamais le dernier pour se mettre à poil, avec là aussi une nonchalance faisant passer les strip-teaseuses du Pink Paradise pour des nonnes protestantes.

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Ceci étant dit, quelques mots, donc, sur la façon dont s'est déroulé ce mini-séjour. Après avoir plongé dans le Blue Lagoon dès la sortie de l'avion – ce que je conseillerai désormais à tous ceux souhaitant venir en Islande, il s'avère qu'on laisse vraiment fondre ses soucis dans l'eau pleine de silice -, nous avons passé une excellente soirée au RUB23, un restaurant proposant notamment des sushis à la mode islandaise. Ce qui est moins incongru qu'on pourrait le penser, les saumons ici remontent les rivières à la pelle.

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Le lendemain, nous sommes donc partis en hummer, accompagnés de Einer, guide et chauffeur, incollable sur son pays et accessoirement DJ de compétition doublé d'un don certain pour la photographie (c'était son premier métier). Première étape, le lac de Öllufsvatn dont les eaux viennent du glacier de Langjökull non sans avoir été filtrées par les roches volcaniques. Résultat, une visibilité impeccable à plus de vingt mètres de fond. Hallucinant.

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Juste à côté, une grande facade de pierre qui pourrait évoquer Petra – bien que n'y étant jamais allée mais Violette si et je la crois – et qui fut en l'an 900, le Parlement d'Islande. Les gars se mettaient là et grâce à l'accoustique, pouvait parler sans micro à toute la vallée.

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Moi j'y ai laissé un petit souvenir, un bout de mon coccyx, précisément (enveloppé dans ce qu'il me restait d'amour propre). La scène en elle même avait un certain cachet. Alors que nous empruntions une sorte de pont en bois longeant le fameux parlement, Florence, notre accompagnatrice, a lancé un strident: "attention ça glisse !". Sur le "s" de "glisse", mes pieds ont dans une parfaite synchronicité décollé du sol, pendant que mon postérieur, lui, s'y précipitait. J'ai compris tout le sens de l'expression "cul par dessus tête". Je me suis bien sûr relevée en assurant à tout le monde que ça allait, "pas de mal, pas de mal", malgré mon cul justement qui hurlait en silence que p#@@%%$ de sa race. C'est étrange comme après un gadin, la seule préoccupation qu'on a c'est de prendre l'air le plus détaché possible, histoire d'échapper aux regards mi-compatissants mi-hilares des témoins de la scène. Genre tu te remets debout comme si de RIEN n'était et ça même si ta cheville est cassée en trois (une fois que tout le monde est parti, tu pleures ta maman).

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(Einar, à l'échelle de sa voiture)

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J'ai malgré tout apprécié l'endroit à sa juste valeur et suis vaillamment repartie à la conquête des chutes d'eau de Gullfoss, les plus célèbres du pays. Un arc en ciel de malade nous y attendait. Un arc en ciel qui se méritait puisque là aussi la descente était quelque peu périlleuse en UGG. Mais par un miracle inexpliqué à ce jour, je n'ai pas vacillé. Pour finalement me ramasser comme une merde sur un pierrier boueux alors que j'étais A L'ARRÊT. Sous vos applaudissements. A ce moment là, mon coccyx m'a clairement dit d'aller me faire voir et a rendu son tablier.

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(qui a oublié d'éteindre les chandeliers hier, hein, QUI ?)

Une soupe à l'agneau qui tue plus tard et des tas de "ahhh" et de "ohhh" devant ce champ de glace formé par les goutelettes de vapeur d'eau de la chute, nous sommes repartis, direction le glacier.

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Mais comme mon billet est déjà d'une longueur indécente, je vous propose de m'arrêter là pour aujourd'hui.

Non sans vous avoir livré deux ou trois constatations supplémentaires sur l'Islande (les précédentes sont ici):

– Là bas le soleil met deux heures à se lever et autant à se coucher. Ce qui donne une lumière dorée et rasante toute la journée ou presque qui rend tout le monde beau, en plus de sublimer n'importe quelle pierre volcanique.

– Je ne suis jamais allée au grand canyon, encore moins sur Mars ou la Lune mais par moments, franchement, on s'y croirait.

– Les Islandais aiment leur pays. Ils en parlent avec passion, sans être revendicatifs ou quoi, mais on sent à quel point ils en sont imprégnés et nourris.

– J'en reparlerai mais la bouffe là bas est tout sauf mauvaise, c'est même tout le contraire. Sur les cinq repas, un seul fut décevant, le reste était absolument merveilleux.

– Les Islandais ont un sens de l'humour très particulier. Einer nous a raconté cette anecdote d'un débat télévisé entre deux candidats aux élections, dont celui qui était sûr de l'emporter a annoncé à l'autre que finalement, il avait décidé de se retirer. Le challenger, un peu sur le cul, cache alors sa joie, mais assez mal, n'en revenant pas d'être finalement dans la course alors que c'était bien mal barré. Au moment où il s'apprête à réagir à la déclaration pour le moins tonitruante de son concurrent, celui-ci l'arrête alors: "It was a joke" (en islandais). Vous imaginez ça chez nous ?

– Les Islandais parlent tous anglais, du coup on leur pardonne cette langue qui ressemble à un jeu de scrabble où il n'y aurait pas ou presque de voyelles.

– L'absence d'arbres est étonnante et déstabilisante, mais on s'y fait.

– Les chevaux et non pas les poneys – visiblement se faire traiter de poney, pour un cheval islandais est un peu la pire des insultes – appartiennent à une race totalement pure, les Islandais n'acceptant aucune importation d'un quelconque animal sur leur territoire. Résultat, ces adorables bestioles ne se contentent pas de trotter, marcher ou galoper, ils ont cinq pas différents, dont l'un, sorte d'"avant-trot", est "parfait pour boire sa bière sans en renverser". Je vous ai dit que je kiffe les Islandais ?

Allez, je vous laisse pour aujourd'hui. Demain y'aura du glacier, des fesses, des mitaines oranges et des stilettos dans la neige. Et peut être un peu d'Eva Joly. On a hâte.

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To be continued… 

Edit: aucune de mes photos ne rend hommage à ces paysages magnifiques. Je vous suggère d'aller regarder celles de Violette et de Cécile qui sont à mon goût meilleures que les miennes.

Edit2: je préfère prévenir, cette semaine sera en grande partie islandaise (à moins d'un événement vraiment important qui nécessiterait une prise de position immédiate de ma part, genre Valérie T. qui réactiverait son compte Twitter) et devrait aussi compter un billet sponso. Ceux et celles que les billets voyage gonflent ne pourront pas dire que je ne les ai pas prévenus.

Edit3: Je ferai un petit topo "info pratiques" à la fin, beaucoup d'entre vous me l'ont demandé, sachez en tous cas qu'il est possible de partir trois jours pour environ 359 euros par personne (ce qui revient à peu près au même qu'un we à Londres). En s'y prenant à l'avance par contre à mon avis.

Iceland, pays de la glace

Ce serait trop long de vous raconter cette journée par le menu détail mais sur une échelle de un à dix, le kiffe était à 15. Je me souviendrai toute ma vie de ce glacier, de zz top à fond pendant la montée et de cette impression hallucinante d’avoir perdu tous mes repères. A tel point que j’ai posé en débardeur et chaussures à paillettes au milieu de la glace. Il faut dire que peu de temps avant, je m’étais ramassée gentiment par deux fois. Un coup à perdre le sens commun. Photos classées X à venir, en attendant, quelques instagrams. Inutile de préciser que je suis tombée en amour de ce pays, j’y reviendrai avec ma tribu.

Merci à Florence d’icelandair pour son savoir abyssal sur l’Islande et à notre chauffeur, Hainar (orthographe aléatoire) le plus rock and roll du genre.

Iceland, pays de la glace

Iceland, pays de la glace

Iceland, pays de la glace

Iceland, pays de la glace