En vrac et pas dans l’ordre

Aujourd'hui, c'est un billet décousu parce que voilà, parfois, on est décousu. C'est un truc qui ne t'arrive jamais à toi ? Bon alors, tu vois. Allez, en vrac et pas dans l'ordre:

 

J'ai découvert dans le Elle de la semaine dernière que le lino de mon salon que je considérais jusqu'alors comme la chose la plus laide qu'il m'ait été donné de voir est en réalité le nouveau parquet des femmes du monde. Moi je dis merci la mairie de Paris – oui, mon appart est un logement de la Ville de Paris que même pas j'ai grenouillé pour l'avoir mais que j'avoue quand même sur ce coup là on a été les rois du pétrole  d'autant qu'on ne connait ni Tibéri ni Delanoë - d'avoir RECOUVERT consciencieusement le parquet d'origine de mon living de cette moquette en plastique grise avec des nuages gris aussi dessus. Oui, MERCI parce que sans toi, mairie de Paris, j'avoue je n'aurais jamais été before the tendance of the lino. Tu sais le plus drôle ? Je suis tellement perméable à ces conneries que depuis cet article du Elle je le regarde autrement, ce crétin de lino. Alors que je ne te cache pas qu'au départ j'ai tout de même été légèrement agacée que pour des raisons administratives – la mairie de Paris n'assure pas le parquet – on nous colle du lino "nuages" partout.

 

Il n'y a rien de tel qu'un week-end à l'hôtel pour mettre un coup de booster à ta libido. Je le savais, j'en ai même fait un chapître de mon bouquin – meuh non ce n'est pas de la pub, puisque que je te dis que je ne touche pas un kopeck sur les ventes rapport qu'il faudrait en écouler 30 000 avant qu'on commence à parler de droits d'auteurs – et j'ai eu le plaisir de constater le week-end dernier que j'étais dans le vrai. Et outre le fait qu'un bon coup de sabre laser ça fait toujours du bien par où ça passe, je suis soulagée de ne pas avoir donné de conseils foireux.

 

Quand on passe trois jours à se goinfrer de choses que la morale réprouve – du genre cacahuètes caramélisées, appelées par les uns "chichis", les autres "chouchoux" ou encore "pralines" – à des heures même pas ouvrables mais qu'on le fait en toute bonne foi sans une once de culpabilité, on ne grossit pas. Je sais, c'est fou. Je suis à deux doigts d'appeler Zermati pour lui en toucher un mot.

 

Un café pointu en Normandie c'est un café avec un calvados à côté. Egalement appelé "Obus", en raison de la forme du verre qui rappelle en effet un petit obus. Peut-être ça a quelque chose à voir aussi avec les plages du débarquement. Je ne sais pas, je m'en fous, juste quand même deux pointus ça laisse des traces. Du genre traces de bave sur la joue après deux heures à cuver les pointus sur la plage.

 

Si tu vas à Trouville y'a UN endroit où tu dois manger tes moules du Bouchot: Les Vapeurs. En gros, les Vapeurs, c'est exactement l'inverse du mini palais, tu vois ? Et les garçons de café, ils ont l'élégance de te courtiser un peu, juste assez pour émoustiller ton amoureux. En plus ils te refilent des pointus à l'oeil pendant que l'homme il en est à son 55ème bigorneau et que toi tes moules tu les as finies depuis deux heures.

 

A Deauville si tu t'ennuies tu peux toujours compter les people. En deux jours: Dany Boon, Hélène de Fougerolles, David Abiker, Benoit Duquennes (journaliste de France 2) et le patron de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly. Beh oui, la force ouvrière, elle pète dans la soie à Deauville le dimanche, qu'est-ce que tu veux… Et je ne parle pas de Daphné qui était sûrement en train de se mettre en danger rapport à son image dans son grand pull Ballanciaga et sans maquillage…

 

Pendant qu'on était en pont, les députés ont augmenté le salaire à Nicolas. Je dis ça je dis rien mais ça arrive juste après qu'il se soit fait plaquer le garçon. Me demande si y'aurait pas une histoire de pension alimentaire derrière tout ça. En même temps je peux pas croire qu'une femme moderne comme soeur Cécilia puisse se faire entretenir par le denier public. Non parce que sans vouloir faire du mauvais esprit parce que ce n'est pas mon genre, c'est quand même nous qu'on paye…

 

Voilà, c'est tout je crois pour aujourd'hui. Pour du décousu c'est du décousu.

 

Edit: Je suis en train de faire des changements sur le menu de gauche, notamment sur ma blogroll. Pour l'instant c'est un peu le dawa, mais ça devrait s'améliorer rapidement. Merci de votre patience !

Les love bottes m’ont tuER

La scène se passe à la maison après un resto entre amis. Elle se masse les pieds en grimaçant. L'homme la regarde avec une légère pointe d'exaspération, probablement due au fait qu'il a entendu ses gémissements durant toute la soirée…

 

 Lui: Y'a un truc que je ne comprends pas. Comment ça se fait qu'elles ne t'aient pas fait mal dans le magasin ?

 

Elle: …

 

Lui: Heu… Ote-moi d'un doute. Dans le magasin, elles ne te faisaient pas mal n'est-ce pas ? Non parce que je veux dire, une grande fille intelligente comme toi, si des chaussures à DEUX CENT VINGT EUROS lui font mal alors qu'elle n'a pas encore marché avec, elle ne les achète pas, HEIN ?

 

Elle: …

 

Lui: Elles te faisaient déjà mal, c'est ça ?

 

Elle: Un tout petit peu…

 

Lui: Et tu ne t'es pas dit que ça allait s'empirer, vu que même avec des Birkenstock tu as besoin d'une période d'adaptation ?

 

Elle (reprenant du poil de la bête): Oh ça va hein. D'abord c'est mon argent. En plus, ce ne sont pas les chaussures en elles-même qui me faisaient mal. C'est la cambrure. A cause du talon trop haut. Et j'ai pensé que ma cheville s'y ferait. Et bon, ben elle s'y fait pas ça je te le concède.

 

Lui: Ah ben je te le concède aussi. Non seulement elles t'ont coûté un tiers de ta part de loyer mais je te signale qu'elles continuent de nous plumer ces saletés vu qu'il a tout de même fallu prendre un taxi pour aller de la PLACE D'ITALIE à LA PORTE D'ITALIE ce soir, rapport que tu ne pouvais pas faire un pas avec.

 

Elle: Oui, bon, ben voilà, j'ai fait une bêtise. C'était affectif, tu ne peux pas comprendre. J'ai eu un coup de foudre. Je les ai vues et instantanément je les ai aimées. Et je voulais tellement qu'elles m'aiment aussi que je me suis persuadées qu'elles pouvaient m'aller. C'est comme si elles m'avaient suppliée: "achète moi achète moi…"

 

Lui: Heu… En effet, je ne peux pas comprendre. Tu es consciente qu'une paire de chaussures ça ne parle pas hein ? Et que ça ne peut pas avoir de sentiments ? Tu le sais ça, n'est-ce pas ?

 

Elle: Dis moi, chouchou, tu veux qu'on reparle des larmes que tu as versées quand on s'est débarrassé de la voiture ? Non parce qu'aux dernières nouvelles, une bagnole, ça ne pense pas non plus…

 

(Il perd instantanément son air supérieur, se racle la gorge et…)

 

Lui: Non mais en même temps, tu as raison, elles sont très jolies. Et puis si ça se trouve, dans quelque temps…

 

Edit: Ces chaussures, ce sont les fameuses low-boot de chez Comptoirs des cotonniers. Elles ont été mises une seule fois. Payées 225 euros. Je les vends à qui veut. Elles sont très confortables mais trop hautes pour mon pied (6 cm). Taille 38. Pour le prix, me contacter. Sans rire, je ne le fais jamais, je suis réfractaire à Ebay, mais si quelqu'un ici est intéressé, je me fais un plaisir de faire plaisir.

Chabadabada..

On avait envie d'aller à Londres. Ou alors à Amsterdam. Ou pourquoi pas à Barcelone ?

 

Et puis il a fallu se rendre à l'évidence, lorsque qu'on s'y prend une semaine à l'avance pour organiser un séjour à l'étranger juste le week-end de La Toussaint, il faut: a) avoir beaucoup d'argent, b) avoir beaucoup d'argent.

 

Alors finalement, ce sera Deauville.

 

Avec sa plage, ses planches, son casino, ses rombières accompagnées de chiens qui leur ressemblent, son ambiance parfois très "La vérité", ses rues clinquantes qui n'ont rien à envier aux Champs-Elysées. Avec aussi Trouville la discrète en face et Les vapeurs où l'on mange des moules, des frites et des huitres. La mer à perte de vue et l'air iodé. Les maisons normandes et les caramels au beurre salé. Les palaces et les nuits chabadabada…

 

Voilà, on part deux jours pour aller marcher dans le sable et boulotter des fruits de mer – enfin surtout l'homme parce que moi les fruits de mer, ce n'est pas trop ça.

 

Alors mes petites madeleines, je vous embrasse et vous dis à très vite.

 

 

Le dindon du Mini Palais c’est moi

Bon je ne le fais pas souvent mais là, je vais user de mon grand pouvoir de nuisance – ben oui parait que quand on est blogueur on peut faire vendre, alors pourquoi que je pourrais pas aussi faire dé-vendre ? – pour décourager les quelques inconscients qui auraient dans l'idée d'aller dans the place to be du moment – quoique je crois que c'était surtout the place to be de cet été m'enfin c'est pareil -, je veux parler du "Mini Palais".

 

Le restaurant installé dans le Grand Palais, sous les arcades notamment.

 

Pourquoi que je vous le déconseille ?

 

Parce que c'est cher, pas très bon et qu'en plus on vous y prend un poil pour des cons.

 

 

Et pourquoi que ça m'énerve ?

 

Parce que personnellement je suis à 50 euros près, que lorsque que je fais garder mes enfants et que je prévois depuis le début de la semaine d'aller me sustenter dans un endroit chic et choc avec des amis à qui j'ai survendu le truc vu que le truc en question on en parle partout, et bien ça me met grave en pétard de m'apercevoir qu'on m'a prise pour un dindon.

 

Pourtant, ça avait drôlement bien commencé. L'endroit est vraiment magnifique, lustres gigantesques et disproportionnés, béton ciré sur les murs, vue sur les arcades d'un côté et sur la verrière du grand Palais de l'autre. Musique tout droit sortie du Costes et clientèle fashion trendy qui tue.

 

Bon, je sais, tout le monde n'aime pas ce genre d'atmosphère. Mais moi, parfois, j'avoue, j'aime bien me prendre pour Carrie Bradshow et avoir l'impression d'être à New-York alors que juste j'ai pris le metro.

 

Le problème, c'est que le reste ne suit pas.

 

Déjà, rapport qu'on était super contents de se retrouver nos amis et nous, on a commandé une coupette de champagne rosé. Et croyez moi, c'était pas le prix d'une grenadine.

 

Dans les deux secondes on a eu notre champagne. Accompagné de nos plats et de notre bouteille de pinard dans la foulée. Heureusement qu'on avait pas dit qu'on prendrait un café à la fin du repas parce qu'ils nous l'auraient apporté en même temps.

 

Là, déjà, tu comprends que l'objectif c'est pas que tu restes des plombes. C'est que le lustre il a coûté cher et qu'il faut le rentabiliser, ma pauvre dame.

 

Bon, on a bu notre champagne super vite mais pas assez pour que nos plats restent chauds. Faut dire qu'un ramequin de risotto ça refroidit vite. Et même si le risotto il est à 28 euros, et bien l'a pas été programmé pour se maintenir à température. Ni pour continuer de cuire correctement une fois mis sur la table.

 

On ne parle pas du tartare de l'homme. Rectangulaire le tartare. Grand comme un delice-choc. Au moins il était froid dès le départ ce qui était un bon point. Par contre, les "vraies" frites, elles étaient sûrement vraies mais elles étaient surtout deux. 14 euros la frite moi je dis c'est de la patate en pétrole.

 

L'homme à ce moment là j'ai bien vu qu'il commençait une dépression.

 

Mais le pire était à venir.

 

Les desserts.

 

Comme il était mort de faim, l'homme a commandé une ganache au chocolat. En se disant, encouragé par la serveuse, que ça le calerait. Alors forcément, quand il a vu arriver une sorte d'émulsion blanche parsemée de petits points noirs tout ça dans un dé à coudre, là il a décompensé.

 

Surtout que je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire que ça y ressemblait vachement. A du sperme.

 

A voir sa grimace lorsqu'il y a goûté, ça en avait aussi le goût.

 

Voilà, après on a eu les cafés qui manifestement nous attendaient depuis qu'on avait réservé la semaine d'avant. Et on s'en est tirés à plus de 200 euros pour quatre.

 

Quand on est sortis il était 21h30 et on avait plus un sou.

 

Du coup on est allés boire des bières dans un rade pourri du côté du marché d'Aligre. Et savez quoi ? La bière elle était à 2 euros et elle était à la bonne température. Même qu'en plus y'avait des olives.

 

Edit1: Le seul bon point c'est que je ne devrais plus avoir à expliquer à l'homme d'ici un bon moment pourquoi son nectar, c'est no way, je le bois pas.

 

Edit2: Je sais, mon Edit1 n'est pas digne d'une femme Barbara Gould.

La belle endormie

Je n'étais pas revenue depuis ce jour de juin.

 

Alors quand dimanche, j'ai vu le jardin, avec ses couleurs d'automne, ses bogues de chataignes et ces feuilles mortes qui parsemaient la pelouse, j'ai eu du mal à croire que cette journée d'été avait existé. Le soleil était blanc et les odeurs de jasmin avaient diparu. Seul vestige du mariage, une armature de tivoli qui, inexplicablement restait appuyée contre un muret, comme si on ne s'était pas résigné à faire diparaitre tous les témoins de cette parenthèse enchantée.

 

Dans la maison aussi, tout était rentré dans l'ordre, les meubles entassés à l'étage pour que les robes des belles puissent tournoyer à loisir sur le parquet ciré avaient retrouvé leur place.

 

Envolées les guirlandes de papier, disparus les lampions…

 

Cela n'avait-il été qu'un rêve ?

 

Et puis je l'ai retrouvée, sans la chercher. En ouvrant la porte d'une armoire, pour y prendre un vêtement plus chaud. Elle gisait là, vaporeuse et assoupie, comme je l'avais laissée après qu'il m'eut délaçée. Un peu froissée, un peu tachée.

 

J'ai effleuré la dentelle.

 

Il m'a suffit de caresser la soie pour entendre nos rires, pour sentir les mains aimées et retrouver sur mes lèvres le goût de ses baisers.

 

J'ai pensé la plier ou la faire nettoyer.

 

Mais j'ai finalement renoncé à la déranger. Je me suis dit que ce repos, elle l'avait bien mérité.

 

Toute flétrie qu'elle était désormais, elle avait trouvé sa place. Dans la chambre de mon adolescence, avec ces autres souvenirs enfouis. Et puis après tout, ces taches étaient autant de preuves de ces danses, de ces bras enlacés et de ces verres qui avaient débordé.

 

Alors j'ai refermé la porte de l'armoire et m'en suis allée.

 

Ainsi vivent et meurent les robes de mariées…

Heu…

Bon, que les choses soient claires, je ne suis pas trop du genre vierge effarouchée comme fille. Je veux dire, les trucs de seske, je suis plutôt bonne cliente. Et je suis d'accord pour dire qu'il n'y a pas que le missionnaire dans le lit conjugal pour grimper aux rideaux. Même si franchement, la brouette sur le carrelage de la cuisine, ça n'est pas dans mon top five des moments nutella. Mais je m'égare.

 

Je disais donc, je ne suis pas trop coincée.

 

Que je croyais…

 

 

Oui, que je croyais.

 

Parce qu'en lisant le dernier Glamour j'ai été quelque peu… décontenancée.

 

L'article était sur ces petits trucs qui nous mettent le feu au granola sans vraiment qu'on ait prévu le coup. Sur le principe, moi je dis, pourquoi pas hein. C'est vrai, parfois, on peut être surpris par le potentiel érotique de situations qui à d'autres feraient l'effet d'une douche de bromure.

 

Mais franchement, à lire les témoignages recueillis par l'auteur de l'enquête, je crois que j'ai le potentiel fantasmatique d'un nourrisson.

 

Voyez plutôt par exemple ce que l'une des filles, Anne, 33 ans, nous confie:

 

"J'étais en voyage pour le boulot au Japon. Une nuit, j'ai fait un drôle de rêve. Une armée de pingouins me marchaient dessus et me massaient avec leurs palmes. C'était extrèmement sensuel. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a mise dans un état pas possible. Le lendemain, j'étais toute émoustillée. Je n'arrêtais pas de penser à des trucs de cul. Et les pingouins envahissaient ma tête".

 

Heu…

Le bel homme du vendredi

Bon, ok, ce n'est pas sa meilleure photo. Ok, on le reconnait à peine. Ok, Docteur Mamour alias Mc Dreamy, alias Derek Shepperd, est en couverture de tous les magazines. Et pour cause, la saison 4 de Greys Anatomy vient de recommencer.

 

D'ailleurs perso j'aime bien, si ce n'est que je n'y crois pas du tout moi à leur histoire, à Izzie et Georges. M'enfin à part ça, toujours les mêmes émotions dans les ascenseurs.

 

Mais l'info, la vraie, ce n'est pas tant qu'il ait été shooté une énième fois à son insu.

 

L'info, la vraie, elle se cache comme toujours dans les détails. Dans les pots de fleurs derrière qui ont un air de déjà vu. Dans la forme du camion et l'écriture qu'on devine sur sa devanture. Dans le béret qu'arbore Mc Dreamy qui pourrait en lui même être un clin d'oeil du facétieux docteur Shepperd.

 

Oui, l'info, mes chéries, c'est que cette photo, prise hier, a immortalisé Mamour… à Paris.

 

Et moi, je ne sais pas, savoir que dans les rues de ma ville se promène un sex toy qui n'a même pas besoin de piles, ça me met en joie.

 

Et en plus on est vendredi.

 

C'est peut-être ça le bonheur, non ?

 

Edit: crédit photo: www.people.com

 

Mac c’est ma came

Aujourd'hui ma poulette, j'ai envie de te parler de mon fond de teint.

 

Oui, je sais, je brise un mythe, tu as probablement cru jusqu'à maintenant que j'étais le genre de fille super nature qui n'a pas besoin d'artifices pour séduire.

 

Et bien ma chérie, au risque de te décevoir, ce n'est pas le cas.

 

 

Pour la simple et bonne raison que sans fond de teint, j'ai non seulement une mine de bidet mais également une peau… difficile. Enfin, moi je dirais plutôt une peau de merde mais les esthéticiennes, elles, disent "difficile", voire "mixte". Les plus gentilles disent "réactive".

 

En gros, j'ai hérité du genre d'épiderme qui fait qu'à 36 ans j'en suis toujours à acheter mon maquillage en pharmacie. Au rayon Lutsine. Qui n'a aucun secret pour moi.

 

Le genre qui fait aussi que jamais je n'ai pu acheter autre chose au Club des créateurs de beauté que les produits Cosmence. Alors que mon rêve c'était l'embellisseur abricot de chez Agnès B. Que j'ai testé une fois. Pas deux je vous le garantis.

 

Bref, depuis l'arrivée, en cinquième, de mes seins 95 C et de mes règles dans la foulée, je suis accompagnée de mes petits copains les comédons qui une fois par mois voir plus, sont en floraison. Et du coup, tous mes produits de beauté portent un nom avec "ac" dedans. Comme acné.

 

Et pour ma peau "difficile" qui ne se contente évidemment pas d'être grasse de partout mais qui se paie en plus le luxe d'être sèche et irritable en certains endroits histoire de bien compliquer les choses, un fond de teint est indispensable.

 

Mais attention, bien sûr, pas un fond de teint lambda, ce serait trop simple. Un fond de teint sans gras. Non comédogène et sans parfum. Glamour comme un bas de contention. Un fond de teint orthopédique. Les Chanel, Dior, Lancôme et compagnie, tu oublies. Non, moi, la seule marque avec laquelle mes hormones génétiquement modifiées ont décidé de s'entendre, c'est Clinique.

 

Clinique. Rien que le nom déjà, ça sous-entend que tu as un problème. Le packaging est à l'avenant, plus sobre tu meurs. Et les textures sont tellement pas comédogènes que si tu laisses le flacon ouvert plus de dix minutes, ça se transforme en platre. M'enfin je ne crache pas dans le fond de teint, avec Clinique je n'ai pas de boutons et je n'ai pas l'air de m'être nettoyé le visage avec ma plaquette de beurre dès la mi-journée.

 

Enfin ça c'était jusqu'à il y a quelques mois. 

 

Parce que figures-toi que j'ai la sensation que quelque chose se passe dans mon corps. Attention, ne t'emballe pas, je ne me retrouve pas subitement avec la peau lisse et veloutée d'une jeune fille en fleurs. 20 ans d'acné, ça laisse des souvenirs à vie. Surtout quand on est une warrior du bouton et qu'on a toujours éprouvé une drôle de jouissance à transformer la moindre tête d'épingle en cratère boursouflé.

 

Mais tout de même, cela fait deux fois de suite que je vais dans un beauty center – t'as vu comme je maitrise le grand-briton ? – et que l'hôtesse beauté ne m'envoie pas direct acheter du bi-actol . Pour la bonne raison qu'à part deux trois petites imperfections, mon visage est quasi vierge de boutons.

 

Bon, je suis contente mais je ne saute pas au plafond parce que m'est avis que si mes hormones hytériques ont raccroché leur tablier c'est probablement pour mieux préparer leur prochain coup: la ménopause. Mais comme je suis néanmoins d'un naturel plutôt optimiste, j'ai décidé de profiter de cette petite fenêtre de tir. Je sais, je sais, à 36 ans on est loin de la ménopause. Mais vu la période post-puberté que je viens de me taper je n'exclus rien et préfère me préparer psychologiquement aux bouffées de chaleur dès 38 ans.

 

Donc, samedi, comme j'étais au printemps, je suis allée chez MAC. Ok, on ne rigole pas, j'ai trouvé le moyen de me diriger vers une marque avec "ac" dedans. Mais c'est un hasard. Si j'ai choisi MAC c'est parce que ça et là je lis que c'est le must. En plus, tout ce packaging noir, ça me change. Un peu comme si tu avais mis des scholl toute ta vie et que d'un coup tu te retrouves avec des Louboutin.

 

La vendeuse, elle m'a regardée et de suite elle m'a dirigée vers un fond de teint compact qu'elle m'a convaincue d'acheter avec un pinceau parce que franchement, c'est "une hérésie de se maquiller à l'éponge, qu'au pinceau c'est beaucoup plus uniforme et que chez MAC c'est un peu la marque de fabrique". De toutes façons, elle aurait pu me raconter que les pinceaux étaient très bons pour la digestion je l'aurais crue tellement j'étais excitée et flattée à l'idée d'entrer dans le club très fermé des femmes MAC.

 

Donc, et je sais que je suis abominablement longue, j'ai acheté ces merveilles – 60 euros tout de même le fond de teint plus le pinceau en poils de cul d'ours blanc ou un truc comme ça – et à peine rentrée chez moi je me suis attelée à la tache.

 

Bon, le coup du pinceau c'est juste une arnaque. Peut-être que les vraies filles, celles dont l'adolescence n'a duré que les cinq années réglementaires, savent se peindre la figure correctement mais personnellement, je suis ni plus ni moins pas programmée pour. A part me coller un poil dans l'oeil je n'ai pas vaiment réussi à faire quoi que ce soit avec.

 

En revanche, appliqué à l'éponge – fournie avec le boitier ce qui confirme mon intuition selon laquelle le coup du pinceau c'est louche parce qu'à quoi bon prévoir une éponge si c'est si nul ? – je dois avouer que le résultat est bluffant. C'est simple, je SENS que ma peau est douce sans même la toucher. Etrange impression. Comme si j'avais un voile en soie qui gommerait toutes mes imperfections. Et tout au long de la journée, ça ne bouge pas. En plus, la teinte est parfaite, de la couleur même de ma peau mais en mieux quand même. Ben oui, acheter la nuance "bidet", ça ne fait pas rêver, hein.

 

Bref, voilà, mon conseil beauté c'est – et reprends ton souffle c'est bientôt terminé – celui-ci: si t'as un peu de sous et que tu veux perdre dix ans sans te faire piquer entre les deux yeux, achète-toi un fond de teint de qualité. Moi je te parle de MAC, mais après tout, je suis bien persuadée qu'ailleurs ils en font des biens aussi. Le principe, c'est toujours le même, se traiter comme une princesse, de temps en temps. Et s'offrir parfois, le meilleur.

 

En revanche, tu peux faire l'impasse sur les poils de cul d'ours polaire.

 

Edit: Je me souviens que Deedee avait parlé du pinceau et qu'elle n'avait pas du tout été convaincue non plus…

La reine des flans

Je ne sais pas vous mais personnellement en ce moment, je mangerais toute la sainte journée.

 

Du sucré.

 

J'aurais adoré pouvoir dire comme certaines copines "non, moi je ne suis pas très sucré, les gâteaux je m'en contrefiche, ce qui me fait kiffer c'est la fricassée de girolles". C'est vrai, j'ai toujours trouvé ça super chic, de ne pas être "très dessert".

 

Chic et pratique.

 

Surtout lorsque le simple fait de regarder une religieuse au chocolat vous la fait migrer direct dans les fesses.

 

Mais bon, pas de bol, en plus d'avoir bien déconné avec mon métabolisme, dame nature m'a dotée d'un palais sucré. Le chocolat me fait l'effet du tranxène, la pate d'amande me donne des palpitations, la frangipane me met des papillons, la nougatine des frissons, et je ne parle même pas de la crème de marrons parce que là c'est interdit aux moins de 18 ans.

 

Tout ça pour dire qu'en ce début d'hiver, je pourrais être sous perfusion de Nutella.

 

En fait, pas de Nutella.

 

Parce que lorsque j'ai VRAIMENT envie d'un gâteau, il y en a UN tout particulièrement qui me ferait traverser Paris.

 

Non, pas les macarons. Pas que je les snobe hein. Bien sûr que j'adore ça. Mais ma madeleine à moi, mon doudou alimentaire, c'est quelque chose de finalement beaucoup moins parisien.

 

La part de flan. Nature.

 

Je sais, c'est un peu quiche d'adorer le flan. Mais voilà, la part de flan, c'est un peu ma quête du graal. Parce que les meilleures du monde, je les mangeais à 10 ans, avec ma maman, et qu'on allait exprès les acheter dans une boulangerie à dix kilomètres de la maison.

 

Depuis, je la cherche, ma meilleure part de flan du monde. Et à force, je crois pouvoir me vanter d'avoir un executive MBA en part de flan. Capable de dénicher la perle rare rien qu'en la regardant. Pate feuilletée ? No way. The part de flan est préparée avec de la pâte sablée.  Brillante sur le dessus ? Même pas la peine. Rien de pire qu'une part de flan poisseuse et caramélisée. Il faut que la peau dessus soit douce et juste dorée.

 

Ensuite, dès la première bouchée je sais si c'est nécessaire de poursuivre l'expérience. Ah parce que oui, si elle n'est pas bonne, même pas je la finis. J'ai des principes moi madame. Et le premier d'entre eux c'est qu'on ne grossit pas inutile. Donc si c'est mauvais, on jette.

 

ça ne marche pas pour les légumes verts en revanche.

 

Bref, neuf fois sur dix, donc, je suis déçue. Mais parfois, rarement certes, c'est le bonheur. Le flan est moelleux et ferme à la fois, le goût est crémeux mais pas trop vanillé, la pate juste assez cuite mais pas trop non plus, le principe de la part de flan est que tout soit d'une tendreté parfaite, une fusion entre le dessous et le dessus.

 

Voilà, c'est dit, je suis une flanmaniaque et mon grand drame c'est qu'à Paris, je n'ai pas encore déniché la reine des flans.

 

Rassurez-moi, vous aussi vous avez ce genre de toquade qui vous ferait parcourir la ville à pied, hein ?

 

Edit: Si jamais vous partagez ma bizarrerie et que vous savez où se planque le diamant de la part de flan, n'hésitez pas à me donner l'adresse. Même si j'ai bien conscience que c'est un peu comme les champignons, ce genre de truc… D'ailleurs, même pas sûre que je vous filerais le tuyau, moi…

 

Edit2: Spécial dédicace à Fanny, reine du flan sans pate cuit au bain marie. Une tuerie.

Jack and I…

Bon, allez, je finis cette histoire. Vous risquez d'être déçus parce que vous le verrez, en fait de Johnny, je n'ai vu… que Jack. Mais pas celui que vous pensez…

 

Sans rire, je ne suis pas partie convaincue et je suis revenue conquise. Un très joli moment de musique, grace à la présence gracile et gracieuse de Vanessa Paradis et au génie de Matthieu Chédid qui se donne sans compter pour celle qui semble être son âme soeur.

 

Allez, c'est parti !

 

 

20h30: La salle est pleine et tout le monde appelle Vanessa. Zaz croit que je l'ai pas vue mais elle a les yeux tous mouillés.

 

20h33: C'est bien gentil toute cette émotion mais moi je suis quand même venue dans un but bien précis. Donc avant que les lumières s'éteignent, je scrute dans tous les coins pour dénicher mon grrrrr… Johnny.

 

20h34: Juste au dessus de nous, il y a un balcon et une petite fille blonde se balance. On dirait un ange. On dirait…

 

20h35: Je vais m'évanouir.

 

20h36: Cette enfant a dans ses veines le sang de Jack Sparrow, j'en suis sûre.

 

20h37: Ok, c'est surtout le portrait craché de sa mère.

 

20h38: Je dis à Zaz que juste au dessus d'elle il y a Vanessa Paradis à 7ans.

 

20h39: Avec Zaz on vient de repérer le petit frère de Vanessa Junior. Jack.

 

20h40: On est conscientes que fantasmer sur un enfant de quatre ans c'est louche.

 

20h41: Ok, c'est passible de prison.

 

20h42: Mais c'est le fils de son père, ça doit se défendre devant un tribunal, non ?

 

20h43: Je ne peux pas m'empêcher de dire à ma voisine que là juste au dessus, ce sont les enfants de Vanessa.

 

20h44: Toute la salle est maintenant au courant que là juste au dessus, y'a la marmaille à Johnny.

 

20h45: Zaz me dit que je pourrais respecter l'intimité de Vanessa. Elle trouve que c'est trop beau ces petits qui attendent leur maman.

 

20h46: Le problème c'est que moi, le côté femme parfaite, maman parfaite, épouse parfaite, je ne marche pas. Jai beau essayer, je ne suis pas émue. Et puis désolée mais je vais voir une artiste, pas une maman, là.

 

20h52: A tous les coups Johnny est derrière ses rejetons.

 

20h53: L'homme me prévient que si je continue à l'écraser comme ça en essayant de voir Johnny, il me vomit ses accras dessus.

 

20h56: Les lumières s'éteignent. Tout le monde se met à hurler le nom de Vanessa. C'est dingue cette hystérie collective. Dommage quand même que je ne sois pas fan. M'enfin je ne vais pas me forcer.

 

20h57: Les cris se font encore plus fort.

 

20h58: Bon d'accord, c'est quand même impressionnant.

 

20h59: C'est pour être solidaire avec Zaz que je pleure. C'est tout moi ça.

 

21h00: Vanessa arrive avec Matthieu Chedid.

 

21h01: Elle est toute petite et lui très grand. On dirait qu'il veut que tout soit tout doux autour d'elle. Je crois que je comprends pourquoi elle m'énerve. C'est parce qu'elle est du genre des filles qui sont encore plus belles quand elles pleurent. Et que les garçons ont toujours envie de consoler.

 

21h02: Comme ma copine Béa en 3ème.

 

21h06: Moi quand je pleurais on me mettait une grande claque dans le dos et on me lançait "pleure ma vieille, tu pisseras moins".

 

21h09: Putain Vanessa est en train de me faire remonter des trucs super forts.

 

21h12: Elle chante Divinidylle.

 

21h14: Elle a la voix qui tremble mais elle y va, la fille. ça m'énerve mais moi aussi je voudrais que ça soit tout doux autour d'elle.

 

21h17: Elle chante "Dis lui toi que je t'aime". Je la connais par coeur.

 

21h19: Tandem aussi.

 

21h22: Joooooooe, vas-yyyyyy Jooooooooooeeee !!! Vaaaaaaas, yyyyyyyyyyy, foooooooooooonce ! C'est toute ma jeunesse qui défile.

 

21h34: Zaz me dit qu'on a compris que je connais tout Vanessa par coeur.

 

21h45: Elle chante "Les revenants" de son dernier album. La voix est grave, assurée. J'ai toujours su que cette fille était une diva.

 

21h55: "Elle chante bien hein ?" je dis à l'homme. "Oh ouais elle a un beau cul !", il me répond.

 

21h58: Leçon n°3 sur le mariage: quand on est mariés on ne parle plus le même langage.

 

22h00: Vanessa n'arrête pas de regarder vers le balcon. Je trouve ça trop beau cette communion de l'artiste et de la mère. ça me rappelle l'épisode de Sissi à Venise quand elle court dans les bras de sa fille et que tous les méchants italiens qui voulaient pas d'elle crient "viva la mamma".

 

22h02: L'homme me demande pourquoi je sanglote. Il me promet que même si elle a un cul d'enfer, je suis son grand meaulnes à lui.

 

22h04: Je préfère ne pas lui expliquer que je pleure parce que je suis une grosse italienne aigrie et que j'ai envie de crier "viva la mamma".

 

22h23: Entre deux chansons, le petit jack crie "Mummy !"

 

22h25: Toutes les mamans que compte la salle sont en larmes.

 

22h27: Avec Zaz on pleure aussi mais c'est parce qu'on n'en peut plus des accras.

 

22h35: C'est la fin. Vanessa fait encore deux rappels. Elle dit qu'elle nous aime mais avec zaz on sait que c'est à son johnny qu'elle pense. Son "because of the why", comme elle dit.

 

22h37: J'avertis l'homme qu'il n'a pas intérêt à se moquer et qu'insinuer qu'elle pourrait prendre des trucs c'est juste pas classe.

 

22h40: Jack et Lili Rose applaudissent à tout rompre.

 

22h42: Quand je pense que j'étais à deux doigts de briser une famille.

 

22h43: Vas-y Johnny, tu peux te montrer. Même pas je te regarde. Juste si je peux… ta… Bon d'accord, je sors.