Up and Down des travailleurs

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C’est parti pour l’immense gruyère du mois de mai, ces semaines entrecoupées de jours fériés qui lorsque j’étais salariée étaient un peu mon graal, la perle que l’on trouve incidemment dans l’huitre. J’étais plus forte que le calendrier perpétuel, je pouvais vous dire quel jour tombaient l’ascension, le 1 ou le 11 novembre durant les cinq années à venir. Lorsque l’on nous a spolié le lundi de Pentecôte, je ne peux pas vous dire ce que ça m’a fait, j’ai ni plus ni moins autant souffert que lorsque je suis sortie du lycée pour tomber sur mon antivol auquel n’était plus raccordé mon Ciao flambant neuf (ou presque). Extorquée, je me sentais.

Si on m’avait dit que quelques années plus tard je n’aurais cure des ponts et autres cadeaux du calendrier, je ne l’aurais jamais cru. Et pourtant, j’avoue, j’éprouve même une certaine angoisse à l’idée que pour les trois ou quatre semaines à venir je n’ai pas mon compte de jours ouvrables pour boucler l’un de mes plus gros dossiers annuels.

EST-CE QUE JE SUIS DEVENUE UNE PATRONNE ? (de moi même certes, mais QUAND MÊME) ?

A part ça, un petit up and down, avant le tunnel du 1er mai… En lire plus »

De la motivation

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Depuis environ dix ans – merci l’éducation nationale – il ne se passait pas un jour ou presque sans que l’un de mes enfants me fasse la morale sur la cigarette. Me regardant avec les yeux d’un chaton sur le point d’être endormi à l’éther, ils me parlaient de leur vie sans moi, de la difficulté de grandir sans mère, des petits enfants que je ne connaitrais pas ou encore du bal de promo pour lequel je ne les photographierais pas – ils regardent un peu trop Vampire Diaries. J’ai même eu droit aux photos de ce qui ressemblait à un cormoran mazouté et qui n’était soit disant autre que mes poumons goudronnés. Sans parler de tentatives assez réussies de psychologie inversée, en mode, « tiens et si moi je fumais, après tout tu n’aurais rien à dire ».

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Dans la cour, allez-y !

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Hier mes grands ont eu 14 ans. Je crois que j’ai enfin assimilé cette phrase répétée ad nauseam les mois qui ont suivi leur naissance: « profite, ça passe tellement vite ». On ne va pas se mentir, heureusement que certains moments sont en effet passés vite – et encore à bien y réfléchir, j’ai malgré tout l’impression d’avoir passé dix ans de ma vie à mettre du pshiit dans le nez et/ou aspirer la morve de ce petit monde. Mais l’un dans l’autre, oui, ces 14 années ont duré à peu près 20 secondes. Quand on sait qu’à priori, la seconde partie de notre vie défile encore plus vite, j’ai presque envie de vous dire adieu, quoi. En lire plus »

Arrêt de la clope, J + 1 mois

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Un mois. Un mois que j’ai arrêté de fumer. J’ai cru comprendre que cela pouvait en intéresser certain(e)s que je narre ici mes impressions et mes galères de sevrage, dont acte. Honnêtement, je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est dur. Je veux dire, je ne suis pas en dépression, je n’ai pas – encore – pris dix kilos et je n’ai pas remplacé cette addiction par une autre encore plus bizarre, comme celle consistant par exemple à manger le bulbe de mes cheveux (ça existe). Mais ça ne va quand même pas tout le temps bien fort.

Je suis à mon avis « médicalement » sevrée, au sens où je n’utilise presque pas ma cigarette électronique – je la garde en gros pour les moments dits de « sociabilisation », ceux où la tentation est la plus forte – (mais comme je suis au fond du trou je ne vois quasiment plus personne, donc en gros je ne l’utilise pas trop) et qu’en plus j’y mets désormais la plupart du temps du liquide sans nicotine. Mais, et je le savais pour être déjà passée par là, finalement la dimension purement biologique du tabagisme n’est pas la plus chienne. C’est bien sûr tout l’attachement psychologique qu’il faut briser et là on n’est pas rendus (en tous cas moi). La semaine à la montagne fut à ce sens très symptomatique. Parmi mes clopes préférées (et on est d’accord, les plus connes) il y avait celle du télésiège (bonjour, j’adore l’idée de cramer encore un peu plus violemment mes poumons en fumant à 2700 mètres d’altitude, en plus c’est tellement sympa de perdre un gant en cherchant mon fucking briquet). Allumée en général à dix secondes d’arriver, après une guerre du feu gagnée de haute lutte (avec quelques dommages collatéraux, donc, RIP mon gant droit et mon bâton gauche), elle avait ce goût incroyable des vacances, de l’interdit, me faisait tourner la tête aussi, mais je n’en avais cure, ponctuant ma première taffe d’un « putain c’est bon », soufflé en même temps que ma fumée. En lire plus »

Beauty review #avril 2014

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Il me semble que je n’avais pas fait de revue beauty depuis un moment ou bien ? Pour être honnête, j’étais à deux doigts de vous proposer une vidéo, je ne sais pas, une envie de nouveauté, mais honnêtement une fois devant mon appareil photo en mode film, je me suis trouvée tellement bête à parler toute seule que j’ai immédiatement arrêté. Il faut que je trouve une idée un peu plus originale pour me lancer, si vous avez des pistes n’hésitez pas, d’ailleurs, ça vous dirait ou pas ?

Bref, parlons peu parlons beauté. En lire plus »

La chasse aux basiques aux Galafs

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Vous connaissez ma dévotion pour ce qu’on appelle dans le milieu de la mode (que je connais bien sans me vanter) les « basiques ». En gros, ne nous voilons pas la face, tout un tas de fringues pas super fun et pas vraiment délire, mais qui une fois portées ne vous trahissent pas trop. Ok, une marinière ne vous transforme pas en Shakira, mais elle a le mérite de tenir ses promesses. Idem pour les sandales compensées ou la chemise en jean. En ce qui me concerne je suis désormais assez lucide quant à ce qui me définit. Et si parfois je me lâche sur une paire de Patricia Blanchet à paillettes, la plupart du temps je suis aussi excentrique qu’un parcmètre.

Bref, les Galeries Lafayette m’ont à nouveau proposé de faire une sélection parmi leurs produits soldés (c’est les soldes flottantes pour ceux qui l’ignorent, ça peut aller jusqu’à 50%) et je me suis dit, vas-y, je vais partir à la chasse aux basiques. Et voilà le travail… (ok, j’ai un peu craqué sur du fluo ou une trousse ananas également mais c’est tout l’art des tenues basiques. Pour ne pas être complètement chiantes et soporifiques, il leur faut un soupçon de fantaisie) (j’aurais pu écrire qu’il faut twister sa marinière mais je ne sais pas, j’ai senti que je pourrais vous agacer) (à force) (par contre je ne m’explique pas vraiment la présence d’un tee-shirt Michael Jackson).

# 1 – Sandales compensées Lafayette Collection, 54,50 euros au lieu de 109 euros – # 2 – Sweat Petit Bateau, 52,50 euros au lieu de 75 euros – # 3 – Bracelets Mata gris, 12,95 euros – # 4 – Pull col V, 15 euros, au lieu de 29,99 euros – # 5 – Cardigan Agnès B, 94 euros au lieu de 135 euros – # 6 – Vernis à ongles Clinique, 18,50 euros – # 7 – Trousse Ananas, 7,90 euros – # 8 – Chemise denim Esprit, 35,97 euros au lieu de 59,95 euros – # 9 – Rouge à Lèvres YSL, 33,50 euros – # 10 – Robe Petit Bateau, 52,50 euros au lieu de 75 euros – # 11- Blouse soyeuse Esprit, 14,99 euros au lieu de 29,99 euros – # 12 – Tee Eleven Paris, Michael Jakson, 19,50 euros, au lieu de 35 euros – # 13 – Sandales Mellow Yellow, 77 euros au lieu de 110 euros – # 14 – Marinière Armor Lux (que j’ai oubliée dans le moodboard), 39,20 euros, au lieu de 56 euros

 

J’aime #52

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Pour rentrer à Paris, le train de nuit étant complet samedi, j’ai testé pour vous le Briançon – Valence suivi d’un Valence – Paris en TGV. 7h50 de voyage, dont plus de la moitié dans un tortillard s’arrêtant tous les trois kilomètres. Honnêtement, j’appréhendais vraiment, d’autant que j’étais accompagnée des copains de mes twins, enfants évidemment charmants mais que je ne pourrais pas envoyer péter en cas de plaintes – même légitimes. Je ne sais pas vous, mais engueuler mes rejetons, oui. Ceux des autres… NEVER. LIGNE ROUGE.

Finalement, je m’inquiétais pour rien. Certes ce Corail est une vraie micheline, mais le temps était superbe et les paysages traversés si beaux qu’on en avait tous les trois la chique coupée. Bon, aussi, je leur ai collé Flashdance sur mon ordi. Chef d’oeuvre dont la dimension politique et sociale a totalement échappé à ces deux ados cinéphiles, lesquels ont surtout trouvé que c’était vieillot.

Si vous voulez mon avis, cette jeunesse ne respecte plus rien.

Encore un peu et on débine Dirty Dancing ? De la part de prépubères que j’ai connus encore en couches, échangeant des cartes Pokemon et visionnant en boucle de vieux épisodes de Dragon Ball Z (quand ce n’était pas High School Musical) je trouve la critique UN PEU FACILE.

Bref, je suis rentrée à Paris, non sans avoir laissé mes enfants à Lyon, histoire de reprendre tout doucement le rythme du boulot. Et comme c’est toujours un déchirement de laisser mes montagnes préférées, un petit J’aime encore un peu enneigé… En lire plus »

La montagne est belle #carte postale 3

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Après deux heures de cours avec la monitrice adorée des grands, dont le nom de famille est tout de même « gentil », ça ne s’invente pas, Rose est passée du stade « sac de nouilles sur deux planches » à « je me la pète sur le tire fesse ». Tant et si bien qu’hier matin, avant son deuxième cours, j’ai décidé de nous offrir un moment de complicité mère fille avec elle et de me faire quelques descentes, sur la piste Mickey de la station. Sauf qu’étrangement, tout ce qu’elle savait faire la veille avec sa chère Sophie, elle l’avait oublié. Et vas y que je lâche la perche au beau milieu de la montée, que je parte comme une dératée face à la pente, pendant qu’une drôle de femme hystérique – moi – hurlait « chapeau pointu, chapeau pointu !!! ». Et vas y qu’après s’être gamellée je m’accroche, ski croisés, à la drôle de femme – moi – elle même en fâcheuse posture. Il se peut qu’à un moment je l’ai un peu brutalisée. Il se peut que la monitrice, pile de passage sur la piste à ce moment là ait entendu des mots qui mis bout à bout signifiaient « tu me fais chier ». À un moment, ma fille m’a regardée et dans ses yeux il y avait comme une question: « mais qui est cette femme ? ».

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