
Au départ, je dois l’avouer, j’avais un peu peur. Peur de ne pas être à ma place, de n’avoir personne à qui parler, d’être toute seule derrière ma table tout le week-end. Sans compter que le lundi matin c’était la rentrée et que je me trainais une bonne pelletée de culpabilité de ne pas passer ces deux derniers jours de vacances avec ma petite dernière.
Et puis j’y suis quand même allée, parce que je sais d’expérience que souvent, ces choses qui me font peur, quand je trouve un peu le courage de les affronter, elles me procurent pas mal de plaisir. Mon quelqu’un disait, plus que de la volonté, il faut de l’élan. Samedi quand le réveil a sonné, l’élan, il avait plutôt la taille d’un faon. Mais malgré tout, j’ai mis mes affaires dans un tote bag et je suis partie gare de Lyon avec un peu de caca dans les yeux.
Et sur le quai, il y avait Héloïse, notre fée clochette à nous les auteurs de ma maison d’édition, qui m’attendait avec un café tout chaud. C’est con, mais à partir de ce moment là, c’était parti, j’ai senti que ça se passerait crème. (café, crème, je suis en forme) (la compagnie d’écrivains durant deux jours sans doute). En lire plus »