Ma journée type de free-lance

Dans les commentaires sous le billet d’hier, l’une d’entre vous me demande si je peux vous raconter une de mes « journées type ». C’est une question qui revient souvent, même de la part de mes proches. A savoir, comment on gère son temps quand on est son propre patron, comment on s’accorde le droit de regarder des séries au lieu de travailler, est-ce qu’on se fixe des horaires, etc. Vous me connaissez, j’adore parler de moi (ah bon ?) donc je ne vois aucun inconvénient à vous confier mes habitudes. Mais l’exercice est un peu compliqué parce que de journée type il n’y a pas réellement, tout va dépendre du travail que je dois accomplir, des délais avec lesquels je dois jongler et des rendez-vous éventuels à l’extérieur. Je peux avoir une journée en pleine semaine pendant laquelle je ne vais, pour le dire simplement, rien foutre. A part regarder des séries, donc, préparer un repas plus élaboré que d’ordinaire, faire quelques courses, etc. C’est un luxe absolu et ça n’arrive pas hyper fréquemment. Et je dois bien l’avouer, ces journées ne sont jamais totalement dénuées de culpabilité. On ne se défait pas de quinze ans de salariat comme ça.

Mais en gros, voilà ce à quoi peut ressembler une journée. En lire plus »

SMILF, la série qui ne se cache pas derrière son petit doigt

En coup de vent pour changer, juste quelques mots sur « SMILF », une série assez scotchante que m’a recommandée ma copine B. et qui, pour reprendre ses termes, donne immédiatement envie d’arrêter d’écrire quoi que ce soit tellement c’est juste. Alors je préviens, c’est trash, ça parle de vagins distendus après l’accouchement, de masturbation, de la difficulté d’avoir une sexualité quand on est une mère célibataire de 30 ans, qui plus est comédienne sans emploi à Boston. Pas grand chose de commun avec ma propre existence (à part la masturbation évidemment) et qui pourtant m’a parlé immédiatement, ce qui est clairement un signe de qualité (il est plus facile de toucher les gens sur lesquels on écrit que ceux qui sont très éloignés de l’histoire). En lire plus »

Prague en échappée belle

Je rêvais de Prague depuis longtemps. Pour tout vous dire, Vaclav Havel était mon héros quand j’étais à Sciences Po, j’avais même fait un mini mémoire sur cet écrivain devenu président après la chute du mur. Et puis comme tous les étudiants des années 90, je me suis trimbalée mon Kundera sous le bras, bien en évidence, histoire que ça n’échappe à personne que mon être était évidemment insoutenablement léger (contrairement aux apparences). Ajoutez à cela qu’on m’avait toujours dit que Prague ressemblait à ma ville, Lyon (d’ailleurs le film adapté du roman de Kundera a été en partie tourné dans le vieux Lyon) et vous aurez la somme des raisons qui me faisaient désirer la capitale tchèque. En lire plus »

Fabuleuses quinquas: le casting de Blancheporte

Billet écrit en partenariat avec Blancheporte

Depuis cinq ans, la marque Blancheporte (vous connaissez, forcément), organise un casting dédié aux femmes de 50 ans et plus. La prochaine édition aura lieu le 20 avril et l’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 13 février 2018.

Lorsqu’on m’a proposé d’en parler sur mon blog et de devenir en quelque sorte « partenaire » de cette opération, je me suis tout d’abord dit que c’était étrange puisque je n’avais que 29 ans (et demi). Ensuite, je me suis rappelée que tout le monde ne comptait pas les années de la même façon que moi.

Plus sérieusement, je trouve l’initiative très chouette parce que oui, il y a une vie après 50 ans et oui, on peut même avoir envie de jouer les top modèles. Il y a actuellement tout un mouvement visant à rendre visible les quinquas dans le cinéma et quelque part, ce casting s’inscrit dans cette dynamique. L’idée étant, expliquent les organisateurs du concours, de revendiquer que la vie est belle après 50 ans, quelle que soit sa taille ou sa morphologie. En lire plus »

Five little things #27

J’avoue, je ne sais pas moi même distinguer les « five Little things » des billets « J’aime ». Les deux peuvent sembler être motivés essentiellement par un certain manque d’inspiration – c’est pas faux – mais contrairement sans doute aux apparences, ça me prend finalement pas mal de temps, ne serait-ce que pour trouver les fameuses cinq choses à chroniquer. D’autant que je flotte actuellement dans une sorte de nébuleuse de projets dont la plupart sans doute n’iront pas à terme mais que je suis tenue de porter néanmoins jusqu’à ce qu’ils m’échappent, en vertu du principe DE BASE de tout free lance: ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Bref, vivement que mon destin à la JK Rowlings se réalise parce que j’ai pas mal d’idées de la façon dont je dépenserais ma fortune… En lire plus »

J’aime #138

Un immense merci pour vos réactions sous le billet précédent. On ne va pas se mentir, je suis passée d’un état d’hystérie totale après avoir écrit ce mot FIN, à une sorte de dépression post-partum tout le week-end. Après avoir eu la certitude vendredi d’être devenue romancière à succès – et d’avoir, je le confesse, déjà visualisé le bungalow à Venice Beach que je m’achèterais avec mes droits d’auteur – (coucou Perrette et son pot au lait), je me suis relue samedi et j’ai eu la sensation que pendant la nuit mon livre avait été réécrit – avec les pieds – par une enfant de 12 ans. J’ai passé le dimanche à me demander de quel droit je pouvais imaginer avoir une quelconque légitimité pour me réclamer de ce métier d’écrivain. Bref, tout va bien.

A part ça, j’aime… En lire plus »

Le jour où j’ai tapé le mot FIN

Hier j’ai mis le point final à la première version – il ne fait aucun doute qu’il y aura des corrections – de mon roman. Ecrire cette phrase me semble totalement irréel tant j’ai souvent commencé puis abandonné des histoires. La fiction, étrangement, a toujours été pour moi hors de portée, jusqu’à ce que je me frotte au scénario. C’est sans doute ce qui m’a « décoincée ». Mais pour autant, l’écriture d’un scénario n’a pas grand chose à voir avec celle d’un livre. D’où ma peur panique à chaque fois de me lancer.

Et puis il y a eu ce concours de circonstances. Une éditrice à qui j’avais proposé un sujet de bouquin axé sur le développement personnel m’a proposé quelque chose de différent. Une histoire qui ferait du bien, qui, sous forme de fiction, pourrait porter un message. Je crois que cette approche a « dédramatisé » la sacro-sainte idée du roman. Comme si le fait de me situer à la croisée des chemins m’autorisait à me prétendre capable d’y arriver. Et puis parallèlement, mes séances avec mon quelqu’un m’ont aidée. C’est étrange parce que ça n’était pas vraiment central dans nos échanges, mais je l’évoquais souvent, cette envie que je ne parvenais pas à concrétiser. Un jour, elle m’a demandé: « qu’est-ce qu’il faudrait pour que vous y arriviez ? ». J’ai répondu, « le talent, sans doute ». « Et manifestement je ne l’ai pas ». Elle a dit « mmm… » Et ensuite elle a suggéré: « Vous ne pensez pas, surtout, qu’il faudrait que vous y consacriez du temps ? De manière régulière ? » En lire plus »

Merveilleuse Rita

Je vous avais déjà parlé de Rita, cette série danoise sur une prof pour le moins atypique et brut de décoffrage, formidable avec ses élèves, un peu à côté de la plaque avec ses propres enfants. Après trois saisons, Rita s’en était allée et j’étais bien triste parce qu’il y avait tellement d’intelligence et d’humanité dans les dialogues et le jeu des acteurs qu’ils me manquaient déjà. Et puis finalement, deux ans après cette fin programmée, une quatrième saison a été annoncée. J’étais à la fois très contente et un peu inquiète (il m’en faut peu). On avait quitté Rita à la fin d’un cycle, qu’est-ce qu’ils allaient pouvoir raconter sans finalement rejouer ce qui s’était déjà résolu ? En lire plus »

Ma vie en combi, suite et soldes


Un grand merci déjà pour vos commentaires hier. Ce billet me tenait à coeur, en fait, je crois. (smiley qui cligne de l’oeil). A part ça, je voulais vous faire un billet « J’aime » mais je n’ai pas eu le temps (cela vous fait sans doute une belle jambe) du coup, un petit post soldes en passant. Les démarques sur La Redoute sont hyper intéressantes et je précise qu’il ne s’agit pas là d’un partenariat. Ce que je vous montre là sont des fringues que j’ai commandées – mis à part le pull qui est clairement inspiré de celui proposé par Sezane à un prix légèrement plus abordable – et que je valide à 100%, particulièrement la combinaison à zip, déjà montrée ici. Voilà, je pense que je vais finir ma vie avec une penderie composée à 100% de combipantalons. Au nouvel an, je portais donc la numéro 1, très glitter, qui a fait SENSATION. (le churros, me voyant l’essayer quelques jours avant, m’a dit, blême: tu comptes la mettre en d’autres occasions qu’un réveillon ?). Sans rire, mes copines l’ont adorée. Et en toute franchise je compte la porter plus d’une fois par an, parce qu’elle est hyper bien coupée (c’est une Castaluna, je l’ai prise en 42, et c’est conçu clairement pour planquer le ventre). Voilà, je vous laisse pour aujourd’hui.

#1 – Combipantalon glitter Castaluna, 28 euros – #2 – Cardicool, 27,49 euros – #3- Pull graphique, 29,99 euros – #4 – Combipantalon portefeuille, 24 euros – #5 – Combipantalon à zip, 23,99 euros

C’était la dernière séance…

Vendredi, j’ai fait le trajet habituel. Dans le métro, je me suis dit que ça serait peut-être pour aujourd’hui, sans en être vraiment sûre. La simple idée de passer à l’acte a fait battre mon coeur un peu plus vite, sans que je ne parvienne à savoir si c’était un signe. Et si oui lequel ? Celui d’une impatience ou d’une appréhension ?

J’ai marché jusqu’à cette petite rue de ce quartier que j’aime beaucoup, je suis passée devant la demeure impressionnante de cette actrice italienne croisée quelques fois ces trois dernières années. Parvenue au bas de l’immeuble, j’ai attendu la fin de la chanson en cours avant de vérifier les codes d’entrée. J’ai éteint la musique, rangé mes écouteurs et grimpé l’étage en me faisant cette réflexion, comme à chaque fois, que cette cage d’escalier sentait un peu comme la cave de ma maison d’enfance. La porte était entrouverte, comme d’habitude. Le parfum de cet appartement ancien, sans doute agrémenté d’un pot pourri, le même depuis le départ, m’a à nouveau réconfortée, sans que je ne puisse vraiment l’expliquer. Je me suis assise dans la minuscule salle d’attente, toujours sur la même chaise, parce que je suis ainsi, pétrie de rituels. J’ai volé un mouchoir dans la boite, « au cas où », alors qu’elle en a sur son bureau et que de toutes façons, je ne pleure jamais, seulement devant les films (je regarde beaucoup de films). En lire plus »